On y était, je n'arrivais pas vraiment à y croire. J'étais au bal, accroché au bras de ma petite amie, Hannaël. Il y a quelques mois encore, ça nous aurait été impossible car elle était mon professeur. Notre relation avait commencé alors qu'elle était interdite. Et si nous nous étions montré en public à ce moment là nous aurions eu des ennuis. Hanna aurait put perdre son boulot. Mais tout ça n'avait plus aucun risque d'arriver. C'était pour ce genre de chose que j'avais décidé de changer d'option. Qu'elle ne soit plus mon professeur et qu'on puisse se montrer ensemble en public, comme ce soir. Bien trop heureuse d'être ici, ma main refusait de lâcher la sienne. Je lui souris et une nouvelle fois je déposais un baiser sur ses lèvres. Je ne faisais pas vraiment attention au monde qui nous entourait, peut être qu'on croiserais certain de mes camarades, des élèves ou même des professeurs. Même si elle n'était plus mon prof, je ne doutais pas que ça ferais jaser les gens. Mais avec Hanna près de moi, je m'en moquais bien, les gens pouvaient bien penser ce qu'il voulait, tout ce qui comptait pour moi, c'était sa présence. Je l’entraînais vers une des tables où des verres étaient disposé et j'en prenais deux. « J'ai envie de porter un toast à cette première sortie ensemble. »

J’étais comblée de pouvoir enfin me montrer en compagnie de celle que j’aimais de tout mon cœur, Aria. Quelques mois plus tôt, nous ne pouvions pas nous montrer en dehors de mon domicile et je devais avouer que ce n’était pas facile à vivre, mais pour Aria, j’étais prête à tout. Finalement, avec de la patience, on pouvait enfin vivre notre amour au grand jour, et c’était grâce à elle, et je ne la remercierais jamais de nous permettre de vivre cet amour si fort qu’il y avait entre nous. Depuis que j’avais avouer que je préférais la compagnie des femmes à celle de hommes, je n’avais aucune honte à me montrer en compagnie de ces dernières. Mais en réalité, la seule avec qui je m’étais montrée jusqu’à aujourd’hui, c’était Aria, et cela me convenait totalement. J’aimais profondément Aria et j’aimais me montrer en sa compagnie, et le fait qu’elle m’embrasse au milieu de la foule ne me gênait aucunement. Bien au contraire, j’aimais cela et je n’hésitais aucunement à répondre à ses baisers ou l’embrasser à mon tour. Je me fichais totalement du regard des gens, tout ce qui comptait à mes yeux c’était nous, elle et moi, son bonheur, le reste m’était bien égal. Ca n’avait pas toujours été facile avec Aria, le début de notre relation avait été quelque peu chaotique, et en réalité je n’aurais jamais cru vivre une si belle histoire avec elle après notre première nuit ensemble, et finalement, j’avais l’impression d’un conte de fée. Je suivais ma compagne jusqu’à une table pour que nous récupérions chacune un verre. Je n’eus pas le temps de me servir qu’elle avait déjà saisi deux verres. J’esquissais un large sourire à ce qu’elle dit et je hochais la tête en guise d’approbation. « Je suis entièrement d’accord, mais je voudrais porter surtout à toast à toi Aria, sans toi on ne serait pas ensemble à cette soirée aujourd’hui.. » Je me pinçais doucement les lèvres et venais délicatement prendre un verre dans sa main et trinquais avec elle avant de porter ce dernier à ma bouche pour boire une gorgée de liquide. J’approchais mon visage de celui de ma compagne pour poser mes lèvres contre les siennes. « Je t’aime ma beauté. » Je plantais mon regard dans le sien et la regardait avec amour.

