Ta tête ne te laissait aucun répit. Cette douleur t’accompagnait jour et nuit, te laissant très peu de repos. Tu dormais à peine ou très mal, pourtant tu refusais de prendre ton traitement. Avec cette douleur, certains souvenirs essayaient de refaire surface. Parfois tu apercevais des images très floues, mais des images quand même et t’avais peur qu’en prenant tes médicaments, ton organisme se reposerait tellement qu’il n’essayerait plus de se rappeler. C’est ridicule, stupide. Tu t’en doutes, mais tu ne peux pas t’empêcher de penser comme ça. Giulia avait pourtant demandé à t’ausculter une fois encore et peut-être revoir ton traitement. Tu avais accepté sans rechigner. Ça te donnerait une occasion de la revoir et t’avais envie de la revoir. Tu lui avais même proposé un verre, mais elle avait refusé. Ça t’avais vexé, mais tu n’avais pas dit ton dernier mot. En effet, c’est une bouteille à la main que tu te présentes à son cabinet à 18h pile. T’attends patiemment qu’elle vienne t’ouvrir. Bizarrement , t’es un peu nerveux aussi.

@Giulia Black

Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même. Elle ne se reconnaissait plus et avait besoin de retrouver progressivement son quotidien. Cela ne serait pas le simple, elle le savait bien mais elle ne pouvait pas rester dans cet état: apeurée, dépendante, triste. Reprendre doucement le travail sans reprise officielle lui semblait être le début du parcours à emprunter. Elle avait donc repris des nouvelles de Evan. Avec son apathie légendaire, il ne devrait pas lui poser beaucoup de questions, elle lui administrerait son traitement et ils en resteraient là. En 15 minutes, le rendez-vous devrait être bouclé. Elle s'était résignée à avaler un calmant avant d'arriver. Il ne faisait pas encore totalement effet. Elle préparait nerveusement son cabinet dans lequel elle n'avait pas remis les pieds avant son départ pour LA. Elle sursauta légèrement quand Evan toqua à la porte. Elle prit une grande inspiration pour se calmer et ouvrit la porte. Salut. Elle força un sourire timide qui resta peu convaincant. Elle lui fit signe d'entrer et remarqua la bouteille qu'il tenait en main. Elle fronça les sourcils et posa son regard sur son visage. Ne me dis pas que c'est ce que tu appelles ton traitement pour les migraines? Avec les hommes de la KCIM, elle s'attendait tout à fait à ce genre de réflexions et comme il lui avait dit ne pas vouloir prendre son médicament, elle l'imaginait bien compenser de la sorte. Elle ne pensait même plus à son invitation à aller boire un verre.

Giulia est la première personne que tu avais vu à ton réveille et ça ne signifiait pas rien pour toi. T’avais l’impression qu’elle était la seule que tu connaissais parmi toutes ces personnes autour de toi. Ce qui est débile puisque tu ne savais pas plus sur elle que sur les autres. Ce n’était qu’une impression. Quoi qu’il en soit, elle se montrait présente pour toi et t’avais besoin de ça. En fait, tu crois qu’elle t’attirait, c’est pourquoi t’avais envie de la revoir.

Bouteille à la main, tu entres dans son cabinet une fois la porte ouverte. Tu regardes son petit sourire semblable à ceux que tu faisais d’habitude : forcé. « Salut » Tu te demandes si c’est ta présence qui la rend comme ça, mais tu te dis que si elle ne voulait pas du tout te voir elle ne t’aurait pas proposé de t’ausculté. « Disons que ça aide, mais non » Tu regardes la bouteille que tu tenais en main avant de poursuivre « Comme tu ne voulais pas sortir boire un verre, je me suis dit que j’allais faire venir le verre à nous » Tu lui fais un léger sourire.  T’es pas le genre de mec dragueur ni romantique encore moins maintenant que t’avais aucune confiance en toi sachant que tu ne te connaissais même plus. Comment l’ancien Evan aurait fait pour parler à une fille qui lui plait ? Il savait sûrement y faire vu la fille qu’il avait marié. Mais tu n’es plus l’ancien Evan. T’es un nouveau sans souvenirs. « A moins que ce soit boire en ma présence qui te posais problème, dans ce cas je t’embêterais pas plus longtemps » tu te trouves pathétique.

