T'avais ce large sourire aux lèvres. Tu savais que ton fils était de sortie et il en aurait pour la journée. Tu allais pouvoir profiter de Claire un peu qui t'avait offert une randonnée à cheval. Elle avait scellé deux chevaux, dont le tient et Paris, la jument à laquelle elle s'était attachée. Tu l'entends dehors rire et t'appeler de cette voix impatiente. Tu replace le chapeau sur ta tête et récupère le sac à dos dans lequel tu avais préparé un repas. Ton coeur se serre soudainement. Elle hurle. Tu sors en vitesse et tu n'as pas le temps de réagir que le premier coup de feu retenti. « CLAIRE! » Elle s'effondre, le corps ramoli.. Tu dévalles les marches et un second coup de feu retentit et te percute. Tu titubes et t'arrêtes en grimaçant. Deux autres ont suivit et tu t'es retrouvé à genoux. Ils te parlent, mais tu n'écoutes pas, tout ce que tu vois, c'est ta femme au sol, se vidant de son sang. Il était déjà trop tard. Une balle en plein coeur. Un coup de feu de plus et le corps de la blonde tréssaute sans plus. Une balle en pleine tête s'ajoute. Ton coeur se brise et tu hurles à nouveau son nom. D'autres coups de feu retentissent et des hainissements, mais tu n'y portes pas attention, ton regard humide s'est planté dans le regard sans vie de Claire, ce regard braqué sur toi. Tu entends des pas et une arme se pose à la base de ta nuque. Tu lèves un instant les yeux, la tête légèrement tournée et tu remarques Banner partir au galop. Tu reconnais le déclique de la gachette. Tu fermes les yeux, un dernier coup de feu retenti. La balle te traverse la tête, la mâchoire et la joue avant de se planter dans le sol. Ton corps bascule vers l'avant et percute le sol. Ta main glisse sur le sol et rejoint celle de ta femme. Tes yeux cherchent à se fermer. Tu essaies de récupérer ton portable et tu arrives à écrire quelques lettres. "Vinc", mais tu te vides de ton sang par toutes ces plaies... Ta joue ouverte trône dans la terre, ta tête se recouvre de sang qui finit par se mêler à la terre. Ton cheval arpente sûrement les rues à l'heure qu'il est, blessé, dans un sale état, avec une mission en tête... Paris, elle n'a pas eu cette chance... Elle est morte sur le coup, allongé à quelques mètres de vous, sans vie.

Enzo était à la maison au bord du lac que Lolita avait finalement accepté de louer. Il avait réussi à négocier avec Ludovica pour qu'elle lui laisse la maison une partie du week-end afin qu'il puisse être tranquille avec Clara, qui a sa grande surprise avait finalement cédé et accepté de le voir. Tout se passait pour le mieux mais il gardait son téléphone près de lui. Il n'était pas entièrement rassuré. Ludovica était une De Luca, ce qui voulait dire qu'elle était entêtée et décidée à contrarier les autres. Il espérait qu'elle ne s'attirerait pas d'ennuis sans quoi il s'en voudrait. En plus, Lolita et Vince finiraient par lui tomber dessus.

Comme il avait gardé son téléphone, il lut aussitôt les messages que Vince lui envoyait. Evidemment, il fallait que quelque chose vienne ruiner ses retrouvailles avec Clara. Il avait tenté de négocier. Il ne comptait pas remettre les pieds au ranch. C'était hors de question qu'il se retrouve face à face avec Nazzar. Il n'avait toujours pas digéré la nouvelle et ne savait toujours pas s'il devait d'ailleurs y croire ou non. Pour le moment, il préférait faire l'autruche, ne pas y penser et se concentrer sur autre chose. Il avait déjà trop de choses à gérer... Il finit par céder et se décider de rejoindre Vince. Il avait compris qu'il s'inquiétait et qu'il se passait certainement quelque chose de grave. Il l'avait cependant prévenu, s'il se déplaçait c'était pour aider Vincenzo, pas pour aider Nazzar. Il ne voulait pas avoir de relation avec lui.

