Une nouvelle journée qui commence, je vais peut-être avoir du temps pour fouiner un peu sur les gangs de la ville. Je me suis toujours dis que je m'occuperais de rendre cette ville meilleur, du moins que j’essaierais, je ne peux pas m'en occuper toute seule, entre les gang et les réseaux mafieux qui semble y avoir je vais avoir de quoi faire. J'ai un nouveau collègue aujourd'hui, j'ai hâte de savoir de qui il s'agit, de le voir en vrai, pour une fois ce n'est pas moi la nouvelle. On arrêtera peut-être de m’appeler « la nouvelle » ça fait plus d'un an maintenant que je suis là. Il est temps que ça change. Je suis sur un bureau qui s'est libéré il y a quelque moi, la pièce est ouverte, les collègues discutent, on parle des derniers événements de cet été, les différents enlèvements, cette affaire nous a tous marqué, elle nous donne du fil à retordre. C'est une voix qui me fait me tourner, une voix que je reconnais d'entre mille et je souris. Nom de nom. J'ai un grand sourire avant de dire :

« Theodore ! »

Je suis ravi qu'il soit là et j'en saute presque de joie et sans réfléchir je vais vers lui le prendre dans mes bras, parce que j'ai toujours été comme ça, d'un naturel déconcertant, me fichant pas mal des bonnes manières et de la bienséance et de toute façon lui aussi est venu vers moi. Il est un peu comme un frère pour moi, il a été là quand j'en avais besoin, sans lui, comme sans Mike, je n'en serais sans doute pas là. Je me demande quand même ce qu'il fait là mais vu la tenue qu'il porte, la tenue de service, je me doute que c'est mon nouveau collègue.

«Je vais très bien et toi alors ? Comment ça tu es devenu Flic. »

Je lui fait un grand sourire. Je suis ravie qu'il soit là, cette journée commence vraiment bien. Je ne m'attendais pas du tout à le voir, je pensais qu'il avait une toute autre carrière, mais il a du en changer.

Je ne m'attendais pas à le voir ici. C'est dingue quand même, j'avais quoi dix-sept ans quand je me suis retrouvée à la rue sans rien pour vivre, sans de quoi me nourrir ni me loger parce qu'on m'a mise à la porte et que j'ai fuis ma famille de gangster. Je suis venue ici pour me protéger d'eux, pour avoir une vie meilleure et j'ai sans doute eu pire un temps et j'ai croisé des bonnes âmes comme Mike et Theo et ils m'ont aidé à sortir de la misère dans laquelle j'étais, c'est grâce à eux si je suis là aujourd'hui, si j'ai repris confiance et si j'ai un toit sur la tête alors évidement que ça me fait super plaisir de le voir et je l'ai pris dans mes bras, me fichant pas mal de ce que penseront les autres collègues.

"Ca va très bien aussi. Comme tu le vois j'ai réussis à devenir flic comme je l'ai toujours voulu."

Je ne leur ai pas raconté forcément la raison pour laquelle que je voulais défendre la loi, peu de monde sait que mon père est un chef de gang, je ne veux pas le voir ici, je ne veux rien avoir à faire avec lui ou avec mes frères, enfin sauf avec Craig peut-être j'ai toujours eu plus de liens avec Craig, mais je ne l'ai pas revu depuis longtemps.

"Ravie que tu aie trouvé ta voie et qu'on puisse travailler ensemble."

J'ai un sourire quand il me dit que ça à l'air calme, ça à l'air mais c'est loin de l'être. La vie est engrainée de malfaiteurs en tout genre et ce n'est pas simple de leur tomber dessus, ce n'est pas toujours de notre ressort.

"Détrompe toi, c'est loin d'être calme, surtout en ce moment, tu as du entendre parler de ces enlèvements. 10 personnes ont été enlevé et retrouvé blessés. Ce n'est surement pas annodin. On n'est pas sur l'affaire, mais j'aurais aimé l'être. Je ne supporte pas ce genre d'injustice."

Je ne supporte pas qu'il puisse y avoir autant de mal dans cette ville et sur cette planète en général.

