Dix ans. Il avait dix ans, tu n'avais pas à t'inquiéter pour lui. Il saurait rester seul pendant une heure ou deux. De toute façon, Janine la voisine t'as vu sortir de l'appart. Tu lui as lancé les clefs en lui disant que tu en avais pour un moment. Tu sais bien qu'elle ne dort pas vraiment la nuit. Le regard qu'elle te lance te rassure. Trevor a toujours apprécié la compagnie de Janine, c'est elle qui lui donne un coup de main pour ses devoirs, elle est même là pour l'accueillir quand il rentre de l'école et que tu n'es pas là, encore pris au boulot. Tu bosses énormément dernièrement, c'est un peu la merde au casino, il faut l'avouer. Trevor te le reproche depuis quelques jours de ne pas vraiment être à la maison. Tu ne peux pas lui en vouloir, tu sais bien qu'il a raison. Depuis la mort de ton père, il se rend malheureusement compte de tes absences. La présence de ton père lui manque et tu ne peux pas lui en vouloir, elle te manque aussi un peu, faut l'avouer...

Ta soirée s'annonçait malgré tout intéressante. Des échanges sms qui t'amène à traverser le quartier pour rejoindre un garage. Pourquoi ? Une foutu bouteille de Tequila. Quand l'appel de l'alcool équivaux à un appel de la nature, on se fait facilement avoir, ouais... Tu avais enfilé un jean, un t-shirt des plus simple et ta veste de cuir. Les mains dans les poches, tu dévisages les numéros sur les portes jusqu'à apercevoir les lueurs du garage. Tu t'en approches en regardant autour de toi. En t'approchant de la porte, tu remarques la bouteille. Elle est déjà entamée, elle t'avait prévenu, mais hey... T'en as besoin ! Tu la dévisses en prends une gorgée en te retournant. Est-ce que cette soirée va finir en ivresse sur la voie publique ou tu vas t'en sortir sans accroc ? Aucune idée. Tu t'appuies contre la porte du garage, nonchalant.

C'est loin d'être ta meilleure soirée, autant se l'admettre. Entre cette histoire de père qui te tracasse sans cesse l'esprit, il y a James qui n'est toujours pas là. Disparu, envolé avec sa bagnole, te laissant là dans l'appartement. Vous avez quitté New York ensemble et il a quitté Bishopville sans toi. S'était-il enfin lassé après toutes ces années? Peut-être qu'il attendait quelque chose. Peut-être qu'il a vu ce que tu es en dehors d'une chef de gang. Peut-être qu'il avait envie de retourner à New York et ne voulait pas que tu gâches le reste de ta vie. Trop de "peut-être" pour ton bien. Parce qu'avec le temps, c'est devenu une partie de toi et là, elle te manque cette partie. Tu as peur qu'il ait des soucis, comme sa dernière disparition. Puis l'espoir. La petite lueur au travers de ton monde embrumé par la marijuana que tu as terminé de consommer il y a un bon moment. Au travers de ton esprit embrouillé par l'alcool que tu as pris, également. Assez pour ne pas comprendre que tu te trompes de numéro. Puis, tu en viens à la raison, tu sors de ce monde d'engourdissement enfin et réalise la situation.

