Tous ces messages envoyés envers Callum t'avaient emmerdés, comme si quelque chose se passait et que tu ne pouvais malheureusement rien faire pour y remédier, une situation qui devenait soudainement lourde et qui pesait dans ton fort intérieur. Tu pousses un long soupir en passant l'une de tes mains contre ton visage en continuant de marcher, n'ayant aucun parapluie pour te rendre au sec dans l'hôpital qui devait être réellement pleine de personnes qui attendaient de se faire soigner. T'avais garder ton alliance contre l'un de tes doigts, ne sachant pas que Callum croyait que tu l'avais balancé à la flotte ou même oublier le fait que vous étiez tous les deux mariés à Las Vegas, une soirée que tu aurais préféré ne pas apprécier et pourtant ça te faisait presque mal au coeur de signer les papiers de divorce. Comme si ton coeur te disait de ne pas le faire et que tu allais vraiment le regretter plus tard, quelque chose d'étrange car tu n'as jamais réussi a trouver quelqu'un qui pourrait être présent pour toi, comme le beau brun l'était pour ton cancer. Ton frère te disait de faire attention, de penser à un bonheur qui ne saurait tarder et pourtant, s'il voulait signer les papiers tu n'allais pas l'en empêcher, c'est la vie et tu ne peux rien faire de plus. Une fois arrivée devant la porte, tu la repousses doucement avant de passer tes deux mains contre tes cheveux et d'en faire sortir l'eau qui s'y était imprégné, sentant le regard de toute la salle d'attente qui t'observaient comme si tu venais d'une autre planète. Après avoir reçu le message de Callum te disant de te rendre vers sa case, tu viens à observer la jolie petite infirmière se trouvant derrière le bureau pour lui demander la case du docteur Croft, tentant de cacher ton alliance afin qu'elle ne puisse rien dire sur cela. Ainsi cette dernière pouvait te montrer le bureau sans dire un seul mot, marchant en observant toutes les personnes présentes qui se dévoilaient contre toi pour entrer dans la pièce afin de prendre la serviette jusqu'à ce que deux médecins n'entrent à l'intérieur, venant presque à te dévisager mais avec leurs regards d'hommes virils. Comme si t'étais seulement un objet avec lequel ils pouvaient s'attendre à coucher avec et ne faire que cela, sauf qu'en montrant ta bague contre ton doigt, tu tournes le regard vers ces derniers jusqu'à ce qu'ils puissent ne pas te regarder et cesser de t'observer comme si tu es un morceau de viande. Ouais, c'est ça... souffles-tu dans ta barbe avant de pouvoir refermer la case et poser la serviette contre ton corps, marchant dans les couloirs en continuant de te sécher, sans dire un mot de plus, tentant de voir ton mari qui devait être dans un sale état. Poussant un soupir, t'en profite pour marcher jusqu'à la salle d'attente avant de t'asseoir contre l'un des bancs, posant ta tête contre le mur mais surtout en fermant les yeux, comme tu sais que ton cancer faisait en sorte que tu avais de la difficulté à dormir depuis quelques instants. Entendant quelques noms sortir d'entre les murs, tu réussis à fermer les yeux, t'endormant contre cette même chaise sans vraiment te douter que tu grelottais, contre cette serviette qui était devenu presque humide à cause de la chaleur de ton corps...

C’était le bordel total. La ville était privée de courant et le vent battait son plein. La pluie s’abattait sur Bishopville et le tonnerre n’en parlons même pas. Call n’avait plus vu une telle tempête depuis le jour de son crash d’hélicoptère. Ce temps remplissait l’hôpital d’une multitude de personnes. Certains étaient juste là pour être à l’abri et profiter des générateurs de secours dont l’hôpital était équipé, mais beaucoup était là en tant que patient. Les ambulances bossaient dure ce soir. Les accidents étaient nombreux et parfois grave. Le médecin n’avait pas arrêté une seule seconde de bosser. Toute cette folie lui rappelait tellement ses missions en guerre. Lorsque les blessés arrivaient en masse, parfois dans des états critiques. Sans s’en rendre compte, le stress de son passé refaisait surface. Il se croyait presque sur le terrain, alors qu’il était toujours ici à Bishopville. En sécurité malgré la tempête. Il faisait de son mieux pour sauver ses patients. Il avait déjà enchaîné pas mal d’opérations et il venait tout juste d’en perdre deux. Des parents … leur gamine était en train de se faire soigner, mais elle avait survécu. La pauvre se retrouvait maintenant orpheline. Tout ça parce que ses parents n’avaient pas eu l’intelligence de rester chez eux par un temps pareil. Avant d’aller à la salle d’attente, le brun était passé par la chambre de la petite fille afin de voir son état. Elle dormait, mais elle était stable. Il la regarda un moment en se disant qu’elle vivait la même chose que lui à l’époque. Lui aussi avait perdu ses deux parents en même temps … c’est d’ailleurs ce qui lui avait valu sa place à l’orphelinat avec son frère. Si cet enfant n’avait plus de famille, elle s’y retrouverait elle aussi. Dans un soupire, il quitta la chambre pour se rendre à l’endroit où Mika lui avait dit l’attendre. Sur place, le médecin vit la brune endormie sur les sièges en train de greloter. Doucement, il lui retira la serviette trempée pour poser sur ses épaules une couverture qu’il venait tout juste d’aller chercher.

