Cheyenne pouvait être bornée quand elle le voulait. Plus que ça même. C'était un de ses traits de caractère qu'il avait toujours trouvé terriblement sexy. Il n'y pouvait rien. Il avait embrassé les qualités, comme les défauts de la jeune femme dès le premier jour. C'est donc sourire amusé aux lèvres qu'il pressa le bouton d'appel et colla le téléphone à son oreille. Il ne fallu pas bien longtemps avant que la voix de la blonde qui avait volé son cœur ne l’accueil.
« Tu me manques », dit-il d’emblée, ne pouvant (et ne voulant) pas s'en empêcher. C'était la pure vérité. Elle lui manquait terriblement. Il avait trop hâte de rentrer enfin auprès d'elle, très bientôt. « Tu en es où de tes tentatives pour l'endormir ? Brossage de dents ? Pyjama ? Histoire ? Menaces ? » Sur ce dernier point, il sourit un peu plus, se retenant de rire. Coucher un enfant pouvait parfois ressembler à une véritable guerre de positions.

@Cheyenne Woodley

Je souris d'un air ravie en voyant mon portable vibrer et afficher le prénom de Théo. J'ai eu ce que je voulais, enfin en partie. J'aimerais mieux l'avoir face à moi mais je vais me contenter de ça pour le moment " Bonjour bel inconnu " Sa voix me fait du bien et je ne peux que lui répondre " Toi aussi Theo " Oui il me manque et c'est bien pour ça que je lui ai envoyé ces messages. La petite crise d'Octavia n'étant qu'un prétexte, j'aurais très bien pu gérer toute seule, la preuve d'ailleurs, notre fille était couchée et au bord du sommeil. Je rigole doucement en entendant les propositions de mon compagnon " J'en suis à la séquestration de doudou ! " Je caresse la joue de ma fille "Non je crois qu'un simple bonne nuit de ta part et elle part au pays des rêves "

Cette fois, il rit franchement, alors qu'il commençait à comprendre. « Utiliser ta fille pour parvenir à tes fins et obtenir que je vienne te faire des câlins à toi. C'est vile, mademoiselle Woodley ! » Cette femme était incorrigible. S'installant plus confortablement dans son lit de fortune, il cala son bras libre derrière sa tête et fixa le plafond, n'arrivant plus à lâcher son sourire heureux. Elle le rendait tellement heureux et elle ne s'en rendait même pas compte. La quitter avait été la plus grosse erreur de sa vie. Ils auraient pu surmonter ça... Non ! Il ne devait pas penser comme ça. Ils avaient grandi sans se déchirer plus qu'ils ne l'avaient fait et maintenant, ils étaient prêts à tout affronter. Ca n'était pas parfait comme passé, mais c'était mieux que le pire qu'il avait pu imaginer. « J'ai envie d'entendre sa voix, moi aussi, en fait. Passe la moi vite avant qu'elle ne sombre et ensuite je serais tout à toi. »

Son rire me fit du bien et je dut me retenir, je ne voulais pas trop perturber notre fille qui allait vraiment pas tarder à sombrer. " Je suis comme ça, et puis c'est ta faute! Tu viens pas m'en faire je dois ruser ! " Je regarde une fois de plus Octavia qui lute clairement contre le sommeil, je ne ment pas en plus, elle voulait vraiment son papa avant de dormir. Elle s'était juste calmée. Je l'écoute me réclamer sa fille et déclare " Si tu es tout à moi après alors tient " Je tend l'appareil à notre petite merveille en lui déclarant " C'est papa " Sin visage s'illumine et je l'entends lui dire bonne nuit. Je les laisse discuter quelques instants et reprend le téléphone au moment où les yeux d'Octie se ferment pour de bon. " Mission réussie " Je couvre doucement mon petit ange de sa couette, replace le doudou et sort doucement de la chambre.

