⊹mois de septemrbe le forum arbore maintenant sa seizième version, le forum est la folie incarnée ! Il ne faut pas se perdre dans la tête des autres, pourtant, c'est si facile ! Nous avons droit à -cajou. (andie) l'énervée qui nous offre une version plutôt automnale ! Les codes sont toujours offert par ce diable en personne et vous offre même quelques nouveautés sur le plan visuel! Dévoré les nouveautés avec appétit et ayez le ventre plein !
⊹ C'est la rentrée Septembre ! Les jeunes sont de retour en classe et il faut le dire, certains sont assez cinglé pour déjà se lancer dans la fête ! En même temps, ce n'est pas encore le temps des examens ! Profitez de la rentrée les jeunes ! Qui sait, avec tout ce qui se passe ce qui pourrait arriver!
Je me lève difficilement, la nuit à été rude, j’ai encore fait des cauchemars de l’accident, je me suis réveillé en nage, en hurlant, ma mère est venue me calmer, elle est une des rares qui arrive à m’arrêter de crier au beau milieu de la nuit. Je cherche toujours Eliott, mais il n’est plus là. Il n’est plus à côté moi et ça me fait toujours aussi mal. Je suis là à espérer qu’il revienne mais il ne revient pas alors je pleure comme une madeleine et ma mère vient me rassurer, j’ai trente ans et toute ma vie à basculé. Je ne sais plus où je suis, ni ce que je suis sensé faire. Je l’aimais tellement, le perdre est une épreuve à laquelle je n’étais pas préparée. Personne n’est préparé à ça.
Ma mère à tenu à ce que je retourne au ranch, elle me dit que j’y allais souvent avant l’accident, que ça pourrait me faire du bien de voir les chevaux et que je pourrais peut-être avoir des souvenirs, que ça me rappellerait peut-être quelque chose, mais je ne suis pas sûre. Je n’ai pas tellement envie de bouger, ma vie a volée en éclat. Je voudrais rester dans mon lit et continuer de me morfondre, de pleurer, mais je sais qu’il faudra que je sorte, alors j’ai accepté.
Je me suis habillée et on est allé au ranch en début d’après-midi, la voiture me fait toujours peur, j’angoisse énormément quand je suis dans l’habitacle, l’image de l’accident est toujours là. Je prends sur moi parce que je sais que je n’aurais pas peur toute ma vie, mais c’est encore difficile. Je suis rassurée de sortir à l’air libre, le soleil est grand et il fait plutôt bon. Je sors et je pousse la porte avec les béquilles, je m’y suis habitué lors de mon accident de danse. J’ai la technique.
J’avance vers l’entrée du ranch, c’est grand, vert et l’air de la nature me fait du bien. J’avance seule, ma mère me laisse le temps de prendre mes marques, mais rien ne me vient pour le moment. J’avance vers ce qui semble être les boxes des chevaux, j’ai toujours adoré les animaux et ça je ne l’ai pas oublié, je m’arrête un instant pour caresser un cheval qui a l’air de me reconnaître. Je reste un moment là à me demander si je l’ai déjà monté quand je vois apparait un homme, bel homme, les cheveux court, le regard sombre. Je m’arrête de caresser l’animal et je reprends mes béquilles pour me tenir.
« Bonjour, je … je crois que ma mère à du vous prévenir qu’on venait aujourd’hui. Je ne peux pas monter, mais … »
Je hausse les épaules, je lui fais un petit sourire. Je ne me souviens pas de lui. « Vous êtes le propriétaire ? »
Sans doute oui, j’essaie d’engager la conversation, j’essaie, parce que j’ai toujours été comme ça, je n’aime pas les silences et ça me permet de ne pas penser à tout le reste et à toutes mes angoisse
Les jours s'enlignent, s'enchainent et ils deviennent de plus en plus insupportable. Tu bois de plus en plus et tu préfères dormir avec Banner, qui se remet toujours de ses plaies. Ça te fait étrange de boire avec un cheval, mais hey! S'il boit, pourquoi ne pas lui en donner. Tu as perdu Claire. Tu la vois encore, là jochant le sol. Tu t'occupais l'esprit en t'occupant de tes chevaux. Tu te souciais peu de la douleur qui te tirait les tripes, tu connaissais les sensations. T'es en vie, non? Tu pousses un soupire aux aurores, le museau de ton étalon qui te pousse dans le dos. Il se lève le premier et tu le suis de près. Appuyé l'un contre l'autre, vous marchez vers la lumière pour rejoindre la maison. Il faut bien que tu prennes une douche.
T'es rentré chez toi et tu t'es glissé sous la douche. Tes plaies ne prennent malheureusement pas le temps de cicatriser, excepté celle que tu as derrière la tête. Ça semble plutôt bien aller. L'étoile qu'elle a marqué, empêche tes cheveux de pousser dans la région. Elle est trop visible à ton gout. T'as retiré le pensement sur ta joue gauche. Les points de suture y sont toujours, mais c'est déjà mieux qu'un pensement blanc aux yeux de tous. La chaleur de l'eau te fait du bien et tu y restes jusqu'à ce que l'eau chaude soit vidé. De toute façon, tu es seul dans cette maison, personne pour se plaindre.
