J’étais allée faire quelques courses après avoir quitté le cabinet. Parce que je manquais de nourriture chez moi, parce que même si l’appétit ne me venait pas en ce moment, je savais que je mange un minimum quand même. J’avais peu de courage pour le faire, je devais avouer, mais je ne pouvais pas me laisser mourir de faim non plus, je supposais. Aller faire quelque chose de banal, comme des courses, était devenu une source de stress. Bishopville était une petite ville, les supermarchés n’étaient pas partout, et je savais que je n’étais pas la mieux cachée qui soit de lui. Chaque fois que j’étais seule, je craignais le voir tourner le coin de l’allée, choisir le même article que lui, toucher sa main, lui donner l’occasion de la lever sur moi de nouveau… Je savais que je paniquais un peu, un peu trop certainement, mais c’était ainsi. Et aujourd’hui ne fit pas exception. Alors que j’attendais pour payer mes maigres courses, j’étais persuadée que je l’avais vu. De dos, attendant dans la même file que moi pour régler sa facture. Ce n’était pas lui et pourtant, j’eus si peur que je changeai de file, me rendis le plus rapidement possible à mon appartement, refermant la serrure à double tour. J’essayai de respirer, comme je pouvais, pour reprendre contenance, pour me sentir mieux, et je n’y parvins pas. Les larmes coulant sur mes joues, je laissai tomber mes sacs, m’adossant à la porte, en me laissant glisser sur le sol pour essayer de chasser ma peur, en vain.

J’étais revenue en ville depuis peu, j’avais enfin du temps de libre pour être tranquille ici un peu et voir les gens que j’apprécie. Je travaillais beaucoup , ne refusant presque jamais une mission qu’on me demandait de faire, bien au contraire plus j’en avais plus j’aimais sa. Je ne tiens pas très longtemps en place….Mais la je savais que j’allais avoir un peu plus de temps que d’habitude, on m'avait obligé à prendre un peu plus de congé pour me reposer, que je sois plus efficace et plus sécuritaire les prochaines fois. En arrivant ici bien sûr mon premier réflexe avait été d’aller voir mes proches, puis c'est la que j’avais appris pour Jules. J’ai été saisi...Honnêtement j’avais remarqué que quelque chose se passait puisque les chose changeait, mais jamais je n’aurais imaginé que ce soit quelques chose du genre qui se passait! J’étais terriblement remonté contre lui de savoir qu’il avait osé lui faire vivre un tel calvaire! J’avais envi de me rendre chez lui pour lui rendre la monnaie de sa pièce mais je me retenais et je me dirigeais finalement vers l’adresse qu’on avait fini par accepter de me donner pour aller voir Jules...je frappais doucement à la porte…

Jules...C’est Callum…

Je ne savais pas si elle étais la, mais je me disais que si elle était là les simples coups aurais pu lui faire peur, j’ai malheureusement déjà vue des femmes victimes de ce genre de situation qui sont très effrayé par un peu tout ensuite….J’attendais sagement derrière la porte voir si elle était présente….

Malgré ma respiration forte et saccadée, je les entendis, les coups à la porte, et ils vinrent me terrifier dans un premier temps. Me terrifier parce que dans mon délire, je pensais qu’on m’avait suivie, que cet individu avait vu que je le regardais et qu’il tenait quelque chose contre moi. C’était ridicule à croire, c’était limite paranoïaque, mais je ne savais plus ce qui était juste, ce qui était de la folie. Après tout, j’avais cru que mon mari allait m’aimer et prendre soin de moi, tout le monde savait désormais comment ça s’était terminé… Par peur, je m’éloignai de la porte, mais pas assez pour ne pas entendre une voix, une voix que je reconnaissais, similaire à celle de mon ex-mari, mais ce n’était pas lui. C’était son frère. Comment devais-je réagir ? Je ne savais pas vraiment. Pourquoi était-il là ? Pourquoi était-il venu ? Pour le venger lui ? Ça ne semblait pas son genre mais après tout, il faisait partie de sa famille, pas la mienne… Mais jamais je n’avais eu de mal avec lui. Sauf que tout avait changé il n’y avait pas si longtemps, rien n’était pareil… Que pouvais-je croire ? Que pouvais-je faire ? Terrifiée, je pris ce qui me semblait être un risque, c’est-à-dire que je me levai d’où j’étais, et je m’approchai de la porte, lentement. D’une main tremblante, je déverrouillai le verrou que je mettais, qu’importe mon état d’esprit, et j’ouvris. Ce fut effectivement Callum que je vis. Il n’avait pas un air agressif au visage, il ne semblait pas en tout cas, je ne saurais le dire précisément, je ne voyais pas vraiment clair. Le regardant, je voulus prendre la parole, mais alors que j’ouvris la bouche, mais ma lèvre inférieure se mit à trembler, menaçant d’échapper un sanglot, me poussant à abandonner l’idée de dire quoi que ce soit, faisant en sorte que je ne fis que rester plantée là, ne sachant que dire ou que faire, mes idées se bousculant un peu trop dans ma tête.

