Tu es né à Los Angeles, tu es l'aîné de trois enfants. Tu as une soeur et un frère. Faut le dire, huit ans de différence avec ta soeur, ça fait beaucoup d'année, mais ça a fait de toi un grand frère présent et peut-être un peu trop protecteur. Ton petit frère t'en as foutu des baffes parce que tu le protégeais trop !

Tu as bâclé ton enfance pour ta soeur et ton frère et tu ne t'en tiens pas rigueur. C'était ton plan de match que tu as respecté aussi longtemps que t'as pu. Lorsque Giulia a eu dix ans, tu t'es enagé dans l'armée avec l'idée de lui faire des petits plaisirs. Tu as quitté la maison familiale et tu t'es installé dans un petit appartement à Hawaï. Le soleil, la plage, les femmes. C'était la joie parfaite. Facetime aussi souvent qu'elle le voulait, ton petit frère toujours dans les parages. Peu importe ou tu étais, ils n'étaient pas très loin, tant que tu avais ton téléphone ou un ordinateur portable.

Tu rentrais souvent à la maison pour passer du temps en famille et t'as même fini par amener une hawaïenne avec toi quand tu as atteint vingt ans. Nalani. Tu étais heureux et annoncé la naissance de ton premier enfant, venait avec les présentations. Au premier abord, ta mère n'était pas très enjoué à l'idée, mais faut croire que ça l'a changé lorsqu'elle lui a vu le visage.

Avec ton salaire de militaire et ta femme à la maison, ce n'était pas facile a géré, tu pouvais de moins en moins rendre visite à ta famille et tu étais trop fier pour demander de l'aide. Vingt-trois ans, putain... Tu te retrouves avec deux boulots... Tu es devenu tueur à gage. Ça ne te déplaisait pas pour autant, ça ramenait de l'argent à la maison.

Douze ans plus tard, t'as refusé un contrat sur la tête d'un ado, putain, c'était qu'un gamin ! Ça aurait pu être ton enfant ! T'as pris la décision que c'était fini pour toi. Si tu ne savais pas faire abstraction de l'âge, ce n'était pas fait pour toi. Quelques jours plus tard, tu partais en mission. Ta dernière mission officielle. Ça a mal tourné, ton unité et toi, vous vous êtes retrouvé pris dans une embuscade. Un putain de piège! Tu t'es retrouvé pris en otage, tu n'étais pas le seul... Ton chef en faisait parti. T'as vu les gars se faire tuer un à un et quand ce fut ton tour d'y passer, l'unité de secours est débarqué. Blessés, au bord du dernier souffle, tu t'es débatut contre eux, complètement perdu dans qui était qui. T'as vu ton chef partir sur une civière, toi on t'a foutu dans un hélico et on t'a ramené au pays. Dans l'avion, ton coeur à lâché à quelques reprises et une fois le transfert à l'hôpital, il a lâché une dernière fois sous le regard effrayé de tes frères d'armes.

À ton réveil, tu avais ta femme et tes enfants à ton chevet, pourtant, tu ne les reconnaissais pas, tu ne voulais pas les voir. Tu hurlais, tu balançais des trucs dans la pièce. Tu es sorti de l'hôpital en pleine crise, t'as blessé des médecins, des infirmières. T'as foutu le camp. Faut croire que ton exploi est passé sous silence et qu'on a préféré te dire mort aux yeux de tous qui te chercheraient à l'armée.

Te voilà, lâché dans la nature tel un sauvage, une furie. Tu es retombé sur de vieux amis que tu avais quitté quelques mois plus tôt en offrant ta "démission". Tu es retombé dans de vieux travers, tuer pour de l'argent.

Ta femme a fini par te retrouver et t'as frapper en te balançant les papiers du divorce. T'as signé sans bronché. T'as pas vu tes enfants depuis cinq ans et ça ne semble pas te faire chaud ou froid. C'est ta mère qui s'est pointé dans cet appartemenet minable pour venir te parler. Il y a six mois de ça. Ta mère a su faire ce que d'autre n'ont pas su faire. Elle en a eu marre de ce silence radio. Tu ne répondais plus à ta soeur, ni même à ton frère. Les appels ricochet sur un numéro hors service. Ta mère s'est pointé, elle est tombée sur Nalani qui lui a donné ta nouvelle adresse. Tu t'es retrouvé, chialant comme un gamin de six ans dans les bras de ta mère. Elle a pris la décision de te ramener à la maison. Tu es de retour dans le nid familiale à Los Angeles.

Tes crises de colère, c'était ta mère qui les gérait et elle y arrivait plutôt bien. Tu lui avais fait promettre de ne pas en parler à ta fraterie, il ne fallait pas, surtout pas à ton petit frère qui avait fini par te prendre pour un héro. Tu peux bien le laisser rêver un peu.

Il y a peu, Giulia est venu à la maison familiale, ça t'a fait étrange de la revoir après tout ce temps, mais ça t'a fait un bien fou. Elle l'a du partir après quelques jours et ton coeur s'est de nouveau noirci à son départ. Ta mère a géré une dernière crise, crise qui t'as foutu la honte, parce que tu as levé la main sur elle. T'es parti, t'as eré pendant tu ne sais pas combien de temps. Te voilà désormais dans une petite ville à l'opposé du pays, loin d'elle. T'as appris par du commérage et le nom particulier de ta soeur qu'elle vivait en ville. Tu la cherches depuis. T'as besoin de parler, d'Avouer ce que tu as fait à ta mère.