Silence.
Il n'avait plus un mot qui se faufila au travers de nos lèvres. Nos bouches fermer alors que les voix savaient hausser à l'unisson un peu plus tôt. Je n'ai plus l'envie de parler ni même d'argumenter avec l'homme ayant participé à ma création. Il y avait en moi, cette frustration d'être incomprise. L'enfant ayant mené à la perte ce couple jamais réellement former. Je le sais. Il est si facile de dire que cela n'est pas ma faute. Qu'il s'agit de mon imagination, mais je le sais. Ma mère avait cette tonalité douce. Aussi agréable et rassurante qu'une brise matinale tendit que mon père. Je ne pourrais mettre une définition sur son ton de voix. Depuis quelques années - et pire depuis la séparation- la vulgarité et la brutalité due verbale me choquent. Il n'y a plus de confort. Rien n'est rassurant avec eux. Aujourd'hui, comme les autres jours, ma haine est présente. Elle entoure mon corps avec amertume. Elle me tranche la peau faisant couler le sang sur mes membres. Créant une impureté invisible qui me brûle telle que l'acide. Il s'agit surement de la raison de mon refus de m'assoir en avant auprès de lui. Cet homme dont j'admire ou j'admirais. Je m'étais assise en arrière. Les bras croiser et ma langue aussi tranchante l'insultant. Je détestais ma mère, je déteste mon père ! En fait, je suis perdue. Je sais que je suis la cause de la déformation sentimentale de leurs relations. Pourtant, je ne devrai pas penser ainsi. Je ne dois pas ! La route avait été trop silencieuse. Je refusais de lui parler voire même de le regarder. Ma mère m'avait humilier devant le directeur. En arrivant, je sors de la voiture en claquant la porte violemment. Un coup brusque dans le vide faisant résonner le claquement de porte dans le garage. Je n'attends pas mon père pour prendre l'ascenseur. Je me faufile à l'étage et rentre dans l'appartement en prenant ma porte. Je lance mon sac au sol, et mes souliers au loin. Je gueule en insultant le monde entier. La colère se propage en moi. Je me dirige vers ma chambre et claque la porte. Je me laisse tomber ventre et visage contre le matelas avant de me tourner pour regarder le plafond. Je soupire et prends un oreiller sous ma tête pour le plaquer contre mon visage. Maudissant l'univers. Il avait ce mec qui venait de me narguer au lycée et voilà que je suis celle qu'on réprimande. Ce n'est pas si pire, un nez casser et poignet. Il avait juste à ne pas me chercher en premier !

Winston n'avait pas dans les plans de rentrer à Bishopville cet après-midi après un appel du lycée. Il aurait préféré éviter ce moment ou sa petite personne et Marissa s'étaient donné en spectacle en attendant Carson. Winston y avait été un peu fort dans ses propos envers avec Marissa, mais avec elle c'était tout comme parler à un mur et il en avait payé les pots cassé puisqu'il avait eu droit à un gifle de sa part et elle avait décidé de le laisser seul pour gérer la situation avec Carson. Au fond, c'était peut-être pour le mieux ainsi. Il savait comment la situation était difficile pour ses enfants. Il comprenait ce pourquoi Carson agissait ainsi. Il n'aimait pas ça. Il n'aimait pas causé tout ce chaos dans sa vie de famille, mais Winston et Marissa n'étaient plus heureux ensemble. Mieux valait se séparé pour le meilleur de tout le monde. Je dois vous avouer que ce qui lui manquait de plus, c'était de ne plus passer autant de temps avec ses enfants qu'il le voulait.

