T'avais sauté le pas, tu l'avais invité au bal. Oui, d'accord, à la dernière minute, mais tu avais tellement hésiter et de toute façon, c'est pas comme si Hope allait te laisser partir aussi facilement en claquement de doigts. Tu savais qu'il était de sortie ce soir. T'as l'impression d'être cendrillon, sans la marraine la bonne fée. Tu l'as attendue devant et quand elle s'est pointée ton coeur a manqué un battement. T'as eu l'impression de redevenir cet adolescent face à son premier rencard. Tu l'avais guidé à l'intérieur et on vous a annoncé Tu as retenu ton souffle lorsque ses lèvres se sont posés sur les tiennes. Tu l'as dévisagé un instant, les yeux bien rond. Ton coeur s'est emballé. Tu as difficilement avalé ta salive et tu as descendu une marche en risquant de tomber. Tu lui tends la main pour l'inviter à descendre, un petit sourire en coin. Tu l'entraînes dans la salle et tu observes autour de toi, te dirigeant directement sur la piste de dance. Tu ramènes sa main contre ta nuque et tu glisses les tiennes chacune à leur position, une à sa taille, l'autre dans la sienne. Tu la plaques en douceur contre toi, tes yeux plantés dans les siens. « Aspen... » Ta voix est faible et tu baisses les yeux en pensant à ce que tu portes autour de ton cou. Cette bague que tu avais l'intention de lui donner avant de partir sur un coup de tête. Puis tu repenses à ce baiser qu'elle t'avait furtivement donner plus tôt. Tu la rapproches un peu plus et te penche vers elle pour capturer ses lèvres, comme si c'était la dernière chose que tu ferais avant de mourir.

Je n'arrive pas à croire que je suis ici avec Aubin. Il y a encore quelques semaines j'étais convaincue que je ne le reverrais plus, qu'il ne reviendrais jamais en ville. J’espérais sincèrement qu'il le fasse, qu'il finisse pas retourner à la maison, mais j'y croyais de moins en moins au fil des mois. Alors être là, avec lui c'était comme un doux rêve que j'aimerais ne jamais voir se terminer. Cependant il y avait une ombre au tableau. Annabeth. Il fallait que je lui parle de ma fille, enfin de notre fille. Plus elle grandissait, plus elle posait des questions et je ne pouvais plus la priver de son père, pas en sachant qu'il était si près d'elle et qu'elle pouvait le rencontrer. Enfin s'il le voulait, s'il ne refusait plus de me parler après ça. Alors arrivé dans ce bal, je l'embrasse tendrement, comme si c'était la dernière fois. Son regard surpris m'arrache un rictus satisfait et quand il me tends sa main pour me faire descendre ses marches, je l'attrape avec joie. Je ne proteste pas quand il m’entraîne vers la piste de danse. Je frémis en sentant ses mains se poser sur mon corps et mon regard se plante dans le sien. Quand il murmure mon prénom je murmure « Oui ? » Mais je n'ai pas de réponse autre que ses lèvres sur les miennes et ça me convient parfaitement. Je prolonge ce baiser aussi longtemps que possible. Puis je me détache quand le besoin d'air se fait trop fort. Je caresse doucement sa joue puis me mord la lèvre. Il faut que je lui dise maintenant. Je n'ai pas le choix. Alors dans un élan de courage je lui dit « Aubin, je dois te dire une chose vraiment importante. J'aurais du t'en parler la dernière fois. Mais je voulais te retrouver un peu avant que tu me déteste. »

Tu n'aurais pas pensé que ce serait aussi agréable de rentrer à la maison. Tu étais parti depuis si longtemps. De penser qu'Aspen arriverait à te reprendre après ton choix, tu n'y aurais pas cru. Tu avais l'intention de profiter de cette soirée auprès d'elle et rien ne pourrait briser ce moment. Du moins, c'est ce que tu crois. T'es peut-être un peu trop confiant. Tu la gardes près de toi, tes doigts se refermant délicatement autour d'elle. Tu n'as pas su freiner cette pulsion pu longtemps, tu as récupéré ses lèvres, prête à les capturer pour l'éternité. TU te foutais de manquer d'air en proie à ses lèvres. Tu avais inviter ta langue à danser avec la sienne pendant que ton corps faisait valser le sien. Elle se décale à ton plus grand malheur pour reprendre son souffle et tu viens poser son front contre le sien. Un rictus se dessinne au coin de ses lèvres. Elle avait quelque chose à te dire et ton esprit te convaincu que ce n'était pas le moment de la laisser parler. Comment est-ce que tu pourrais arriver à la détester. Tu es ailleurs, tu ne réfléchis plus en parlant. Ta voix est douce, mieleuse même. « Si je suis pour te détester, laisse-moi t'aimer encore un peu... » Ton regard se plante à nouveau dans le sien et tu récupères ses lèvres en t'arrêtant de danser. Tes mains remontent le long de son corps jusqu'à ce que tes doigts viennent frôler sa ppeau avant de prendre son visage pour approfondir ce nouveau baiser.