Cette discussion avec Callum était totalement étrange, les messages que ton mari de l'instant t'avaient quelque peu laissés dans un sentiment étrange, comme si ce dernier avait des problèmes par le passé et tu as envie de savoir ce que c'était. Tandis que tu venais dans cette même salle d'attente, tu poses tes fesses contre l'une des chaises en posant ta tête contre le mur jusqu'à ce que tu continues de grelotter, sachant que la serviette était devenue très froide avec le temps. Ne sentant pas que Callum venait tout juste de retirer la serviette de ton corps, tu termines de grelotter pour pouvoir sentir la serviette chaude qu'il pose contre toi et sursaute en sentant cette même présence. Ouvrant les yeux rapidement, tu observes lentement Callum en observant le jeune homme qui était en face de toi. Cal... souffles-tu en étant légèrement perdue, toi qui n'avait pas dormit depuis de nombreuses nuits maintenant avant de te redresser doucement, passant l'une de tes mains contre tes cheveux en remarquant que la salle d'attente était maintenant vide. T'as moins de boulot à ce que je vois. souffles-tu en observant la serviette tout autour de ton corps, serrant cette dernière contre ton corps, sentant que ton corps devenait à être de plus en plus chaud contre ta peau. Tu pousses ainsi un petit soupir avant de te redresser doucement pour lui faire face, observant son habillement, ce n'était pas la première fois que tu voyais Callum avec son habillement de médecin et pourtant tu n'as pas vraiment envie d'y penser. Écoute... j'sais que t'es fâché après moi car j'suis venue te voir mais.. fallait que l'on se voit tous les deux. Relevant la tête pour mieux le regarder comme il était beaucoup plus grand que toi.

Cette tempête lui rappelait des souvenirs qu’il aurait préféré oublier. Mais pouvait-il un jour oublier ce qu’il s’est passé là-bas ? Pouvait-il un jour oublier tous ces blessés graves qu’il devait sauver avec peu de moyen ? Le tout en entendant des tirs, des explosions et des cris partout autour de lui ? Cette sauvagerie qu’il avait vécue il y a un peu moins d’un an était encrée en lui. Toutes ces horreurs l’avaient marqué à jamais ! Et ce crash d’hélicoptère qui avait coûté la vie à tous ses compatriotes. Cet accident dont il avait tatoué la date juste en dessous celle de la mort de son frère, faisait aussi partie de ses souvenirs. Et tout ce qu’il se passait en cette journée lui rappelait cette partie-là de sa vie. Ça le stressait. Ça le rendait nerveux. Il ne s’arrêtait pas de travailler. A la guerre, il n’avait pas le temps de se reposer ! Alors il ne se reposerait pas non plus ici. Sauf que son chef lui avait ordonné de s’arrêter un moment. Il avait protesté, mais il n’avait pas eu le choix. Ce repos forcé le rendait malade. Il se sentait mal ! Il culpabilisait. C’était comme si la vie des toutes ses personnes était entre ses mains à lui seul. Sauf qu’il ne pouvait pas sauver tout le monde. C’était impossible. La preuve avec le couple qu’il avait perdu sur la table d’opération, laissant derrière eux une petite fille. Tout en allant voir Mika, il pensait à cette gamine maintenant orpheline. « On m’a forcé à prendre une pause ! Il y a une putain de tempête, de nombreux blessé et on m’oblige à prendre une pause !! C’est ridicule ! » Il était frustré de ne pas pouvoir travailler et ça se ressentait dans sa voix. C’était son devoir d’aider ces gens et on l’en empêchait. « Et ça pouvait pas attendre demain que la tempête se calme ?! Il a fallu que tu bouges du café où t’étais à l’abri pour me parler maintenant ? » S’il était fâché contre elle c’était surtout car il s’était inquiété. Il faisait son mieux pour trouver une solution afin de la soigner. Ce n’était pas pour qu’elle meurt dans une tempête ! Et puis il ne voulait pas qu’elle disparaisse.