Plus rien au monde n'existe ce soir. C'est juste Hanna et moi. Je la dévore littéralement du regard. Je suis tellement heureuse de me retrouver là, de montrer à tout le monde qui est la femme que j'aime. J'ignore les regards qui se posent sur nous. Je sais que certain savent surement qu'elle a été mon professeur, d'autre doivent nous juger sur notre différence d'âge qui est visible qu'on le veuille ou non. Mais rien de ça n'as d'importance pour moi. J'aime Hanna et peut importe ce que les gens peuvent bien en penser, ça ne changeras rien, jamais. J'attrape deux verres et en donne un à ma jolie brune. Je lui propose de porter un toast à nous deux et cette soirée ensemble, la première vraie soirée où l'on se montre enfin. Je rougis quand elle me dit qu'elle veut surtout me le dédier car sans moi nous ne pourrions pas être ensemble ce soir. Je secoue la tête « Ce n'est pas uniquement grâce à toi. J'ai changé d'option car je t'aime tellement que je voulais le montrer à tous » Je trinque avec elle et plonge mes lèvres dans le champagne. Je ne peux réprimer une légère grimace en sentant les bulles, je crois que je n'aime pas vraiment le champagne. Mais je repousse vite cette grimace en sentant les lèvres d'Hanna se poser sur les miennes. Je prolonge ce baiser puis lui répond « Moi aussi mon amour » Je pose ma coupe, je ne la finirais pas. Et glisse ma main dans la sienne. Doucement je l'attire vers la piste de danse « Tu danses ? » Je ne suis pas tellement douée mais j'ai envie d'essayer.

Depuis que j’étais en couple avec Aria, c’était elle et moi contre le reste du monde, et encore au début de notre relation, étant donné que j’étais son professeure, nous devions nous cacher, mais depuis que nous pouvions vivre notre amour au grand jour, je trouvais que c’était encore plus le cas. À mes yeux, Aria était la seule qui comptait. Évidemment Nala comptait aussi, mais c’était ma fille, ça n'avait rien à voir. Je ne me préoccupe absolument pas des regards qu’il peut y avoir sur nous, que je suis trop vieille par rapport à elle. Je me fiche éperdument de ce que les gens pensent, tant que notre différence d’âge ne nous dérange pas, il me semble que c’est l’essentiel. “Tu es vraiment parfaite Aria, et j'aime l'idée de pouvoir me montrer au grand jour à tes côtés, je n’en pouvais plus de me cacher !” Je ne pu m’empêcher de rire quand je la vis grimacer après qu’elle ait goûter le champagne. Sans doute qu’elle n'aimait pas ça, ceci dit moi qui aimais cela, je ne le trouvais pas fameux. Ils avaient dû choisir le moins cher qu'ils avaient trouvé en voulant faire un maximum d’économie, ce n’était pas une réussite. J'aime l’entendre me dire qu’elle m’aime aussi, et quand je la vois poser sa coupe de champagne, j’en fais de même, il n’est pas assez bon pour que je finisse la coupe au risque de me sentir un peu pompette car le champagne a le don de monter assez vite à la tête. J’étais un peu réticente quand Aria m’entraînait vers la piste de danse, je ne pouvais pas dire que j’aimais beaucoup cela. J’avais envie de lui lâcher la main, mais je su pas le faire quand elle me demanda de danser. Je voulais refuser, mais je ne savais pas dire non à Aria, et je ne voulais pas la décevoir, je ne saurais le supporter. Je hochais doucement la tête et la suivais. “C’est bien parce que c’est toi, car je déteste danser, surtout devant du monde !”

Comme pour montrer à Hanna que je partageais sa joie de pouvoir se montrer avec elle. Je l'embrassais encore. Peut m'importais que des gens pouvaient nous voir, même des camarades de ma promo, j'avais changé d'option, elle n'était plus mon prof. Alors je pouvais l'embrasser encore et encore, autant que ça me plaisait. Je murmurais doucement « Moi aussi je suis heureuse de pouvoir me montrer à ton bras, c'est tellement bien » Je plongeais mes lèvres dans la coupe de champagne et je le regrettais aussitôt. Je n'aimais vraiment pas ça. Alors j'abandonnais rapidement ma coupe sur une table. Apparemment je n'étais pas la seule à ne pas l'apprécier, car ma compagne le posa aussi. Je pris sa main pour l'emmener vers la piste de danse, lui demandant si elle voulait m'accompagner. Je vis bien qu'elle n'en était pas ravie, mais je savais aussi qu'elle ne me le refuserais pas. Sa réponse me fit sourire. « Je sais bien ma belle, moi je ne suis pas douée, mais c'est pas grave. Je veux juste passer un moment avec toi. » Je plaçais mes mains sur ses hanches et commençait à danser en essayant de me mettre sur le rythme de la musique. J'explose de rire en écrasant ses pieds pour la troisième fois en moins d'une minute « Je crois que je suis une catastrophe »

