Je crois qu'on a beaucoup à se raconter. (+) Earlyne

Sujet: Je crois qu'on a beaucoup à se raconter. (+) Earlyne 2020-05-12, 17:42

Je crois qu'on a beaucoup à se raconter.

 Earlyne  ϟ  Eileen 

Ces derniers mois, on ne pouvait pas dire que nous avions eut de la chance Earlyne et moi. Nous avions un peu été les meilleures amies poisseuses à qui il n’arrivait que mauvaises choses. Elle avec son accident de cheval et moi avec la perte de Roméo et de ma sœur Kaitlyn. Nous avions alors été un moment sans nous voir, et on ne se parlait que très peu par messages. Earlyne était au fond du trou, et j’y étais avec elle. Sauf que je me devais de rester forte pour ma fille Thalia, elle avait besoin de moi et je devais continuer ma vie le plus normalement possible pour elle. Cela ne m’avait pas empêché de lui demander des nouvelles parfois, juste pour m’assurer qu’elle allait bien et puis parce que j’avais aussi un peu besoin de parler. Earlyne, j’avais une entière confiance en elle. On se connaissait depuis jeune, nous nous étions connues à l’équitation. Et malgré notre petite différence d’âge, j’étais de cinq ans son aîné, nous nous étions très bien entendues tout de suite. Je ne lui en voulais pas du tout du fait que nous nous étions un peu éloignées ces derniers moi à cause de ce qu’il nous était arrivé respectivement. Mais je voulais aller mieux, et j’avais tant de chose à lui raconter. Puis elle m’avait dit qu’elle se sentait un peu, du moins je voulais le croire, que sa mère l’avait forcé à sortir de son lit et à aller rendre visite à son cheval Wildfire au ranch. De ce que j’avais compris, ça avait été comme un déclic pour elle, et j’osais espérer qu’elle allait vraiment se reprendre en main et que nous pourrions de nouveau être ces amies proches que nous étions, à se soutenir mutuellement et à tout se raconter sans se cacher quoi que ce soit ! Aujourd’hui, nous avions décidé de nous retrouver au ranch pour une balade à cheval. Cela faisait un moment que je n’avais pas monté un cheval. Avec mon boulot, Thalia, et le fait que Roméo et Kaitlyn n’étaient plus de ce monde, je n’avais plus vraiment de temps pour moi. Le peu de temps libre que j’avais, je le consacrais entièrement à ma fille et il me semblait que c’était normal. Puis, je ne voulais pas embêter des amies à leur confier Thalia à tout va, j’avais eu une enfant assez jeune, en plein milieu de mes études, à moi d’assumer maintenant, d’autant que j’avais accepté de la garder. Même si cela faisait un moment que je n’étais pas venue au ranch pour monter un cheval, j’avais toutefois pour habitude de monter une jument, Calypso quand cette dernière était disponible. C’était celle que je préférais, celle avec qui ça passait le mieux. Elle était douce, calme, et plutôt obéissante, je n’avais jamais eu de soucis avec elle. Heureusement pour moi, elle était libre aujourd’hui, alors je m’occupais de la préparer avant de la seller. Une fois bien brossée, je pouvais commencer à installer la selle. Elle m’appartenait, j’en avais acheté une rien que pour moi que je pouvais stocker au ranch et que personne n’utilisait. Au moins, tout était réglé pour moi et je ne perdais pas un temps fou à faire tous les réglages à chaque fois. Enfin prête à monter Calypso, je me dirigeais vers le manège pour faire quelques tours et me remettre un peu dans le bain, en attendant de retrouver Earlyne.

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Dernière édition par Earlyne Hawkins le 2020-07-27, 12:56, édité 1 fois

Aujourd’hui je ne devais pas être de service. J’étais toutefois supposée me rendre au ranch malgré tout, mais en tant que cavalière, pas en tant qu’employée. Il était prévu depuis un moment que je passe un peu de temps avec mon amie Eileen, simplement pour retrouver le plaisir de remonter à cheval, ventiler comme nous aimions le faire depuis un bon moment maintenant. Et pourtant, le plan ne se déroula pas exactement comme je l’avais imaginé dans un premier temps. En effet, ce ne fut pas ce qui se passa. Alors que j’étais dans mon lit, prête à faire la grasse matinée pour un des rares matins que je pouvais le faire, mon téléphone se mit à sonner. Grognant, je pensai ne pas répondre, puis quand je regardai le numéro et je reconnus celui du ranch, je ne sus que répondre, dans une voix peu enjouée, un peu rauque, je venais de me réveiller après tout. La gérante me demandait de venir en urgence, un employé s’étant déclaré absent à la dernière minute et elle avait besoin d’aide. Je faisais mon possible pour garder ce boulot, mais là, j’expliquai la situation, prête à refuser. Apparemment, elle devait être désespérée; elle me demanda de rentrer que pour les deux premières heures et je serais libre après. À contre-coeur, j’acceptai, lui disant que je serais là dans environ trente minutes. Prestement - enfin, comme je le pouvais - je me préparai, et je me rendis au ranch, un café pour emporter à la main, je m’étais au moins permis cet arrêt. Comme promis, je travaillai pendant les premières heures. Il me suffit à ranger certaines choses dans les terrains d’entraînement et je serais libre. Évidemment, je m’exécutai, mais pas aussi rapidement que je l’aurais voulu. En effet, aussi efficace que j’étais à préparer Wildfire pour une sortie - il avait beau avoir pris sa retraite de la course, il restait encore solide sur ses quatre sabots - lorsque je sortis en le retenant par la bride, je vis qu’Eileen était déjà arrivée. Au moins, elle connaissait les lieux et était capable de prendre ses aises, c’était un peu moins inconfortable pour moi. Évidemment, je n’allais pas la laisser attendre plus longtemps. Sitôt que j’arrivai à sa hauteur, je lui dis: « Salut toi ! » Je m’approchai encore un peu, comme je pouvais le faire avec un étalon impatient de marcher un peu plus librement, et je justifiai: « Je suis désolée pour mon retard, on m’a demandé de travailler un peu à la dernière minute… Tu vas bien ? » J’avais décidé de ne pas trop m’attarder, estimant que ce n’était pas pertinent, et que nous avions pas mal plus à nous dire, et surtout, pas mal mieux à faire. Avec le travail, je pouvais monter Wildfire dans mes temps libres, mais je ne pouvais jamais vraiment aller loin. Prendre le temps que j’avais envie de prendre allait me faire clairement le plus grand bien, et je me doutais que c’était pareil pour Eileen, au vu de tout ce qu’elle avait traversé ces derniers temps.