Winston avait décidé de ramener Carson chez lui à Columbia. Il aurait pu la ramener à la maison familial, l'hôtel ou il restait à Bishopville, mais son appartement de Columbia serait surement mieux. Carson pourrait changer d'air. Le penthouse de Winston comprenait deux chambre, donc ses enfants avaient droit à leur propre chambre en quelque sorte et ce, même si elle était très peu utilisé. Le trajet jusqu'à Columbia se fit silencieusement avec sa fille assise à l'arrière. Il la regarda à quelques reprises de son rétroviseur. Winston avait dit bien des choses qui avaient dépassé sa pensée aujourd'hui. Une fois arrivé au garage, Winston eu droit à un claquement de porte brusque. Sa fille qui s'empressa de prendre l'ascenseur et aussitôt arrivé à l'appartement, sa fille lança ses chaussures et son sac. Vue la situation, mieux valait ne rien ajouter. Winston resta donc une fois de plus silencieux et eut droit à un autre claquement de porte lorsque sa fille se rendit dans "sa chambre". Winston décida de rien faire pour le moment. Aller la rejoindre pour le moment, mettrait seulement de l'huile sur le feu. À la place, il vint à la cuisine pour se prendre un verre, puisqu'il en avait besoin. Il ouvrit son ordinateur portable et fit un peu de travail en attendant que sa fille décompresse un peu. Il n'aimait pas la voir comme ça. Il commanda le met préféré de Carson qui se trouvais au restaurant thaïlandais qui se trouvais tout prêt de chez lui et fit de même pour sa petite personne. Une fois la commande arrivé, Winston vint cogner à la porte de la chambre tranquillement avant d'ouvrir, sans non plus entrer

Carsy, ma puce, j'ai commandé du thaïlandais

Il ne comptait pas parler de la situation. Ni la gronder, lui faire la morale, lui donner une sanction... Pour le moment, il voulait surtout manger comme ils le feraient normalement.

Winston connaissait Carson. Elle avait un caractère explosif tout comme Marissa. Qu'elle le veuille ou non, elle avait hérité ça de sa mère. Avec le temps, petit Winston avait apprit que mieux valait laisser la tempête retomber et s'expliquer par la suite. Ça l'évitait des situations tout comme celle qu'il avait vécu un peu plus tôt avec Marissa, lorsqu'ils attendaient tous les deux afin de voir le directeur et par le même fait Carson. Winston avait Marissa s'étaient disputés et ça s'était terminé par Marissa qui était parti et l'avait giflé. Winston n'avait pas envie de vivre la même chose avec sa fille. C'est donc pourquoi il avait été silencieux durant tout le trajet et qu'il l'avait laissé faire sa petite crise une fois à la maison. Il savait que tôt ou tard, elle se calmerait. Il avait aussi un peu de travail à faire de son côté.

Quelques temps plus tard, le repas Thaïlandais que Winston avait commandé, venait d'arriver. Il se doutait bien que tôt ou tard sa fille voudrait manger quelque chose. Il vint toquer à sa porte. Elle semblait encore avoir le même air que quelques heures plus tôt. Winston hocha positivement de la tête

D'accord alors. Je serai à la cuisine quand tu voudras sortir.

Il n'allait pas l'obliger à sortir de là et manger. Il savait que d'ici quelques minutes, elle changerait d'avis et sortirait. Il retourna donc en direction de la cuisine. La table était mise et  son ordinateur était toujours ouvert sur l'ilot de la cuisine. Il continua de faire ce qu'il faisait et tout comme il l'avait prévu, sa fille sorti de la chambre, se dirigeant en direction du salon. Winston referma son ordinateur. Sorti un paquet de petit poids du congélateur et vint et direction du salon. Il se mit à sa hauteur pour lui examiner le visage d'un peu plus prêt. Il toucha tranquillement du bout de doigts la coupure sur sa joue et s'attarda un peu plus à sa lève gercée.

Tu devrais mettre ça sur ta lèvre pour éviter que ça l'enfle trop.

Il espérait qu'elle changerait d'humeur, mais ne comptait pas trop lui remettre sur le nez, enfin pas maintenant, car il savait que ça mettrait seulement de l'huile sur le feu. Il connaissait sa fille. Il savait que tôt ou tard, elle finirait par parler et se calmer. Enfin il l'espérait. Il savait que la situation n'était pas facile pour elle. Tous ses changements; le stress de l'école (surtout en dernière année avant l'université), le divorce et avoir 17 ans quoi.

Winston connaissait sa fille. Il savait que mieux valait la laisser faire durant quelques instants. Elle avait droit d'être fâché. S'il la grondait ça ferait simplement empirer la situation et là, il n'avait pas envie de se prendre la tête. De crier. Il savait que ça mènerait nulle part. C'est donc pourquoi il l'avait laissé filer à sa chambre. Avait fait un peu de travail de son côté et avait été la voir lorsque ce qu'il avait commandé était arrivé à l'appartement.

Dommage, puisque c'est là ou je compte manger.

Il l'écoute parler tout en continuant ce qu'il faisait un peu plus tôt à l'ilot de la cuisine.

Ouais, on peut être chiant par moment.