@Giulia Black

Elle n'avait jamais été proche de Evan, elle ne pouvait même pas dire qu'elle l'appréciait mais elle avait tenu à rester là pour lui après son opération. Elle se doutait de ce qu'il l'attendait et souhaitait qu'il ait une présence pour l'accompagner. Elle considérait sa perte de mémoire comme une chance pour repartir à zéro. Peut-être se comporterait-il autrement avec elle maintenant? Elle n'agissait cependant pas ainsi pour des raisons égoïstes ou personnelles, elle souhaitait seulement l'aider, le rassurer du mieux qu'elle le pouvait.

Son sourire était forcé, elle s'en rendait bien compte mais cela n'avait rien à voir avec lui. Depuis son retour, elle restait sur le qui-vive, sursautant encore au moindre bruit, la peur toujours présente dans le ventre. Rien à voir avec Evan... Elle ne le craignait pas et avait demandé à le voir pour réévaluer son traitement, cela lui changerait les idées. Elle ne comprit pas directement pourquoi il arrivait une bouteille en main. Boire à l'excès provoque plus des pertes de mémoire que l'inverse... Mais elle comprenait bien ce qu'il voulait dire. Elle aussi avait bu plus qu'à l'habitude ces derniers temps afin d'anesthésier son esprit quelques instants. Ah oui, le verre... je n'y pensais plus. Elle avait complètement oublié qu'il lui avait proposé d'aller boire un verre mais qu'elle avait refusé. Elle n'arrivait pas encore à se rendre dans des lieux publics fréquentés et bruyants. Elle était cependant surprise de le voir sourire légèrement après ça. Avait-il quelque chose en tête? Non, non.. pas Evan et puis pas avec elle. Surtout dans son état actuel... Non, rien à voir avec toi... C'est... moi. elle soupira légèrement en en fuyant son regard. Elle tenait à le rassurer sur le fait qu'il ne la dérange pas. C'était elle le problème, pas lui. Elle se dirigea vers la table d'auscultation, cherchant à éviter le sujet. Je te fais un petit check-up et on pourra se boire ce verre après. Elle posa de nouveau son regard sur lui, petit sourire timide au coin des lèvres. Boire de l'alcool après son calmant ne serait pas l'idée du siècle mais au moins, elle serait plus détendue. Elle prendrait un taxi en rentrant si jamais l'alcool lui montait trop vite à la tête.

Tu étais entouré d’une famille, d’amis et d’ennemis, pourtant tu te sentais tellement seul dans ce trou noir que représentait ton esprit. Tu marchais sans savoir où tu allais, tu avançais sans savoir vers quoi avec comme seules compagnies ton mal de tête et ton anxiété. Ton esprit bien que blessé ne cesse de tourner et de te torturer d’idées, d’images, de réflexions sombres. Plus d’une fois tu t’étais surpris, l’arme à la main, en train de t’imaginer la pointer sur ta tête et tirer. Au mieux c’était ça, au pire c’était un massacre dans les rues avec à tes pieds tes cadavres. Tu es dangereux, tu es instable et tu es capable de commettre des actes irréparables. C’est ce que ce dernier mois t’avait appris toi et tu sais que tu ne mérites pas ce droit de vivre. Tu pourrais raconter tout ça à ton psy, cette personne la plus apte à t’aider, mais tu n’en fais rien. Tu préfères garder ton côté obscure pour toi et tenté de faire bonne figure. C’est ce que tu essayes de faire avec tout le monde en fait, même avec Giulia qui tentait de te rassurer depuis ton réveil. Pourtant, à elle tu sens que tu pourrais te confier. Tu lui fais confiance, mais tu n’as pas envie qu’elle te voit comme un mec dangereux. Tu veux juste paraître normal à ses yeux.

