tu es dans un sale état. tu n’avais pas voulu survivre à ce couteau planté dans ton corps mais Vincenzo en a décidé autrement. tu as reçu quelques messages de la part de Sullen. il semblait très inquiet à ton propos, mais quand tu as enfin pu lui répondre, à son tour il ne t’as pas donné de réponse. tu as eu la nouvelle par kaj que vous étiez de la même famille et que Sullen était ton frère jumeau. tu as encore du mal à y croire, mais bizarrement tu ressens au plus profond de toi qu’il ne va pas bien. tu te diriges dans sa chambres après avoir demandé à une des infirmières de se renseigner pour toi. il est allongé et comme toi il est lié à pleins de fils. tu es peinée de le voir comme ça. tu t’approches de lui et t’assoies sur la chaise à côté de son lit, ta plaie te faisant encore mal. « Sullen ? »

T'as pété un plomb. T'as vu Moïra dans un lit, branchée à tellement de machine. Tu n'avais plus rien de saint dans l'esprit. Tu dérappais et tu t'es emparé de Morphine dans un tiroire et t'a foutu le camp derrière le cabinet. T'en pouvais pas de cette douleur et tout ça, parce que Mo' était dans un lit d'hôpital. Ton coeur te faisait affreusement mal et tu n'arrivais pas à comprendre pourquoi. Tu t'es enfiler les doses, les unes après les autres jusqu'à ce que tu n'arrives plus à faire pression sur la seringue. T'as vu tout autour de toi se réduire dans une ombre qui se voulait réconfortante. Ton corps à convulser quelques instants avant que tu te retrouve plaqué au sol. Tu croyais que c'était fini, mais au loin - tu ignores combien de temps. - tu reconnais le bruit de machine. Puis une voix bredouille ton nom. Les machines s'emballent, tu l'entends, mais tu n'arrives pas à te réveiller.

cette sensation tu ne l’as jamais eu jusqu’à aujourd’hui. tu sentais au plus profond de toi qu’il y avait un soucis avec Sullen. Sullen que tu n’as jamais considéré comme une personne importante pour toi. bizarrement aujourd’hui, tu sentais à quel point vous étiez liée. tu t’es rendu dans sa chambre pour voir comment il va mais tu ne t’attendais pas à le voir dans cet état là. tu l’appelles mais il ne te répond pas. ton coeur bat plus vite que d’habitude t’as peur qu’il ne s’en remette pas. tu poses une main sur la sienne. « Sullen ? » appelles tu de nouveau en secouant sa main.

Une décharge électrique. Ta main s'est resserrée contre celle qui tenait la tienne. Ton coeur s'emballe et le cardiogramme le dessine plutôt bien. Tu prends une grande inspiration tremblante et tes yeux ont fini par ouvrir. Tu as fixé un instant le plafond le temps que ta vue s'ajuste et tu as fini par baisser les yeux vers ta main. Tu soupires et suit le bras qui vient avec la main inconnue. Ton coeur manque un battement quand tu croises son regard. « Moïra ! » Tu tentes de te lever, mais tous ces fils te retiennent au lit. Tu pousses un grognement de douleur. « Tu vas bien ! Putain! » Tu grognes à nouveau sans pour autant lâcher sa main.