Une famille nombreuse. Tu viens d’une famille nombreuse. Vous êtes cinq au total. Trois garçons et deux filles. T’as jamais eu de mal avec tes frères ou ta soeur. Ton père a toujours su vous garder uni. Tu les aimes et sans eux, tu ne sais pas ou en serait ta vie. Tu es la seconde plus jeune, tu as ta petite soeur Leyla, c’est devenu ta meilleure amie, celle avec qui tu as une si grande facilité à parler. Elle t’écoute et tu l’écoutes. C’est ta petite soeur, ton petit rayon de soleil rouquin. Tu ferais tout pour ta petite soeur, quitte à te ruiner pour lui faire plaisir. Tes frères, c’est une autre histoire. Ils sont tous les amours de ta vie, comme ton père. Si le gars qui veut un peu de ton temps ne passe pas au conseil et bien il ne passe pas dans tes bras. On pourrait peut-être dire que Klaus est celui que tu préfères, il faut le dire, il n’a que trois ans de plus que toi, donc c’est plus facile de connecter avec lui.

À quatre ans, tu as eu une énorme pneumonie, elle t’a occasionné plusieurs problèmes et te voilà aujourd’hui, prise avec des crises de panique et des soucis respiratoires. Tes frères sont de plus en plus protecteur avec toi, puisqu’en vieillissant, tu as eu droit à trois autres pneumonies assez violente. La dernière date de l’hiver 2020. Tu es donc asmathique et tu dois amener avec toi des pompes en permanence, ça pourrait très bien sauver ta vie. Il faut l’avouer, que ce ne fut pas facile à gérer pour tes parents, parce qu’au même moment ou tu entrais à l’hôpital, ta mère accouchait de ta petite soeur.

À l’âge de sept ans, ton père vous empêche de quitter votre chambre. Tu as entendu quelqu’un entrer dans la maison et ton père avait pris la voiture. Il était parti en trombe. Votre mère était malade depuis plusieurs mois déjà et elle était partie pour l'hôpital trois semaines plus tôt. Tu as passé la journée avec ta petite soeur dans les bras, tes frères à proximité. L’aîné semblait en savoir plus que tous les autres et ça t’a fait pleurer. Au retour de ton père, la nouvelle fu douloureuse, dure à encaisser. Maman était morte… C’était fini. Encore aujourd’hui, tu crois que c’est sa maladie qui l’a emporté, mais en fait, elle s’est suicidée pour ne pas souffrir d’avantage et vous regarder souffrir pour elle.

C’est à l’âge de dix ans que tu t’es mise en tête de devenir médecin. Les jeux imaginaires à la maison, ça ne représentait que des médecins. Tu restais scotché tous les soirs devant les séries médicales. Dr House, Grey’s anatomy… Tes frères se sont retrouvé avec les pires pansements du monde, mais ça t'amusait, ça te changeait les idées. Tu entraînais ta soeur dans tes folies, tu faisais tout pour qu’elle ne manque de rien depuis la mort de maman. Tant qu’à jouer à la maman avec elle, tu étais prête à tout pour ta Leyla. Vous dormiez dans la même chambre. Tu lui chantais toujours la même chanson pour qu’elle s’endorme.

À dix-sept ans, tu as l’opportunité d’entrer à l’université de Colombia, mais ton père refuse. Il préfère te garder avec lui jusqu’à tes dix-huit ans. Tu ne peux pas lui refuser, tu ne te sentais pas prête à quitter la maison et même rendu au moment de partir, tu as fait une crise de panique. Ton père a su te calmer, juste avant de partir pour te mener sur le campus. Si ça n’avait pas été de ton père, tu aurais sûrement oublié l’idée de faire des études. Depuis ce jour, tu voyages avec une voiture en piètre état que tu as su te payé en bossant dans le petit café de l’établissement entre tes cours et dans un petit bar pour étudiant à Colombia, pendant que tu étais installée aux dortoirs. Tu rentres régulièrement à la maison pour passer du temps avec ta famille. Ils sont malgré tout ta priorité. Tu raterait toutes évaluations pour eux. Bientôt tu aurais ton été pour profiter de ta nouvelle vie. En juillet tu aurais tes vingt-et-un an et tu comptes bien en profiter.