« J’ai plus grand-chose à perdre niveau mémoire de toute façon. » Tu lui réponds en posant la bouteille sur son bureau. Tu observais la brune qui semblait ailleurs, pas dans son assiette. Est-ce toi qui lui a fait perdre le sourire qu’elle affichait pourtant souvent ? Soucieux d’avoir une réponse à ta question, tu n’hésites pas à lui demander si c’est ta présence qui la dérange. Étrangement, tu te sens soulagé que ce ne soit pas le cas. « Toi ? Quelque chose ne va pas ?» Tu fronces légèrement tes sourcils en regardant l’intéressée avant de t’asseoir sur la table d’auscultation. « Ok, on fait comme ça »



@Giulia Black

Elle était visiblement peu capable de cacher qu'elle n'allait toujours pas bien depuis son retour. D'un naturel souriant, elle était habituée à ce que l'on remarque quand quelque chose n'allait pas quand son visage était aussi fermé. Cela n'arrivait cependant que rarement. Du moins, avant. Elle aurait tellement pouvoir aimé effacer cette mine triste de son visage, pouvoir faire semblant... Elle n'avait absolument pas envie de parler de ce qu'il lui était arrivé. C'est rien, t'inquiètes pas. Sa réponse était peu convaincante, elle l'avait elle-même entendu. Elle attrapa le tensiomètre en attendant qu'il s'installe. Tu peux remonter tes manches pour que je mesure ta tension s'il te plaît? Si c'est trop serré, enlève-le. Il s'exécuta et elle lança la machine. Tes migraines, tu as remarqué des éléments qui les déclenchent? Le bruit, la lumière, un moment de la journée... lui demanda-t-elle tandis que le brassard se resserrait autour de son bras.

« Vu ta tête ça n’a pas l’air rien … mais je vais pas t’embêter avec ça si tu veux pas en parler. Je comprends » Toi-même t’avais de plus en plus marre de parler de ton état, de ton amnésie, de tes souvenirs,… alors tu comprenais parfaitement qu’elle veuille changer de sujet. Puis qui sait, peut-être qu’au final tu avais bien fait de prendre cette bouteille, ça allait sans doute lui changer les idées l’espace de quelques heures. « ça aide de boire un coup avec un ami, tu verras » Un ami ? Est-ce que vous pouviez vous qualifier de la sorte alors que tu ne la connais pas vraiment au final. Mais elle est celle que tu as vu dès ton réveil, celle qui prend soin de toi alors … pourquoi pas ?

Assis sur la table d’osculation, tu fais ce qu’elle te dit et remonte la manche de ton sweat-shirt. T’aurais pu faire un effort et venir mieux habillé que ça, mais ça aurait peut-être fait too much avec la bouteille en plus. « C’est souvent le matin au réveil et le soir … parfois toute la nuit, mais je ne sais pas ce qui les déclenche. En journée c’est le bruit le problème ouais … ou quand je m’énerve.» Tu la regardes prendre ta tension en même temps qui avait l'habitude d'être élevé vu la nervosité constante qui t'habitais. Mais tu t'en fiche de tout ça en fait, t'as juste hâte de pouvoir boire ce verre avec elle et discuter d'autre chose que de tout ça. "Et comme je m'énerve souvent ..."