Une fois sortie, tu t'habilles simplement, comme à ton habitude. Tu t'arrêtes face à la porte en observant le répondeur. Il y a un message, mais tu n'as pas envie de le prendre. Tu replaces ta chemise, agripe ta veste et ton chapeau. Tu replaces tes lunettes soleil et tu sors. À peine à tu mis les pieds dehors, tu remarques une voiture à l'entrée du ranch. Ta mâchoire se serre, qui pouvait bien être là. Tu descends les marches et t'enligne vers elle, mais tu es freiné par une voix. Tu t'arrêtes et fronces les sourcils. Tu te tournes et tu figes un instant. Cette blonde, tu la connais. En fait, elle est même passé dans tes bras. Tu lui avais présenté son copain. Elle te parle d'un appel et tu tournes la tête vers la maison. Tu retires en vitesse ton chapeau par politesse et tu viens passer ta main dans tes cheveux. Elle ne semble pas se souvenir de toi et tu fronces de nouveau les sourcils, pensif.
Tu penches la tête en approchant d'elle. Tu viens poser ton chapeau contre le premier box, tu y lances aussi ta veste avant de retirer tes lunettes. « C'est moi. Tu ne te souviens pas de moi Ava? » Tu prends appuies près d'elle et tu tournes la tête vers la voiture et tu fais le lien. Sa mère. Tu passes une main contre ta nuque avant de lever la main vers la voiture. Tu lèves le volume de ta voix pour t'assurer qu'elle t'entende. « C'est bon! Je vais la ramener! » Tu ramènes ton regard vers la jolie blonde et tu lui fais un sourire. T'émets un siflement et Gallileo s'approche. « Je crois que tu lui as manqué. » Tu t'éloignes un moment pour aller chercher une scelle. Banner vient se plaquer contre toi. « Pas aujourd'hui. Repose-toi. » Tu viens pousser sun nez pour venir sceller Gallileo. « Tu ne peux peut-être pas monter seule. Je t'amène faire un tour. » Tu resserres les gances et lui tend la main.
Il avance et je remarque ses muscles, je le détail du regard, je me pince la lèvre sans me rendre compte. Je suis surpris qu’il semble me connaître. Il pose son chapeau, il a les cheveux plutôt courts. C’est un bel homme, le genre pour lequel j’ai dû craquer auparavant et il me dit que je le connais. Mince. Encore un que j’ai oublié ? Je fais non de la tête. Il ne sait sans doute pas que j’ai perdu la mémoire. Est-ce que je le connaissais beaucoup ou on était juste ami ? C’est perturbant de ne pas savoir, de me demander sans arrêt qui je vais croiser et ce que j’ai fais avec toutes ces personnes que je ne reconnais pas, si on était amis depuis longtemps ou non. Je me suis rendu compte que c’étaient des choses récentes que j’avais oublié, comme lui, mais je n’ai pas oublié Eliott. Je n’arrive pas à expliquer pourquoi.
« Non, je … je suis désolée … J’ai eu un … accident de voiture et j’ai … Je ne me souviens pas de tout. J’ai oublié certaines choses. »
Il dit à ma mère qu’il me ramènera, je la vois acquiescer, froncer les sourcils, sans doute qu’elle l’observe elle aussi, il doit avoir son âge ou presque ou être un peu plus jeune quand même, mais elle à l’air de le reluquer et je pense à mon père qui n’aimerait pas ça du tout. C’est gênant à ce niveau. Elle a le chic pour me mettre mal à l’aise. Je fais une petite moue désolée. Le cheval qui est tout près de moi semble vraiment heureux de me voir et il l’a remarqué aussi.
« J’avais l’habitude de venir ici ? De le monter ? »
Je demande, mais je pense que la réponse est oui. J’en suis même convaincue. Je ne sais pas pourquoi je le sens, je le sens dans son regard, il me reconnait et il y a quelque chose de particulier avec ce cheval, comme si je l’avais toujours connu. Ça ne devait pas faire si longtemps que je le montais pourtant, ma mère m’a expliqué que j’étais partie faire un tour de monde que j’étais revenue avec Eliott depuis quelques mois. J’ai oublié ça le tour du monde. J’ai regardé les photos et ça me fait drôle de me dire que j’ai fait tout ça et que je ne m’en souviens pas. Au moins je me souviens de mes parents et de la danse. Il prend une selle et parle à un des chevaux présents qui a l’air mal en point, un peu comme lui d’ailleurs, il a l’air étrange. On dirait qu’on est tous les deux des rescapés. « Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? »
Je n’aime pas voir les animaux blessés, ça je sais. J’ai visiblement beaucoup d’amour pour les animaux, j’ai même un chat à la maison et ça me fait du bien de l’avoir. Il est souvent près de moi depuis que je suis sorti de l’hôpital. Il me dit qu’il m’amène faire une ballade et je ne sais pas si c’est une bonne idée.
« Oh je ne sais pas si c’est une bonne idée, je … j’ai peur de tomber et puis tu … tu as peut-être d’autres choses à faire que de me faire un tour ? Je ne voudrais pas te faire perdre ton temps. »
Je me sens étrangement à l’aise ici et étrangement bien aussi. Je ne saurais pas dire pourquoi mais j’aime cet endroit. Je sens que j’y ai passé des bons moments et que je devais m’entendre avec lui. C’est un peu bizarre parce que je l’ai tutoyé facilement alors qu’il a l’air plus âgé, mais il a dit qu’on se connaissait et je suis curieuse de savoir comment.