Je ne savais pas si elle étais la, mais je n’avais pas perdu de temps pour aller la retrouver. Je ne pensais jamais que mon frère serait digne de faire quelques chose du genre à la personne qu’il aimait. J’étais convaincu qu’il prendrais soins de Jules comme un bon petit copain se devait de le faire! Mais il était tombé bien bas….Je ne suis même pas aller le voir pour le moment je préférais rester loin. Si je tombais face à lui je ne savais pas ce que je pourrais lui faire pour qu’il se souvienne a tout jamais qu’on ne touche jamais à une femme de cette facon! mais je me souviens comment notre p`re étais avec nous aussi et je comprend d’ou il pouvais tenir sa rage, mais jamais je ne pourrais comprendre pourquoi est-ce qu’il avais fait l’erreur de tourner sa contre elle...J’attendais un peu apr`s avoir frapper doucement, j’entendais finalement des mouvements a l’intérieur….Puis finalement la porte ouvrit sur la jeune femme et je le voyais dans son regard qu’elle étais complètement terrifier….Elle ouvrit la bouche comme pour parler mais finalement aucun mots ne sortais de sa bouche, elle tremblais finalement….J’avais terriblement envie de juste la serrer dans mes bras mais je ne savais pas ce que sa pourrais lui faire comme sentiment…

Je..je viens d’apprendre…

Je venais de revenir en même temps, mon frère ne m'avais bien sûr pas écrit pour m’annoncer être fan de battre sa copine!

Je suis tellement désolé Jules de n’avoir rien vue...De ne pas avoir pu te sortir de la…..

Je tendais une main vers elle, juste pour savoir si elle acceptait le contact ou pas...Je voulais qu’elle vois que je n’étais pas la pour la blesser….que je suis plutôt de son bords….

Encore vulnérable de cette panique, j’eus peur au moment où il me dit qu’il venait d’apprendre. Apprendre que j’avais quitté son frère, sans presque rien dire. Que j’avais failli à mon rôle d’épouse, sans raison qu’il pouvait trouver valable et qu’il venait me le faire payer, ou me forcer à aller le voir… Je me doutais au fond de moi que ce n’était pas le genre de Callum et pourtant, là, tout de suite, je ne parvenais pas à me convaincre du contraire. Ce fut seulement lorsqu’il reprit la parole, pour s’excuser, s’excuser de ne pas avoir su me sortir de là, que je compris qu’il n’était pas contre moi. Enfin, c’était ce que j’espérais, mais j’étais si désespérée d’avoir une personne pour m’aider, pour prendre ma défense, que je n’avais pas envie de me poser de questions. Ce sentiment fut encore plus réel quand je vis sa main se tendre vers moi, une main invitante, dont j’avais besoin. Mais j’avais du mal à croire que c’était suffisant. Malgré tout, je levai ma main à moi, une main tremblante comme tout, puis je me rendis compte que je ne pouvais juste pas. Alors que d’habitude, j’étais capable de garder un contrôle sur ma personne et savoir agir convenablement en société, là, je ne pouvais pas. M’approchant, je vins me jeter dans ses bras et je commençai à pleurer, toujours en tremblant. Il me fallut un petit moment pour réaliser ce que je faisais, avant que je me recule, essaie d’essuyer mes larmes - sans trop de succès - avant de dire:  « Je suis désolée je… » Je pris une pause plus que nécessaire, et j’avouai:  « J’ai cru l’avoir vu et… J’ai si peur… » C’était probablement la première fois que je le disais aussi clairement, comment j’étais terrifiée. Mais je ne savais pas faire mieux en ce moment et surtout, je ne savais pas quoi faire par rapport à cette peur, en espérant que je puisse reprendre le dessus à un certain point.