Il expliqua à Clara qu'il devait partir, mentionna une urgence. Elle semblait comprendre et ne pas lui en vouloir... Il s'en voulait de l'abandonner et n'avait vraiment pas envie de partir, mais il le devait. Il se dépêcha d'écrire à Vica, il fallait qu'elle rentre. Il attrapa ses clés de voiture et fonça vers le ranch. Il roulait vite tout en continuant d'écrire à Ludovica et Clara. Vica semblait l'écouter, il était rassuré malgré le fait que Clara ne puisse pas partir. Si Lolita débarquait et la trouvait chez elle, il en prendrait plein les oreilles. Tant pis, il y avait plus urgent à gérer pour le moment. Il reçut également un sms d'Adina. Elle était au courant et voulait à tout prix venir au ranch. Il essaya de la faire changer d'avis, il avait peur qu'elle se mette en danger mais elle n'en ferait qu'à sa tête comme d'habitude. Il n'avait pas d'arguments assez fiables pour la convaincre de rester chez elle, il ne savait finalement pas ce qui se passait mais tout le monde semblait inquiet alors il s'attendait au pire.

Il arriva en trombe au ranch, vit la voiture de Vince. Sa portière était encore grand ouverte et le moteur tournait. Vince était habituellement plus composé que ça. Cela était signe qu'il était réellement inquiet. Enzo coupa le moteur de sa voiture, sortit une arme de la boite à gants qu'il plaça dans la poche arrière de son jean et  sortit de la voiture pour se diriger vers la Chevrolet. Il éteignit le moteur et ferma la portière. Ils entendraient au moins plus facilement si quelqu'un arrivait. Enzo ne céda pas à la panique et avança d'un pas cependant rapide. Il n'appela pas Vince. Il était silencieux et observait autour de lui. Il se méfiait. Il avait peur qu'il s'agisse de nouveau d'un sale coup manigancé par des ennemis. Il n'entendait cependant pas un bruit. Personne ne semblait être là. Il observa au loin, près de l'écurie et aperçut la silhouette de Vince à genoux. Il lui semblait voir des corps allongés sur le sol, mais il n'en était pas sûr. Ou plutôt, il préférait se dire qu'il voyait mal.

Il pressa le pas et se rendit compte rapidement qu'il ne s'était pas trompé. Aux pieds de Vince gisaient Claire- il la reconnut des photos que Adina avait dans sa chambre - et Nazzar. Ils flottaient tous les deux dans une mare de sang. Putain. Aucun son ne sortait de la bouche d'Enzo. Vince, au contraire, se mit à hurler. Enzo était comme un con à côté de lui. Incapable de lui dire quoi que ce soit. Il le regarda. Il souffrait de le voir dans cet état et se sentait inutile. Il s'agenouilla à côté de lui et plaça sa main sur son épaule. Il la serra pour lui montrer qu'il était là. Il regarda Claire. Sa chevelure rousse le fit penser à Clara. Dans quel merdier la foutait-il en la fréquentant? Était-ce à quoi ils étaient tous condamnés? A crever comme des chiens d'une balle dans la tête? Il tourna enfin sa tête vers Nazzar. Il avait évité de le regarder jusque là. Il le regardait et se sentait... vide. Littéralement vide. Il ne ressentait rien. Il s'était entraîné à ne rien ressentir en pensant à lui, le choc décuplait ses capacités qu'il avait si bien développées. Il le fixait et remarqua que sa poitrine bougeait légèrement. Il lâcha Vince et se dirigea rapidement vers Nazzar.

Il plaça sa main sur son cou, sentit une légère pulsation. Il n'était pas mort. Putain. Nazzar? Il attrapa ses avant-bras, l'agrippant fort. Tu m'entends? Il vit la balle à côté de lui. Il remarqua qu'elle lui avait traversée la joue, la mâchoire, la tête. Il se vidait de son sang. Comment pouvait-il encore être en vie?! Enzo n'avait rien sous la main pour stopper l'hémorragie. Il n'avait qu'une solution: il enleva sa veste et son t-shirt rapidement pour faire pression sur les plaies. Vince.. Vite appelle quelqu'un. Il est pas mort! Chaque seconde comptait vu son état. Putain, il ne pouvait pas mourir. Pas là, pas dans ses bras et surtout pas devant Vince. Et dire qu'Adina allait aussi débarquer. Il devait rester méthodique et calme pour pouvoir gérer la situation à lui tout seul. Il allait devoir encaisser pour Vince et Adina.