Je suis tellement bien contre lui, ça m'a manqué. Oui j'aimerais que ça ne se termine jamais. Si je le pouvais je resterais contre lui et mes lèvres ne quitteraient jamais les siennes. Mais malgré tout je n'ai pas qu'Aubin en tête en ce moment. Il y a Annabeth, ma fille, sa fille aussi. La petite a besoin de lui. Et c'est pour elle que je dois dire la vérité. Même si c'est risquer de le perdre. Pour ma petite je suis prête à tout les sacrifices, elle mérite d'avoir un papa. C'est en pensant à ma petite puce, que j'ai le courage de lui parler. Enfin d'essayer de lui dire la vérité. Car il ne me laisse pas le faire. Malgré tout ça, je le laisse faire. Perturber par ce qu'il vient de me dire. M'aimer encore un peu. Alors ça veut dire qu'il m'aime toujours. Cette idée me donne des ailes. Pendant un instant j'ai presque plus envie de lui parler. Je n'ai pas envie qu'il me déteste. J'aime tellement être prêt de lui. Alors quand il m'embrasse de nouveau, je ne me fait pas prier pour y répondre. Ses mains se posent sur mes joues et je ferme les yeux pour en profiter un maximum. A mon tour je pose mes mains sur son visage et fait durer ce baiser le plus longtemps possible. J'ai l'affreuse impression que ce baiser seras le dernier alors sans que je ne puisse me contrôler, des larmes commencent à dévaler mes joues. Quand je me détache, c'est les yeux embués que je le regarde. Quand mes yeux se posent dans les siens, ce sont ceux de ma fille qui m’apparaissent. Annabeth, pour elle il faut que je le fasse. Mes mains quittent son visage et viennent retirer les siennes du miens. Je garde ses mains dans les miennes et déclare « Aubin, vraiment tu dois m'écouter. C'est important, j'aurais déjà du te le dire la dernière fois. »

Tu avais trois ans à ratrapper, tu avais trois ans d'absence à te faire pardonner. C'est sur, ça ne s'excuse pas en une soirée, mais c'est un bon début et quoi de mieux que ce bal pour commencer. Tu ne sais pas ce que ça aurait donné si vous n'étiez que tous les deux. T'es rouillé, sûrement. Tu n'avais que la satisfaction personnel pour te combler. En fait, tu n'en demandais pas plus, tu ne voulais pas plus. Tu ne voulais qu'elle et personne d'autre. Même sans elle, ça n'aurait été qu'elle, toujours elle. Venus t'avait prévenu. Si un jour tu venais à la perdre, tu n'arriverais à rien, tu ne laisserais personne passer les portes de ton coeur. Elle avait raison. Trois ans sans que personne n'y arrive. Un seul regard sur elle et les murs se sont effondrés. Ton regard reste ancré dans le sien, tout autour disparaissait, t'avais presque l'impression de floter. Elle t'a dit avoir quelque chose à te dire et puis... Merde... Que tu la détesterais ensuite. Qu'avait-elle pu faire pour en arriver à cette pensée. Tu craignais le pire, mais qu'est-ce qu'était le pire quand tu serais prêt à tous les pardonner? Tu ne voyais rien. Ça aurait du te rassurer et pourtant, non. Tu ne voulais pas l'entendre, tu voulais profiter de ce moment avec elle. Pourtant, elle rompt le baiser. À nouveau. Ton coeur s'emballe, tu n'oses pas ouvrir les yeux, mais quand tu le fais, tes genoux flanchent et tu perds l'équilibre. Tu te reprends rapidement. Pourquoi elle pleure. Tu serres la mâchoire et un air sérieux et inquiet se pose sur ton visage. « J'en ai pas envie. Tu me fais peur Aspen. J'aime pas ça. » Tu baisses les yeux vers vos mains et tu portes les siennes à tes lèvres pour les embrasser tendrement. Tu fermes un instant les yeux avec de plonger tes mires dans les siennes. « Ok... Je suis pas prêt, mais je supporte pas de te voir comme ça. »

