Il l’a tué. Tu le sais, t’as toutes les preuves c’est lui qui a ordonné à ses hommes de la tuer! Ta sœur, la seule en qui tu pouvais avoir confiance, la seule en qui tu pouvais compter. Ta sœur, celle qui t’aimait vraiment, qui te protégeaient, qui faisait absolument tout pour toi. C’est lui qui l’a tué mais t’as été trop aveuglé par l’amour pour le voir. Depuis le début il n’en avait rien à faire de toi. Tout ce qu’il l’intéressait c’était Kaj et la Kcim c’est tout. « Il va le payer ! » T’es toute seule dans ton appartement et tout ce que tu ressens pour lui c’est de la haine ! Tu ne supportes plus le fait qu’il respire encore. Tu te sens devenir une autre personne, tu sens le démon monté en toi. Tu prends ton arme, et tu claques la porte. Tu regards est figé, tes sourcils froncés, mais ton cœur te fais mal. Peu importe, ça n’a aucune importance, il mérite de mourir. Véra a droit à une vengeance. Tu te gares, il pleut, mais tu ne t’en soucis même pas. Tes toutes trempés mais t’avances droit devant toi. Tu arrives devant le bungalow et tu défonces la porte d’un coup de pied. Tu sors tout de suite ton arme et tu la pointes sur lui. Ton cœur se serre de plus en plus mais t’en a rien à faire. " Je vais te tuer Vincenzo... elle aura sa revanche."

T’es crevé, ta jambe te fais souffrir au possible, t’en a marre d’en ramasser de tous les côtés, mais t’encaisse. Tu restes debout, tu continues ton job, tu ne lâche rien même si tout ce dont t’as envie là c’est de t’étaler sur ton lit et de ne plus te réveiller avant des jours. T’as besoin de repos c’est sûr, mais tu ne pourras pas fermer l’œil tant que ta fille ne sera pas en sécurité. Puis tu n’avais pas le temps de dormir. Tu devais t’occuper du cas de kaj. Trouver un plan pour le détruire. Mais avant toute chose, t’avais vraiment besoin d’antidouleur. Merde, tu pensais être tranquille avec ta jambe, mais visiblement ce n’était pas le cas. Elle n’appréciait vraiment pas le fait d’avoir marché aussi longtemps. Puis il fallait que tu rentres dans l’éventualité où Vica aurait eu l’idée de revenir, même si t’y croyais peu. A peine tu posais tes fesses sur ton canapé que quelqu’un défonça ta porte. « Putain, il suffisait d’ouvrir, ce n’était pas fermé à clé » Tu soupires sans même savoir encore qui entrait chez toi. Tu te relèves et Moïra te fait face. Avec tout ça, t’avais presque oublié qu’elle te prenait pour responsable de la disparition de sa sœur. Tu regardes son arme puis tu lèves les yeux vers elle. Alors elle allait vraiment en arriver là ? Elle ne te faisait donc pas confiance et ne te croyais pas quand tu disais n’y être pour rien. Ça te fait mal au cœur, mais tu ne montres rien. Tu te contentes de lever les yeux au ciel. « Je n’ai rien à voir avec cette histoire Moïra ! Je te l’ai dit ! Sérieusement arrête tes conneries, j’ai pas la tête à ça maintenant ! » Tu sais qu’elle ne le fera pas.

