Je ne pouvais pas me souvenir la dernière fois que la peur m’a traversé le corps si brutalement que mon âme a quitté mon corps. Cette douleur à la poitrine m'avait traversée une seule fois auparavant. Mes mains avaient été recouvertes de sang de cet ancien amant. Depuis, la crainte a disparu de moi sauf cette soirée. Celle qui a perturbé ma personne tout entière. J'avais été confrontée à la peur d'être abandonné, délaissée mise en cage par cette perte. J'ai beau déjouer ce sentiment d'amour qui fait battre mon coeur alors que Silas se présente à moi, je ne pourrais pas le fuir. La lâcheté ne fait pas partie de ma personnalité. C'est peut-être la raison pour laquelle je me retrouve encore ici. À pousser la porte de ce logement pour y entrer. Fermant derrière moi dans un silence comblant. Mes clefs poser dans le saladier à l'entrer. Je retire mes bottes et dépose mon manteau sur le crochet. La fatigue s'accable de mon être. Encore des heures de folies. Une réservation pour un gala de charité. Rien de plus. Un vieux dégoutant qui m'avait louée pour une fortune sans rien de plus. Jouer sa petite maîtresse pour montrer sa fortune. Un vieux pervers voulant être sugar daddy. J'arrive vers la chambre et pose les yeux sur Silas. Ma main vient contre ma bouche. Bordel de merde ! Première fois que je l'aperçois dans sa droiture. Je reste silencieuse. Admirant le spectacle avant de tousser avec mon poing. Je souris d'amusement. "J'arrive dans un mauvais moment ?" Je m'approche un peu plus du lit. "Tu n'aimerais pas mieux sentir ma main et mes lèvres ?" Dis-je pour rigoler ou pas.

Nos lèvres s'enlacent, se joignent et se dévorent. Je sens des frissons me parcourir le long de mon corps, dieu que j'aime cette femme. J'avais souvent imaginé ce genre de moment quand elle m'écrivait, oui c'est vrai, qui n'y aurait pas pensé? Ses lettres étaient mon seul réconfort quand j'étais enfermé. Je ne pouvais rien faire d'autre que d'imaginer, de penser à elle. Je ne pensais pas tout le temps au sexe évidement, mais j'y pensais quand même de temps en temps. Tout le monde pense à ça. Même ceux qui disent le contraire. On ne fait plus qu'un et c'est tellement agréable, tellement mieux que de faire ça tout seul. Elle est arrivé au bon moment. Mes mouvements se poursuive, un peu plus sec un peu plus profond. Je me pince la lèvre. Je sens que je suis proche de l'extase. Je mordille ses seins et elle a l'air d'aimer ça. Elle a l'air d'aimer chacun de mes gestes alors je continue jusqu'à ce que je sente que c'est le moment et que je jouis, que je me contracte et que je sens une intense sensation de plaisir m'envahir. Je reste encore en elle quelques instant posant ma tête contre sa poitrine savourant encore un peu ce sentiment de plaisir. Je suis tellement bien avec elle.