T’as super mal dormi. Le matelas sur lequel tu dors est dur et te fait mal au dos. D’autres n’ont carrément pas de matelas pour dormir, alors tu ne te plains pas. Tu prends ton petit déjeuner, tu t’habilles rapidement avec des vêtements que tu empruntes à des prostitués et tu sors vite pendant qu’il dort encore. Tu feras toutes les tâches ménagères plus tard, la tu as juste envie d’aller voir Diego. Tu ne sais pas pourquoi mais il te fait tenir. S’il n’était pas la, ça ferait longtemps que tu aurais mis fin à ta vie. T’arrives devant la porte de chez lui et tu frappes Tu risques de le réveiller en venant à cette heure-ci, mais c’est le seul moment où tu peux le voir.

Même si cela faisait encore quelques temps que Esteban avait fini par prendre son envol et trouvé son propre appartement, il venait encore fréquemment rendre visite à son frère aîné. Ce fut notamment le cas la veille, ils avaient fini par manger ensemble et passer la soirée ensemble. Esteban avait donc passé la nuit ici et avait squatté le canapé. Diego était parti bosser tôt le matin mais cela ne l'avait pas fait se lever pour autant. Il s'était rendormi aussitôt son frère parti. Il fut de nouveau réveillé par quelqu'un qui frappait à la porte. Merde. Il se leva brusquement et ouvrit sans prendre la peine de s'habiller, ne portant que son caleçon. "Karlita! Qu'est ce que tu fais là ? il frotta ses yeux encore embrumés et lui laissa la place pour entrer dans l'appartement. c'est mon frère qui t'envoie me déloger, c'est ça? il n'y croyait pas vraiment mais si cela était le cas, il ne serait pas non plus très surpris.

@karla flores

même quand tu vivais encore sous le toit de tes parents, tu te retrouvais souvent chez diego. il t'arrivais de croiser esteban aussi et vous passiez de bon moments à trois. en fait ça te permettais d'oublier la vie chez toi. au moins la-bas tu te sentais aimé, tu te sentais protégé, tu te sentais bien. tu attends devant la porte quelques secondes avant qu'esteban t'ouvre la porte. "Esteban ? C'est toi qu'est-ce que tu fais là ?!" Tu t'aperçois qu'il ne porte qu'un caleçon et sans perdre de temps, tu portes ta main à tes yeux pour t'empêcher de voir ça. "avant tout de chose j'aimerais que t'ailles t'habiller !" Tu entres dans l'appartement à l'aveugle en mettant ton autre main devant toi pour éviter que tu rentres dans un meuble. " Diego ??" appelles-tu espérant le trouver là. 

Il n'avait aucune idée de l'heure qu'il pouvait être mais il était tout de même un peu en rogne d'avoir été réveillé un jour où il ne bossait pas. Il n'était pas surpris par le fait que Karla vienne ici, elle passait beaucoup de temps avec Diego et avec Esteban par la même occasion, mais il était étonné qu'elle ne sache pas que Diego n'était pas là. A croire qu'elle passait souvent à l'improviste. J'ai dormi là cette nuit. Il passa la main dans ses boucles toutes ébouriffées. Il se mit à rire quand elle se cacha les yeux pour ne pas le voir en sous vêtements. N'importe quoi... Tu ferais mieux de te rincer l'œil plutôt que de te les cacher ! C'est pas tous les jours que tu peux voir ça ! dit il tout fier de lui. Il était bien dans son corps et n'avait pas le moindre souci à se balader de la sorte. Il était même étonné qu'elle réagisse ainsi. Elle continuait d'appeler Diego. Te fatigue pas, il est pas là. T'as besoin de quelque chose? Il se rendit vers son tas de vêtements qui gisait autour du canapé et enfila son jean tout en lui parlant.

Prendre ta place? Parce que t'es habituée à passer tes nuits ici toi?! Il avait bien compris l'autre jour qu'elle avait un faible pour son frère mais il ne pensait pas qu'il s'était déjà passé quoi que ce soit entre eux. Peut être se trompait il! Rien qu'au ton qu'il employait, elle comprendrait ce qu'il sous entendait. Il rit encore plus fort suite à ses remarques sur sa tenue. T'en fais des tonnes... ça prouve que tu en penses tout l'inverse. Tu te caches les yeux parce que t'as peur de pas me résister ouais! A vouloir le taquiner de la sortr, elle l'avait bien réveillé et il était déjà prêt à l'embêter aussi. Comme à son habitude. Une fois son jean enfilé, il la rejoint sur le canapé. Je pense qu'il est parti bosser, j'en sais rien. Pourquoi tu pourras plus trop venir? même s'il adorait l'embêter, il savait aussi être sérieux et s'intéresser à elle.