Des excuses, quelques barrières remontées, vous voilà à discuter de tout, de rien. À vous obstiner sans raison alors que tu ne le connais même pas. Le voilà à t'inviter à aller boire avec lui. Tu ne sais pas si le coeur y est vraiment. Tu ne sais même pas où il est rendu, ton coeur. S'il est en miettes quelque part ou perdu dans ton appartement. Malgré tout, tu échanges ta tenue teeshirt-culotte pour un jeans et un hoodie. Le sien, celui qu'il mettait souvent, mais te laissait l'emprunter tout autant. Celui qui a perdu son odeur comme tout le reste de ton logement. Tu engouffres ton paquet de clopes dans tes poches, tes clés dans l'autre et tu quittes l'appartement au-dessus du garage pour descendre les quelques marches. Tu le vois là, de dos, détaillant sa silhouette du regard. Il y avait encore une infime partie de toi qui espérait à une mauvaise blague de James et le voir ainsi au bord de ton garage. Sauf que non. C'est loin d'être lui. Le côté de ton corps se presse au mur et un petit sourire en coin tire tes lèvres, croisant les bras à ton buste. « C'est vraiment ce que tu as décidé de mettre?» Ce n'est rien d'horrible et tu es forcément loin d'être mieux, mais il fallait bien que tu l'embêtes un peu, n'est-ce pas? Juste un peu. De quoi agir normalement ou du moins tenter de le faire. Tenter d'agir dans un monde sans lui. Tenter de te refaire une vie.

Tu t'étais fait des potes dans le coin et t'aimais bien bosser au casino. C'était différent, mieux cadré que ce gang à la con à New York. Il ne te manque pas. En fait, à bien y penser, New York ne te manque pas. La seule chose qui te manque de New York, c'est ton père. Sauvagement assassiné. Tu sais bien qui l'a tué et est-ce que ça te fait quelque chose ? Est-ce que tu t'en fous ? Tu n'en sais rien. Ce qui t'importe vraiment, c'est la vie de ton fils. Bon... Ok... Peut-être que l'idée de revoir ta mère te travaille un peu. Tu sais bien qu'elle ne te reconnaitrait pas. Tu n'as toujours pas osé la recontacté. Elle avait tout de même coupé les ponts avec ton père, avec toi depuis vingt-huit ans. Vingt-huit putain d'années... C'est long. Est-ce que tu lui en veux de t'avoir abandonné de cette façon? Une autre question sans réponse. Tu le saurais seulement en la voyant. Elle devrait avoir au moins le droit de savoir qu'elle a un petit fils. Non ? C'est la moindre des choses. T'en as marre des questions. C'est bien pour ça que tu préfères passer tes soirées à boire ou à bosser qu'à rester à la maison.

Tu es là, adossé au garage comme si rien était. Un pied remonté contre le mur, le regard divagant sur la rue déserte. Tu pousses un soupire et grogne légèrement à la chaleur de l'alcool. Tu as perdu un certain contact avec la réalité en te perdant dans tes pensées. C'est une voix féminine qui te sort de tes pensées. Tu laisses tomber un rire en te regardant. Tu prends une gorgée avant de tourner la tête vers elle. Tu t'étouffes avec ta gorgée et tu risques presque d'en échapper la bouteille. Tu la rattrapes de justesses et tes yeux sont bien rond. Tu restes silencieux un instant et sans réaction hostile, tu te redresses et la regarde de haut en bas et inversement. Tu arques un sourcil. « C'est de mon accoutrement ou du tiens que tu veux parler ? »

Tu ne savais pas à quoi t'attendre de cette rencontre soudaine. Si ça se trouve, ce serait un pur connard qui tenterait de te mettre la patte dessus comme un vulgaire chien. Tenter de profiter d'une ivresse quelconque. Dommage pour lui, si c'était le cas. Tu n'en étais pas à ton premier imbécile rembarré et la gueule massacrée contre le béton. Pourtant, tu t'y rends tout de même. tu prends le risque, sans savoir à quoi t'attendre. Sans rien savoir de lui, si ce n'est qu'il n'est pas James. Il te l'a bien fait comprendre, plus d'une fois d'ailleurs.

Au beau milieu de la nuit, tu quittes ton appartement au-dessus du garage. Tu te rappelles vaguement en fermant la porte que tu veux un chien. Tu l'avais demandé à James, dis, pendant l'orage. Sous la peur, comme un réconfort dans cette caisse coincée dans la pluie incessante. Tu n'en as toujours pas adopté un, d'ailleurs. La raison est toute simple et un peu crève-coeur: Tu attendais de faire ça avec lui. Sauf que lui, il n'est pas là. Il est parti avec sa voiture et toi, tu dois te dépêcher à terminer de remonter cette bagnole que tu avais acheté à bas prix parce que pour l'instant, tu n'avais pas de moyen de transport. Saloperie.