Je m’en voulais tellement de ne pas avoir vue ce qui se passait avant. J’aurais du voir les gestes de mon frère comme étant incorrect….Je ne penais jamais que mon frère serais capable de tellement de douleur envers la femme qu’il est suposé aimer! Je ne sais pas ce qui a pu le pousser à faire ce genre de chose, on en avait tellement voulu à notre père d’être si rude étant gamin et pourtant lui ne nous avais jamais fait mal de cette façon! On avait toujours eu le nécessaire et jamais de coup….Mais la, de savoir qu’il avait fait vivre sa à Jules….Je venais la voir , mais je ne savais pas comment elle allait me voir...Elle avait l’air tellement effrayée quand elle me vis le visage...Je ne sais pas si elle avait peur de moi ou quoi...Mais je m'excuserais rapidement, lui faisant comprendre que je n’étais pas du bords de mon frère...Je ne voulais pas qu’elle pense que je venais pour le défendre lui...Elle levait une main pour la tendre vers la mienne ...Mais finalement elle s'approchait pour venir se blottir contre moi...Je refermais sans hésitation mes bras autour d’elle , la serrant contre moi du mieux que je pouvais et d’une main, je flattais doucement son dos pour essayer de la réconforter du mieux que je le pouvais….Elle se reculait légèrement au bout d’un moment et tentais d’essuyer ces larmes, je levais une main pour essuyer doucement sa joue….

Ne t’excuse pas….Tu n’aurais jamais dû vivre ce genre de chose…

Elle avait eu l’impression de le voir...Elle avait peur de sortir donc parce qu’elle pensait qu’il la retrouverait……

Il n’a pas intérêt à revenir te voir…..Je serais la Jules, je ne le laisserais plus te faire du mal..

oui c'était mon frère, mais il ne méritais pas mon respect. Pas après avoir fait du mal a une femme, encore moin Jules….

Tu vis seule ici?

L'étreinte de Callum était la première que j'acceptais vraiment depuis un bon moment maintenant. Je ne savais pas pourquoi lui, le frère de mon ex-mari, de celui qui m'avait fait tout ce mal, qui était coupable de mes tourments, de ces crises d'angoisse que je vivais, mais il fallait croire que je lui faisais confiance. Et au fond, même s'il serait bien difficile de l'admettre comme ça, directement, j'avais besoin d'une présence rassurante comme la sienne pouvait l'être. Mais est-ce que lui, il voulait être cette présence pour moi ? Je ne pouvais le lui imposer. D'où les excuses, par rapport à la vulnérabilité dont je venais de faire preuve. Il me demanda de ne pas lui demander pardon, et par ses mots, il vint me faire comprendre que je n'avais pas à m'en faire. Enfin, c'était ainsi que je le voyais. Est-ce que c'était suffisant pour que je me laisse complètement aller, en croyant que le monde irait mieux à partir de maintenant ? Malheureusement non. Une petite visite ne changerait pas les choses. Une fois qu'il serait parti, tout reviendrait, et je ne pouvais pas demander de tout plaquer dans son quotidien pour ma personne. Je ne lui dis pas comme ça, évidemment. Ce que je fis, c'est que je répondis à sa question, hochant la tête, ajoutant: "Oui... Je ne pouvais pas rester là..." Et quand je disais "là", je parlais évidemment de la maison dans laquelle j'habitais avec lui. J'aurais pu le chasser, mais je ne voulais pas qu'il me retrouve. C'était une bien piètre cachette, mais c'était le mieux que j'avais pu faire en attendant, en attendant de savoir quoi faire, puisqu'en ce moment, je me disais que n'importe quel endroit ne serait pas assez sûr, assez loin pour le fuir.

Je voulais qu’elle sache que je serais la pour elle. Je ne voulais pas la laisser vivre cet histoire toute seule et je ne voulais plus que mon frère sois capable de la retoucher. Il avait perdu tout respect que je pouvais bien avoir déjà ressenti un jour pour lui...Jamais je n’avais eu de respect pour un homme qui est capable de s’en prendre à la femme qu’il est suposé aimer...Sa me dégoutais de savoir que mon frère étais quelqu’un de ce genre….Mes bras refermer autour de Jules, je tentais de la rassure un peu , lui montrer a quel point je voulais être la pour elle. Je me doute que ça devait être effrayant comme je suis de la même famille de sang que son agresseur, mais je serais prêt à envoyer mon frère en prison ou à l'hôpital si ça en devenait nécessaire…. Elle me disait alors vivre seule, qu’elle ne pouvait pas rester al..Évidemment, elle ne pouvait absolument pas retourner vivre là bas , mais je dois avoué ne pas être rassurer de savoir qu’elle vit seule…

Bien sûr tu as bien fait la dessus...Mais je suis inquiet de savoir que tu est seule.