@vincenzo de luca @nazzar lucason @adina de luca

T'avais beau envoyer de nombreux messages à Vincenzo malheureusement il n'osait pas donner les réponses dont tu avais envie d'entendre, mentionnant qu'il s'est passé quelque chose au ranch puisque dans les nouvelles on parlait de ce cheval fou. Tu ne l'avais vu qu'à maintes reprises et pourtant tu sais très bien de qui il s'agissait, pour que ce dernier puisse se promener comme bon lui semble dans la ville c'est qu'il s'est passé quelque chose avec Nazzar. Soudainement, tu as le coeur qui bondit de plus en plus et surtout en voyant que Enzo te demandait de rester en sécurité à la maison mais évidemment t'allais écouter personne, hors de question que tu puisses rester les bras croisés chez toi. Venant à appeler la petite voisine pour garder Rosa, tu sors en trombe de la maison avant de prendre le premier taxi qui s'offre à ta petite personne et de donner l'adresse du ranch, tes mains qui tremblaient un peu et l'une de ces dernières se posait contre ton ventre. Bon sang, tu avais envie de vomir maintenant mais tu essaies de ne pas cacher ce malaise. Le trajet était de plus en plus long, toi qui demandait au chauffeur de conduire un peu plus rapidement parce que non t'as pas envie d'arriver dans un mauvais moment, cet homme qui lève le ton en te disant qu'il pouvait pas aller plus rapidement. Tu grognes, passant l'une de tes mains dans tes cheveux jusqu'à ce qu'il arrive finalement à destination, toi qui te redresses sur tes jambes et tu viens à lui lancer l'argent en billet, avant de marcher d'un pas rapide, courant presque jusqu'au ranch. Tu cours finalement pour te rendre vers la scène qui faisait en sorte que tu poses tes mains contre ta bouche, tes membres qui tremblaient encore et encore. Non c'est impossible, tu pensais vraiment que tu te retrouvais dans un mauvais rêve et pourtant c'est bel et bien la vérité, Enzo et Vincenzo qui étaient près de deux corps. L'un d'eux se trouvait être celui de ta mère et l'autre celui de Nazzar. Avalant difficilement ta salive, tu marches d'un pas rapide avant de t'agenouiller près de ta mère, prenant sa tête entre tes mains, tes doigts qui devenaient trempés de sang et tu commences à fondre en larmes. Maman... non, réveilles-toi tu peux pas mourir ! pourtant, elle était bel et bien morte, elle avait quitté ce monde et maintenant, tu venais tout juste de perdre tes deux parents. T'es devenue orpheline en l'espace de quelques mois, secouant sa tête un peu plus comme si tu voulais qu'elle ouvre les yeux et qu'elle puisse te dire que tout allais bien mais tu divaguais. Tes prunelles vinrent à être remplies d'eau, relâchant difficilement la tête de ta mère et voilà que tes yeux se déposent vers Nazzar qui était inconscient, toi qui avait soudainement envie de vomir encore plus et voilà que tu faisais une crise de panique, ayant de la difficulté à respirer. En premier l'homme dont tu es amoureuse, ton père et maintenant il y avait la mort de ta mère et Nazzar qui était dans un piteux état. @enzo magliano @nazzar lucason @vincenzo de luca