@Giulia Black

Merci... En effet, ce n'était pas rien et elle n'avait pas envie d'en parler, alors elle le tenait à le remercier de respecter cela. Il devait bien être un des seuls à comprendre l'envie de juste oublier, de penser à autre chose, de parler d'autre chose. Son idée de boire un verre était sûrement bonne. Il leur permettrait à tous les deux de se changer les idées. Sûrement... Elle tiqua au terme "ami". Depuis quand Evan la considérait comme telle? Et se définissait lui-même comme son ami. Elle ne releva pas pour autant. Il avait changé depuis son réveil, peut-être qu'une amitié s'était réellement créée. Le temps le dirait.

Elle commença à l'ausculter, comme prévu. Sa tenue était... surprenante. Evan, en jogging? C'était du jamais vu. Là encore, elle garda cette pensée pour elle. Pas la peine de remuer le couteau en lui rappelant qu'il n'était plus celui qu'ils avaient tous connu. Elle le questionna pour en savoir plus sur les origines de ses crises migraineuses tout en mesurant sa tension. Pour la gestion des émotions... je peux te donner quelque chose, mais il y a aussi des exercices qui existent... Avaler des cachets en permanence étaient parfois nécessaires mais sans un travail psychologique de fond, elle ne voyait pas comment il pourrait s'en sortir. Il aurait besoin d'aide médicamenteuse dans un premier temps, c'était évident, mais en apprenant à se maîtriser, il pourrait peu à peu s'en défaire. Encore fallait-il qu'il accepte de parler avec son thérapeute. Sa tension était un peu haute, comme toujours... Trop nerveux. Elle ne lui dit pas, elle la noterait simplement dans son dossier, continuant à le surveiller.

Elle continua l'examen de routine en silence, rien de bien anormal par rapport à son état. Elle savait très bien pourquoi Kaj lui avait demandé de le suivre, il s'agissait plus de suivi psychologique que physique. Elle rangea son matériel. C'est bon... Rien de particulier à signaler. Elle se rendit derrière son bureau pour remplir son dossier de suivi et lui prescrire un nouveau traitement pour ses migraines, comme prévu. Elle imprima l'ordonnance et la déposa sur le bureau. Il était maintenant assis face à elle, la bouteille entre eux deux. Je suppose qu'on peut boire ce verre maintenant. lui dit-elle en le regardant. Le calmant avait fait son effet, elle s'était détendue au cours de la consultation.

Des exercices ! Ouais, tu étais au courant qu’il existait certaines techniques pour te calmer, ton psy t’en avait vaguement parlé. Enfin, il s’était simplement contenté de mentionné l’existence de divers procédés qui pourraient faire en sorte de reprendre la maîtrise de tes émotions. La prochaine étape était de te les apprendre, mais tu n’étais pas très coopératif. Le pauvre avait du boulot avec toi, mais c’était son métier. Plusieurs fois tu avais fait des crises de colère devant lui et jamais il ne perdait son sang-froid. Il attendait simplement que tu te détendes, mais un jour tu sais que tu risquais de t’en prendre à lui. « J’ai pas besoin d’un deuxième psy Giulia … » T’avais déjà assez de tes séances presque quotidienne avec ton thérapeute. Tu voulais pas en plus qu’une amie te fasse des séances en plus. Quoi qu’il en soit, tu la laisses terminer son auscultation qui n’avait rien d’anormale. Plutôt une bonne nouvelle, non ? Pourtant ça ne te réjouissais pas plus que ça. La bonne nouvelle serait que tu récupères ta mémoire. Sans elle, ta santé n’avait aucune importance à tes yeux. Quand enfin elle mentionna le verre, tu esquissais un léger sourire en attrapant la bouteille et deux gobelets en plastique blanc qu’il y avait sur son bureau. « On a déjà vu mieux comme verre, mais ça fera l’affaire » Tu sers les verres et tu en donne un à Giulia. « maintenant on peu boire oui » Tu avales une gorgée et déjà tu sens la chaleur de l'alcool envahir ton œsophage.