« Oui je passe souvent mes nuits ic… » Tu regardes son expression non innocente et la tu comprends ou est-ce qu’il veut en venir. Il ne te laissera donc jamais tranquille ? « Ce n’est pas ce que tu crois ! C’est mon ami c’est tout ok ?? Il n’y a rien entre nous, juste un ami ! Est-ce que je dois te donner la définition de ce qu’est un ami ? » Tu ressens peut-être plus pour lui, mais pas de là à penser à une relation. Tu l’as toujours considéré comme un frère et ça n’ira pas plus loin. « Je me cache les yeux parce que je rends soin de mes yeux c’est tout. » Il aimait te faire chier et à force, ça t’a également habitué à le faire aussi. Tu l’aimes beaucoup et t’aimes beaucoup le taquiner. « Juste beaucoup de travail en ce moment » chut Karla. Tu ne dois rien dire. Lui aussi tu dois le protéger. Maddox pourrait s’en prendre à lu comme il l’a fait avec ton cousin et ça tu ne veux pas. Tu ne le supporterais pas. Sans prévenir, et pour changer de sujet, tu prends un coussin et lui donne un coup avec en plein visage. T'avais besoin de décompresser. Et c'était la meilleure façon

Son visage s'éclaire quand elle commence à dire qu'elle passe souvent ses nuits ici. Ah vraiment? Son sourcil se hausse, amusé et intrigué par cette annonce à laquelle elle met vite terme en se reprenant et en insistant, un peu trop, sur le fait qu'ils n'étaient qu'amis. Ah oui vas y, donne moi ta définition, je suis curieux. il ricanait encore en se moquant d'elle. Sa naïveté le faisait tellement rire. Il s'en fichait pas mal qu'il se passe quelque chose entre eux ou non, mais il avait bien remarqué que c'était un nouveau moyen de l'embêter alors il s'en donnait à cœur joie. Ouais t'as raison, regarde pas trop directement, c'est comme le soleil, tu vas être tellement éblouie que tu vas te brûler les rétines. il ponctua sa phrase d'un clin d'œil taquin en sa direction. Toujours réponse à tout... c'est sûrement pour cela qu'il était souvent qualifié d'emmerdeur. Elle mentionna son travail et avant qu'il ait le temps de répondre, il reçut un coup d'oreiller en plein visage. oh tu veux jouer à ça alors? il attrapa l'oreiller placé sous son bras lui balança sur le buste et la tira par les pieds. prête à te retrouver maîtrisée ? il la bloquait sur ses genoux à l'aide de ses bras sans trop forcer pour ne pas lui faire mal, évidemment.

Il l'aperçoit rouler des yeux et il sait qu'il a déjà gagné son petit jeu. Il l'a déjà exaspérée pour la journée.
Un coussin en pleine face, elle tenait donc vraiment à tester sa force comme elle lui avait dit par SMS. Par une femme, pas de souci, par toi... ça arrivera jamais! la douce et frêle Karla ne faisait pas le poids, il en était persuadé. Alors qu'il la maitrisa en deux secondes celle ci se mit à lui mordre le bras. Non mais ?! Il la libéra de son emprise. Sauvage la Karlita... je vais dire ça à Diego, ça t'aidera peut être à le pécho. Je suis sûr que ça le ferait kiffer ! Si elle avait réfléchi un peu, elle aurait pu s'attendre à ce genre de remarques... il avait de nouveau son air diabolique affiché sur sa gueule d'ange. Une vraie tête à claques. Il la regarda allongée sur le sol. T'es qu'une gamine en fait! Je te ferai rien de plus, tu vas me sauter dessus après sinon... il continua avec ses sous entendus, il savait qu'elle était mal à l'aise avec cela et lui absolument pas. Le contraste le faisait toujours beaucoup rire.