J'aimerais vraiment rester contre Aubin durant toute cette soirée. L'embrasser encore et encore. Si seulement je n'avais pas ce poids sur la conscience c'est ce que je ferais. Mais je ne pouvais pas. Je devais lui dire. Je le savais. Plus j'attendais pour lui dire et plus ça compliquait les choses. Je savais que j'aurais du lui dire au moment où j'avais appris ma grossesse. Et puis j'aurais du lui dire quand je l'avais retrouver. Alors oui il fallait que je le fasse ce soir je n'avais plus le choix. Enfin je lui dirais s'il m'en laissait l'occasion. Et Aubin n'avait pas l'air décidé à me laisser parler. Il m'embrassa de nouveau. Je crois qu'il était aussi en manque de moi que je l'étais de lui. Ces trois années loin de lui n'avait en rien effacé l'amour que je lui portait. Et sa réaction à ce que j'allais lui annoncer n'allait pas non plus chamboulé ce que je pensais de lui. Pourtant plus il approfondit et plus je redoute cette conversation. J'ai peur qu'il m'en veuille, qu'il me repousse et que je le perde pour de bon cette fois. Alors ces pensées font couler mes larmes. Quand je me sépare de lui, je prend tout mon courage pour insister. Je dois vraiment lui dire. Il me dit que je lui fait peur et je fais une mine désolé alors qu'il embrasse mes mains. Puis il me dit qu'il m'écoute, même s'il n'est pas prêt. J'avais énormément réfléchit à comment lui dire. J'avais trouvé la façon parfaite de lui annoncer. Mais face à lui, je perdais tout mes moyens et je bafouillais « En fait ... la dernière fois j'ai pas été totalement honnête... Je ne suis pas vraiment seule... » Bordel comment lui dire. Je me mordille la lèvre puis je continue comme je peux « J'ai enfin tu, plutôt nous avons un ... » Je n'arrive pas à sortir ce mot. Alors j'avais prévu le coup. Mes mains lachent les siennes et je fouille dans ma pochette. Doucement je sors une photo de ma fille et je lui tend. « C'est Annabeth » Je pense qu'il vas comprendre, quand on vois les yeux d'Anna et ceux d'Aubin, on ne peut pas douter de leur parenté.

Ses lèvres t'ont tant manqué, son odeur t'as tant manqué. Tout d'elle t'a manqué et tu ne supportes pas qu'elle ait quelque chose à te dire qui ferait en sorte que tu la détestes. Tu aurais aimé profité de cette soirée sans accroc, mais il faut croire que ce qu'elle avait à te dire était trop important pour que ça attende encore un peu. Mais qu'est-ce que ça pouvait bien être ? T'en as aucune idée...Elle n'était pas vraiment seule ? Ton coeur s'emballe, est-ce qu'elle avait quelqu'un dans sa vie? Qu'est-ce qu'elle faisait avec toi alors? Tu deviens nerveux et tes mains se mettent à trembler. Elle continue puis elle dit "nous". Qu'est-ce qu'elle voulait dire par nous ? Tu retiens ton souffle suivant ses mains aller vers son sac. Tu te pinces les lèvres, tu ne sais pas si tu veux regarder. Pourtant, tu regardes la photo et tu fais un pas, puis deux vers l’arrière. Tes jambes deviennent mole, tu vas finir par tomber. Un étourdissement te prends et tu regardes tout autour de toi, tout se met à basculer. La photo te glisse des mains et plane jusqu’au sol. Tu lèves tes yeux embués vers Aspen. Non, tu ne lui en veux pas, t’es parti. T’as ce que tu mérites. Tu fais un pas de plus vers l’arrière, percute quelqu’un et frôle la chute. Tu te retournes pour t’éloigner. Non, tu ne partais pas, tu avais seulement besoin d’un endroit calme ou te laisser tomber. Tu ne pouvais pas le faire devant tout le monde. Pas sur la piste de danse. Les yeux de la petite te hante encore à travers cette photo. Ce sont tes yeux. Y’a aucun doute, cet enfant est ta fille et merde, t’étais pas là. Tu t’en veux encore plus maintenant. Tu arrives en titubant à trouver un coin plus tranquille, à l’écart des regards. T’es en hyperventilation. Ta vue s’embrouille, tu ne vois plus très claire. Tu te replis vers l’avant, tes mains posées sur tes genoux.