Il se regarde et tu entends un rire le quitter, te laissant tirer les lèvres un peu plus. Sauf que tout s'arrête lorsqu'il se retourne et s'étouffe presque sur l'alcool, te laissant hausser les sourcils de confusion. Tu t'es redressée un peu, le corps se crispant légèrement en voyant la bouteille qui risque de tomber au sol, mais elle est rattrapée heureusement. « Ça va, t'étouffe pas hein. » Tu ne sais même pas pourquoi, d'ailleurs, mais tu passes outre. Tu roules des yeux à ses paroles, pourtant. « Du tiens, évidemment. Passe-moi ça. » Tu prends la bouteille, la lui retire des mains et passe vaguement le bout de ta manche sur le bout de la bouteille. Tu aurais évité s'il ne s'était pas étouffé à pleine bave dessus. Bon, tu exagères, mais le réflexe est là. Puis, le coude se lève et tu grimaces un peu quand la chaleur envahis ta gorge. Tu avais lâché le fort pendant les sms, la bouche a vite perdu son engourdissement. « Tu vas me dire ton prénom, pendant qu'on y est? Si t'es pour m'inviter à boire avec toi comme ça. » Quelques traits te semblaient similaires, là, dans la noirceur, mais tu ne savais pas dire pourquoi.

Tu te revois encore cette nuit là a passé la porte du bureau de ton père après l'avoir vu sortir. Tu l'avais trouvé baignant dans son sang, agonisant. Rien à faire, il allait crever. Tu sang à nouveau la chaleur de son sang sur ta peau lorsque ton regard croise le sien. Ton coeur se serre à l'idée d'avoir la meurtrière de ton père devant toi. Tu la vois sortir en boucle du bureau et tu retiens ton souffle. C'était elle, tu le savais, Ange Brooks. Ça ne pouvait être qu'elle. Putain! Toi qui avait quitté New York pour avoir la putain de paix et donner une meilleure vie à ton fils ! C'était raté, mais de chez raté! Tu ne sais même pas si tu quitteras ce putain de garage maintenant. Elle va te tuer sans que tu n'arrives à en placer une. Tu pourrais avoir cette envie de la tuer, mais en fait, tu ne sais pas si tu devrais la tuer ou la remercier. Grâce à son acte, t'as pu offrir quelque chose de meilleur à Trevor et ça... Ça n'a pas de prix. Ce petit sourire devenu large en débarquant ici. Les amis qu'il s'est fait, qu'il n'a jamais pu avoir dans la grande pomme. Il se sent moins seul et ça rend ta vie meilleure.

C'est bien pour ça que tu n'as pas pris tes jambes à ton cou. Au regard qu'elle te lance, elle ne semble pas avoir enregistré ta gueule. C'est bien pour ta vie, mais est-ce que ça va durer ? T'en sais rien. Tu ne peux pas partir en voleur, ce serait suspect, non? Tu la laisses te prendre la bouteille des mains en arquant un sourire amusé. Ok, tu peux bien lui donner une chance. Une. « Tu saurais me sauver la vie si je m'étouffes ? Ou tu vas me laisser crever devant ce garage ? » Tu rigoles en baissant les yeux, les mains soudainement enfouies dans tes poches. Tu la regardes boire, toujours avec ce sourire scotché. Elle te demande ton nom et c'est dans un automatisme que tu te mets à répondre. « Kal- » Tu figes un instant... Et si elle te reconnait par ton nom ? Putain, trop tard pour mentir! « El. » Ça passe ou tu crèves. Tu croises les doigts discrètement dans tes poches. Tu jures sur la vie de ton fils que si tu restes en vie ce soir, tu lui offres un rencard. Bah quoi ? Elle est intéressante, c'est pas le passé qui va t'en privé. Puff.