@Moïra Jones

« T’es comme lui » Peut-être qu’ils ont raison. Peut-être que tu tournes comme ton père, comme Massimo. A force de l’entendre dire, tu commences à y croire. Même tes hommes tu les entends murmurer sur ton passage. Mais tu t’en fou, si tu dois être comme lui pour gérer, alors tu prendras son exemple. Lui avait la situation en main, à toi de l’avoir aussi. Tu vas retrouver ta fille, tu vas lui expliquer qu’elle ne doit pas s’approcher de ce Jacob et tu vas faire tomber Kaj, ce parasite qui commence à t’emmerder réellement. Mais avant ça, t’avais besoin de te poser juste quelques minutes, le temps que l’antidouleur fasse effet. Ensuite tu retournerais au casino … ou pas. « Et donc tu veux me tuer ? Prends un ticket et attend ton tour alors, quoi que … vu ta tête t’as pris un passe prioritaire » Tu regardes son arme braquée sur toi et tu ne bronche pas. Tu ne sursaute pas non plus quand elle te tire dessus, mais t’es surpris de ne sentir aucune douleur. Le mur en revanche n’avait pas eu ta chance. « Peut-être qu’il faudra apprendre à viser la prochaine fois » Tu hausses un sourcil et au même moment une vive douleur à l’oreille provoque une petite grimace à la commissure de tes lèvres. Tu portes tes doigts sur ta blessure qui commence déjà à saigner. « T’étonnes pas que je t’écoute pas après si tu me tire dans l’oreille » Tu portes ton masque d’insensible habituel, mais derrière lui t’as eu peur qu’une balle t’atteigne en plein cœur. Ou en pleine tête. Mais tu contrôle tes émotions, t’es capable de les cacher. Tout comme tu caches ta déception et ta tristesse. Elle avait la ferme intention de te liquider malgré ce que vous avez partagé. C’est comme si votre relation n’avait jamais existée et peut-être qu’en fait elle ne t’avait jamais aimé. Ça expliquerait pourquoi elle te faisait la gueule aussi facilement et à longueur de temps. Son chargeur vide, elle s’approche de toi pour te donner un coup de poing. Tu attrapes son poignet et le retient avant qu’il ne s’écrase contre ta mâchoire. Tu la retiens sans serrer ta prise, tu ne lui fait pas mal, ce n’est pas ton but. Tu restes calme et tu la regarde. « Il va falloir faire mieux que ça si tu veux me rayer de cette Terre ! là, t’as juste l’air ridicule. Mais c’est plutôt divertissent en fait. »

@Moïra Jones

On dit souvent que de l’amour à la haine, il n’y a qu’un pas. Tu t’amusais de cette expression, mais elle n’avait jamais autant été vraie que maintenant. Le regard de Moïra en disait long sur ses pensées. Tu vois qu’il n’y a plus que de la rancœur dans ses yeux, une rancœur qui t’étais destinée. Pourtant, tu ne penses pas le mériter. Tu ne connais pas sa sœur et tu n’as jamais ordonné à tes hommes de la descendre. A moins que si ? Aurais-tu pu le faire sans le savoir ? Tu ne sais même pas depuis quand elle est n’est plus de ce monde. Peut-être qu’elle avait été l’une de tes victimes avant même que tu ne connaisses Moïra. Mais non, impossible. Tu t’en serais souvenu du prénom de Vera si c’était le cas.

Un filet de sang coule le long de ton oreille, mais ce n’est pas cette légère blessure qui te met à terre. Un coup sec dans ton tibia avait suffi à te mettre à genoux. La douleur irradie dans tout ton corps, mais ce n’est rien comparé à la peine émotionnelle que tu ressens. Elle veut te descendre et ça te tues de voir celle que t’aimes en arriver à ce point-là avec toi. « C’est dommage, moi j’aime jouer » Tu essayes de garder bonne figure en tentant un sourire narquois pour cacher la souffrance. Veine tentative. Ça se voit que tu as mal. « Deux fois que tu t’en prends à moi » Tu fais allusion au jour où elle était venue dans ton casino, armée et accompagné d’un de ses collègues pour remplir le contrat qui était sur ta tête à l’époque. « Et après on va dire que c’est moi le problème ?! Clairement, depuis le début tu n’attends que mon dernier souffle » Tu regardes la lame qu’elle vient de sortir de sa botte « Mais saches que si tu veux venger ta sœur, tu te trompes de cible. Mais vas-y utilises ce couteau contre moi et vis avec la mort de ton petit-ami sur la conscience. Quoi que … je dirais plutôt ex. j’crois que là on peut vraiment parler de rupture »


@"Moira Jones"

