Ce soir, je lui dis tout.
Ouais, c'est ça. C'est ce que je me disais tous les soirs depuis des mois. Bon ! Depuis même plus longtemps ! J'ai dû me répéter ce discours depuis des semaines, des jours. Je n'avais jamais réussi à lui dire en face. Toutes les années à me dire qu'il n'est pas fait pour moi. Que je dois m'éloigner de lui au plus rapidement. Alors, à me dire que ce soir, c'était le soir. Pour finalement me dégonfler dès que je le croiserais dans une pièce. Détrompez-vous. Les encouragements mentaux sont là. Le fameux : je peux le faire, je peux le faire. Se termine par un : Bon sang, il faut que je le fasse...un autre jour. À vrai dire, la couronne pour la reine de la lâcheté a été faite pour ma tête. Avec un gros juron, je prends une autre longue gorgée de ma bière pour tourner la bouteille entre mon pouce et mon index par la suite. Ma première de la soirée et surement pas la dernière. À force de réprimander mon désire, j'allais me pourrir la vie. Je jette un coup d'oeil à ma montre alors que le steak cuit sur le barbecue. Moi qui voulais de la viande, j'avais débarqué avec deux gros T-bones en lui disant : J'ai apporté le souper. Je fais une salade et toi le steak. J'aurais dû m'enfermer dans ma chambre ou sortir manger au resto avec ma soeur. À place, j'étais avec lui. Assise dans une chaise avec mon haut de bikini et mon short pendant qu'il cuisinait sous le gros chandail. J'avais à peine remonté ma chevelure en chignon pour me libérer un peu de la chaleur contre ma peau.  Je reportai la bouteille à mes lèvres, mais j'hésitais. " Ray ? Prend le comme tu veux, mais ta un truc qui te fais chier dernièrement ? Ta une tête bizarre. Je sais qu'il y a ce divorce de merde, mais tu n'as pas le même." Je prends, une gorgée en entend, le bruit du crissement de du gras dans le feu. Je rapproche mon pied de la chaise pour le placer au coter de ma cuisse gauche. Je me  la lèvre en l'observant. "Va falloir que tu viennes au bar pour te trouver une nana pour retrouver ton sourire, jpense.'' Dis-je en riant presque. Je préfère parler que mentir. Je suis vulgaire ! En fait, j'aime bien tout dire, ce que je pense à voix haute. Sauf une chose. Ce foutu sentiment de merde que j'ai envers lui. Cette phrase de trois mots que je ne suis pas capable de lui dire. Seigneur ! J'essaie de l'oublier, mais rien ! Je suis en relation et il me revient en tête. Je fais ma vie sans lui. Surtout que, dans le temps, il était marié. Il est plus vieux. Il a l'âge de mon frère. Cependant, il est apparu devant moi lorsque j'étais étudiante et mon coeur a figé. Je ne sais pas pourquoi...je suis toujours étrange avec lui. La situation est pire quand nous sommes seuls. Comme présentement. Mon coeur bat et j'ai chaud. Ce n'est pas le 42 degrés qui me tue...mais lui.