Sans doute que tu devrais réaliser qui tu as devant toi. Pourtant, c'est le néant. L'espace d'un instant, tu as cru revoir ce chef de gang que tu as abattu. Celui pour qui tu n'as laissé aucune chance de survie avant de quitter ses côtés. Il méritait de mourir seul, là, à se vider de son sang. La rage avait pris sur toi. On avait injustement abattu ton petit nouveau, James était disparu... Tu étais loin d'être stable. Alors tu t'es vengée. Et toi, tu prends toujours plus que ce que l'on t'enlève. C'est pour ça que tu étais crainte, dans la ville. Avec ton partenaire, vous faisiez un duo choc. Vous n'aviez peur de rien si ce n'était de vous perdre. On t'a pris un nouveau, tu as pris leur chef. Peut-être que si James avait été là pour te remettre sur raison, tu aurais tué quelqu'un d'autre de moins important, mais tant pis. Le sang était déjà sur tes mains. Et c'est lui que tu as cru voir pendant un bref instant. Ce ne serait pas nouveau. Il t'arrive parfois d'halluciner les têtes de ceux que tu as assassinés.

« Ça dépend. J'ai pas encore décidé si tu en valais la peine. » Tu le taquines, petit sourire moqueur aux lèvres. Tu le contournes afin de venir t'installer contre le mur, assise au sol, prenant une autre gorgée. Tu l'observes, de bas, en train de s'arrêter dans son prénom. Après s'être étouffé, le voilà qui a du mal à parler. Tu hausses de nouveau les sourcils, confuse, lui tendant la bouteille. « Enchanté, Kal-El. » Y avait-il vraiment un arrêt dans son prénom tel un tiret? T'es pas certaine alors dans le doute... Et toi, alors? Devrais-tu réellement donner ton prénom? Tu devrais être en sécurité ici de toute façon. Vous étiez à des heures de New York et personne ne vous avait suivis. « Moi c'est Ange, au fait. Tu t'assois? On peut aller sur le toit si tu préfères, aussi. »

Tu la détailles et tu as ce petit sourire en coin. Avec la rivalité qui vous animait il y a quelques mois, tu ne t'étais pas rendu compte de cette beauté sauvage et naturelle qu'elle avait au visage. Ça t'amuse en fait de pouvoir l'observer de près pour une fois. Tu en profites peut-être un peu... La vue est attrayante, intéressante. La compagnie aussi... T'avoues-tu. Tu avais déjà remarqué son caractère en message texte, mais y associer un visage, une voix, c'était encore mieux. Ton père te le dirait sûrement : Tu es irrécupérable Kallan, tu sais qui elle est et tu restes là à ne rien faire ! Tu es faible! Tu n'es pas faible. Tu es prudent. Tu sais bien qu'elle faisait parti du gang adverse et tu t'en fous. Elle avait peut-être tué ton père, mais ça... Il l'avait sûrement cherché. Tu n'as plus de père à cause d'elle... Mais grâce à elle, Trevor avait encore le sien et il avait une vie meilleure. Un jour... Peut-être que tu lui diras merci, mais il ne faut pas rêver.

Tu laisses tomber un rire en roulant des yeux vers le ciel. Tes mains terminent une course jusqu'à tes poches et tu t'appuies d'un épaule contre la bâtisse, le corps tourner vers elle. Tu la regardes de haut en bas et inversement. « Et qu'est-ce que c'est en valoir la peine ? » En fait, c'est une question complètement sans but. Tu ne t'attends pas à avoir une réponse et encore moins à tester les limites. C'est risqué de rester avec elle, c'est risqué de penser la revoir aussi. Tu risques déjà gros en restant auprès d'elle comme ça, mais tes pieds son scotché dans le béton et ce sourire narquois que t'as aux lèvres démontre aisément ton intérêt vis-à-vis la situation. Tu viens masser ta nuque quand tu réalises à quel point t'as massacré ton propre pré-nom. Tu déglutis, grimaces et regardes ailleurs avant de te corriger. « En fait, c'est Kalel, tu peux m'appeler Kal. » Tu laisses un pied glisser dans sa direction pour te rapprocher et sur un ton moqueur, tu ajoutes : « Désolé, j'ai un peu été distrait. » Ton regard reste braqué sur elle avec ce même sourire rusé. Tu finis par lever les yeux en te reculant de la bâtisse. Le toît? Ça fait un bail que tu n'as pas fait ça. « Allons-y pour le toi, je suis bien curieux de voir de quoi cette ville à l'air aujourd'hui. » Tu ramènes ton regard sur elle.