« Comment est-ce qu’on s’est connu ? »
Je suis vraiment curieuse de le savoir, parce qu’il est clairement mon genre d’homme, plus âgé, musclé, il me fait d’un côté pensé à Eliott, mais Eliott était moins baraqué et il avait les cheveux beaucoup plus clairs que lui. Je ne sais pas pourquoi les gens plus âgés m’attirent, mais c’est comme ça. Ce n’est pas comme si je le contrôlais. Je ne l’ai pas choisi. C’est comme ça c’est tout.
Tu lui offres une grimace désolé face à ce qu'elle t'annonce. Tu pousses un soupire en posant ta main derrière ta tête en massant discrètement ta plaie. Peut-être que ce message t'aurait tout expliqué, mais tu n'avais pas été enclin à répondre. Tu avais préféré l'ignorer. Tu la regardes de haut en bas avant de te racler la gorge. « Je suis désolé de l'apprendre Ava. Ce n'est pas tant grave de m'avoir oublier, ce sera une autre chance de réapprendre à ce connaitre. » Tu lui fais un clin d'oeil avec un sourire qui se veut rassurant. Tu t'es dit que ce serait mieux qu'elle reste un peu avec toi et tu sentais le regard à distance de sa mère qui ne te quittait pas. Ce n'était pas des plus agréable. Quelque peu malaisant même, en sachant ce qui c'était passé entre sa fille et toi. Elle avait peut-être oublié, mais pas toi. Tu ramènes rapidement ton attention sur la blonde avec un sourire tendre. « Exactement. Tu viens depuis quelques années. Ça fait un moment par contre que je ne t'ai pas vu. » Tu viens caresser Gallileo et l'éloigne un peu de Ava. Il est un peu trop enthousiaste de la revoir. « Gallileo t'était attitré. Peu sont ceux autre que toi qui l'ont monté. » Elle attire ensuite ton attention sur Banner et tu pousses un soupire en fermant les yeux. Tu ne peux certainement pas dire la vérité, mais tu n'as jamais aimé mentir. « Des gens mal-intentionnés. » Ce n'était pas la vérité, mais c'était une semi-vérité et pour la cause, ça te convenait. Banner est tellement épuisé qu'il ne réagit plus à ceux qui se pointent au ranch, ni même à Ava qu'il a pris l'habitude de voir.
Tu as finis par détourner la situation. Dans son état, elle ne peut peut-être pas monter seule, mais tu peux bien lui offrir une randonnée avec toi, comme à l'époque. Tu peux lire la peur dans sa voix et tu t'approches en douceur et prend son visage entre tes mains. « Tu n'as rien à craindre, ce n'est pas la première fois qu'on fait ça. » Délicatement, tu viens retirer une béquille avant de glisser ton bras autour d'elle pour la soutenir. Tu retires l'autre avant de la soulever de terre aisément. Un vrai poids plume. Tu l'installes face à toi, les jambes du même côté et tu récupères ses béquilles pour les appuyer contre le box. Tu reviens vers Gallileo qui est resté très calme. Un pied dans l'étriller, tu te hisses prés d'elle enfourchant le dos de l'animal. Tu viens glisser un bras autour d'elle pour la rapprocher de toi. Tu n'as pas envie qu'elle tombe. Tu récupères les reines et tu émets un sifflement. L'équidé démarre son avancer. Elle se retrouve coincé entre tes bras. Tu regardes devant et tu réponds enfin à sa question. « Dans ce ranch. En fait, c'est en même temps que l'arrivée de Gallileo, j'ai malheureusement un blanc de mémoire sur le nombre d'année. »
Je fronce les sourcils, il a l’air de bien me connaître et j’ai comme l’impression qu’il est tout à fait mon genre d’homme, je me souviens d’Eliott, étrangement, alors que je ne me souviens pas de personnes que j’ai croisé il y a quelques années, mais Eliott c’est différent, on a passé du temps ensemble, il est mort à cause de cet accident. Je me sens coupable d’être moi toujours là. Il me fait un clin d’œil, je me pince la lèvre, bon sang ce qu’il est mignon. J’en ai presque des frissons. Je me suis contenté de sourire à sa remarque, on apprendra à se connaître à nouveau. J’acquiesce, oui c’est évident. Je vois ma mère qui me lance un regard, c’est gênant, c’est même très gênant, j’ai honte. Je me mords la lèvre, gênée. Je hausse légèrement les épaules dans une moue désolée et il me dit que je viens depuis quelques années et je ne me souviens pourtant pas de lui. Je ne sais pas exactement ce que j’ai oublié, quel parti de mon cerveau à été touchée, je sais juste que c’est aléatoire et c’est ça qui est perturbant. J’ai des défaillances. Il me dit qu’il ne m’a pas vu depuis un moment alors je réponds : « Oui c’est normal, j’ai fait un tour du monde apparemment avec mon fiancé. »
J’ai sorti ça d’un naturel déroutant avant de me rendre compte de ce que je dis. Fiancé, il ne l’était pas vraiment, mais je le considérais comme tel et on envisageait dans un proche avenir de se marier tous les deux, peut-être, mais il n’est plus là alors je me reprends.
« On était revenu depuis quelques semaines, on a eu un accident de voiture, un chauffard à grillé un feu rouge, il a traversé la rambarde et … »
Ma gorge se serre, je revois tous les éléments, je ressens la même panique que dans la voiture.