Auprès de lui, j'ai envie de hurler au soleil afin de le supplier que ce sentiment me quitte. Qu'il délaisse mon coeur pour rejoindre l'univers des oublier. J'ai beau me tailler un chemin afin de renforcir mon âme. Qu'elle vienne à abandonnée cette douleur qui s'empresse de me serre de douleur lorsqu'il se pavane auprès d'une autre. Je sais, nous sommes dans une jungle urbaine. Il est un lion magnifique à la carrure imposante et je suis loin de lui. Une pauvre bête qui devrait s'éloigner de lui. Le ciel ne m'aidera jamais à me débarrasser de ce démon de mon esprit. Celui de l'envie. Tout ce que je sais, c'est que je dois faire comme si rien n’était. Je vais survivre en refusant d'approuver ce truc qui bat dans ma poitrine. Combien de fois son visage me vient en tête alors que je me perds dans mes rêveries intérieures. Des pensées qui naviguent. Il avait cette lueur face à une croyance mensongère. Ouais, je ne suis pas la femme à l'allure amoureuse. Je n’ai rien d'une romantique ! Personne ne peut apprivoiser ce coeur déchaîné qui est enfermé dans ma poitrine. En fait, je me bats pour ma place. Celle de la femme forte et courageuse qui ne ressent aucune émotion. Si seulement les récits enfermer dans les histoires romanesques pouvaient devenir réalité. Laisser la fable se transformer. Rayan ignore qu'il a jeté de l'essence et allumez avec une étincelle. Une simple allumette jeter d'un coup de poignet vers ce liquide. J'aurais voulu depuis longtemps rompre le silence. Que personne ne m’arrête parce que quelques fois je suis au bout du rouleau. Dans ces moments, je fais mine de disparaitre chez un homme. Une simple location dans un motel de la ville. Je m'enferme deux ou trois jours. Délaissant cette envie de courir et de crier, conte-lui. Dire que je suis assise près de lui. Observant son dos. Son chandail moulant son corps à la perfection. Révélant sous mes yeux observateurs sa musculature de dieu qu'il possède. Je me mords la lèvre du bas. Réprimant une nouvelle pensée envers à sa personne. Je me demande quel toucher aurait mes mains en parcourant son corps sculpter par le créateur. Je repousse de la main cette image trop provocante de moi esprit et continue à l'observer. Seigneur entre son jean qui fait bomber ses fesses et son haut. Ray n'a rien pour déplaire. Les jeunes de la classe l'ont bien réalisé. Je ne compte plus sur le bout des doigts le nombre de femmes et d'hommes qui le regarde avec cette lueur dans les yeux. "Trois ? Tu as une faim de loup ?" C'était l'habitude de le taquiner. Il avait encore cette tête de mort vivant. Je savais qu'il vivait l'enfer entre ses enfants, son ex-femme et l'université. Je ne pourrais rien dire. Je suis seulement son assistante. J'aimerais bien par contre qu'il me laisse refaire le beau visage de son ancienne compagne. Je prends une gorgée de bière en soupirant. "Plus écrasante ? Ray', Il faudrait bien que tu te changes les idées. Tu m'donne l'impression d'avoir toute la misère du monde sur tes épaules." Je lève les miennes vers le haut pour qu'ils reviennent à leurs places. J'entends son étouffement. Mon sourcil monte en flèche. Le questionnant du regard. Mon petit pli bien placer au milieu de mon front. "Bien quoi ! Jpeux pas être sérieuse ? Ouais, une meuf, une demoiselle, une maîtresse ? C'est mieux. Ouais, bien qu'elle vienne ta folle. J'vais me faire un plaisir de lui montrer qu'elle devrait avoir peur.'' Je ris un peu en prenant une gorgée de ma bière. Sacrée langage de la rue et du bar. J'ai trop facilement grandi dans cette misère du monde. En fait, il a la chance de m'entendre parler correctement en public. Sauf qu’avec lui, je laisse tomber ma barrière. Je sursaute en voyant le couvert sur la table. Le bruit me surprend. Je regarde l'homme et je m'étouffe avec ma bière lorsqu'il retire son haut ! Un juron sort d'entre mes lèvres et je regarde ailleurs. J'ai chaud ! Merde ! La chaleur corporelle de mon corps augmente. Mes dents attrapent ma lèvre et l'attirent à l'intérieur de ma bouche. Qu'il est beau. J'aurais bien déposé un baisé sur chacune de ses cicatrices. Glissant le long de son ventre pour aller plus bas. "S'tu veux jpeux partir. T'auras pas de misère comme ça." Je le mate. Une chance que mes lunettes fumées son assez imposant niveau teinté qu'il ne peu pas voir le regard de chasseuse que j'ai. "Oups, j'ai encore parlé trop vite ! Ah, bon ! tu es après dire que t'aimes bien ma présence ici ?" Je ris alors que regarde rapidement mon assiette avant de revenir sur lui. Ray s'il vous plait ! Ton chandail sur la chaise...tu ne veux pas le remettre ?