Je ne pensais pas revoir Teodore ici, c'est assez fou, mais je suis ravie. Je ne pouvais pas rêver mieux que d'avoir un collègue avec qui je m'entends pas, que je sais être honnête et sincère. Je sais que je pourrais lui faire confiance. Ce n'est pas tous les jours facile, surtout de nos jours ou la corruptions est partout. Je suis ravie qu'il soit là. Je fais non de la tête à sa question et lui réponds:

"Non j'ai passé le concours il y a un an. J'étais serveuse, je m'ennuyais, j'ai toujours voulu faire partie de la police, tu le sais, j'en parlais beaucoup. C'était important."

Je ne lui ai jamais parlé de mon père, ce chef de gang en Dakota du sud, ni de mes frères. Je ne préfère pas. Ils n'étaient pas méchant avec moi et je m'entendais bien avec eux, ils m'auraient protégé, mais je ne supportais pas l'idée qu'ils fassent du mal autour d'eux, qu'ils sèment la terreur, je ne voulais pas de ça. Je suis partie dès que j'ai pu.
Je lui raconte ce qu'il se passe en ville, je me suis assise sur un des bureau en lui racontant, on a passé des sales moments, c'était compliqué. Je l'écoute alors me parler de son amie et je suis abasourdie par ce qu'il me dit, comment peut-on faire ça?

"Est-ce que tu as des preuves de ce qu'il fait? Sans preuve, sans aveu on ne peut pas faire grand chose."

C'est toujours très compliqué d'obtenir quelque chose de ce genre de personnes, ils ne se laissent pas avoir et déjouent souvent les lois. On a rarement de vraie preuve, de quoi les arrêter et quand c'est le cas, ils ne restent pas longtemps en prison. C'est totalement injuste.

J'esquisse un sourire, je suis d'accord avec lui, réaliser ses rêves c'est ce qu'il y a de plus beaux, c'est accessible à beaucoup de monde, mais beaucoup ne s'en sente pas capable. Il faut beaucoup d'espoir et de patience parfois, certains ne se rendent pas compte à quel point ça pourrait être facile et la vie n'est pas simple non plus, on nous mets des bâtons dans les roues sans arrêt. Je lui fais un sourire et il me parle de sa petite amie, de la soeur de celle ci emprisonné contre son gré par la mari de sa belle soeur, histoire compliqué. Je lui demande s'il a des preuves, il me dit que sa copine peut témoigner, que la soeur lui a envoyé des messages, mais je doute que ça soit suffisant.

"C'est déjà bien, il en faudrait un peu plus, des preuves, il faut qu'on sache à qui on a à faire. On ne peut pas aller là-bas l'accuser d'enlèvement sans avoir mener l'enquête avant. Il faut qu'on creuse cette affaire, elle est peut-être liée aux autres enlèvements, on ne sait jamais."

C'est une piste en tout cas. Je ne peux pas rester là sans rien faire, je ne peux pas me désintéresser de ça, ça pourrait être moi. J'aurais pu me retrouver à la place de cette fille.

"Ne t'en fais pas on va faire tout ce que peux, mais plus y a de preuves mieux c'est ces gens ne se laissent pas approcher facilement."

On a un gros travail à faire pour démasquer ce type et pour l'arrêter. Ca ne se fera pas en un jour.

Je l'écoute attentivement, prenant mentalement des notes, mais il faudra que j'écrive ça réellement quelque part, ça me permet d'avoir plus d'idées ensuite, de voir les mots sur un papier, de voir ce que je peux faire ensuite d'établir un plan d'attaque en quelque sortes. Je reste surprise quand il m'avoue qu'il a fait parti du cercle de son beau-frère. Qu'il les a côtoyés, mais je ne peux lui en vouloir. J'ai un père chef de gang, je ne peux pas lui en vouloir pour ce qu'il a fait par le passé.

"D'accord, il faut que tu me racontes ça. J'ai besoin d'avoir plus d'informations. On pourra peut-être faire quelques choses, mais je ne voudrais pas que ça t'attire des ennuis à toi aussi. Peut-être qu'on devrait garder ça pour nous pour le moment."

Je ne veux pas partir à l'aveuglette, je ne peux pas me le permettre, ça serait bien trop risqué. Je ne peux pas agir en solitaire.

"Oui il vaut mieux ne pas faire ce genre de promesses tu sais, on ne sait jamais ce qu'il peut nous arriver, on fait un métier compliqué."

On n'est pas les seuls, mais on est exposé au danger constamment, même en mettant des simples amandes on peut se faire agresser par des automobilistes mécontents, pour des simples petites affaires ont peut se faire agresser.