et voilà, il l'avait vraiment énervée cette fois ci. Elle avait commencé par mal prendre sa première remarque. C'est pas ce que j'ai dit... Pas une femme comme toi quoi, toute fragile ! Ce n'était sûrement pas comme ça qu'il allait vraiment se rattraper. Mais elle devait bien savoir qu'elle était bien moins forte que lui et c'était bien normal.
Il aimait la taquiner mais il comprenait aussi quand il allait trop loin. Elle semblait vraiment touchée quand il lui parlait de Diego. Merde, elle devait vraiment être amoureuse de lui ou bien se poser pas mal de questions... Il vint s'asseoir à côté d'elle et lui accorda sa vraie tête d'ange cette fois ci. Cette mine était irrésistible, il le savait. C'était l'expression qui lui accordait tout ce qu'il voulait auprès de sa mère depuis qu'il était gosse et elle marchait aussi bien avec toutes les femmes. Allez fais pas la gueule, Karlita...! Je lui dirai rien, t'inquiètes. il déposa un baiser sur sa joue puis se releva pour aller enfiler son t-shirt qui était encore sur le sol. Et t'as perdu ton sens de l'humour ou quoi? Il y en a un qui déteint faut croire... merde il avait pas pu s'empêcher de rementionner son frère mais il fallait bien dire que ce n'était pas un grand plaisantin. Il enfila enfin son haut et la regarda. tu veux un café ? Manger un truc? c'était bien beau tout ça mais elle l'avait tiré du lit et il avait franchement faim. Il allait prendre son petit déjeuner ici
tant qu'à y être...

« je ne suis pas fragile. » réponds-tu seulement. il n’est pas au courant de ce que tu as vécus toute ta vie tu ne peux pas lui en vouloir. il doit savoir que ton père n’est pas facile mais il ne sait rien d’autre. toute ta vie tu as travaillé dure, s’il le savait, il n’aurait jamais dit que t’étais fragile. tu comprends quand même le contexte et un jour tu te vengeras et tu gagneras. diego lui en savait un peu plus et il savait te donner de la force. chaque fois que tu parles de ton père il s’énerve et tu comprends. il veut ton bien et ton père est loin très loin du bien. bref tu lui en veux pas et sa tête d’ange qu’il te fait te fait presque craquer. quoi qu’elle te fait complètement craquer. tu t’étais jurer la dernière fois qu’il t’a montrer son visage d’ange de ne pas craquer la prochaine fois et pourtant tu craques surtout avec le baiser sur ta joue qui suit. « Je fais plus la gueule si tu me promets de ne plus me parler de Diego. » dis-tu en le suivant du regard. Tu fais un sourire fier mais tu le retire très rapidement quand il te parle encore une fois indirectement de Diego. Tu te contentez simplement de soupirer et de lever les yeux au ciel encore une fois. tu t’affales sur le canapé épuisé d’Esteban. Tu commençais pourtant tout juste la journée. « un café s’il te plaît... mais tu n’es pas obligé... enfin laisse moi je vais le faire » tu te lèves et te diriges vers la cuisine. tu n’as pas l’habitude qu’on te sers, c’est toujours toi qui le fait.

Comme toujours, sa tête d'ange fit tout le travail pour lui. En deux secondes, elle avait arrêté de bouder. Elle fit semblant de lui faire du chantage. Elle devait croire que c'était elle qui tenait les rênes? Lui savait que non, qu'elle avait déjà craqué. Oui c'est bon, j'arrête... dit-il en levant les yeux au ciel. Elle était grave avec Diego. Plus il pensait, plus il se disait qu'elle devait vraiment être amoureuse de lui. La pauvre... Il était tellement handicapé des sentiments qu'elle risquait de souffrir.
Malheureusement pour elle, il n'arriva pas à tenir sa promesse bien longtemps, mentionnant indirectement son frère. C'était plus fort que lui. Elle ne releva pas, tant mieux. Il décida donc de changer de sujet en lui proposant de prendre un petit déj. Lui crevait la dalle. C'est bon, bouge pas, je m'en occupe. Retourne sur le canap. lui dit-il en la suivant dans la cuisine. Elle était affalée de tout son long juste avant, elle devait être fatiguée, il pouvait bien le faire. Il sortit deux tasses et lança la machine à café. Il se mit ensuite à chercher de quoi manger en ouvrant les différents placards.