Il fini par refermer son ordinateur et sort un paquet de petits poids du cogélo. Il s'accroupit pour se mettre à la hauteur de sa fille et l'observe. Avec inquiétude oui. Il touche un peu du bout des doigts et vois sa fille sursauter. Ça lui faisait mal au coeur de voir que sa séparation l'affectait à ce point. Il se sentait égoïste de penser à son bonheur avant celui de ses enfants. Il aurait aimé que la situation fonctionne entre lui et Marissa. Winston sourit à sa fille.

Ça me fait plaisir ma puce.

Il regarde sa fille mettre son sac de glace contre sa lèvre.

Oui....

Sa fille s'élance et passe ses bras autour de son cou. Winston lui caresse tranquillement les cheveux comme il le fait toujours.

T'es pardonné, mais on va devoir discuter de ce qui s'est passé

Il n'aimait pas voir sa fille avec ce mal de vivre. Il voulait le meilleur pour ses enfants. Il savait comment ils vivaient difficilement la séparation.

Est-ce que tu as faim?

Winston n'allait pas rester assis les bras croisé en attendant que sa fille sorte d'elle-même de sa chambre. C'est un peu pourquoi il avait décidé d'ouvrir son ordinateur et d'y travailler debout sur l'ilot de sa cuisine. Tout comme ce pourquoi il avait choisi de commander du thaïlandais. Winston savait se débrouiller en cuisine, mais après une journée de travail, il préférait la facilité, tout en prenant tout de même soin de ne pas tomber dans le fast food. Et encore plus ce soir, puisque Carson était à la maison et tout ce qui s'était passé. La ramener à la maison n'était pas prévu. La voir bouder dans la chambre d'invité, qui serait de chambre à ses enfants n'avaient pas non plus été dans ses plans. Travailler faisait donc le plus de sens et ce, jusuqu'à ce que sa fille se décide à sortir et arrêter de bouder. Ce qu'elle fini d'ailleurs par faire. Winston avait des années de pratique avec Marissa. Sa fille avait un peu hérité de caractère de sa mère e et ce, même s'il ne lui dirait jamais ceci. Winston avait des années de pratique, du coup, entendre sa fille lui répondre qu'elle refusait de manger à la même table que celui-ci et aussi que les hommes étaient chiants faisait seulement en sorte qu'il trouvait les réponses parfaites à lui répondre sur un ton plutôt calme. Ce n'était pas le temps de lui faire la morale, lui crier dessus et surtout, de lui parler de punition. Mieux valait débuter par laisser la poussière retomber et bien vite, Winston ferma son ordinateur, sortant un sac de petit poids et se rendit en direction de sa fille, jugeant que le moment était opportun pour faire de sois, examinant désormais le visage de sa fille un peu abîmé, lui offrant le sac de petit poids et posant ses doigts tranquillement contre son visage du bout des doigts. On ne l'avait pas manqué, mais pour le coup, le garçon s'en était sorti avec beaucoup plus de dommages et sans plus tarder, sa fille vint lui sauter dans les bras et s'excuser. La tête de celle-ci vint s'appuyer contre son bras et d'instincts il vint lui caresser les cheveux tout comme il le faisait toujours.

Je sais...

Ce qui était fait était fait. Ils ne pouvaient pas retourner en arrière et changer la situation. Sa fille avait mal réagit, mais elle ne l'avait pas fait sans raison valable.

Je t'aime aussi.

Il laisse sa fille s'éloigner et la regarde.

On m'a dit que tu n'avais pas diner et j'entend ton estomac crier depuis tantôt. Je sais que tu meurs de faim.

Il sourit à sa fille.

Tu veux manger à la table de la cuisine ou préfère manger au salon et me raconter ce que ce garçon t'a fait?

Il connaissait suffisamment sa fille pour savoir qu'elle s'en était pas pris à ce garçon sans raison. Ils pouvaient blâmer le divorce sur bien des situations. C'est d'ailleurs ce qu'il avait tenté de mentionner à la directrice lorsqu'il était venu le temps de mettre une note sur le dossier de sa fille. Mettant la faute sur son divorce difficile, sa nouvelle relation (et il comptait bien ne pas en rester là avec cette note au dossier), mais là, avec sa fille c'était différent. Il savait que tout ça y était pour quelque chose. La colère qu'elle ressentait, mais il savait aussi que ce garçon lui avait fait quelque chose et il n'était plus dans le bureau du directeur.