J'ai un sourire quand il me dit qu'il est sensé me seconder et je réponds :

"Oui, je vais te faire un peu le tour de de ce qu'on fait dans une journée disons simple et normale? Ca t'ira? Je t'expliquerais demain tout ce qui touche à l'accueil, on va bouger un petit peu aujourd'hui."

C'est toujours plus agréable que de commencer par des choses un peu plus barbantes.

Je ne suis pas rassurée de tout ce qu'il me dit. Je m'inquiète forcément pour lui. Il ne se rend peut-être pas contre à quel point ça peut-être dangereux, l'amour rend souvent aveugle. J'espère qu'il sait ce qu'il fait.

"D'accord, si tu veux on peut en parler après le travail? Tu peux venir chez moi. Tu verra ou j'habite maintenant."

Je suis plutôt ravie de pouvoir lui montrer l'endroit ou je vis. Je suis loin d'être riche, mais mon petit logement est bien mieux que l'endroit ou il m'a trouvé, à la rue, alors je suis ravie qu'il puisse voir ça. C'est ma petite victoire, je dirais même ma grande victoire.

Je fais une petite moue, parce qu'évidement que je m'inquiète. Je ne veux pas qu'il lui arrive quoi que se soit et je suis sure que c'est la même chose pour lui. Je ne réponds rien, il n'y a pas grand chose à dire. J'ai un sourire quand il me dit qu'il veut savoir ce que j'ai vécue, si j'ai été heureuse.

"Oui, assez il y a eu des hauts et des bas comme tout le monde, mais je m'en suis bien sortie. J'ai décidé de passer l'examen pour faire ce que j'avais déjà décidé depuis toute petite et j'ai réussi. J'ai eu quelques relations compliqués mais je ne suis pas triste d'être seule et puis j'ai acheté mon premier appartement. Je n'aurais jamais imaginé que ça puisse être un jour possible. Il n'est pas bien grand, mais c'est suffisant. J'ai retrouvé William aussi, lui aussi m'a beaucoup aidé. Je ne sais pas si tu t'en souviens, il est journaliste. Il est d'ailleurs sur une affaire plus qu'étrange, je m'inquiète un peu pour lui. J'ai peur qu'il ne s'attire des ennuis."

Je parle beaucoup comme d'habitude. Je parle toujours trop.

"Et toi alors? Comment est-ce que tu t'es retrouvé à devenir flic?"

Je lui pose la question, je sais qu'il ne parlera pas tout de suite de sa relation, on en parlera ce soir.

"Alors viens, on va continuer notre petite discussion en allant à la voiture et évidement je vais te présenter à tout le monde."

Je lui fais un grand sourire. Je suis vraiment contente qu'il soit là.

Il a l'air amoureux et c'est beau à voir, mais je n'ai pas envie qu'il ait des ennuis à cause de ça. Il a raison quelque part de rester discret. Je sais à quel point c'est parfois compliqué de lié sa vie sentimentale et son métier, c'est bien pour ça que je ne m'attache pas à quelqu'un, je ne veux pas que mon travail sème la pagaille. Je ne veux pas que mon conjoint ou ma conjointe soit impliqué malgré lui et vu mon passé je ne veux pas impliqué qui que se soit dans mes choix. Ce sont mes choix.

"Je ne m'en fais pas, je te fais confiance, seulement je ne fais pas confiance à ces types. On ne sait pas qui ils sont mais ils sont capables de tout. Est-ce que tu crois qu'il pourrait nous causer des ennuis?"

J'imagine que oui évidement, mais je vais avoir besoin qu'il me dise tout ce qu'il sait sur lui. Il en a surement conscience.

On parle d'autre chose et je lui parle de mon appartement et j'acquiesce avant de lui répondre :

"Oh oui ça a été tout une histoire."

Je lui parle de William, je m'inquiète pour lui, il a tendance à s'attirer des ennuis sans s'en rendre compte. Je sais qu'il veut se venger, mais la vengeance n'est pas toujours la solution.

"C'est un bon choix."

Je lui fais un sourire, moi aussi je voulais rendre le monde meilleur.

"Aller je vais te faire voir le tour des endroits ou on fait des rondes tous les jours."


Ca sera plus agréable de rester là à l'intérieur.