Comme prévue, la conversation avec Octavia ne fut pas bien longue. Elle était heureuse d'entendre son père et il pouvait le sentir dans sa voix, ce qui faisait toujours battre son coeur plus fort de bonheur. Sa fille était son rayon de soleil, le grand bouleversement dans sa vie qui avait été le plus heureux de tous. Elle était peut-être arrivée trop vite pour certains, parce qu'ils n'étaient encore eux-mêmes que des gamins alors, mais pour Theo, elle était arrivée au bon moment, parce qu'elle était sa plus grande merveille. Après que Tavie lui ait rapidement raconté sa journée d'une petite voix pleine de sommeil et dit qu'il lui manquait, elle bâilla bruyamment. « Tu me manques aussi, mon ange. Plus que tout au monde. Tu es épuisée, va dormir maintenant. On se voit dans tes rêves, d'accord ? Je t'aime Tavie. Bonne nuit. Tu rends le téléphone à maman ? » La petite acquiesça d'un son indistinct et il entendit bientôt quelques bruits au téléphone qu'il devina sans mal. Octavia s'était déjà à moitié endormie et Cheyenne avait récupéré doucement le téléphone avant de sortir de la chambre et fermer la porte pour pouvoir lui parler tranquillement. Ils avaient fait ça mille fois auparavant. Dans un sens, comme dans l'autre. Quand elle dormait chez lui, elle refusait souvent de s'endormir avant un bonne nuit de sa mère, aussi. Ils avaient souvent dû appeler l'autre pour obtenir enfin le sommeil paisible de leur fille.

Quand Cheyenne lui annonça qu'ils avaient réussi la mission, il soupira, fermant les yeux. « J'ai hâte de pouvoir être avec vous. Ne pas lui faire un bisous avant de dormir est aussi dur que de ne pas m'endormir avec toi dans mes bras. »

Je regarde une dernière fois ma petite fille endormie avant de refermer la porte et me diriger vers le salon. Moi aussi je devrais me coucher tôt, je travaille demain et puis les bébés commencent déjà à me fatiguer. Mais maintenant que j'ai Théo au bout du fil, je sais que je ne dormirais pas tôt. C'est un peu étrange de ne pas raccrocher tout de suite, c'est ce qui arrivait avant, quand nous étions en froid, je l’appelais pour dire bonne nuit a notre fille ou inversement, puis une fois terminé on se saluait froidement et plus rien jusqu'au lendemain. J'écoute Théo me dire qu'il est pressé de s'installer avec nous. Je ne peux pas m'empêcher de le taquiner " Tu sais je commence à avoir froid seule dans mon grand lit, si tu te dépeche pas de venir à la maison, je vais devoir te remplacer pour pas mourir de froid! J'hésite encore entre un chien ou bien un mec canon. Une idée ?

Il savait qu'elle le taquinait, mais cela ne lui plaisait pas pour autant. L'imaginer avec un autre... Non. Il l'avait déjà fait, trop récemment, quand elle avait essayé de prétendre que leurs bébés n'étaient pas de lui et il avait détesté ça. Bien sûr, il avait refait sa vie lui (Cheyenne n'avait jamais vraiment caché sa haine pour Lena d'ailleurs) et il savait qu'elle avait eu des relations. Il n'avait rien dit, parce qu'il avait pensé avoir perdu tout droit sur ce qu'elle faisait et avec qui en la quittant, mais aujourd'hui, les choses étaient totalement différente et il pouvait enfin se permettre de lui montrer tout l'étendu de sa propre jalousie. « On peut avoir un chien si tu veux, mais il dormira sur un cousin dans le salon. La chambre et le lit sont pour moi, tout comme la somptueuse femme dans ce lit. » Il inspira profondément. « Il est tard. Vraiment tard pour que l'heure ne soit pas totalement indécente pour arriver. Tu dois être épuisée et tu as besoin de dormir. Tu travailles demain. » Il ne savait plus vraiment qui il essayait de convaincre. « Et Tavie pourrait être plutôt perturbée si elle me trouvait à table pour le petit-déjeuner... ou pire, si elle venait te rejoindre dans la nuit et qu'elle me trouvait là... Je ne devrais vraiment pas prendre cette voiture pour te rejoindre, hein ? »