Je ne sais pas à quel point mon frère pouvait être détraquer présentement. Est-ce qu’il allait tout faire pour la retrouver? Est-ce qu’il serait assez stupide pour essayer de s’en prendre a nouveau a elle? Je ne savais pas trop...Je regardais autour d’elle pour analysé un peu l’appartement qu’elle avais…

Écoute...je suis ici pour un bon moment , plusieurs mois minimum….Viens chez moi ou je peu venir ici aussi si tu n’as personne d’autres..

Je ne savais pas si elle aimerais l’idée, mais je ne pouvais juste pas accepter qu’elle reste seule. Si il devait lui arrive encore quelque chose je ne me le pardonnerais pas. Je ne travaillerais pas pendant un bon moment alors au moins,ça permettrait peut-être de placer les choses un peu aussi…

Et tu n’as pas besoin d’essayer de me convaincre que tu peu te débrouiller seule, je ne te laisserais pas vivre toute seule tant que je ne serais pas assurée que tu ne risque rien.

Moi aussi j’étais inquiète de me savoir seule, aussi idiot ceci pouvait sonner. Voilà pourquoi je passais tout ce temps au travail, pourquoi je faisais tout pour rentrer le moins rapidement possible chez moi. Trouver du confort dans ma demeure, me poser tranquillement, faire comme la normale des gens, ce n’était plus une possibilité me concernant depuis que j’avais quitté ma demeure, même avant je dirais. Mais avec ce que j’avais vu, ou cru voir, je n’avais pas su faire autrement pour le coup. Callum était arrivé au bon moment, je savais très bien que j’aurais potentiellement passé la soirée à angoisser, me rendre malade avec une illusion qui représentait ma plus grande peur. J’aimerais être capable de passer par-dessus, de me dire que j’étais plus forte que ça, mais la vérité était que je ne l’étais plus. J’avais perdu tout le courage que j’avais pour m’occuper de ma personne. Je ne me reconnaissais pas. J’étais que l’ombre de moi-même. Mais je n’allais pas l’admettre. Ce serait toucher le fond, ce serait trop demandé à Callum surtout. Si ça se trouvait, il était en permission, allait quitter sous peu. Je ne voulais pas me faire de faux espoirs. Par conséquent, je n’avais pas répondu, je ne savais que répondre à son inquiétude. Je le laissai donc reprendre la parole à nouveau, écarquillant les yeux quand il vint à m’offrir de rester vivre ici, ou que j’aille vivre chez lui. Et apparemment, ce n’était pas sujet à argumentation. De toute façon, il me le dit, il avait bien compris que je ne m’en sortais pas toute seule, pas complètement en tout cas. Je n’avais pas perdu tous mes moyens, mais vivre paisiblement, ce n’était juste plus possible. Et pourtant, je ne me vis pas accepter, pas tout de suite comme ça. Je me retrouvai à lui dire:  « Tu… Tu es sûr ? » Je reniflai un petit coup, et j’ajoutai:  « Je ne veux pas devenir un fardeau… » C’était vrai après tout. Je ne voulais pas devenir une personne lourde à supporter. Je savais que je n’étais pas la meilleure version de moi-même, et puis, je ne pouvais pas faire autrement que de penser au fait que si mon ex-mari en était venu là, c’était que je devais avoir quelque chose à me reprocher. Je ne voulais pas le formuler clairement, mais ça venait me hanter, toujours…

Je ne suis pas un expert dans ce genre de situation , mais je sais que Jules avait vraiment eu peur quand je suis arriver. Quand elle a ouvert la porte, son regard trahissait son angoisse….Je pense que n’importe quel femme qui a vécu ce enre de chose, c’est exactement ce qui arrive. C’est pourquoi je refuse de la savoir seule ici , à sa merci si jamais il décidait de faire encore une fois le crétin et venir la rejoindre ici si il la trouve. Je ne serais pas capable de bien dormir chez moi quand je la savais seule. Elle avait besoin de soutiens en ce moment et tant qu’à être ici en congé longue durée, il fallait que je sois la pour elle..Je le voulais surtout en fait mais bon. Je lui disais donc rapidement ce que je pensais, sois je venais ici avec elle ou alors elle venait à mon appartement. Je l’avais pris depuis peu donc je n’avais pas donner mon adresse a mon frère encore, ce qui la sauvait aussi si jamais. ELle n'aurait pas à craindre quoi que ce soit….