Du sang, tu en as sur les mains. Bien plus que beaucoup d'autres, tu en as bien conscience. Tu as arraché bon nombre de personne à leur famille sans réellement te soucier. Parce que tu n'en as jamais eu de famille, toi. Pas une bonne, du moins. Alors ça t'aura toujours passé au-dessus de la tête et même que dans le pire des cas, ça leur apprendra ce que tu vis. L'adrénaline qui grimpe en flèche tandis que tu entends les cris de douleur, les supplications et finalement, le coeur qui palpite, panique, pour s'arrêter définitivement. Jeu malsain dont tu t'es abandonné depuis trop longtemps et dont tu as désormais fuis. Est-ce que ça te manquait? Évidemment. Tu ne voulais pas réellement quitter New York, bien que tu savais ça nécessaire. Tu avais tout laissé derrière pour fuir avec James et désormais seule, l'idée de replonger dans ces conneries faisait surface. Un besoin de vivre une autre adrénaline, au moins. Combler un besoin. Et peut-être que la soirée aurait pu être différente si tu avais compris qui est avec toi ce soir. Peut-être que ça aurait terminé en chasse, en jeu. Sauf que non. Ce n'est que le type d'un mauvais numéro, à tes yeux, qui comble un peu ta soirée.

« Tu le verras bien assez vite si c'est le cas ou pas. » Tu le taquines à la suite d'un petit rire, t'installant par terre, lui offrant la bouteille. Il te corrige sur son prénom qu'il a lui même massacré et un sourire amusé étire tes lèvres. « Donc faut croire que tu as bel et bien du mal à parler, "Kal". C'est moi qui te rend comme ça ou quoi? » Encore et toujours de la moquerie de ta part, reprenant à boire comme il n'avait pas mis la main sur la bouteille. Non, plutôt, le pied glisse et il se rapproche. Distrait, qu'il te dit. Entre ces regards où il t'observe de bas en haut et ces rapprochements subtiles... Tu joues l'innocente, préférant demander. « Distrait? Par quoi, exactement? » Tu lèves les yeux vers lui, l'observant un moment. De toute façon, ton coeur est encore ailleurs. Meurtri, mais pris ailleurs. Toucher qui que ce soit d'autre te semblait encore comme une tromperie, aussi ridicule cela pouvait être. Il était disparu, depuis un bail. Il ne reviendrait pas et il fallait que tu te fasses à l'idée. Sa caisse avait disparue, il était probablement dans un ravin. La pensée te fend le coeur, mais il faut que tu te fasses une raison un jour ou l'autre. Pourtant, ça ne t'empêche pas de jouer un peu. Rien qu'un peu. Alors tu te relèves à sa décision, l'effleurant peut-être d'un peu trop près en passant. « Alors grimpons pour aller voir ça. » Tes lèvres s'étirent finement et tu montes l'escalier menant à ton appartement, pour ensuite grimper la petite échelle que tu avais installé sur le balcon. C'était fréquent de ta part d'aller t'installer sur le toit, juste pour un peu mieux voir la ville, mais surtout les étoiles qui t'ont trop longuement manquées dans ta vie à New York. Tu n'en reviens toujours pas de leur scintillement et de leur beauté relaxante, étourdissante.