Je ne voulais pas tout gâcher. J'étais si heureuse de le retrouver, de partager de nouveau du temps avec lui. Mais je n'avais pas le choix de le faire. Il fallait que je parle de cette petite fille. Annabeth me demandait si souvent où était son papa, pourquoi elle ne l'avait jamais vu. Je ne pouvais pas rester avec Aubin en lui mentant encore. Pour que ma petite puce puisse avoir une chance de rencontrer son père, je devais lui dire la vérité. Alors je soufflais et je me lançais. Mais je n'arrivais pas à lui dire avec des mots. Je lui tendais la photo que j'avais préparé pour cette situation. Quand le regard d'Aubin se pose sur la photo, il s’éloigne de moi et mon coeur se serre. Voilà ce que je redoutais. Il me déteste. Je sens les larmes qui reviennent mais je me retiens, il y a déjà trop de regard vers nous à mon gout. Je murmure doucement « Aubin s'il te plait ... » Mais il recule encore et la photo tombe de ses mains. Je la ramasse avant de me précipiter vers lui quand je le vois trébucher. Je n'eu pas le temps de le rattraper. Il partait déjà plus loin. Je le suis et le regarde s'asseoir dans un coin. Je m'approche de lui et pose une main sur son genou « Aubin je suis vraiment désolé j'ai tenté de te le dire mais je ne voulait pas que tu te sentes obligé de revenir. Je sais que tu as eu besoin de prendre du recul après ... » Je ne dit pas ça à voix haute. La mort de ma meilleure amie est encore douloureuse. Je lui tend la photo « Je sais que tu me déteste maintenant mais j'aimerais que tu garde la photo. Si un jour tu le veux, Annabeth seras ravie de te rencontrer » En espérant que je n'ai pas flinguée toute ses chances. J'efface les larmes qui coulent de nouveau le long de mes joues « Merci pour cette soirée Aubin, je vais te laisser je crois... tu veux que j'appelle ton ami ? » Je ne voulais pas le laisser seul dans cet état, mais je devais être la dernière personne qu'il voulait voir.

Tu t'es mené à l'écart de la foule. Tu ne savais pas comment tu faisais pour retenir ce cri qui te torturait de l'intérieur. Tu avais si mal. Tu te sentais mal, tu avais peur. Tu avais manqué les premières années de sa vie et tu te sens affreusement mal. Tu t'es laissé tombé contre un mur, tu as pris ta tête entre tes mains. T'étais nettement émotif. Tu sens sa main sur ton genou, tu aimerais tellement la prendre dans tes bras, la tirer contre toi, mais tu es figé, tu n'arrives pas à bouger, pas maintenant, non... Ton coeur se serre de plus en plus, tu retiens les sanglots et tu entends sa voix en écho, comme si tu n'entendais d'une ouï post explosion. Ta tête tourne par le manque soudain d'oxygène et tout ce que tu percutes... « je vais te laisser je crois... » Non! Tu ne veux pas qu'elle parte, tu ne veux pas rentrer. Tu veux être avec elle. Tu agriippes rapidement, mais avec douceur, son poignet pour la tirer contre toi. Tu la plaques contre ton torse et tes bras viennent l'emprisonner. Tu viens poser ta tête contre la sienne. Tu viens caresser ses cheveux en fermant les yeux. « Ne me laisses pas... Aspen... Reste. »