T'étais au courant qu'il n'appréciait pas que tu partes dans cette tempête afin de le rejoindre, de braver les vents mais surtout la pluie qui s'abattait dans toute la vie sans que tu ne puisses rien y faire. Ces messages envoyés à Cai t'avais emmerdée au plus haut point, ceux qui mentionnait que tu devais mourir dans ton coin pour mourir, ça t'avais fait du mal mais tu ne pouvais t'empêcher de garder cette façade de sans coeur pour ne pas montrer que ça t'attaquais. Jamais tu n'avais pleurer devant quelqu'un et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait arriver, surtout pas devant ces personnes qui te sont chères. Tandis que tu sursautes en sentant la couverture se posée contre ton corps, tu observes Callum qui semblait réellement stressé de ne pas pouvoir rien faire pour sauver quelques personnes ou même, de prendre une pause. Calme toi d'accord ? Oui il y a une tempête avec de nombreux blessés mais tu dois prendre une pause... tu en as besoin et en voyant la tronche que t'as, il faut que tu te reposes. Ça se voyait sur son visage, les cernes qui s'étaient posés sous ses yeux et tu t'inquiétais pour lui. Le fait de ne pas être présente pour lui afin de l'aider, malheureusement tu n'as pas envie de devoir le voir mal dans sa peau ou même tomber sur le champ de bataille. Callum, j'suis présente... en vie. On peut pas essayer d'oublier cette histoire et essayer de passer un bon moment tous les deux ? Tu te redresses doucement avant de prendre son visage entre tes mains, l'observant droit dans les yeux. La toute première fois que tu faisais ce genre de geste sur lui et pourtant, ça te faisait du bien, d'être proche de Callum. Je sais que tu aurais préféré que je reste enfermée dans ce café mais j'pouvais pas rester seule, surtout pas après tout ce qui s'est passé..

Il avait une gueule de mec fatigué, il ne pouvait pas le cacher. Oui il avait des cernes aussi grosse que des maisons, oui il avait les yeux légèrement rouge de fatigue et oui il tout son corps était courbaturé à force d’être debout et de courir partout depuis plus de 24h. Il était crevé il devait l’admettre. Mais à la guerre, la fatigue n’était pas une excuse. Il devait continuer quoi qu’il arrive et cette tempête lui donnait l’impression d’être de retour sur le champ de bataille. « A la guerre j’avais pas de pause ! » grogne-t-il dans sa barbe avant de reprendre d’une voix plus claire « Dis tout de suite que je suis moche » Elle avait raison, il avait une sale gueule aujourd’hui. En même temps, qui n’en aurait pas une après 24h de boulot non-stop. Call s’installa sur le siège à côté de Michaela et enfuis son visage dans ses mains en soupirant. « Ils ont besoin de moi » Dit-il sans vraiment savoir s’il parlait des patients ici à l’hôpital où les soldats qu’ils devaient sauver à la guerre. Tout était confus dans sa tête. Tout se mélangeait. Les combats, l’hôpital, la bataille, la tempête. Dans un souffle, il redressa la tête pour regarder la brune à ses côtés qui posa ses deux mains sur les joues du brun. Ce geste surpris le médecin, mais il ne se recula pas pour autant. Bizarrement, ce geste lui donna une sensation de chaleur dans son corps. Un réconfort qui calma son cœur oppressé par le stress. « Un bon moment ? Dans cet hôpital et sous cette tempête ? J’vois pas comment » Lui qui avait souvent l’habitude d’être positif voyait tout en noir aujourd’hui. « Enfin bon, t’es là et en sécurité maintenant. C’est le principale. Alors de quoi tu voulais me parler ? »

