Ça y est. C'est fini, l'homme docile avait quitté le nid. Tu étais passé à la salle de bain. T'avais coupé tes cheveux trop long, taillé ta barbe. T'as enfilé ce vieux costume noir qui traînait au fond de la cave. Tu l'avais gardé au cas ou. Il faut le croire. Tu l'enfiles et il te fait juste, tu as pris de la masse depuis. Tu as chargé ton quatre quatre des armes dissimulé dans l'établit des chevaux et t'es parti chez Moïra. Tu t'es garé devant et t'es sortie la tête droite, tout en regardant autour. Tu ne la regardes pas. On peut déjà lire une rage inconnu dans tes yeux.

Tu la vois arriver et tu regardes ta caisse. Elle te parle et ça te passe d'une oreille à autre. Tu pousses un soupire et lui pointe la voiture. « Dans la voiture. Tout de suite. » Tu te diriges vers chez elle en t'immobilisant. Tu te tournes ensuite vers la rue avant d'entendre un jappement venant du bloque. Tu pousses un soupire avant de revenir vers ta caisse. Tu montes et fais gronder le moteur près à partir.

T'es resté silencieux encore une fois. T'as démarré la caisse et t'as pris la route. Tu roules en fixant devant. Après une trentaine de minutes tu ouvres enfin ta gueule. « T'as là simplement parce que je ne pourrai pas faire deux choses à la fois. Une fois sur place. On trouve Vincenzo et tu te charges de lui. » Tu repousses légèrement ton veston, montrant une arme marqué de trois lettres : MDL. C'était l'arme de ton frère. « Je me charge du reste. »

Tu grognes et tu te tais à nouveau. Tu continues le trajet pendant quarante-cinq minutes supplémentaire et tu te garres à bord tu port. Tu éteinds le moteur et sort, toujours aussi silencieux. Tu te rends jusqu'à la boite et laisse tomber la porte. Tu tires sur ton sac et l'ouvre en récupérant les chargeurs. Tu ne la regardes pas, tu as une idée derrière la tête et rien ne pourra t'arrêter. « Y'a personne. Part devant. »

T'étais calme, trop calme. Tu inspires avant de récupérer le sac. Elle est déjà partie. Tu observes autour de toi avant de t'enligner dans le bâtiment. Tu marches la tête haute en regardant devant. Tu pousses la porte de ton pied. Tu t'arrêtes en voyant Moïra perché au dessus de ton fils. Tu balances ton sac à côté de Moïra et te penche discrètement pour récupérer son arme que tu dissimules. Tu l'écartes doucement en posant un genou à terre. Tu caches en toi cette tornade d'émotions. Tu viens prends son visage entre tes mains et tu prends son poux de deux doigts contre sa carotide. « Allez gamin, on se réveille, la sieste est finie. »

Tu ne sais pas depuis combien de temps tu es là. Tu avais complétement perdu le fil du temps et l'obscurité des lieux ne t'aidait pas à te repérer dans la journée. A chaque moment de conscience, tu te sentais de plus en plus faible. La douleur faisait maintenant partie de toi. Alors c'est comme ça que tu allais mourir ? Quitte à crever, tu aurais préféré que ça soit dignement et pas bêtement allongé sur un matelas pourri dans un entrepôt glaciale. Tes traîtres d'hommes auraient pu au moins faire un effort ! Chaque fois que tu fermais les yeux, tu te disais que cette fois, tu ne te réveilleras pas, mais cette fois encore tu repris conscience. Ce sont deux voix qui t'on fait sortir de ton sommeil et quand t'ouvres les yeux, tu vois d'abord Nazzar. "Non..." Ta voix est à peine audible, même si toi t'as l'impression d'avoir hurlé. L'inquiétude s'inscrit dans tes yeux qui se posent maintenant sur Moïra juste à côté. "Ils vont ... vous ..tuer" Ils n'auraient pas du venir, c'est exactement ce qu'ils voulaient. T'espérais que c'était la fièvre qui te faisait délirer et qu'ils n'étaient pas là. Tu voulais pas qu'ils meurent pour toi.

Tu te croises enfin son regard et tu arques un léger sourire faux. Tu tapotes sa joue endouceur avant de laisser Moïra prendre le relaie. Tu jettes un coup d'oeil à Moïra avant de regarder par dessus ton épaule. Ils sont deux. Pour l'instant. Tu regardes ta fille, ton fils et tu te lèves, les bras balant. Tu te tournes. D'un coup de pied à revers, tu viens pousser le sac vers elle. « Garde-le en vie. » Sa crier gare, plus vite que ton arme, tu sors ton arme et celui de Moïra. Tu fais exploser la main tenant l'arme de chacun des agresseurs qui se mettent à hurler alertant les autres. Tu les regardes se plaindre en décrivant des cercles avec les armes. Tu attends patiement qu'ils alertent les autres. « Merci. » Dis-tu en entendant la rage au loin. Tu t'approches d'eux, plaque les canons sur le dessus de leur tête et appuie sur la gachette. Les balles traversent leur tête et trouve un chemin jusqu'au coeur. Te voilà déjà couvert de sang. Ça commence bien, non? Tu repousses leur corps sur le côté avec ton pied et dans l'encadrement de la porte, tu t'arrêtes. « Personne. Je dis bien, Personne ne touche à mon fils sans conséquences. » Tu t'élances dans le couloir en fermant la porte de la piece. et les balles fusillent déjà.