Je crois qu'on a beaucoup à se raconter.

 Earlyne  ϟ  Eileen 

Cela faisait quelques temps que je n’étais pas montée à cheval, pas des années non mais bien quelques semaines, voire quelques mois et la reprise n’était pas si simple. Petite, je montais souvent à cheval puisque je faisais de l’équitation, mais juste pour le plaisir je ne voulais pas faire de compétition, puis avec le temps j’avais eu moins le temps de faire de l’équitation et maintenant ça se faisait de plus en plus rare. J’avais fait mes études et Thalia était née entre temps, puis ces derniers temps c’était plutôt compliqué avec le décès de mon fiancé et de ma soeur, j’avais plutôt la tête à me morfondre chez moi et à ne rien faire plutôt que de faire du cheval. Mais il allait falloir que ça change. J’avais une petite fille et je ne pouvais pas me permettre de me laisser aller au point de ne plus sortir de chez moi, ou d’en sortir comme une pouilleuse. Je me devais de ne pas sombrer et de rester forte pour elle, et je ne comptais pas manquer à ma mission. Après quelques tours de manège, je vis Earlyne arriver au loin avec son cheval Wildfire. Un large sourire se dessina sur mes lèvres quand elle arrive près de moi. J’étais très heureuse de la voir, j’avais l'impression que cela faisait une éternité que l'on ne s’était pas vu. Ce n’était pas totalement faux… Et même si nous avions pris quelques nouvelles par message ou par téléphone, nous ne nous étions pas vu depuis un bail. J’étais contente de pouvoir enfin remédier à cela et j’espérais qu’à l'avenir nous ne resterions plus si longtemps sans nous voir. J’avais toujours eu besoin d’elle, elle était ma meilleure amie, mais j’avais d’autant plus besoin d’elle maintenant que je n’avais plus personne à part Thalia. “Salut la plus belle !” Je faisais s’arrêter Calypso une fois que je me trouvais à la hauteur d’Earlyne. “Aucun souci, ça m’a permis de me refamiliariser un peu avec Calypso, ça faisait un moment…” annonçais-je en souriant. “Ça a été le boulot ?” lui demandais-je, après tout elle ne devait pas travailler aujourd’hui et c’était pourquoi nous avions décidé de nous retrouver pour une balade à cheval.

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Je me doutais bien que ce n’était pas son genre, mais je me montrai quand même soulagée de savoir qu’Eileen ne m’en voulait pas pour mon petit retard, en venant même à me demander comment ça s’était passé. À cela, je lui répondis: « Oui ça a été ! Ce n’était pas prévu, mais j’ai négocié pour me libérer à temps pour être avec toi ! » Enfin, négocier était un mot assez large, j’avais simplement prévenu que j’avais quelque chose de prévu avec ma proche amie que je ne pouvais pas déplacer. Je savais que ce n’était pas vrai et que nous aurions pu reporter au besoin, mais je n’avais pas envie de reporter. Ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vue et elle me manquait. Je ne voulais pas attendre davantage et prendre le risque que nous ne soyons pas en mesure d’organiser une telle sortie avant un bon moment. Comme pour appuyer ma décision, je décidai d’ajouter: « Et puis ça fait un moment que je ne suis pas allée me promener librement autre que seule. Ça fera du bien. », un sourire heureux et confiant au visage. Lorsque je travaillais, il était évident que je prenais du temps pour moi pour monter Wildfire, mais ce n’était jamais longtemps, ce n’était pas comme je le souhaitais. Et ça, c’était sans parler du manque de confiance que j’avais au début lorsque venait le temps de remonter sur mon étalon, après mon accident. Ça m’avait fait tout drôle les premières fois, non seulement à cause de ma jambe, mais aussi parce que j’avais perdu l’habitude. J’aimais me promener pour le plaisir avant, puis l’esprit de compétition, les entraînements et tout ce qui venait avec avec pris le dessus. Partante pour me promener pour le plaisir maintenant, avec mon amie qui plus est, je n’attendis pas plus longtemps pour grimper sur mon étalon. Ce n’était pas aussi rapide et fluide que précédemment, mais au moins, désormais, je n’avais pas à monter sur un tabouret pour y arriver, comme lors des premières fois. Tout pour heurter mon orgueil. Regardant Eileen, je lui demandai: « On y va ? » Je sentais que Wildfire s’impatientait, ce qui ne me surprenait pas et n’était pas nouveau. Au pire, je pouvais le faire patienter - il avait du caractère, mais j’en avais plus - mais je devais avouer que j’étais bien enthousiaste à l’idée d’aller plus loin avec mon amie pour profiter des installations et discuter plus tranquillement.