T'as aucune idée de qui est ta mère, tout ce que tu sais, c'est qu'elle t'a abandonnéd dans un hôpital de Moscou. T'as connu son nom, tout comme celui de ton père et même le tient à la naissaice. T'en as rit un bon coup au départ. Judith Wick et monsieur Ryder. Monsieur Ryder... Quel connard, il est le seul qui te fou la trouille. Il n'a pas participé au début de ta vie, c'est vrai, mais quand il a décidé de se pointer...

Au départ, il se pointait comme un inconnu et errait ici et là, il a fini par te plaquer contre un mur et t'as foutu la peur de ta vie, t'en es ressorti la peau marqué de brûlure et des vêtements lasserés. Puis il a continué à venir, t'enfermant pendant des semaines dans une pièce petite et sombre, sans pour autant manger ou boire. Il revenait toujours au moment ou tu te laissais crever. À dix-huit ans, t'es devenu un animal, t'avais trouvé le moyen d'arracher unue penture de porte et tu avais limé la vis pour la rendre des plus pointue. Tu l'as planté dans l'épaule lorsqu'il est venu te voir. Tu aurais pu foutre le camp, partir, mais tu es resté là à le regarder saigner, avec ce sourire sur la gueule à chaque goûte. Quand il s'est poussé, des hommes sont arrivés, des russes. Ils t'ont trainé de force, tu ne sais ou. Torturé, entrainné, t'as fait de tout, tout ça pour te conditionner à autre chose. T'as jamais su pourquoi, on te foutait des photos sous les yeux, en faisait tout pour te les faire détester ces photos, mais t'avais toujours de quoi au fond de la tête qui te disait que quelque chose clochait. Tu dormais à peine, tout ça pour être conditionné à obéir, faire tout ce qu'ils te disent.

T'as passé ta vie à connaitre que le sang, des coups, des entailles, des brûlures, putain on ne te lâchait pas. T'as fini par ne plus rien ressentir, la douleur t'apaise même. Tu te souviens même avoir eut le crâne ouvert une fois. C'est peut-être là que t'as cessé de sentir la douleur. Dès que le nom Ryder sortait, dès que tu voyais sa tronche, tu sentais ton corps trembler, c'est bien la seule chose qui te foutait la trouille, putain t'as peur de rien, mais lui.

Y'a six ans, t'as eu ton premier vrai blackout en société. En fait, ce n'était pas le premier, mais ce fu le premier que tu as eut conscience. Tu t'es réveillé sur le sol dans un vieil entrepôt, couvert de sang et putain, aucune entaille, ce n'était pas le tient. Un corps un peu plus loin, démembré et en train de cramer. Putain, t'as percuté assez rapidemente, t'as percuté que le tueur qu'il parle à la télé depuis des mois, bah putain, c'est toi. Ça n'a prit que quelques mois de plus avant que ton alter ego se fasse prendre et que tu finisses en taule. Y'a quelques semaines, ce monsieur Ryder, ton géniteur, débarque en prison, désactive les caméras, dit quelques mots et tu blackout. Il a parlé, il a dit : « Tu as deux frères et justement l'un d'eux va débarquer pour venir te sortir d'ici. Ta mission est de les tuer tous les deux. Tu sauras quand ce sera le moment. Je ne serai jamais bien loin. Tes cibles sont Kaj Wick, Evan Ryder, en fait, Evan Wick. Puis ta dernière cible... Sullen Wick. » Tout ce que tu te souviens de cette rencontre, c'est cette gifle qui t'a foutu au sol.

Y'a quelques jours, y'a un mec qui est sorti de nul part et il t'a sorti de taule, il t'a offert un nom, des vêtements et t'a ramené avec lui dans cette petite ville minable. T'as aucune idée de quoi pensé, mais bon, t'es là hein.