Tu les avais entendus parler lors de tes moments de lucidité. Ils voulaient impliquer Moïra et tu t’es maudit d’avoir trop parlé à tes hommes. Ils savaient ce qu’elle représentait pour toi et connaissaient le lien qu’elle avait avec Nazzar et c’est toi qui avait tout dit. Pas à tous, juste à tes hommes les plus proches : Dino, Vasco et Marco. Le dernier s’était avéré être un traître. C’est lui qui était à la tête de ce coup monté. Il savait qu’en demandant à Moïra de tuer Nazzar, elle le préviendrait et c’est lui-même qui se présenterait. C’était un piège et ils étaient tombés en plein dedans. « Ils vous attendaient » Tu te redresse avec l’aide de Moïra non sans difficulté. « Il faut que vous partiez ! Vite » Ta voix est horriblement faible, putain tu ne vaux plus rien là ! Mais trop tard, deux sont déjà présent et c’est le début de la bataille. « Pap…» T’as le temps de rien dire qu’il s’en va déjà, vous enfermant dans ta chambre de fortune. « Il … faut aller l’…l’aider » Tu tentes de surmonter ta douleur et ta faiblesse pour te lever, mais t’en es incapable.

T'avais gardé ton calme pendant trente-quatre ans. T'avais gardé le silence pendant tout ce temps pour qu'aujourd'hui on le mette dans cette état. Tu les as enfermé. Vincenzo n'est pas en état, un seul coup et s'est fini. Moïra... C'est ta Flicka, elle ne doit pas te voir dans cet état. Tu fais quelques pas dans le couloir et c'est la colère qui parle. « ALLEZ ! » Puis ce hurlement de rage qui vient glasser ton propre sang. Au final, silence total, du moins de ta part. En se lançant sur toi, ils ne ferment pas leur gueule. Tu vides tes chargeurs sur eux, sans compté les balles. Il te fallait les faire souffrir, vu dans quel état il avait mit ton fils. Tu savourais chaque cri de douleur avant de les exterminer. Puis est venu le moment ou tu n'avais plus de balle. On t'arrache l'arme de Moïra en la braquant sur toi. Tu la démontes en lui enfonçant l'arme en pleine gorge. Ils sont eux aussi à sec. C'est le silence, autant de ta part, que de la leur. Faut croire qu'ils ont besoin de respirer.

"je .. pensais pas qu..il savait se .. servir d une arme" Parler t'essoufle, mais c'est plus fort que toi, tu savais jamais te taire. Tu te rallonges alors que Moira tente d aller le rejoindre. T as pas envie qu elle y aille et qu elle se blesse, mais tu pense que Nazzar a besoin d aide. "enfermé... comme une princesse dans... son château. Super" Tes yeux se ferment et tu te sens à nouveau sombrer dans le sommeil, mais tu essayes de t accocher sur les bruits de bagarre pour rester éveillé, sauf que tu n'entends plus rien. "Moira ?" ta voix est toujours faible mais cette fois elle est inquiète. "j entends... plus rien.."

Tu n'as pas attendu qu'il reprenne leur souffle. Il n'en restait que trois. Étrangement, il y avait plus d'homme que tu ne le pensais. Il n'y avais pas que les hommes bossant avec Vincenzo dans ce hangar. Ils te font face et ils s'y prennent à deux pour te contenir, mais impossible de contenir un fauve sauvage en colère. Tu en soulèves un et le plaque au mur. Dès que tu le lâches, il ne bouge plus. À travers sa bouche se trouve en harpon. « Vous avez de la belle décoration... » T'agrippes le second pendant que le troisième cours vers la sortie. Tu balances le mec contre la porte ou se trouve tes protégés et elle tombe. Le gars se retrouve au sol et tu te pointes dans l'encadrement de la porte. Tu dégoulines de sang, mais ce n'est pas le tient. Ton visage a les traits dure de la colère, agencé à la violence. Tu ne regardes ni Moïra, ni Vincenzo. Tu marches sur ta victime pour te rendre au sac. Tu y avais caché un chargeur. Tu l'inserres dans ton arme et la braque sur le rampant. Tu mets fait à ses jours et tu prends une grande respiration, tu fermes les yeux, tends l'oreille et au bon moment, tu fais tourner le haut de ton corps en tendant le bras à travers le couloir et le coup parti. Tu entends hurler au loin. T'as visé juste. De quoi l'immobiliser, sans le tuer. Tu abaisses ton bras. « On s'en va. »