Ca va être une habitude de me retrouver enfermer dans une cellule de prison. Cette fois on m'accuse de meurtre, encore. Ils ont débarqué alors que j'étais à la conscience avec un client, j'ai eu l'air fin. Je n'ai pas protesté, je connais mes droits à force. Je préfère me taire, parce que cette fois j'ai vraiment quelque chose à voir avec ce qui est arrivé. J'ai trafiqué la voiture du mari d'Army. Je ne sais pas s'il est encore vivant mais j'espère bien que non. On ne s'attaque pas à la femme que j'aime sans en subir les conséquences et il a été trop loin. Je me suis vengé. Je soupire quand ils m'arrêtent, je sais que je ne resterais pas longtemps en cellule, ils n'ont aucune preuve, juste des soupçons et mon alibi et très bien monté. Ils ne peuvent pas me garder longtemps. Je suis là depuis un moment quand un autre gars arrive. Le gars du casino on dirait en tout cas. Je ne dis pas grand chose j'attends que ça se passe, je n'ai pas encore appelé mon avocat, mais je compte le faire. Je suis donc surpris quand on vient me chercher. Je ne comprends pas pourquoi on me relâche et il me dit que quelqu'un à payer. J'ai vu ce type passer, venir chercher l'autre gars. Il n'a rien dit et il est parti. Ils m'ont laissé m'en aller. Je pose des questions, savoir qui il est et ils ne veulent pas me répondre, alors je décide de le suivre. Je repère son visage, je crois l'avoir déjà vu. Il tient un ranch en dehors de la ville. Je le laisse partir et je retourne à ma voiture, j'ai besoin de me changer, d'aller voir Army et de réfléchir. Je laisse un peu de temps avant de me décider à prendre ma voiture. Je laisse un mot pour Army et je fais la route jusqu'au ranch, je n'aurais sans doute pas du prendre cette voiture là, j'en ai d'autre et une jeep aurait été plus approprié, mais ce n'est pas ce que je préfère, celle là est spécial, une voiture qu'on voit souvent dans les James bond, elle en jette et elle montre tout aussi bien que j'ai réussi et que j'ai réussis par moi-même. Je n'ai pas besoin qu'on m'aide pour avoir ce que je veux, peu importe que mon père ai été riche avant moi. Ce n'est plus lui qui paie les factures, ce n'est plus lui qui décide. Je me gare sur le parking et descend du véhicule, décidé à savoir qui est ce type. Je vais sonner mais il n'y a personne qui répond. Je fais le tour du propriétaire salissant mes chaussures en cuir. Je jure un peu dans le décor, j'en ai conscience, mais c'est un peu ma marque de fabrique les costumes. J'en mets souvent. Je lève les yeux quand je le vois arriver. J'avance vers lui.

«Il paraît que c'est vous qui m'avait fait sortir hier. Pourquoi vous avez fait-ça?Je ne vous connais pas. »

J'aurais pu dire merci, mais ce n'est pas mon genre de dire merci. J'ai un sale caractère, je suis une tête de nœud et la politesse et moi ça fait deux.

Je croise les bras l'observe, le jauge en le regardant de haut en bas. Il n'a pas l'air commode mais je ne le suis pas non plus et je ne laisse personne intervenir dans ma vie sans une bonne raison. Je déteste ne pas avoir de contrôle sur ce que je fais. J'ai donc détesté qu'il m'ait sorti de là sans me dire de quoi il en retournait, pourtant je devrais être content, mais dans la vie on n'a jamais rien sans rien en retour. Je me méfie fortement de ce genre de personne. Je fronce les sourcils et le regards avant de franchement rire à sa phrase. C'est une grosse blague. Ca ne peut être que ça. Une mauvaise blague évidement, mon père est mort. Il ne peut pas être là devant moi. Je lève les yeux au ciel. Sérieusement c'est de très mauvais goût.

"Allez vous faire mettre, mon père est mort, si vous lisez un peu la presse vous devez le savoir. Ca fait longtemps que cette pourriture est mort est enterré."

Je ne suis pas pour rien bien au contraire. Mon père était connu, il avait une grosse entreprise de textile dont je ne m'occupe plus du tout, mais l'affaire à faire la une à l'époque. J'étais jeune, j'étais le fils d'un riche homme d'affaire, il en a forcément entendu parlé. Je ne parle pas souvent de ça, je préfère éviter. Je n'ai pas de mal à mentir à dire que c'était un accident, c'est ce qu'ils ont fini par dire, que je m'étais défendu. C'est vrai, je me suis défendu des coups qu'il me mettait, j'ai défendu ma mère qu'il cognait aussi alors qu'elle était enceinte de mon petit frère. Je me suis laissé emporté par la colère, je l'ai tué et on a décidé de ne pas dire ce qui s'était réellement passé, de juste dire qu'il me frappait et que je me suis défendu. La légitime défense à été reconnue, les mensonges, je connais. Je mens à tout le monde, je mens sans arrêt sur ce que je fais, sur ma façon de me sentir. Ca n'intéresse personne, ça intéresse réellement Army, ça je n'en doute pas. C'est bien pour ça que j'ai tué ce type aussi et j'ai beau faire comme si ça m'était égal au fond je me sens comme un monstre. Et si quelqu'un découvrait ce que j'ai fait? Je ne veux pas aller en prison, mais je ne pouvais pas laisser ce cinglé vivre. Il aurait fini par la tuer elle et ça c'est une chose inacceptable à mes yeux, alors je suis là à me demander si ce type me prends pour un con ou non.

Je hausse les sourcils à sa remarque, belle voiture, belle vie, c'est ce que je veux faire croire. Je veux montrer que je réussis sans personne, sans mon père, je me suis fait tout seul, je suis en grand garçon, évidemment que mon nom à aidé, mais j'ai monté ma concession et elle marche bien, je ne vois pas pourquoi je le cacherais, à l'entendre, on dirait qu'il est jaloux.

"Ouai et alors ? Vous en voulez une ? Vous n'avez qu'à venir à la concession, mais je doute que vous ayez les moyens pour ça."

Je suis carrément arrogant, mais c'est ma nature, je me la pète un peu beaucoup. Je sais que je suis une tête à claque et souvent ça vole, je m'en suis pris plusieurs dans ma vie, mais maintenant, je les rends aussi.

"Bon alors lequel de mes crétins d'employé ou d'avocat vous a demandé faire cette blague pourrie ?"

Je suis persuadé qu'il me ment, que c'est un canular que l'un de mes avocats à demandé de me faire peur ou de me faire perdre mon assurance légendaire. Sauf que je ne ris pas du tout. Je ne trouve pas ça drôle du tout, ça me fait même mal de repenser à ça et je commence à me dire que si ça se trouve, c'est un ami de mon père qui essaie d'avoir justice. Il connaissait du monde. Il peut toujours me pourrir la vie comme il le faisait avant. Moi parano ? Oui, je le deviens de plus en plus.