« Il ne s’en est pas sorti et moi je suis là. »
C’est injuste. Injuste que je sois là, que je cherche à recoller les morceaux. Il m’explique que le cheval m’était attitré et je le sens, il est tellement joyeux de me voir, tellement attendrissant, il m’apaise. Il ne répond qu’à moitié à ma question concernant le cheval blessé. Des gens malintentionné … ça me fait mal pour cet animal.
Puis il me propose de monter avec lui et je le vois s’approcher, par reflexe je recul légèrement avant de le laisser faire et je suis surprise qu’il y a dans de douceur dans ses gestes, j’en frissonne. Je ne serais pas étonné de savoir qu’il y a eu quelque chose entre lui et moi, c’est tout à fait mon type, mais je me vois mal poser la question même si je suis plutôt franche. Il me libère de mes béquilles et me soutien et je le laisse faire, parce qu’étrangement je sens que je peux lui faire confiance. Il me pose sur le cheval et va poser mes béquilles près d’un box. Je me sens de nouveau frissonner quand il vient s’installer derrière moi alors qu’il me répond qu’on s’est rencontré ici, dans ce ranch. J’acquiesce sans savoir quoi dire. Je me sens en sécurité avec lui et ça me semble tellement étrange.
« Ou est ce qu’on va ? »
Peu importe à vrai dire ou on va, ce qui compte c’est que ça me fera peut-être oublié toute cette misère.
La nouvelle t'atriste. Aux dernières nouvelles, elle était avec Eliott, un mec super que tu avais finis par lui présenter sentant l'attache se créer entre vous deux. Tu ne pouvais pas te permettre ce genre d'attache. T'en avais tout simplement jamais eu le coeur. Tu ne voulais pas la briser. Elle, si douce, si belle et si jeune. T'as préféré te taire face à son accident. Tu n'étais pas le mieux placer pour lui parler que ça passerait. Perdre la personne qu'on aime, c'est la pire des tortures. Tu te contentes de baisser les yeux et de pince tes lèvres. Tu avales difficilement en fixant l'endroit ou se trouvait Claire quelque jours plus tôt, baignant dans son sang. Tu vois la terre neuve fraichement retournée. Elle n'avait pas connu la tragédie de ce ranch. Tu penses aux coups de feu que tu t'es pris, à ceux que Banner a pris. Tu aimerais que ce mec soit retrouvé et tuer. Tu n'avais pas l'intention de t'en charger, t'avais autre chose é gérer.
Tu ramènes ton attention sur elle et tu n'as qu'une seule envie, lui changer les idées comme tu le faisais à l'époque. Tu la fais donc monter sur Gallileo et la rejoint. Tu l'avais fait aisément reculer contre toi et un bras se referme sans gêne autour d'elle, t'offrant un ancien frisson. Tu te râcle la gorge en tenant fermemant les reines. Tu émets un son discret pour signalé à l'étalon qu'il pouvait avancer. Tu regardes demain, sans réaliser que ta main était descendue sur sa hanche. Tu lèves les yeux réfléchissant avec une moue étrange. « Humm.... » Si elle n'a aucune souvenir, alors pourquoi pas commencer par le premier endroit que tu lui as fait visiter ? Un terrain perdu entre les arbres, un petit lopain de terre couvert de fleurs sauvage. « Je vais te montrer un endroit que tu aimais bien. Je t'y trouvais souvent. » En fait, c'était assez discret comme petit coin, donc tu n'allais tout de même pas dire ce qui s'y passait, hein? Tu donnes un léger coup de talon pour qu'il accélère et le voilà au galop foulant tes terres tel un mustang endiablé. Il sait ou aller, il connait le chemin par coeur.
Une fois sur place tu t'assures que Gallileo soit tranquille avant de descendre. Tu tends les bras vers elle. Elle se retrouve face à toi et vu le manque de ses bequilles, tu la plaques contre toi. Tu la fais tourné en passant un bras autour d'elle et lui tenant une main pour garder le balant. Tu demandes au cheval de s'écarter pour lui offrir une vie sur le petit champ de fleurs.
Je me pose beaucoup de questions, est-ce qu’il connaissait Eliott ? Est-ce qu’on se connaissait plus que ça ? Et depuis combien de temps je le connais ? Je ne sais pas pourquoi je suis là, pourquoi j’ai survécu à cet accident, pourquoi je suis toujours là alors que j’aurais pu y passer. C’est un grand mystère la vie.
Il m’aide à monter sur le cheval. Je ne suis pas très confiante, j’ai peur de tomber, peur d’un nouvel accident, de tomber du cheval, de me faire mal à nouveau, de voir ma vie défiler devant mes yeux une seconde fois et de perdre tout ce que j’ai. Je ne suis pas prête à ça, je ne veux pas tout perdre encore, du moins le peu qu’il me reste.