super! ce brouillon allait enfin te laisser tranquille avec diego. même si tu ressentais quelque chose pour lui, esteban était la dernière personne qui devait le savoir. tu savais qu’il te ferait chier avec ça et c’est déjà ce qu’il a commencer à faire alors qu’il n’y a absolument rien entre vous. « super ! » tu te mets à applaudir afin de le féliciter. après ça tu t’allonges sur le canapé mais tu te lèves aussitôt pour aller préparer deux cafés. sauf que esteban décide d’aller le faire lui même. tu n’insistes pas tu le laisses donc faire mais tu restes à côté. tu regardes la trace que tu lui as laissé sur le bras et tu souris bêtement mais il ne t’a pas vu. t’as vraiment envie de l’embêter aujourd’hui puis t’as envie de lui rendre la monnaie de sa pièce. tu te rends au frigo pendant qu’il prépare les cafés et tu prends un œuf avec toi. discrètement, tu le casses sur sa tête et la t’éclate de rire. t’éclate de rire mais tu cours aussi car tu sais qu’il va se venger.

Il se porta volontaire pour préparer les cafés. Karla avait l'air fatigué et il squattait chez son frère alors il pouvait bien faire comme chez lui jusqu'au bout. Il ordonna à la brune de retourner sur le canapé mais celle ci resta à ses côtés. Il se sentait fliqué. Tu crois que ke sais pas faire le café ou quoi? lui demanda-t-il en faisant couler la première tasse. Il commença à fouiller dans les placards à la recherche de quoi manger. Agenouillé, il cherchait au fond du placard le pot de Nutella qu'il entrevoyait. Il ne remarqua pas Karla arriver, un œuf à la main. Elle le brisa sur sa tete. La matière visqueuse et froide s'écoulait le long de son dos et de son visage. Elle riait aux éclats mais lui était agacé. Il se releva. Putain tu fais chier Karla! T'es une vraie gamine sérieux. Le ton de sa voix avait changé. Il était énervé et cela s'entendait et se voyait. Elle voulait jouer à la bagarre maintenant elle jouait avec la bouffe. Il avait bien rigolé même à sa morsure mais là il n'avait plus envie de jouer. Il avait faim, n'avait pas encore avalé de café et il allait devoir de taper le ménage et s'il restait la moindre trace, les remontrances de Diego. Il soupira avant d'attraper le rouleau d'essuie-tout afin d'enlever le reste d'œuf de ses cheveux et de ce qui dégoulinant encore sur son corps et visage.

« je me méfie de toi, j’ai pas envie de mourrir empoisonné alors je regarde ce que tu fais. j’ai le droit non » tu as en vérité totalement confiance en lui, tu ne doutes aucunement de lui, tu lui confierais ce que tu as de plus chère. mais vu qu’il t’a taquiner tu le fais aussi. tu pars même un peu trop loin quand tu lui casses un œuf sur la tête. tu ne pensais pas qu’il allait mal réagir. quoi que c’est vrai, tu n’aurais pas dû mais bon. tu as tellement pas eu d’enfance que quand tu trouves l’opportunité de t’amuser tu la saisie. ton sourire s’efface car tu ne digères pas qu’il te traite de gamine. «  Ok je vais y aller. tu diras à diego que je suis passé. » tu es très susceptible. tu n’as pas eu de vie facile et quand on te faisait un reproches t’avais du mal à l’accepter. « j’ai du travail de toute façon. » ajoute-tu.

Elle ne l'écouta pas et l'observa faire le café, elle était apparemment déterminée à l'énerver. Il soupira à sa remarque. Ouais il était le petit, le dernier, celui à qui on avait tout servi sur un plateau d'argent, c'est bon, il l'entendait assez de la part de son frère, elle n'avait pas besoin de s'y mettre. Il préféra ne pas rétorquer avant qu'elle se mette de nouveau à bouder. Elle testa cependant encore une fois sa patience en lui cassant un oeuf sur la tête. C'était la goutte d'eau, là il en avait plus que marre. Il aimait déconner mais là il voulait juste la paix. Il se montrait serviable avec elle et elle continuait de l'emmerder. Elle prit mal sa réaction et décida de partir. ouais c'est bon je lui dirai. Et barre-toi sans nettoyer surtout ouais... Merci ! Il avait clairement haussé le ton. Il ne la regarda même pas partir, trop occupé à ramasser les bouts de coquilles sur le sol après avoir essuyé tout ce qu'il pouvait à l'essuie-tout. Tout ça avant le café, putain la journée avait pris un sale tournant.