Voyant les cernes qui s'étaient posés contre son visage, tu laisses échapper un petit soupir avant de ne pas savoir comment réagir puisque Callum semblait totalement dans les vapes, perdu mais surtout fatigué de tout ce qui se passait. La tempête n'est pas un truc qui arrive normalement, c'est bien la première fois que tu voyais la ville ravagée par les débris qui volaient dans tous les sens et ces personnes qui sont dans un mauvais moment dans l'hôpital. Tu avais tout fait pour ne pas perdre patience par ce qu'il venait tout juste de te dire, sentant ton coeur battant la chamade dans ta poitrine tandis qu'il parlait de la guerre qu'il avait vraisemblablement fait mais tu ignorais cette partie du récit. Et alors, tu n'es plus à la guerre mais bien à Bishopville... tu as besoin de pause et je ne t'ai jamais dit que tu étais moche. Même dans un état pareil, il était mignon sauf que t'allais tout de même pas le lui dire, c'est beaucoup trop pour ton orgueil. Observant Callum qui s'installait à tes côtés, ton regard se pose vers le sien sans vraiment savoir quoi lui dire, sachant que tous avaient besoin de son aide sauf qu'il pouvait très bien essayer de prendre du temps pour lui, assis dans cette chaise. Je sais qu'ils ont besoin de toi Callum, tout c'que je veux c'est que tu prennes une pause... je ne t'en demande pas tant que ça. Souffles-tu sans le lâcher du regard alors que tu ne sais pas pourquoi tu faisais ce geste de tendresse mais tes mains se posent contre son visage afin de le regarder droit dans les yeux, étant franche dans tout ce que tu lui disais. Tu sais que le moment était très mal choisit et il ne pouvait s'empêcher de te le dire, ce qui t'échappais un petit rire d'entre tes lèvres, baissant le regard un instant contre le sol et de le reposer une seconde fois dans ses prunelles. Ouais, t'as sûrement raison. Mais tu te voyais très mal rester dans ce petit café alors que t'étais séparée de Callum, contente de voir qu'il est tout de même en vie bien que les choses n'allaient pas en ton sens et tu avais envie de lui parler de ce sujet, celui que tu pensais depuis de nombreuses semaines maintenant. Dès qu'il te pose cette même question, tu lâches son visage en te redressant lentement, passant cette couverture contre ton corps qui se réchauffait, ta main posée contre ta nuque nerveusement sans savoir comment tu pouvais parler de ce sujet. Callum je... enfin. Tu ne sais pas comment commencer à dire ce que tu as en tête et pourtant tu jurais dans ta tête en soupirant. J'suis plus sûre de vouloir divorcer.

Il est vrai qu’il avait besoin d’une pause. Dans cet état de fatigue, il n’était presque plus bon à rien. En tout cas, il ne saurait pas faire une grosse opération en ayant ses yeux qui brûlaient de fatigue. De plus, maintenant qu’il s’était assis, il sentait l’épuisement l’envahir d’un seul coup. Il n’avait maintenant plus qu’une seule envie, s’allonger dans son lit et tomber dans les bras de Morphée. Sauf que c’était impossible. D’abord parce qu’il n’était pas chez lui, mais aussi et surtout parce que ce n’était pas le moment. Puis Mika était là avec lui et il ne pouvait pas la laisser en plan. « Bishopville … ouais ! » Répète-t-il dans le but de remettre ses esprits en place. Il n’était pas sur le champ de bataille. Il était à l’hôpital dans sa petite ville natale. « T’as raison, une pause fera pas de mal » Il se frotta les yeux en retenant un bâillement. Vu ma fatigue qui venait de le rattraper d’un coup, c’est sûr qu’il n’était plus bon à rien pour le moment. Il pouvait donc se permettre de passer du temps avec sa patiente qui avait traverser la ville par cette tempête pour lui parler d’un truc qui semblait important pour elle. Et il savait que ça concernait les papiers du divorce. Papier qu’il n’avait pas eu le temps de signer avec tous les boulots qu’il a eu ces derniers jours. Surtout aujourd’hui. Mais en fait, peut-être qu’il ne prenait pas le temps de les lire parce qu’il n’avait pas envie que ce divorce ai lieu. Oui c’est un truc de fou ! Il n’avait jamais été pour le mariage et en plus il n’avait jamais eu d’histoire avec Mika. Ce qu’il savait, c’est que ce city-trip et ce mariage les avait rapprochés. Leur relation avait pris un autre tournant. Elle ne le détestait plus et lui s’était attaché à elle. Il s’attendait donc à l’entendre dire qu’elle attendait qu’il signe, mais ce fut tout le contraire qu’elle lui annonça. « Sérieusement ?! » S’exclame-t-il surpris. « T’es en train de me dire que t’as envie de rester mariée avec moi ? »