Je me sens étrange quand il me dépose sur le cheval, je ne sais si le fait qu’il me touche, que je sente ses bras contre moi, ou si c’est parce que je le trouve attirant alors que je ne devrais pas. Il doit avoir l’âge à ma mère, un peu plus âgé que l’était Eliott, je ne sais pas pourquoi je ressens ça avec lui, comme s’il y avait déjà eu quelque chose auparavant et quand je sens sa main sur mes hanches, je me pince la lèvre. Je ferme les yeux un instant. Je ne sais pas tellement ce que je dois penser, mais j’ai comme l’impression que c’était plus que ça. Il ne serait pas aussi proche, pas aussi avenant. Le cheval à avancer. Il me dit qu’il m’emmène dans un endroit que j’aimais. Je ne peux m’empêcher de serrer sa cuisse quand le cheval avance, parce que mine de rien ça me fait un peu peur d’être perché là-dessus et j’ai du mal à m’y faire. J’ai du mal à être franche à être ce que j’étais avant.
Je ferme les yeux essayant de me souvenir de quelque chose, de me souvenir de chaque sensation, mais mon esprit est assez perturbé par lui. Lui qui fini par s’arrêter après quelques minutes, qui descends et qui me fait descendre en me prenant dans ses bras musclés, ses bras sur lesquels je pose mes mains. Je le regarde et me pince la lèvre, comme pour m’excuser. Il me tient pour ne pas que tombe parce que je n’ai pas de mes béquilles. Je me retrouve face à un magnifique champ de fleur et je comprends pourquoi je l’aimais. Je comprends pourquoi j’aimais venir ici. Je ferme les yeux encore et respire l’air. J’écoute le bruit des oiseaux, le calme et sa respiration. Je ne sais pas pourquoi mais je lui demande alors de façon assez franche :
« Est-ce qu’il s’est passé quelque chose entre nous ? Je … Je sais que la question semble étrange, mais … »
Je me connais. Je sais qu’il est mon genre, je sais que j’aime les hommes âgés, parce que je les trouve plus mur, plus avantageux, plus intrépides pour la plupart. Je le sais. Je n’étais pas avec Eliott pour rien. J’aurais pu tout à fait aimer cet homme aussi.
Il y avait eu quelque chose d'étrange entre elle et toi, il faut l'avouer, elle ne t'avait pas laissé indifférent à l'époque. Tu avais senti l'attachement s'installer et tu ne pouvais pas te le permettre, tu l'avais décidé, il n'y avait que Claire qui aurait droit à ton coeur. Pourtant, cette douce blonde avait trouvé le moyen de l'atteindre. Tu te devais de l'éloigner de toi, ce n'est pas pour rien que tu lui avais présenter Elliott, un ami de longue date. Ça ne t'a pas réjouit que ça fonctionne, mais ça t'avait soulagé. Tu avais préféré laisser les choses aller dans ce sens. Elle méritait mieux que toi, toujours accrocher à cette femme que tu aurais aimé épousé si ton frère ne te l'avait pas arraché. Cette histoire avait été lourde à vivre et tu avais pris tes distance avec la belle Ava pour ta sécurité mentale. Tu n'aurais jamais cru qu'une jeune femme comme elle puisse un jour t'atteindre de cette façon. Tu t'es peut-être aussi freiné par son âge.
Tu n'aurais peut-être pas du te détacher d'elle comme tu l'avais fait, mais pourtant, c'était fait et elle l'avait dit, elle s'était fiancée à lui. Tu n'aurais pas pu lui offrir ça. Non, tu n'aurais pas pu, tu ne t'y serais pas résolu. Ça te faisait étrange de la revoir, comme ce pincement au coeur qui te ramenait dans le passé. Tu aurais peut-être du la renvoyer chez elle, ou la laisser profiter des chevaux tranquillement pendant que tu faisais autre chose, pourtant, non, tu t'es lancé dans une balade comme vous le faisiez à l'époque. Tu l'entends encore rire quand Banner passait au galop et qu'elle finissait plaqué contre toi. Une simple pensé vers ces moments et un sourire se dessine aisément sur tes lèvres, tu en oublis tes malheurs.
Tu la regardes en baissant la tête. Tu l'avais plaquée contre toi, son dos contre ton torse. Ta main tient toujours la sienne et tu retires celle qui la contourne. Tu te retrouves pris de court lorsqu'elle pose sa question et tu tousses un coup avant de te râcler la gorge. Et merde... Tu sais bien que tu n'iras pas lui mentir, tu n'as jamais été du genre à mentir. Tu viens masser ta nuque un peu décontenancer et tu soupires. « Il s'est bel et bien passé quelque chose entre nous. Avant Elliott... » Tu glisses ton bras autour d'elle à nouveau et la collant un peu plus et tu t'installes au sol, dans l'herbe l'installant instinctivement sur toi, comme tu avais toujours eu l'habitude de le faire. Tu gardes ton bras autour d'elle et regardes au loin. Tu ne te rends pas compte du ton légèrement jalousie qui vient pour la suite. « Je t'ai aussi présenté Elliott. »
La balade à cheval est agréable, plus que je le pensais. L’air dans mes cheveux est agréable, je sens ses mains contre moi, ses cuisses contre les miennes et je sens des petits frissons me parcourir, sans vraiment savoir pourquoi. On s’arrête et il m’aide à descendre, me tient pour m’aider à tenir debout et je fini par lui demander la question fatidique, sans langue de plombs. Je lui demande s’il y a eu quelque chose et la réponse est évidente. Oui. Il y a eu quelque chose. Je ne suis pas étonné. Je sentais que je le connaissais plus que ça. Je suis rassuré qu’il me dise qu’on a eu quelque chose avant Eliott. Je ne suis pas une si mauvaise fille que je le pensais et je fronce les sourcils quand quant il me dit qu’il m’a présenté Eliott. Je me pince la lèvre. « Oh … Je vois. »
J’ai préféré Eliott, enfin préféré est un grand mot. J’ai comme l’impression que j’aimais peut-être les deux en même temps et que je me suis éloigné pour ne pas avoir à choisir, à croire que le destin à choisi pour moi et je le retrouve ici, enfin je le retrouve … ma mère n’y est pas pour rien, si elle savait que j’ai aimé, et que j’aime surement encore, même si j’ai oublié, un homme comme lui, elle en tomberait de sa chaise.