Et voilà, je lui ai dit. Sa réaction ne m'étonne pas vraiment. Il s'écarte de la piste. La soirée est finie pour nous deux. Mais je devais bien lui dire. Je n'allais pas lui cacher éternellement, ça ne ferait qu'empirer la solution. J'ai été heureuse de l'avoir retrouvé, même si c'était pour peu de temps. Je pense à ma petite fille. Oui pour Annabeth je devais dire la vérité. J'espère que ce sacrifice permettras à ma fille d'avoir un père présent. Si je ne peux pas avoir Aubin, j’espère qu'il ne m'en voudras pas au point de laisser tomber sa fille. Je regarde Aubin qui s'est effondré. Je n'ose pas vraiment m'approcher de lui même si je meurs d'envie de me coller à lui, de le réconforter et m'excuser.Mais je propose plutôt de passer un coup de fils à son ami, persuadé qu'il ne veut pas de moi, je lui dit donc que je vais le laisser. Alors qu'il ne réagissait pas du tout, ma déclaration comme quoi je vais partir le fait réagir. Il m'attrape doucement et m’entraîne contre lui. Je me laisse faire, évidemment. Et je me blottis avec joie contre lui. Je ferme les yeux en posant ma tête sur son épaule quand il caresse mes cheveux. « D'accord Aubin je reste, je pensais juste que tu voulais plus me voir après ça .... » J'étais soulagée. S'il me demandait de rester, c'est qu'il ne me détestait pas. Ce simple constat suffit à ouvrir les vannes et je fondit en larme, laissant retomber la pression. Je restais un long moment comme ça, pleurant sur son épaule, sans rien dire de plus. Mais je finis par sécher mes larmes et venir murmurer « Je suis si heureuse de te retrouver, s'il te plait ne part plus jamais »

Une sale claque en pleine gueule qu'est cette annonce. Tu as une fille. Tu ne sais pas si tu arrives à gérer, à supporter sur le moment. T'as eu le besoin de t'éloigner des regards, de t'isoler et c'est ce que tu as fait. Tu t'es retrouvé au sol durant ce soir de fête. Ton coeur se serre, s'arrache à toi en hurlant. Tu voudrais bien être calme, mais ça te fait tellement mal que tu ne peux pas ne pas l'extérioriser. Tu ne veux pas non plus qu'elle parte, qu'elle te quitte. Tu veux qu'elle reste, qu'elle te rassure, qu'elle te parle d'elle, qu'elle soit tout simplement là... Avec toi. Tu voudrais la pendre dans tes bras et la garder pendant des heures vu cette longue absence. Elle est là dans tes bras, tu as l'impression que ça fait une éternité que tu ne l'as pas senti contre toi. Plus tôt, vous dansiez tous les deux et maintenant tout ce que tu veux, c'est la prendre contre toi. Tes bras tremblant l'entour et ton visage vient s'enfouir au creux de ses cheveux. Tu t'en veux à mort de l'avoir abandonné maintenant. Tu te recules et prends son visage entre ses mains, tes yeux embués de larmes. « Aspen... C'est plutôt toi qui devrait m'en vouloir et ne plus vouloir me voir ! JE t'ai abandonnée, pas l'inverse. Je t'ai abandonnée.... Et elle aussi. » Tu murmures plus bas un fait chier et tu la ramènes contre toi en gardant le silence. Tu ne fais que hocher la tête face à sa demande. Tu n'as pas envie de partir de toute façon...

Je pensais qu'il allait me repousser, me détester. Mais ce n'est pas le cas. Il me prend dans ses bras, il me sert contre lui. Je me blottie contre lui avec plaisir. Je pensais tellement ne plus pouvoir le sentir contre moi. Je tremble mais je ne suis pas la seule. On doit avoir l'air étrange tout les deux. Mais je m'en moque. Je ferme les yeux, je profite. Malgré la foule autour de nous, il n'y a que lui et moi. Il recule doucement et prend son visage entre mes mains. Je rouvre mes yeux doucement et voit qu'il pleure, tout comme moi. J'ai envie de l'embrasser mais je vois son air sérieux et ce n'est donc pas le moment idéal. Alors j'écoute ce qu'il me dit. Je secoue doucement la tête, je ne suis pas d'accord du tout. Je ne lui en veux pas, je n'en avais pas le droit. Oui il était partit mais j'avais compris pourquoi. Et pour Annabeth, il n'en savait rien alors là non plus je ne pouvais pas lui en vouloir. Je me laisse faire quand il m'attire de nouveau contre lui et pose ma tête sur son épaule après avoir eu une confirmation qu'il ne partiras pas. Mes mains viennent prendre les siennes et mes doigts se mêlent aux siens. Je reste un moment comme ça sans dire un mot. Puis je murmure dans son oreille « Je ne t'en veux pas d'être parti, tu avais besoin de ça après la mort de Vénus, j'aurais aimé avoir de tes nouvelles, mais ce n'est pas grave. Et pour Annabeth, tu ne savais même pas que j'étais enceinte, alors ce n'est pas ta faute. » Je me détache de lui pour venir l'embrasser avant de conclure « Tu es là maintenant, alors tout est oublié »