T'as surtout l'impression que Callum était totalement perdu, comme s'il se retrouvait dans un autre monde ou quelque chose de ce genre. Évidemment tu ne vas pas le lui en parler car ça pourrait très bien être un sujet très difficile pour lui ou qu'il n'aura pas envie d'en discuter avec toi, comme votre relation était très compliquée. Heureusement pour toi, le beau brun était en sécurité dans l'hôpital avec d'autres patients ou même des personnes qui voulaient se réfugier dans un endroit calme. Observant Callum droit dans les yeux, tu ne perds pas une seule seconde pour lui faire rappeler que vous étiez tous les deux à Bishopville et non sur un champ de bataille à la guerre, comme il te l'avait préciser il y a quelques temps de cela. Dès qu'il affirme qu'une petite pause allait être bien méritée, tu ne peux t'empêcher de faire un petit sourire sur ton visage. Il devait t'écouter s'il voulait ne pas perdre ses esprits avant la fin de son service. Oui, t'as raison... écoute moi un peu. Ça t'avais souvent arriver de tomber dans les pommes parce que tu ne fermais pas l'oeil de la nuit ou même que tu travaillais beaucoup trop d'heures, Cai s'en était rendu compte et maintenant tu ne travaillais plus au poste de police mais tu gardais toujours ton insigne, avant d'aller chercher toutes tes choses dans l'immeuble. Tu sais que Callum était très fâché que tu puisses venir le rejoindre, surtout après avoir vu les messages qu'il t'avait envoyé par le passé et tu ne pouvais rien y faire, c'est plus fort que toi car le sujet de discussion que tu voulais lui parler, te faisait plus mal qu'autre chose. Dès que tu ouvres la bouche pour lui dire ce genre de choses, tu penches la tête vers l'arrière en passant ta main contre ton visage et de pousser un long soupir. Il semblait totalement pris au dépourvu avec ce que tu venais tout juste de lui dire mais tu ne pouvais pas rester dans le déni une seconde fois, c'est presque impossible. En gros, ouais... souffles-tu sans vraiment être capable de le regarder, malgré que le moment n'était pas propice à ce genre d'aveux. Tu ignores comment allait réagir le beau brun, mais une chose est sûre, il avait les cartes en sa possession et qu'il devait décider plus tard si oui ou non, il voulait divorcer. 

Toute cette situation mettait le chirurgien sous pression. Il avait l’habitude de travailler dans les stress, mais là c’est vrai qu’il n’en pouvait plus. A peine assis, toute la fatigue lui tomba dessus d’un coup, l’assommant presque. S’il fermait les yeux, aucun doute, il allait s’endormir. Alors il gardait ses yeux bien ouverts pour écouter ce que Michaela avait à lui dire. Elle avait fait tout ce chemin sous la tempête pour un truc important, il ne pouvait donc pas dormir maintenant. Mais quand elle lui annonça ne plus être très sûr de vouloir signer les papiers du divorce, une semblant d’énergie emplis son corps soudainement. « J’comprends pas ! Tu m’as toujours détesté. Maintenant tu me tolère c’est une évolution, mais au point de vouloir rester mariée avec moi ? » Cette annonce le perturbait un peu. C’est vrai qu’il avait pensé lui aussi à ne pas signer ces documents. Il avait aussi pensé à rester marié avec elle. Sauf que primo c’était sa patiente, donc il ne pourrait plus être sur son cas si ça venait à se savoir. Deuxio, il connaissait la Michaela du lycée, pas la Michaela de maintenant. Tertio, ils n’ont jamais été ensemble. Alors marié ?! « Puis on est jamais sorti ensemble. La logique voudrait qu’on soit ensemble un minimum avant de se marier » Mais pourquoi ne pas essayer ? C’est vrai qu’à Las Vegas ils s’étaient bien amusé tous les deux. Et c’est vrai que chaque fois qu’ils se voyaient pour son suivit médicale, ça se passait plutôt bien entre eux et il devait l’avouer, il aimait la voir. Mais était-ce suffisant pour rester marié ? « Attends … t’es pas en train de me faire marcher pour après te foutre de ma gueule pour te venger de ce que je t’ai fait subir à l’époque ? »

Tu sais que la situation n'aidait en rien, sachant que Callum était dans un état totalement perdu, avec toutes ces personnes qui entraient dans l'hôpital afin de se faire soigner ou tout simplement pour trouver un toit. Sauf qu'après cette conversation avec Percy, t'es au courant que tu n'as pas envie de t'embrouiller avec lui ou même de penser que tu pourrais passer ces derniers jours de ta vie à être seule, broyer du noir mais depuis que t'as vue que Callum avait changé, te donnait envie de le connaitre encore plus. Observant comment il réagissait, tu passes l'une de tes mains contre ton visage en poussant un petit soupir, étant incapable de le regarder une seconde fois, comme si t'avais peur que les choses ne dégénères. Ouais... peut-être. Pour une fois que t'écoutais ton coeur, toi qui ne l'avais jamais fait, qui se fichait des hommes qui te reluquaient lorsque tu passais la porte du poste de police, te fichant de ce qu'ils pouvaient penser de toi. Maintenant tu t'ouvres pour la toute première fois sauf que Callum ignorait toutes ces choses, peut-être que ce cancer t'ouvrais les yeux une bonne fois pour toute et que c'est quelque chose de bien, d'écouter ce que tu ressentais. Après un long moment sans rien lui dire, tu te pinces la lèvre inférieure avant de le regarder finalement droit dans les yeux, hochant doucement la tête. Alors... pourquoi ne pas essayer. je sais que c'est étrange, mais de passer ces derniers jours à tes côtés m'ont révélés que tu as vraiment changé, que j'ai surtout passé l'éponge sur le passé et que... t'es peut-être la meilleure chose qui me soit arrivé depuis ces dernières années. t'es vraiment sincère, gardant ton regard encré dans le sien, le coeur battant la chamade dans ta poitrine et cette peur qu'il te repousse. Soudain, tu ne peux t'empêcher d'être totalement désemparée lorsqu'il se demandait si tu ne le menait pas en bateau après toutes ces choses qu'il t'avait fait subir par le passé alors que vous étiez tous les deux dans le même lycée. Je... non, bien sûr que non Callum. oui tu m'as brisé le coeur mais jamais j'oserais faire un truc pareil.