On s’assoit et je sens ses bras autour de moi. Je ne sais pas si tout ça est normal, si je dois croire qu’il ressent quelque chose pour moi ou si il est tout le temps aussi proche des gens qu’il connait, mais je doute de ça alors j’ai une autre question pour lui : « Est- ce qu’on a été longtemps ensemble ? »
Je me pose des questions, des tas de questions, pourquoi est-ce que je suis attiré par les hommes mûr comme lui, pourquoi est-ce que je ne peux pas m’intéresser à des hommes de mon âge ? Il est sans doute père de famille, peut-être même qu’il a des enfants de mon âge ou presque et ça a quelque chose d’étrange finalement, déjà avec Eliott certains aspect de sa vie ne collait pas avec la mienne ou dérangeait ma famille et je ne veux pas que ma mère soit encore en désaccord avec moi. Elle trouvait Eliott trop vieux … si elle sait que je suis sorti avec lui, elle va faire une syncope.
Dire que toi... Nazzarenzo De Luca, tu aurais eu une aventure avec une femme de vingt-cinq ans ta cadette. Tu coeur se serre lorsqu'elle te pose cette question fatidique. Elle avait perdu la mémoire, elle avait oublié beaucoup et toi avec, tu ne pouvais rien y faire. Pourtant, pour qu'elle en vienne à cette question, c'est que quelque chose lui est venu en tête, mais quoi ? Cette question t'amène à te poser des questions à ton tour. Qu'est ce qui s'est vraiment passé entre vous ? Pourquoi est-ce que tu t'en mord les doigts quand elle te le demande ? Pourquoi est-ce que ça te fait cet effet en lui disant que tu lui avais présentée Eliott ? Tu en viens même à te demander si tu ressentais quelque chose pour elle à l'époque et si encore, maintenant, ta tête et ton coeur ne s'accordent pas face à elle. Tu le sais bien, tu l'as éloignée de toi, tu l'as fait volontairement, mais lorsque tu te demandes pourquoi, c'est comme si tu ne voulais pas le savoir, comme si tu ne voulais pas te l'avouer et avec cette question, ça te fous une claque en pleine gueule. Ton coeur se serre quand elle te demande combien de temps ça a duré. Tu passes une main nerveuse dans tes cheveux et tu regardes au loin. « Tu sais Ava, la longueur de notre relation n'a pas d'importance. C'est terminé, maintenant. Tu es parti avec Eliott et tu as pu voir le monde. Je sais, pour l'instant tu ne te souviens pas, mais ça reviendra, j'en suis certain. » Tu ne réfléchis pas et tu viens poser un baiser sur le dessus de sa tête en fermant les yeux. Tu refermes un bras autour d'elle la resserant doucement contre toi. Son odeur se glisse dans tes narines et tu pousses un soupire. Ton corps se calme, se détend en sa présence et tu en oublis tout ce qui t'arrives. Tu re trouves tant détendu que ton corps bascule vers l'arrière, te retrouvant allongé sur le dos, elle plaqué contre toi. Tu ne sembles pas vouloir la lâcher.
Je ne sais pas ce que je fais là, pourquoi ma mère à tant tenue à ce que je sois là. Je ne reconnais pas cet endroit, ni lui, alors que je sens qu’il y a quelque chose. Je le vois dans ses yeux. Je le vois dans son regard et dans la façon qu’il a de me tenir dans ses bras alors qu’on est assis et je sens aussi qu’il y a quelque chose de fort. Mes poils se hérissent presque à son contact et ça me fait une drôle de sensation. Je lui demande si on a été longtemps ensemble, mais je crois connaître la réponse. Non. Je ne me souviendrais sinon. Je me suis bien souvenu d’Eliott, je pense que je ne m’en serais pas souvenu sinon. J’ai pu voir le monde … mais je n’en ai pas de souvenir. Je n’ai que des photos. Des photos sur mon téléphone, j’essaie de comprendre ce qu’elles veulent dire, ce que j’ai fait, mais rien ne vient. Je ne suis pas aussi certaine que lui, que ça reviendra.
« Je n’en sais rien, rien ne vient, c’est vide. »
Quand je ferme les yeux je revois juste l’accident sans arrêt. Je ne dors plus, je n’arrive plus à fermer l’œil, je suis perdue et ça ne m’arrange pas qu’il mette ses bras comme ça autour de moi, parce que je me sens bien dans ses bras. Je pose ma main sur son bras et il bascule en arrière, je suis le mouvement et me tourne, me retrouvant coller à lui, les jambes contre les siennes. Le visage au-dessus du siens, les cheveux volant dans la brise légère. Je le regarde. Ce n’est pas une bonne idée tout ça. Je reste un moment, là au-dessus de lui à le regarder et je ne réfléchis pas vraiment et me penche pour l’embrasser, je me dis que ça me reviendra, je me dis que je me rappellerais peut-être si je l’embrasse et j’en ai envie, depuis qu’il est là j’en ai envie. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé pour que je choisisse Eliott mais il y avait visiblement quelque chose de fort avec lui.