Tu pensais vraiment refaire ta vie avec elle. Tu croyais pouvoir oublier ta défunte femme avec elle, mais tu t’étais voilé la face. Tout ce qu’elle voulait, c’était ta mort ! T’aurais dû t’en douter, t’aurais dû faire confiance à ton instinct et l’éliminer dès la première fois. Mais t’avais décidé de lui faire confiance malgré son appartenance à la KCIM. Quel con ! « Ne jamais faire entièrement confiance à quelqu’un de l’autre camp, même quand ils semblent de ton côté » Ton père te l’avais dit ! Putain, t’aurais dû l’écouter lui et pas toi. T’avais vraiment cru que Moïra pouvait tout lâcher pour toi. Preuve que non. T’avais baissé ta garde avec elle et maintenant t’étais à genoux devant elle et ce n’était pas pour une demande en mariage. « Je ne t’ai pas manipulé arrête ! Si tu avais interrogé mes hommes avant de les descendre, tu aurais peut-être su que je ne leur ai jamais donné l’ordre de faire ça ! Alors n’utilise pas l’excuse de ta sœur pour m’abattre ! » Tu la regardes, toujours à genoux. Tu tentes de te relever, mais trop tard. La lame de son couteau vient percer ton abdomen,  t’arrachant cette fois un vrai cri de douleur. Ta respiration se fait soudain plus saccadée. Le retrait de la lame est moins douloureux, mais ça laisse le sang s’échapper de la plaie. Tu tombes un peu plus en avant et tu te rattrapes avec ta main. « Je t’aimais Moïra … vraiment ! » Ta voix est rauque, mais tu devais lui dire. Tu espères qu’elle entende et qu’elle comprenne que contrairement à ce qu’elle pense, tu ne l’as pas manipulée. Ton autre main se pose sur la plaie et ta voix perce le silence qui régnait « NON ! Ne fais pas ça ! » Trop tard. Elle se plante à son tour juste en dessous du sternum. A son tour elle s’effondre à terre et toi tu t’approches d’elle. Tu ne retires pas la lame pour contenir l’hémorragie. Tu devrais la laisser se vider de son sang pour ce qu’elle t’a fait. Mais tu ne pouvais simplement pas t’y résoudre. Peut-être qu’elle ne t’aimait pas, mais ce n’était pas ton cas. Tu avais vraiment envisagé une vie avec elle et tu ne pouvais pas la laisser crever. T’avais déjà perdu trop de monde que t’aimais. Tu ne pouvais pas la perdre comme ça. Tu souffles un coup, t’ignores les douleurs, t’ignores la faiblesse qui te prends et tu portes la brune avec le reste de force que tu avais grâce à l’adrénaline. Tu te pousses à ton maximum pour l’apporter à ta voiture et l’emmener à l’hôpital. « T’as pas le droit de partir comme ça ! »

@Moïra Jones

si tu avais su qu’une trahison faite par l’homme que tu aimes le plus au monde te ferait autant mal, tu ne te serais jamais mis en couple. tu avais eu tellement mal au coeur d’apprendre qu’il avait quelque chose à voir avec la mort de ta sœur vera que t’as oublié tous les sentiments que tu avais pour lui. ton esprit était tellement occupé par la mort de vera à cause de Vince, que même lui n’aurait pas pu te raisonner. t’avais été tellement naïve que tu as tout quitté pour lui. tellement amoureuse que t’aurais pu dire oui à tout ce qu’il te demandait. malheureusement, en un quart de seconde, tout a basculé et la haine a détrôné les sentiments. « t’es hommes ont vraiment eu du mal à parler. au moins tu peut être fière de toi avant de mourir. tout tes hommes ne sont pas des traîtres... je m’attendais quand même à ce que tu ne nies pas les faits. je suis déçue. ». À ces mots, tu diriges la lame dans son abdomen sans le quitter du regard. tu as l’habitude de voir le regard qu’ils ont avant de mourir. mais bizarrement tu ne ressentais aucun plaisir et bien au contraire ton coeur se serra. encore plus quand il te dit qu’il t’aimait. cette phrase t’a sortie de ta haine faisant ainsi revenir tous tes sentiments pour Vince. l’amour, la tristesse, le regret et la peur. tu ne dis pas un mot et te contente de retourner la lame contre toi. tu ne mérite pas de vivre.  tu entends les cris de Vince mais trop tard. la lame s’enfonce sous ton sternum. tu te laisses tomber à terre lâchant le couteau laissant tes bras se lâcher au sol. ta respiration se coupe à plusieurs reprise, t’as énormément de mal à respirer. tes yeux fixent les siens quand il s’approche de toi. «  Vince ... » tu chuchotes tu n’as plus la force d’émettre plus de son que ça. tu tousses un coup ce qui intensifie la douleur. « pardonne moi. » tu fermes les yeux mais tu n’es toujours pas inconsciente. tu sens les mains de Vince sur ton corps qui te soulève pour t’amener jusqu’à la voiture. une fois dans cette dernière, tes yeux se ferment et cette fois tu te retrouve dans l’inconscience.