Callum avait changé depuis le lycée c’est vrai. Il avait murit, même s’il restait par moment un vrai gamin dans sa tête. Mais il n’était plus aussi con qu’à l’époque. S’il n’avait pas changé de comportement, il ne serait sûrement pas devenu médecin. Il n’aurait certainement pas continué ses études après le lycée. En tout cas, ça faisait plaisir au chirurgien de voir que Michaela avait changé d’opinion sur lui. Cela-dit, il n’en revenait pas de ce qu’elle disait. Elle voulait rester mariée à lui. « Ouais d’accord, mais tu es prêtes à vivre le reste de tes jours avec moi ? De vivre sous le même toi que moi ? Qui me dit que je ne vais pas te taper sur le système à un moment ? » Là maintenant tout de suite, il pouvait se maudire ! Pourquoi est-ce qu’il se posait autant de question alors que ce qu’il voulait c’était être avec elle ? Tenter quelque chose … une histoire. Puis il avait la chance qu’une fille si sexy s’intéresse à lui. Bon ok, c’était quelque chose de courant, il faut dire qu’il était loin d’être désagréable à regarder ! Mais elle …Elle était si belle. Son regard était envoutant. Et … merde, il était amoureux ! Sauf que quelque chose l’inquiétait dans ce changement de situation soudain. Et si elle se foutait de lui ? « Ok ! » La réponse le rassura immédiatement et il n’attendit pas une seule seconde de plus pour venir écraser ses lèvres contre les siennes. Ils ne s’était pas embrassé depuis leur mariage à Las Vegas. Et putain, il en mourrait d’envie à chaque fois qu’elle venait pour ses consultations.

Les choses sont très difficiles dans ta tête, comme si toutes les idées s’entre-choquaient et créaient une scène de ménage totalement insupportable. Tu sais que ce mariage n’avait pas été une partie de plaisir, sachant que vous aviez été tous les deux bourrés et ne vous souvenaient pas très bien de toutes les choses que vous avez fait par la suite et c’était peut-être mieux comme cela. Tu aurais pu très bien lui dire de signer absolument ces papiers sauf que votre relation avait changée en un claquement de doigt, toi qui n’avait jamais tombée amoureuse d’un homme et te voilà, retrouvant les bras de celui qui faisait de toi sa proie, ayant totalement changé mais qui était tout de même ton médecin. Tout ce que tu espères c’est que ce dernier ne se fasse pas congédier après avoir affirmé qu’il était marié à l’une de ses patientes, le monde de la médecine qui était beaucoup trop intense pour toi ou pour toutes ces rumeurs. Je suis prête à prendre ce risque... souffles-tu avec un petit sourire amusé contre tes lèvres, ne pouvant pas penser comment votre relation allait se passer et pourtant, tu ne peu ne pas nier le fait que tu es amoureuse de cet homme, peu importe ce que l’on disait ou même en sachant que t’as un cancer et que tu pourrais mourir n’importe quand. Tu veux vivre peut-être ces derniers instants avec Callum et être, une bonne fois pour toute, heureuse. Sauf que Callum avait en tête que tu pourrais te servir de lui, de lui rendre l’appareil comme il avait été méchant par le passé avec ta petite personne sauf que tu veux lui prouver qu’il pouvait avoir confiance en toi. Petit sourire contre ton visage, tu n’as pas eue le temps de rien dire que ses lèvres se plaquent contre les tiennes, prolongeant le baiser en collant son corps encore humide contre lui, se fichant des personnes qui étaient non loin de vous deux. Depuis le temps que tu mourrais d’envie de sentir ses lèvres, maintenant que tu le faisais, tu n’avais plus envie de le lâcher, étant devenu presque une drogue pour toi.