Ça te fait étrange de l'avoir près de toi et ça te fait étrange de la voir si démunie par le manque de mémoire. Tu ne peux pas l'aider, tu aimerais bien, mais tu ignores comment tu pourrais le faire. Tu te contentes d'être là. Sa présence t'aide à ne pas penser à ce qui t'arrive, à la perte de Claire, à cette balle qui t'a traversé la tête. Tu es là, allongé dans l'herbe, elle contre toi sans ressentir le besoin de quoi que ce soit. Tu te trouves soudainement paisible. Trop paisible pour tout ce qui te tombe sur la tête. Tu pousses un soupire en gardant un bras autour d'elle, la main posée au creux de son dos. Tu fixes la lumière du soleil qui se fofille à travers les arbres. Tu ne réalises pas ton pouce qui caresse la douceur de son dos. Sa tête s'impose dans ton champ de vision et tu baisses les yeux vers elle en venant mettre ton bras sous ta tête pour la soulever. Tu la détailles en affichant un léger sourire. Tu ne t'attendais assurément pas à la suite. Ses cheveux qui viennent caresser son visage on détourner ton attention. Ses lèvres se posent contre les tiennes et tu figes. Après un moment, tes yeux se ferment et d'une façon inattendu, tu prolonges le baiser offert. Ta main se referme un peu plus contre son dos. Tu ne sais pas combien de temps il a duré, mais ta raison t'es revenu tel une claque en pleine gueule. Tu calles ta tête contre ton bras pour te reculer, tu pousses un soupire avant d'ouvrir les yeux pour la regarder.
« Ava... C'est pas une bonne idée... »
Ton coeur travaille si dure pour reprendre le contrôle sur ta tête, mais tu gardes la tête froide. Sérieusement ? Non, t'es plutôt en mode survie là. Tu voudrais bien recommencer et si elle recommence, tu ne l'arrêteras pas, tu le sais.
Je ne sais pas vraiment ce que je fais là avec lui, dans ses bras. Je ne sais pas pourquoi il est là, pourquoi il me plaît autant, ni pourquoi il me fait autant d’effets. Je suppose que ma mère n’était pas au courant de notre courte relation, j’imagine qu’elle a été courte, elle ne devait pas être au courant, sinon elle ne lui aurait pas fait ce genre de signe dans la voiture. Elle ne lui aurait pas fait coucou de cette façon, elle n’était déjà pas fan à l’idée que je sois avec Eliott alors avec lui … j’imagine qu’elle aurait fait une crise. La question est de savoir ce que je veux, pourquoi j’étais avec Eliott, je ne sais plus qui je suis, ni ce que j’ai pu faire. Je ne sais pas ce que je vaux, je ne sais pas de quoi je suis capable, mais plus j’en apprends, plus je me dégoutte. Je ne suis sans doute qu’une fille facile qui se laisse prendre facilement ou alors je me juge mal. Je n’en sais absolument rien.
Je me suis penché sur lui et je l’ai embrassé tendrement, nous faisant basculer en arrière. Il ne me repousse pas et même il me rend mon baiser avant de me dire que ce n’est pas une bonne idée. J’en ai envie et je sens que même sans mon accident c’est ce que j’aurais sans doute fait, peut-être que je trompais Eliott ? Avec lui ? Qu’il ne veut pas me le dire ? Est-ce que j’aurais été capable de ça ? Je le regarde sans lui répondre avant de l’embrasser de nouveau, plus sauvagement. Mes doigts glissent sur son visage, dans son cou et je les glisse le long de son torse.
Je ne sais pas pourquoi je fais ça, mais je le fais. J’en ai envie. Je crois que j’ai juste envie de lui, de me sentir vivante peut-être. J’imagine. Je me penche un peu plus sur lui. Ça n’est pas une bonne idée ? Non sans doute que ça ne l’est pas, mais il n’y a personne ici et peut-être que ça me rappellera des souvenirs ? Je me dis ça depuis des semaines, des mois, mais rien ne revient alors je crois juste que je ne saurais jamais vraiment qui j’étais. Je peux seulement me reconstruire avec ce que je sais, oublier peut-être ce que je ne veux pas être, parce qu’il y a des tas de choses que je ne veux pas être et je me questionne encore alors je lui dis en m’arrête et me redressant un peu, une main sur son torse.
« Est-ce que je suis une fille facile ? »
Peut-être que lui aura la réponse à cette question-là. Il me connait sans doute mieux que moi.
Raisonner du coeur, raisonner de la tête, ce sont deux choses tellement différente et pourtant, il est impossible de vraiment savoir laquelle te guide depuis qu'elle avait mis le pied au ranch. Toi qui ne pensait qu'à te laisser dépérir, à vivre sans pour autant vivre, faire migoter cette vengeance. Elle t'avait sortie des railles que tu t'étais imposé suite à la mort de Claire. C'était étrange de sentir la machine infernale faire autant de bruit dans ta cage thoracique, quand tu pensais n'en avoir que pour Claire. Pourtant, la revoir après tout ce temps, faut croire que c'était plus fort que toi.