Je suis absolument sûr Jules….

Je souriais quand même légèrement quand elle me disait qu’elle ne voulais pas être un fardeau...Je comprends la crainte, je sais que ce n’est pas facile ce genre de situation et je me doutais qu’elle n’allais pas accepter si rapidement que sa…

Tu ne seras pas un fardeau. Pas du tout même. Ça te soulagerait de ne pas être seule et je serais beaucoup plus à l’aise de savoir que je serais avec toi aussi.

Je n’avais jamais de mal à supporter les autres quand j’étais parti pour mon travaille et nous sommes toujours plusieurs, alors clairement qu’elle soit avec moi pas mal tout le temps ne me dérangeait absolument pas. Bien au contraire même…

Il ne te reste qu'à choisir si tu préfère que je reste ici avec toi ou si tu viens chez moi. Et ne t’en fait pas, il ne connais pas mon adresse alors il n’y a aucun risque dans les deux choix.

Pour la première fois depuis que Callum avait frappé à ma porte, depuis ce qui me semblait être une éternité maintenant, je me permis un petit sourire. Un petit sourire très timide, un sourire qui devait certainement être à peine perceptible, mais qui était quand même présent, dans son intention. Il avait raison d’être aussi; Callum était parvenu à me convaincre que non, je ne serais pas de trop pour lui. Pas complètement, mais assez pour ne pas chercher à argumenter davantage et éviter d’accepter son aide. Parce que je devais me rendre à l’évidence; j’avais besoin de son aide. J’avais besoin d’aide. Je détestais l’admettre, mais à ce point, je n’avais pas le choix. J’avais été prise sur le fait, si je peux le dire ainsi, et je ne pouvais plus le cacher et faire comme si tout allait pour le mieux, ce n’était pas le cas, j’étais bien loin de ça. Voilà donc ce que j’étais en train de faire; me résigner à accepter le fait que je devais faire autre chose, me bouger pour tenter d’aller mieux, puisque je ne m’en sortirais pas. Mais après, comment faire ? Quand Callum vint à me poser la question, je ne savais pas vraiment quoi dire, quoi faire. Il n’y avait pas tant d’options, mais que serait le mieux ? Je viens à me poser la question. Je regardai mon appartement, ce petit appartement pas trop fiable, sans rien d’extraordinaire qui, évidemment n’avait pas une chambre d’invités. Mais aller chez lui ? Je ne savais pas trop dans un premier temps, jusqu’à ce qu’il vienne à me dire qu’il ne connaissait pas son adresse. C’était un soulagement. Soupirant doucement, je lui dis:  « Je… Je peux venir chez toi ? » Je savais qu’il me l’avait suggéré et pourtant, j’avais quand même l’impression de m’imposer. Comme pour m’en excuser, je dis:  « Je me vois mal te proposer de dormir sur le canapé… » Petit rire nerveux, signe que c’était une excuse un peu pourrie. Je ne pensais pas que j’aurais pu me résigner à lui laisser le canapé pour le coup, considérant que je ne savais pas combien de temps ç’allait durer. Passant outre, je demandai:  « Je vais juste… ramasser quelques affaires… Ça te va… ? » J’aurais pu simplement lui dire que je préférais attendre un peu et arriver plus tard, mais non. Il fallait que je sorte d’ici et je le savais. Pinçant les lèvres, j’attendis quand même l’approbation du principal concerné, à voir s’il était prêt que je fasse ma valise maintenant, ou s’il avait besoin de temps, que j’allais lui accorder, évidemment, si nécessaire.