Depuis son accident d’hélicoptère, Callum n’était plus du genre à se poser mille questions. Il vivait au jour le jour et s’il avait envie d’un truc, il fonçait sans réfléchir. Oui ce soir-là ils avaient bien bu. Ils étaient bourrés et ils s’étaient mariés. Mais au fond, le chirurgien avait envie de passer le pas avec elle. Il était très vite tombé amoureux d’elle et sachant qu’elle risquait de mourir bientôt, il avait eu envie d’accéléré les choses. Le fait qu’ils aient bu a aidé à cette prise de décision complétement irrationnel. Une fois sobre, il l’avait regretté … les deux premiers jours. Mais après il n’avait plus eu envie de signer les papiers. Il voulait rester son mari et l’accompagner dans sa maladie. Il voulait profiter de chaque instant avec elle. Et le fait de voir qu’elle non plus ne voulait pas signer l’étonna beaucoup, mais lui fit chaud au cœur. Il était content, ravis ! Si heureux qu’il ne put s’empêcher de plaquer ses lèvres contre celles de sa femme. Il en avait envie depuis si longtemps, mais n’avait jamais osé le faire de peur qu’elle le prenne mal. « Suis-moi » Le brun se lève et tends sa main vers Mika pour l’inciter à le suivre. Il avança ensuite dans les couloirs de l’hôpital pour venir entrer dans une salle de repos avec un lit. Une fois entré, il ferma la porte à clé derrière lui pour que personne ne vienne les déranger. Il s’approcha de nouveau de Michaela et vient caresser délicatement sa joue avant de l’embrasser plus intensément qu’il y a quelques minutes. Il la plaque au mur sans lâcher ses lèvres tandis qu’une main glisse sous son haut. Il avait envie d’elle et ça se voyait.

Toi qui n'avait jamais voulue tomber amoureuse d'un homme, cette gente masculine qui ne pensait qu'à ton corps et pas qu'à ce que tu avais à l'intérieur mais du coup, t'es tombée amoureuse de Callum même si les choses ont toujours été très compliquées entre vous alors que tu te trouvais au lycée avec cet homme qui a énormément changer. Vous vous étiez mariés tous les deux lors d'une virée à Vegas et ce qui est totalement étrange, c'est que tu n'avais pas envie que le beau brun puisse signer ces derniers car tu voulais rester mariée à cet homme quoique les autres puissent en dire. De sentir les lèvres de Callum contre les tiennes firent en sorte que tu trembles doucement, frémissant de tous tes membres mais surtout, adorant ce moment tout simplement agréable, toi qui en rêvait depuis tant de temps. Une fois le baiser rompu, il venait à prendre ta main afin de te demander de le suivre, sans trop savoir où vous alliez vous retrouver tous les deux mais tu lui faisais confiance, si tu pouvais passer du temps en sa compagnie c'est tout ce que tu demandais. Tandis que tu te redresses doucement, tu restes silencieuses en observant toutes les personnes qui passaient non loin de vous deux, jusqu'à ce que vous puissiez vous retrouver dans une petite pièce qu'il verrouillait derrière toi. En peu de temps pour le dire, ses lèvres se retrouvèrent plaquées à nouveau contre les tiennes, rendant le baiser sauvage et beaucoup plus intense sauf qu'il te pousse doucement contre le mur, plaquant ton corps au sien en sentant surtout ton coeur battre la chamade dans ta poitrine. Sentant ses mains se posées contre la peau sous ton haut, tu gardes les yeux clos en sachant très bien ce que Callum avait derrière la tête sauf que tu savais que jamais tu n'as couché avec un homme puisque tu voulais garder ta fleur pour cette personne unique qui ne te ferait jamais de mal. Détachant tes lèvres, tes mains se posent contre son torse afin d'essayer de te ressaisir un peu, observant le beau brun droit dans les yeux. Call... souffles-tu en tentant de reprendre ta respiration puisque ce baiser avait été très sauvage et que tu devais être le plus sérieuse possible. Écoute faut que j'te dise quelque chose, avant d'aller plus loin. tu ne sais pas comment il allait le prendre, comme il semblait totalement pressé de passer ce moment en ta compagnie, tout comme toi mais tu étais très nerveuse au fait de perdre ta virginité avec lui. Je... je n'ai jamais couché avec personne.

