Je ne pourrais jamais me souvenir de votre visage. Ni de ce parfum caressant votre peau et cette voix qui ne cessaient de me dire combien vous étiez heureux de m'avoir. Il n'y a que cette photo déposer sur mon meuble. Un bureau de bois à la teinte noir. Un chapelet descendant sur le long de cette armature. Un petit cadre argenté affichant la beauté de votre couple. Ce mariage entre deux nationalités, deux origines et deux familles différentes. Il était colombien et elle était américaine. Il voulait vivre de ce fameux rêve américain et elle voulait vivre de cet amour. Celui du grand A. C'est futile ! Il faut une simple fraction de seconde pour détruire ce mur invisible de la stabilité. Cette structure stable que l'ont construit à deux. Vous aviez pourtant tout pour un avenir concret. Vous venez de m'accueillir, il y a peu de temps. Nous vivions heureux malgré cette maladie qui me dévorait de l'intérieur. Personne ne souhaite de voir son enfant enfermer à l'hôpital. La leucémie n'est pas une chose classique, mais elle ne cesse de s'imposer. Devenant de plus en plus commun chez les nourrissons. Vous n'avez pas eu de chance. Je suis venue à vous avec quelques jours de retard en apportant avec mes premiers cris cette détresse. Ce petit problème qui a créé une crainte en vous. Ma mère travaillait de la maison ou du centre hospitalier tendis que lui. Accumulaient les heures aux bureaux. Homme politique de la ville de New York. C'était parfait ! Tout l'était malgré ce petit souci temporaire. J'étais dans cette chambre. Les paupières refermer sur elle-même. Reposant dans un sommeil récupérateur. Dernier traitement ! Une dernière échange ! Ils venaient de vous avertir que tout allait pour le mieux. Ils désiraient faire un dernier essai par chance. Deux ans de combat, mais tout s'écroulèrent comme vous. Tu préparais le repas pour ton mari. Tu chantais de joie en imaginant ta fille dormir sans douleur dans son lit. Et, tu as senti le sol s'écrouler. La voix de ton mari qui t'appel et plus rien. La poussière. Un bruit. Tout devenait sombre. Les gens de la ville ont ce goût en bouche. La poussière tachant leurs vêtements. Cette ville bruyante arrêta. Elle se fige dans un silence puis les alarmes. Les pompiers en diagonale du quartier arrivèrent en premier. Les gens du marché non loin sortir apeurer. Des cris et des larmes brisent ce silence. La ville était noyée sous la poussière du béton. C'était la fin ! Plus personne ne comprenait rien. Les gens courraient tandis que moi, je dormais. Rêvant de revoir ma mère et mon père. Trop jeune ! Trop inconsciente pour comprendre. Je n'allais comprendre que plus tard. 11 septembre 2001, jour de ma rémission et jour de leurs disparitions.

J'ai été placée. La protection de l'enfance a mis quelques jours pour contacter ma famille. Mon grand-père et ma grand-mère apparurent. Les visages attristés par la perte d'un enfant. Ils ne peuvent me regarder sans sentir ce coeur se compresser. Ce couple âgé gagna un enfant. Un imprévu. New York... Bishopville un déportement. Un changement crucial. Pris dans la responsabilité. Ils font de leur mieux. J'ai la chance de pouvoir profiter de mon parrain et ma marraine. Le faible écart d'âge. Des futurs parents merveilleux.  Je fréquente les écoles privées. Profitant des économies de ma famille et l'héritage de mes parents. Il m'a fallu quelques années avant d'être assis à la table de mon oncle. Ma tante Marissa Hardman m'offrant un thé glacé. Ils me questionnèrent sur ce que je désirais pour ma fête. La simple chose que j'ai trouvé à dire : J'aimerais devenir votre fille.
À l'été de mes 12 ans alors que la page de mes 13 ans allait annoncer son nouveau chapitre, je suis adoptée. Devenant membre légal de cette famille.
La vie n'a pas été facile. J'étais rebelle. Trop manipulatrice ! Une reine du lycée et pourtant me voila aujourd'hui. Secrétaire dans l'entreprise de mon oncle et son associer. Je suis en relation avec mon premier copain. En fait, il s'agit du seul mec m'ayant touchée. J'ai offert à cet abruti ma cerise... J'ai l'impression qu'il ne la méritait pas ! Pourtant, je ne me vois pas avec personne d'autre.