La seule chose que je voulais vraiment en étant ici présentement , c'était d’aider Jules. Elle avait vraiment besoin de ne pas être seule présentement….Je sais que ça allait quand même être très difficile à vivre pour elle tout le cheminement qu’elle devait faire, mais aussi de réapprendre à faire confiance dans la vie. On ce connais depuis quand même un petit moment alors j’ose espérer quand même qu’elle aurait suffisamment confiance en moi pour me laisser réellement l’aider dans ce cheminement qu’elle avait à faire. J’avais juste hâte de savoir ce que mon frère comptais faire. Je voulais pouvoir le bloquer dans peu importe quel genre de tentative il pourrais bien faire quelque chose de complètement stupide je n’en avais pas la moindre idée en fait! Je ne pouvais même plus réfléchir a quelque chose de bon présentement par rapport a lui tellement j’étais en colère qu’il est pu faire quelque chose du genre a la femme qu’il est suposé aimer. Je lui offrais les options devant nous et je lui rassurais toute suite que mon frère ne connaissais pas du tout mon nouvel adresse, je n’avais pas eu le temps de la lui donner et maintenant j’étais juste très heureux de ne pas l’avoir fait!

Oui bien sur que tu peu venir chez moi.

J’avais quand même pas mal de place chez moi heureusement. Je ne sais pas pourquoi au départ d’ailleurs j’ai pris cet appartement! Il y avait 2 chambres que ce que dès le départ étais trop ,mais maintenant j’étais content de l’avoir fait, comme ça Jules allait avoir sa chambre à elle dans l’appartement et ce serait plus simple comme ça! Je regardais le canapé et je souriais.

Je pense que j’aurais été un peu inconfortable.

Je souriais une nouvelle fois, honnêtement si elle aurait préféré ça, je l’aurais fait sans problème! Tout ce que je voulais , c’est qu’elle se sentent le maximum possible en sécurité.

Bien sûr Jules, prend tout ce dont tu as besoin, je t’attend ne t’en fait pas.

Je n’avais rien d’autre à faire de toute façon. J’avais gardé toute ma journée pour être avec elle de toute façon alors je pouvais bien attendre qu’elle soit prête peu importe le temps que sa pourrais lui prendre! Une fois qu’elle fut prête, je la guidais jusqu’à ma voiture, puis chez moi. Une fois arrivé, on allait à mon appartement , je la fit entrer et refermais la porte et la verrouiller derrière nous.

Bienvenue chez nous!

Je souriais légèrement amusé, oui ces mon appartement,mais je voulais qu’elle soit a l’aise d’être ici pour un certain temps. Je ne voulais pas qu’elle se sentent de trop ou rien alors bon , a petit pas.

Sourire timide. En fait, je n’étais même pas certaine que j’aurais pu me permettre de le laisser dormir sur le canapé. Je l’aurais pris moi-même, bien que les chances étaient fortes que je n’aurais pas su fermer l’oeil, que mon genre aurait été plutôt de guetter la porte, pour m’assurer qu’il ne viendrait pas, qu’il n’entrerait pas, qu’il ne viendrait pas frapper. J’étais devenue ridicule à ce point et clairement, sortir d’ici serait pour le mieux. Mais pour sortir d’ici dans l’espoir de retrouver contenance d’ici quelques jours, me sentir mieux et revenir en ces lieux, puisqu’après tout, je payais pour cet appartement, il fallait que je rassemble le nécessaire. Sans attendre plus longtemps, sitôt que Callum me laissa le faire, je me rendis à ma chambre, prit un sac, et je rassemblai quelques vêtements, sans vraiment me questionner sur l’assortiment et la qualité de ceux-ci. Jean, haut, ça passait partout, et j’étais persuadée que ma patronne ne serait pas embêtée si je portais une tenue un peu moins appropriée, surtout si je ne rencontrais pas de client. Et puis, elle connaissait ma situation, j’étais persuadée qu’elle saurait être compréhensive. Je me rendis ensuite dans la salle de bains, attrapant les produits nécessaires pour le quotidien. Brosse à dents, ce qui venait avec. Pensant avoir tout, me disant que dans le pire des cas, je reviendrais vite fait, ou j’irais les acheter le lendemain, je fermai le sac, et je revins à la rencontre de Callum, disant:  « Je suis prête. » Sans attendre plus longtemps, nous sortîmes de l’appartement. Je ne pus m’empêcher de regarder dans le couloir avant d’avancer, comme si je craignais qu’il apparaisse à tout moment. Sortir de l’immeuble fut un soulagement, mais ce ne fut rien comparativement à notre arrivée à la demeure de Callum. Relativement grande, ce qui était surprenant pour quelqu’un qui n’était pas là souvent… Enfin, de ce que je me souvenais. Je le regardai quand il me souhaita la bienvenue avec un petit sourire, disant ensuite:  « Merci encore Callum… » Je savais que je n’avais pas fini de le remercier, et certainement que je trouverais d’autres moyens de le faire. Mais pour le moment, je me disais que ce n’était pas de trop. Regardant mon sac, je dis:  « Je peux… poser ça où ? » Je n’étais jamais venue en ces lieux, je me disais que c’était normal que je pose la question. Et me changer ne serait pas de trop non plus, considérant que toute cette panique m’avait faite transpirer même si je n’allais pas le dire, pas comme ça.