Ils n’avaient rien fait dans l’ordre des choses. L’usage voudrait qu’ils se soient donnés rendez-vous plusieurs fois, qu’ils aient appris à faire connaissance, qu’ils se draguent l’un l’autre. Il aurait du y avoir le premier baiser puis leur première nuit ensemble. Ensuite peut-être l’emménagement et le mariage. Eux, ils étaient directement passé à l’étape du mariage. Et maintenant, Callum avait envie de faire les autres étapes. Il voulait un baiser, il lui en avait donné un. Maintenant, il voulait aller plus loin et consommer leur mariage. Il voulait faire plus qu’un avec sa femme. Alors il l’avait dirigé vers la salle de repos. Un lit s’y trouvait et même si ce n’était pas un lieu romantique et hyper confortable, c’était mieux que rien. Dans la pièce, il s’était remis à l’embrasser, plaquant son corps contre le mur. Ses mains se baladaient sous son t-shirt. La température montait en même temps que l’excitation du médecin, mais Mika rompit leur baiser pour lui dire un truc qu’il ne s’attendait pas à entendre.  « Attends … quoi? » Il ne réagissait pas de la façon dont elle aurait sûrement voulu, mais le brun était presque sous le choc. C’était tellement rare de nos jours ce genre de chose.  « Tu es sérieuse? » Il n’était pas méchant ni moqueur. Juste étonné. A l’époque, il ne se serait pas gêné pour se moquer d’elle, mais aujourd’hui il avait mûri et puis, il était amoureux d’elle.  « T’es tellement jolie, tellement sexy … je pensais pas que tu serais toujours vierge » Le brun posa une main sur la joue de Mika pour la regarder tendrement  « On peut attendre alors si tu veux … c’est peut-être pas l’endroit idéal pour une première fois » Elle avait peut-être envie que sa première fois soit spécial et qu’il lui sorte le grand jeu. Elle n’avait peut-être pas envie de se souvenir de ce moment comme un coup vite fait dans la chambre de repos d’un hôpital.

De connaître les réels intention de Callum envers toi, étaient très faciles puisque tu voyais très bien qu'il a envie d'aller beaucoup plus loin que de simples baisers et c'est ce que tu avais aussi envie sauf qu'un lourd secret était dans ta tête et que personne n'était au courant à part toi. T'avais soudainement chaud, cette pièce n'était pas la plus énorme que tu avais vue sauf que de te retrouver collée contre ton mari, te donnait d'énormes frissons, ceux que tu n'as jamais connue par le passé, ses mains déposées sous ton t-shirt et surtout contre ta peau. Tes yeux sont automatiquement fermés, te pinçant la lèvre inférieure et cette impression que ton coeur allait sortir de ta poitrine devient de plus en plus énorme et soudain tu poses tes mains sur son torse et rompre le baiser. En peu de temps pour le dire, la bombe fut larguée et le regard de Callum se changeait en un claquement de doigt, comme s'il était vraiment surpris par ce que tu venais de lui dire et ce qui est très normal. Je... oui, j'suis sérieuse. T'es quand même très âgée pour être toujours vierge, ce qui est difficile à croire pour le beau brun mais c'est la vérité et tout ce que tu veux c'est de ne pas lui mentir sur la personne que tu es présentement. Sentant la main du beau brun se posée contre ton visage, tu frissonnes lentement sans le quitter des yeux. Avec un grand frère aussi protecteur que Percy peut l'être, j'ai décidé de ne pas empirer le cas, histoire que cet homme passe un mauvais quart d'heure. Histoire de détendre l'atmosphère une bonne fois pour toute, comme ça avait été très difficile de lui dire ce genre de chose. T'avais eue peur qu'il puisse te regarder d'une toute autre manière sauf que Callum avait énormément changé depuis les années et que cela te faisait du bien de pouvoir lui faire confiance. Gardant un petit sourire sur tes lèvres dès qu'il te demandait si tu aimais mieux le faire dans un endroit un peu plus romantique que ce dernier, sauf que t'avais envie de faire cette toute première fois avec ton mari, l'endroit tu t'en fichais. Tu poses doucement tes lèvres contre les siennes, avant de reprendre la parole. L'endroit je m'en fiche Callum, tant que tu sois ma première fois, le reste ça m'est égal. Reposant une nouvelle fois tes mains contre son torse, voilà que tu recommences à l'embrasser en ne sachant pas comment faire, alors tu laissais le beau brun faire et surtout te montrer le chemin comme les choses sont toutes nouvelles pour toi, le coeur battant la chamade mais surtout pour passer cet instant avec le médecin, qu'il puisse être resté gravé dans ta mémoire surtout. Tes membres tremblaient légèrement, pas de peur mais c'est simplement parce que tu avais attendu de nombreuses années et que maintenant c'est possible, surtout avec l'homme dont tu es tombée amoureuse.