Je souris en entendant sa réponse j'aimais bien le rendre un peu jaloux pas trop juste ce qu'il fallait pour me rassurer. Cette fois il était bel et bien tout à moi. " Tu n'es pas sympa pour notre pauvre chien ... Mais bon si je t'ai dans mon lit " Je sentais qu'il allait craquer et ce qu'il me dit le confirma d'ailleurs. Je ne répondit rien sur mon état de fatigue et le laissait continuer. Évidemment il parla de notre fille. C'est vrai qu'elle dormait souvent avec moi mais elle me rejoignait tellement en mode zombie qu'elle ne le calculerais même pas si ça arrivait. " Dit moi depuis quand on est raisonnable ? "

Jamais. Ils n'avaient jamais été responsables. Ils avaient été des parents ados, il avait été infidèle, ils allaient être à nouveau parents et il n'était même pas encore divorcé officiellement. Ils n'avaient jamais été raisonnables. Pas une fois. « Peut-être qu'on devrait apprendre à l'être » dit-il, le plus sérieusement du monde, avant de se redresser sur le lit pour s'asseoir. « On va avoir deux bébés ! » Ca lui arrivait, parfois, comme ça. Soudainement, la réalisation tombait sur lui et c'était comme s'il l'apprenait encore pour la première fois. Il avait un instant de réalisation, le choc sur son visage comme s'il avait été frappé par un bus et puis à nouveau, il souriait, se disant qu'il ne pourrait probablement plus jamais s'arrêter de sourire de sa vie. « On est parents de trois enfants. Peut-être qu'on devrait apprendre à être vraiment très sérieux, maintenant, non ? » La question était enfantine et il réalisait lui-même combien il avait l'air stupide. Alors il retomba vers l'arrière, sa tête cognant contre l'oreiller. « Mais c'est stupide de faire durer les choses. Lena sait que je suis leur père, que je suis amoureux de toi, qu'on va revivre ensemble. Peut-être que c'est ça qui est stupide, en fait... Ne pas revenir à la maison, alors que tout le monde sait qu'on n'attends que ça... »

Je ne m'attendais pas à cette réponse là malheureusement. Alors je soupire tristement. J'aimerais tant qu'il me rejoigne même s'il est tard même si ce n'est pas raisonnable. Puis il me rappelle qu'on vas avoir deux bébés d'un coup comme si je n'étais pas au courant " Je te rappelle que c'est moi qui les porte alors je suis légèrement au courant Theo " Déjà j'avais l'impression d'être énorme alors que j'en avais encore pour un peu moins de six mois. Je n'osais même pas imaginer ce que ça donnerait dans quelques semaines. Encore une fois il me dit qu'on devrait être raisonnable, une nouvelle fois un soupira lui répondit "On peut pas être raisonnable demain ? J'en ai marre d'être seule la nuit " Je voulais juste qu'il me rejoigne qu'on soit un couplé normal. Et je l'entends me dire que ça ne sert à rien de se cacher que son ex sait déjà tout. La je souris, enfin il comprend. " Exactement allez vient s'il te plaît "

Non seulement continuer à jouer la bienséance ne servait à rien, mais en plus, il n'en avait pas la volonté. Il avait la faiblesse des hommes amoureux et voulait juste être auprès de sa belle, leur fille dans sa chambre, à quelques mètres. Qu'importe ce que les autres en penseraient, après tout. Lena connaissait très bien la réalité de la situation et personne d'autre n'avait à dire quoi que ce soit dans toute cette histoire. Prétendre qu'il n'attendait pas impatiemment le jour où il rentrerait chez lui était le plus stupide, au final.
« D'accord », souffla-t-il finalement, se levant déjà du lit. « Je viens. Ne t'endors pas sans moi ! »
Il sourit avant de raccrocher, d'enfiler les premiers vêtements qui traînaient pas loin et de quitter l'appartement pour rejoindre sa famille.