Je laissais le temps a Jules de ramasser les choses dont elle avait besoin. Je ne savais pas le temps dont elle aurait besoin pour tout prendre. On ne savait pas non plus combien de temps elle aurait besoin d’être chez moi, mais je savais que tant et aussi longtemps qu’elle aurait besoin de mons uport, je serais la pour elle. Je ne voulais pas la laisser seule au travers de tout ça, elle avait besoin d’être en sécurité….J’avais aussi besoin de savoir que j’allais la protéger, que je ne le laisserais pas revenir dans sa vie. Il avait débordé, il avait fait quelque chose d’impardonnable. Une fois qu’elle revenait vers moi pour m’annoncer qu’elle était prête, on quittait son appartement , montais dans notre voiture puis on allait vers chez moi. On arrivait quand même assez rapidement , mon appartement était assez proche...Je descendais de la voiture et je la guidais vers mon appartement...Une fois à l’intérieur je lui souriais en lui souhaitant la bienvenue..

Tu n’as pas besoin de me remercier comme ça, ça me fait plaisirs Jules…

Pas la situation dans laquelle elle se trouve bien sûr, mais ça elle le sait très bien! Mai sje suis content de pouvoir l’aider. D’être la pour elle c'était la seule chose que je demandais vraiment en ce moment.

Ohh oui bien sûr , suis moi!

Je la guidais finalement vers sa chambre, elle serait sienne pour un bien long moment donc j'espérais quand même qu’elle serait bien confortable ici.

Donc voilà , c'est ici ta chambre. La salle de bain est juste là, ma chambre de l’autre côté. Tu as déjà vue la cuisine et le salon en arrivant! Je te laisse t’installer je vais aller a la cuisine, viens me rejoindre quand tu veux.

Je souriais gentiement alors que je me reculais, j’allais a la cuisine faire couler du café et ranger quelques trucs en attendant que la jeun femme ce place dans sa chambre.

Je n’étais nullement en état de juger les lieux, mais je devais admettre que voir la chambre que Callum présentait comme la mienne m’avait surprise, agréablement surprise. Déjà que j’avais été étonnée de voir la taille de son logement, je ne pensais pas que le tout serait aussi, jovial. Pas que je pensais que Callum n’était pas capable de décorer un appartement convenablement, mais j’étais tout de même surprise. Après, tout était beaucoup mieux que mon logement qui me terrifiait désormais, alors je pouvais difficilement me plaindre. Acquiesçant aux propos de mon beau-frère, ex-beau frère, je ne savais plus tant comment l’appeler, je lui souris doucement, déjà prête à le remercier de nouveau, mais refusant de me faire trop lourde. Je le laissai donc s’éloigner, tandis que moi, je posais mes affaires dans la chambre. Je ne commençai pas à remplir les tiroirs, sachant que je ne savais pas combien de temps j’allais rester, combien de temps je serais la bienvenue. Tout ce que je fis, c’est que je posai mon sac dans un coin, là où je pensais qu’il n’allait pas gêner, et je sortis un pantalon confortable et un t-shirt. Je me changeai vite fait, le silence commençant déjà à me peser, et une fois que je pensai que j’étais prête, je sortis de la chambre, allant retrouver Callum dans la cuisine, ne réalisant pas que j’avais croisé et serré mes bras contre ma poitrine. Pour signaler ma présence, je dis:  « Ça sent bon… » en parlant du café qu’il venait de se servir. L’odeur apportait un petit réconfort, même si je n’osai pas lui en demander un, pas tout de suite. La vérité, c’est que je ne savais pas tant quoi lui dire. Devais-je parler plus amplement de tout ce qui venait de se passer ? Je ne savais pas si j’avais le courage de le faire. Je n’avais plus le courage de grand-chose pour tout dire.