Ton sang bouillonne, s'accélère, pourtant, tu jonches le sol comme un vulgaire cadavre. Tes oreilles bourdonnent, t'entends des voix. Des brides de voix, tu n'es pas sur de les reconnaitre. La suite s'est produit en un claquement de doigt. Tes yeux se sont ouverts d'un coup, ta respiration a pris une accélération que l'on peut entendre. Tu t'affoles et tu repousses les mains qui te touchent, sans savoir à qui elle appartienne. Aucune idée comment, mais tu te retrouves debout, sur tes pieds. Tu titubes sur place, tu ne vois pas très claire. Tu tournes la tête dans tous les sens, mais tu ne vois pas grand chose, de la terre dans les yeux. Tu viens passer une main sur ton visage pour retirer le tout, mais tu remplaces la terre par du sang. Tu baisses les yeux sur ton corps et tu passes tes mains sur ton abdomen. Tu lèves la tête à nouveau réalisant que tu n'es pas seul. Tu lèves les mains devant toi. « Ça va! » Tu tiens à peine debout, il suffit d'un pas et tu finis appuyé contre la première personne que tu croises. Tu lèves les yeux et tu remarques Enzo. Tu te bats contre tes paupières qui cherche à se fermer. Ta tête se tourne et tu remarques Vincenzo. « Vincenzo... Je... Ils... » Ta tête bascule vers l'arrière t'entrainant légèrement avec elle, mais tu te redresses et tu croises le regard de Adina. Tu tournes à nouveau la tête vers Enzo. Ta main vient à douceur se poser contre sa joue. « Enzo... Ca va al- » Tu t'étouffes, cette fois, tes yeux se retournent, du sang remonte entre tes lèvres, tes paupières se ferment et ton corps bascule vers lui.

Alors qu'il le pensait mort, Enzo remarqua que le coeur de Nazzar battait encore. Il alerta aussitôt Vincenzo qui sembla reprendre ses esprits et vint vérifier ce que venait de lui dire Enzo. Lui ne savait pas vraiment quoi faire, appeler les secours alerteraient également la police.. Et ils préféraient toujours ne pas avoir à faire à eux. Vincenzo opta quand même pour cette option.

Enzo était toujours agenouillé devant Nazzar, essayant de stopper l'hémorragie comme il le pouvait. Cela s'annonçait compliqué. Il posa ses mains sur ses plaies, comme si cela changerait grand chose... Il sentait le sang chaud coulait sous ses doigts et glisser le long de ses avant-bras. Il regardait de temps à autres vers Vince, espérant qu'il réussisse vite à avoir quelqu'un au bout du fil.

Il entendit Vince crier le prénom d'Adina. Enzo se retourna aussitôt vers elle, effaré. Il ne voulait pas qu'elle voie cette scène, pas dans son état. Il tenait encore Nazzar par les avant-bras et ne pouvait pas la stopper. Personne ne put. Il l'observait, le cœur serré. Adina.... Reste pas là... lui dit-il doucement. Alors qu'il voulut s'approcher d'elle, Nazzar retint son attention. Il le sentit reprendre des forces et se lever. Enzo se tourna vers lui, surpris par la situation et inquiet. Nazzar le repoussait, Enzo le lâcha donc mais resta à côté de lui. "ça va" leur dit-il... Il ne s'était clairement pas regardé dans un miroir et devait être complètement anesthésié par la douleur. Enzo étouffa un léger rire nerveux.

Nazzar se leva. Qu'est- ce-que tu...Il n'eut pas le temps de finir sa phrase et se leva en même temps que Nazzar, gardant les bras près de lui, prêt à le retenir pour éviter qu'il chute. Il était maintenant appuyé contre lui, sa force avait simplement servit à ce qu'il se lève mais il tenait à peine sur ses jambes. Enzo tout son poids peser sur lui. Enzo resta silencieux face aux paroles du blessé, observant la réaction des autres et l'état de son présumé père biologique. Celui-ci lui caressa la joue. Enzo fut surpris par cette action et ne put s'empêcher d'avoir un léger mouvement de recul. Il n'eut pas le temps de lui répondre de nouveau, il le vit perdre conscience, le sang aux lèvres. Son corps bascula vers lui, Enzo plia les genoux pour accuser le poids de son corps, les bras sous les siens pour le retenir. Il était trop lourd pour lui... Vince, aide moi ! cria-t-il. Il fallait le reposer au sol délicatement et il ne pouvait le faire seul.

[HJ: c'est pas génial, désolée ]