C’était un vrai bonheur pour moi de ne plus avoir à me cacher avec Aria. Je l’aimais, passionnément, et ce n’était pas facile d’être sans cesse obligé de nous cacher, mais j’avais fait avec jusqu’à ce qu’elle change d’option, pour notre couple. Je ne lui en serais jamais assez reconnaissante, elle avait changé ses plans, pour moi, pour que l’on puisse se montrer elle et moi. J’aimais qu’elle montre au monde entier que l’on s’aimait en m’embrassant devant tout le monde. “C’est même très bien. J’ai caché toute ma vie qui j’étais vraiment, je devais encore me cacher du fait que j’étais ton professeur. C’est une délivrance pour moi tout ça, de ne plus avoir à me cacher et pouvoir montrer à tout le monde combien je t’aime…” Je la suivais à contre-coeur sur la piste de danse, mais je voulais lui faire plaisir alors j’étais prête à tout pour ça, et même faire quelque chose que je n’aimais pas. J’appréciais sentir ses mains sur mes hanches quand nous avons commencé à danser, enfin plutôt essayer de danser. Je ne savais pas particulièrement danser, mais visiblement Aria était encore pire que moi. Elle ne faisait que de me marcher sur les pieds, ce qui me faisait grimacer à chaque fois mais rire en même temps. Finalement, elle se mit à rire à son tour après m’avoir marché à plusieurs reprises sur les pieds en l’espace d’une minute. “Une vraie catastrophe oui ! Mais je ne suis pas vraiment mieux. Je ne crois pas que la danse se soit fait pour nous.” J’explosais de rire en la regardant avec amour avant de venir nicher mes lèvres dans son cou pour y déposer un baiser.

Je regarde Hanna avec tendresse. Je l'aime, je l'aime tant. Je suis heureuse de pouvoir enfin me montrer avec elle. Peu importe les gens qui nous regardent. Et même si je me doute que ça risque de faire naître des commérages. Je suis prête à les affronter. Avec Hannaël à mes côtés je suis prête à tout affronter. Je suis prête à entendre les murmures sur mon passage et supporter les regards. Oui si c'est pour elle, je le ferais sans aucun soucis. Alors une fois de plus je l'embrasse. Je lui montre combien je l'aime en l'embrassant avidement. Puis je l'écoute me dire que tout ça est une délivrance. Je souris en entendant ses mots. Je suis heureuse qu'elle soit libre à présent, qu'elle puisse se montrer tel qu'elle est. Et encore plus heureuse car c'est avec moi qu'elle se libère de la sorte. Encore une fois je l'embrasse puis l’entraîne sur la piste de danse. Ce n'était pas la meilleure des idée. Je suis une vraie calamité vivante. Je met donc très vite fin a notre calvaire et l’entraîne de nouveau vers le bar. Là je lui dit que je suis minable en danse, ce qu'elle confirme. Je prends un faux air vexé « Tu aurais pu mentir quand même » Ma main se glisse dans ses cheveux quand elle s'attaque à mon cou « Mais je te pardonne avec ça » Je ferme les yeux. Puis je viens attraper ses lèvres avant de lui dire « Il vas falloir qu'on prenne des cours, un jour je compte bien danser pour ouvrir le bal de notre mariage » Je sais bien que c'est un peu stupide de ma part d'élaborer des plans de la sorte, notre couple est encore récent, mais je me sens si bien avec Hannaël.