Je ne suis peut-être pas tr`s souvent chez moi, mais j’aimais quand même avec un endroit assez vaste quand je revenais. Ça fait tellement différent des base militaire quand je suis la bas, ici au moin je peut profiter justement...L’espace, la tranquillité font vraiment du bien...Mais ça ne me gêne pas non plus d’avoir Jules ici, bien au contraire même! Je suis content qu’elle est acceptée d’être ici comme ça au moins je vais pouvoir garder un oeil sur elle, m’assurer qu'elle va bien..Qu'elle seras en sécurité! Je sais qu’elle ne serait pas compl`tement a l’aise tant que mon frère ne seras pas arrêter ou quoi que ce soit, mais au moin ici je pourrais la prot`ger contre lui...Je la laissais donc aller a sa chambre, installer ce qu’elle voulait ou peu importe, lui montrant un peu comment mon chez moi est fait. Puis je la laissais seule, allant plutôt à la cuisine me faire un café..Je suis un peu accro a cette chose, et quand je suis ici j’en profite puisque je peut en prendre comme je le veux. Apr`s un certain temps, Jules revenais vers moi dans la cuisine...Sa phrase me fit sourire, puis je versais une tasse de café pour elle et je la déposais sur le comptoir face à elle.

Tien...ne te gêne pas Jules..Tu est comme chez toi ici alors tu prend ce que tu veux, quand tu veux d’accord?

Je ne voulais pas qu’elle se gêne tant qu’elle serait ici . Je voulais qu’elle se sentent chez elle, qu'elle agissent comme elle le ferait si elle serait chez elle même.

On iras faire quelques course ensemble demain, je ne suis peut-être pas le plus...équipé en nourriture de tout genre alors ça ferait du bien et je veux vraiment que tu te sente aussi bien que possible ici. Tu reste tant que tu veux, et tu agis comme tu le veux ici...Sauf peut-être laisser trop traîner tes vêtements ailleurs que dans ta chambre..

Je lui fit un sourire pour lui montrer que je plaisantais...Bon c'est vrai que je ne suis pas nécessairement un fan des trucs qui traine partout mais ça, j’imagine quand même que sa n'arriveras pas pour l’instant!

Au final, je n’avais pas eu besoin de demander que Callum avait compris ce que je voulais, sans même qu’en fait je sache vraiment si je le voulais. En effet, j’étais en train de batailler à savoir si c’était une bonne idée ou pas, pour finalement plier, me dire qu’une boisson chaude ne serait pas de trop. Peut-être je pourrais craindre ne pas dormir, mais bien rapidement, je compris que café ou pas, ma nuit de sommeil n’allait pas être des plus réparatrices de toute façon. Maudissant les effets secondaires, je souris doucement à mon hôte et je lui dis un petit:  « Merci… » avant de prendre la tasse entre mes deux mains, laissant la chaleur m’apaiser doucement alors que je l’écoutais me rassurer de nouveau. À ce moment, je ne fis que hocher la tête, acquiesçant. Je ne promettais pas que j’allais le faire, mais j’allais faire mon possible pour ne pas rendre le tout trop inconfortable pour lui. Il était déjà assez généreux, je ne voulais pas que ça devienne lourd non plus. Et d’ailleurs, j’allais faire mon possible pour lui montrer ma reconnaissance. Alors qu’il parlait d’aller faire des courses pour s’équiper en nourriture, je voulus lui dire que j’allais payer, que j’insistais et que c’était la moindre des choses, mais je n’y parvins pas. Pourquoi ? À cause de son dernier commentaire. Je savais que ce n’était pas sa faute, il ne pouvait pas savoir, mais il avait ravivé chez moi un de ces mauvais souvenirs, ce genre de souvenir qui revenait à cause d’un simple détail. Je pinçai les lèvres, baissai le regard, me disant que ce serait assez pour passer outre, mais je n’y parvins pas. Sans réfléchir, je dis:  « Tu sais, il m’a déjà mis une gifle parce qu’une de ses chaussettes trainait sur le sol… Elle était tombée pendant que je rangeais la lessive… » Sentant mon coeur s’emballer de panique à nouveau, je pris une gorgée de mon café et passai une main dans mes cheveux. C’était un tic que j’avais développé ces derniers temps, comme si c’était un signal pour me ressaisir. Essayant de passer outre, je dis:  « Je suis désolée, je ne sais pas pourquoi je te raconte ça… » Ma voix s’était faite tremblante, puisque j’avais réalisé au même moment qu’en fait, c’était la première fois que je racontais un de ses… épisodes, tout court. Ma patronne en savait, mais pas en détails comme ça. Mais refusant d’être lourde avec ça, j’allais faire en sorte que ça ne se reproduirait plus.