Tu lui conseillas d'autres manières plus douces pour se soigner, notamment pour faire descendre sa nervosité et apprendre à gérer ses émotions. C'était son problème, cela l'avait toujours été, c'est bien pour cela qu'il était exécrable avec les autres avant son amnésie. Tu lui mentionnas donc des exercices de sophrologie. Il refusa et tu n'en étais pas surprise, tu aurais été surprise qu'il soit partant. Tant pis, tu aurais essayé. Je sais, désolée. Mais je suis pas psy, je prétends pas l'être. Bien que tu étais surtout chargée de son suivi psychologique, tu avais quelques bases mais cela s'arrêtait là. Tu étais surtout là pour qu'il puisse parler, tu savais bien qu'il mentait à son thérapeute alors peut être qu'il s'ouvrirait plus avec toi.
La consultation terminée, tu saisis toutes les informations dans son dossier et lui propose donc de boire ce fameux verre. Tu ne voulais pas le renvoyer balader et tu ne risquais rien à boire un verre avec lui ici. Tu attrapas le gobelet qu'il venait de te servir. En effet, ce ne sera pas pour faire une dégustation de haut niveau... Comme lui, tu bus une gorgée et grimaças légèrement. La première gorgée d'alcool fort te brûlait toujours le gosier. Tu buvais doucement sans parler. Bizarrement, tu ne savais pas trop quoi lui dire, tu ne savais pas par où commencer la conversation sans virer dans la psychothérapie et le rebuter. Le silence était tout de même assez lourd. Tu décidas donc d'y mettre fin. Au fait, pour sortir boire un verre, c'était vraiment pas contre toi, c'est juste que je n'ai pas trop envie de sortir en ce moment. lui expliquas-tu en regardant dans le fond de ton verre. Tu étais un peu malaise de lui dire ça, tu n'avais pas trop envie qu'il te questionne mais tu te sentais obligée de te justifier. @evan wick

Et ça fonctionne? Tu n'es absolument pas surprise qu'il lui en ait été prescrit. C'était même la première chose à traiter chez Evan pour que tout le reste puisse se mettre en place mais comme il t'a dit qu'il s'énervait souvent, tu doutes de l'efficacité du traitement. Tu as glissé ta question rapidement entre deux de ses phrases et tu réalises qu'il décide de passer à autre chose. Tu le comprends alors tu acquiesces. Oui t'as raison, ne réponds pas et parlons d'autres choses. Le problème est qu'il est difficile de faire la conversation avec Evan. Tu n'es pourtant pas timide et tu es d'ordinaire à l'aise avec les autres mais avec Evan c'est toujours un peu différent. Vous buvez tous les deux en silence. Silence qui te met doucement mal à l'aise alors tu décides de lui expliquer pourquoi tu avais refusé son invitation. Tu te dis que cela détendra peut-être un peu l'atmosphère. Il se contente de te dire que cela le rassure et ne te pose pas d'autres questions, chose que tu redoutais, tu étais soulagée. Tu ne voulais pas le vexer et tu n'avais pas envie de parler de ta situation non plus. Il se lève pour te resservir. Tu devrais refuser, un deuxième verre avec le médicament que tu as pris auparavant... tu risques d'être vite enivrée mais tu as besoin de déconnecter un peu. Bizarrement tu avais déjà perdu le contrôle mais tu ressentais le besoin de le perdre de nouveau pour te sentir peut-être un peu mieux, l'espace d'une soirée. Tu es surprise par ses paroles. Lui a perdu sa mémoire mais pas toi et jamais Evan ne t'aurait jamais dit vouloir passer du temps avec toi. Il te décrochait à peine deux mots et quand c'était le cas, il était loin d'être agréable. Tu lèves les yeux vers lui. Ah bon? Pourquoi? L'alcool t'embrouille déjà un peu l'esprit et tu ne comprends simplement pas pourquoi il souhaitait passer du temps avec toi, alors tu lui demandes. Sobre, tu aurais été plus délicate et tu te serais peut-être même interrogée avant de parler. @evan wick