Déjà que tu l'avais amené jusqu'à ce petit coin paisible qui semblait vous appartenir à tous les deux. La sentir près de toi à fait redescendre la pression qui t'assailli depuis des jours et tu ne voulais pas vraiment la laisser repartir. Tu sais bien que tu devras, elle ne peut pas rester avec toi. Elle ne peut pas rester près de toi. C'est plus fort que toi... Rendre se baiser, la serrer contre toi. Tu sais que ça ne devrait pas avoir lieu, tu t'arrête, mais semblerait-il que ça ne soit pas suffisant pour elle. Tu n'as pas su être convaincant. Un bras dans son dos, une main contre sa nuque tu la fais tomber en douceur à tes côtés avant de te retrouvé perché au dessus d'elle, sans freiner ta langue qui vient dancer avec la sienne. Ça te brûle au coeur de la poitrine.
La raison revient à la charge et ton front fini contre le sien. Tu gardes le silence un instant avant de plonger ton regard dans le sien. Une fille facile ? Tu arques un sourcil avant de te redresser sur tes genoux, l'entrainant à s'asseoir. Tu replaces une mèche de ses cheveux pour dégager son visage. « C'est une question stupide à laquelle je ne répondrai pas. » Tu te poses sur tes pieds en la prenant contre toi. Tu ne peux pas continuer comme ça. Tu ne peux pas cautionner se dérapage possible. « On devrait rentrer... »
Je ne pensais pas que cette venue au Ranch se passerait comme ça. Je ne pensais pas que je ressentirais des choses pour cet homme dont je ne me souviens pas, mais il y a évidement eu quelque chose. Je le sens, je le ressens et je le vois dans la façon dont il me regarde, même moi je sens au plus profond de mon être. Mon cœur s’emballe chaque fois qu’il me touche. Je me sens étrangement bien avec lui alors qu’il a sans doute deux fois mon âge, peut-être un peu moins. Il ne doit pas avoir soixante ans, mais pas loin. Je devrais reculer, je devrais trouver ça étrange mais je n’y arrive pas. Je n’arrive pas à me détacher de lui et je bascule venant l’embrasser avant de poser des nouvelles questions auxquelles il me dit que c’est une question stupide et qu’on devrait rentrer, mais je ne suis pas d’accord avec ça.
« Non, je n’ai pas envie de rentrer, c’est la seule fois depuis longtemps que je me sens bien. Je veux rester là, dans tes bras. »
Je l’embrasse dans le cou de nouveau, sentant que j’ai besoin de ça, que j’ai besoin de lui pour aller bien et je ne sais pas encore à quel point j’en ai besoin. Mes jambes l’entourent, je continue de déposer des baisers dans son cou, il a du charme c’est évident. Il est beau, charmant, sans doute qu’il a d’autres qualités, des défauts aussi. Je ne sais plus qui il l’est. « Pourquoi est-ce que je t’ai oublié ? »
Je me pose la question tout haut ? Ce fichu accident m’a fait perde tout ce que je connaissais, tout mes repères sauf les plus ancien, c’est les récents qui sont flou, une partie de mon cerveau à été endommagé durant le choc, c’est ce qu’on dit les médecins, la parte de la mémoire, une chance que je me sois souvenu de mon nom.
Si ce n'était que de toi, tu ne t'arrêterais pas, tu continuerais, mais tellement de point penche à l'inverse dans la balance. Son accident, sa perte de mémoire, Eliott, ta vie et plusieurs autres choses. Tu te surprends à penser que ses lèvres t'ont manqué. Tu ne saurais vraiment t'arrêter. Ce n'est pas pour rien que tu tentes de freiner le train et que tu te redresses. Il faut rentrer, tu dois la ramener chez elle avant de faire une bêtise. Te voilà sur tes pieds et elle te dit refuser de rentrer... Tu fermes les yeux, ton coeur qui s'emballe. Ses lèvres contre ta peau, ce frisson qui te parcours le corps, tu ne donnes pas cher de ta peau si elle continue vraiment comme ça. Ta tête bascule vers l'arrière et ta respiration s'accélère. Tu fais un pas, même deux vers l'arrière avant de te retrouver plaquer contre un arbre. Tu te perds dans l'Abysse qu'elle créée en toi, tu as perdu ton chemin, t'abandonnant à elle, telle une proie aux chasseurs.
Pourtant, un court moment de lucidité amène tes mains contre son visage pour l'éloigner. Tu replaces une mèche de ses cheveux pour dégager son visage. Tu reprends ton souffle, tu reprends le contrôle avant de te râcler la gorge. « Ce n'est pas une bonne idée Ava... Ton accident... Ta mémoire... Je ne peux me permettre de profiter de cette situation. » Ton pouce effleur ses lèvres. Ce n'est pas que tu ne veux pas, tu ne saurais vraiment le cacher, tu ne saurais le lui cacher encore depuis le temps. Tu te mords la lèvre inférieure avant de lever les yeux vers les siens. « Si tu veux rester avec moi... Je ne peux pas te le refuser... Je n'ai jamais su le faire... Mais je ne peux pas aller plus loin avec toi. » Pas maintenant... Tu aurais pus le dire, mais une part de toi te dit que tu serais mieux de la garder à distance, même si ce n'est pas ce que tu veux.
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