J’avais trouvé un emploi dans un refuge animalier. Cela changeait terriblement de ce que je faisais précédemment, je le savais. Mais dans une ville comme celle-ci, toute petite, sans trop de possibilités, à moins de conduire jusque dans les villes environnantes plus grandes, il n’y avait pas énormément de choix, surtout pour le métier que je pratiquais. Pour le moment, ça ne me gênait pas. Bien que j’adorais ce que je faisais à Hawaii, il n’en demeurait pas moins que cela représentait de longues journées de travail, parfois un peu difficiles à concilier avec la vie de famille. Là, je me sentais un peu plus libre, libre de passer du temps avec Noah, et celui-ci, je sentais, en avait besoin. Par conséquent, un emploi un peu moins demandant, compte tenu des circonstances de notre arrivée, c’était tout simplement parfait. Aujourd’hui, c’était mon premier jour. Il y avait un moment que j’étais de retour, mais je m’étais arrangée avec mes employeurs de sorte à pouvoir commencer que maintenant, le temps de m’installer, d’acheter l’essentiel pour le quotidien et m’habituer à cette vie bien différente de ce que j’avais vécu précédemment. Le matin venu, je me levai et je mangeai en compagnie de Noah, comme d’habitude, puisque j’allais le déposer à l’école. Mais cette fois-ci, je fus obligée de me préparer également, puisque je n’allais pas rentrer comme je le faisais la majorité du temps, quand je n’allais pas faire une course ou autre. Lorsque nous fûmes tous les deux prêts, je m’installai dans la voiture que j’avais récemment acheté - je ne pouvais pas prendre celle de ma petite soeur éternellement après tout - et j’allai déposer Noah en premier. J’avais de la chance, il me parlait encore pendant le trajet, et j’avais le droit à des salutations propres, pas celles que je m’imaginais des adolescents en pleine puberté qui peinaient à sortir un grognement. Sourire aux lèvres, je le perdis un peu lorsque j’approchai le refuge, où j’étais venue une fois, pour faire un entretien. C’était normal, puisque même si la majorité de mes démarches s’étaient faites alors que j’étais encore à Hawaii, rien ne remplaçait une rencontre en personne à mon avis. J’arrivai sur les lieux, sortis de mon véhicule, mis mon sac sur mon épaule, et je me rendis à l’entrée. Sitôt que j’arrivai, je ne fus pas accueillie par une personne, mais bien par un chien, qui arriva sur mon en courant et en aboyant.  « Oulà ! Bonjour toi ! » N’étant pas une spécialiste des animaux de compagnie - même s’il me faudrait le devenir quand même un peu - je tentai de lui donner un peu d’attention, mais rapidement, je me retrouvai légèrement coincée, le chien ne voulant pas me lâcher, et avec personne pour m’aider.