Pour l’occasion, tu avais sorti un de tes costumes. Tu n’en mettais presque jamais, préférant les vestes en cuire que ces espèces de tenues de pingouins, mais t’avais dû faire un effort pour ce bal. Tu n’avais juste pas mis de cravate, ça c’était hors de question. Tu préférais laisser les premiers boutons de ta chemise ouverte, laissant apparaître un bout de la chaine que tu avais autour du cou. Tu attendais Moïra quand Lolita fit son entrée. Tu étais content de la voir, mais tu ne t’attendais pas à la nouvelle qu’elle avait amenée avec elle. Une fille. T’avais une fille. T’arrivais pas encore à y croire, en fait t’étais encore sous le choc. 15 ans qu’elle était née et tu l’apprenais seulement maintenant. Tu la vue grandir les 5 premières années de sa vie sans même savoir qu’elle était de toi. Ça te faisait étrange. T’en avais le cœur qui battait encore rapidement. Puis enfin Moïra fit son entrée. Tu t’es tournée vers elle, ayant entendu son prénom annoncé par l’hôte. Ton souffle s’était coupé un instant en l’observant. Elle était magnifique ! Alors que tu pensais qu’elle viendrait vers toi, c’est dans le sens opposé qu’elle se dirigea. Un homme ne tarda pas à la rejoindre ce qui te fit grogner. « Tu permets une minute ? » Tu quittes la table que tu partageais avec Lolita et tu marchais, ou plutôt boitais vers Moïra, puis tu posas ta main au creux de son dos « Je crois que tu t’es trompé de cavalière ! » Dis-tu au type pour qu’il s’en aille. Tu regardes ensuite ta petite-amie. « T’as sorti le grand jeu ! T’es magnifique mi amore ! »

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Enzo était venu te dire que Moïra était arrivée, mais tu l’avais déjà remarqué. Tu sais qu’elle t’a vu aussi et que t’avais pas réagi assez vite. T’aurais dû te lever et aller vers l’entrée immédiatement après son annonce, elle ne t’aurait pas vu avec Lolita. Tu sais que le fait de te voir avec une fille allait lui faire s’imaginer des choses. T’avais déjà pu remarquer qu’elle était un peu jalouse, mais t’as rien à te reprocher. Tu ne faisais que discuter et digérer une grosse nouvelle. Après avoir viré le type qui tournait déjà autour de ta petite amie, elle te fit un commentaire sur la fille avec qui t’étais juste avant. C’était à parier. Toi qui étais joueur, tu aurais pu mettre toute ta fortune dans ce pari que tu aurais gagné. « Ta robe est loin d’être ridicule et le fait que tu sois dans mon foutu casino me fait gagner notre vieux pari » Tu lui fais un clin d’œil en posant un doigt sous son menton pour qu’elle te regarde. « Et je ne suis accompagné de personne à part toi ! » Tu poses tes yeux bleus dans les siens et tu t’approches d’elle. « Et même si on pourrait s’en aller pour que je puisse te retirer cette magnifique robe, j’aime te voir avec elle j’aimerai en profiter un peu » Au fur et à mesure de tes mots, tu approches tes lèvres des siennes pour l’embrasser. « Et puis tu peux pas partir avant d’avoir dansé avec moi »

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Tu sens que ce bal n’allait pas être une soirée détente comme tu le voudrais. Adina avait dit à Enzo qu’elle viendrait ce soir et qu’elle ne viendrait pas seule. Billy allait donc essayer d’entrer et même si t’avais averti tes hommes que tu ne voulais pas le voir ici, tu sais que l’empêcher de passer la porte pouvait être plus difficile que prévu. Et qui sait ce que cette nuit allait t’offrir comme surprise encore. Les tensions étaient déjà fortes, alors t’avais pas envie de te prendre en plus la tête avec Moïra. Elle était jalouse, mais toi t’étais capable de ramener la situation à ton avantage et lui faire oublier ce petit épisode pour ce soir en tout cas. « Bien-sûr que si ça compte. J’ai gagné, tu as perdu. » Tu souris avant de jouer de ton charme pour la faire craquer et tu vois que sa marche. T’es doué dans tes paroles, mais tu penses chacune d’elle. Elle est vraiment splendide. Jamais tu ne l’avais vu habillée comme ça et c’était un régal pour les yeux. « Ouh, je ne voudrais pas prendre le risque ! » Tu hausses un sourcil en souriant en coin alors qu’elle pose ses lèvres sur ta joue. Tu sais qu’il ne valait mieux pas jouer avec le feu, Moïra mettrait ses paroles à exécution t’en es sûr. Et t’avais vraiment envie de pouvoir lui retirer cette robe en fin de soirée. « Un verre de jus d’orange ? Tout ce que tu voudras mi amor » Tu n’oublies pas qu’elle est enceinte de ton enfant, l’alcool lui était interdit.

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Moïra n’aimait pas ce genre de soirée, tu le sais, elle te l’a dit. Tu pensais qu’elle allait se désister et rester à l’appartement, mais tu étais content de voir qu’elle était venue. Si elle était là, c’était pour toi et ça ne pouvait que te faire plaisir. Elle était ton rayon de soleil entre tous tes problèmes et les moments passés avec elle te faisait du bien. Même quand elle faisait sa fille jalouse. « Oh mais toi je t’ai gagnée dès le premier jour de notre rencontre » Tu lui offre un sourire malicieux et le regard qui va avec. Ce soir-là, tu avais su qu’elle deviendrait quelqu’un d’important pour toi et même si elle était réticente au début, tu étais persuadé qu’elle craquerait. Tu avais toujours ce que tu voulais après tout. Montrer devant tout le monde votre amour n’était peut-être pas la meilleure chose à faire. Tu avais des ennemis ici et par ce baiser, tu leur indiquais qui était la personne la plus importante pour toi, mais tu sais que t’es capable de la protéger. Jamais tu laisserais qui que ce soit s’en prendre à elle. Alors tu prolonges le baiser, te fichant de qui pouvait te voir. « Ce que tu ne sais pas encore, c’est que je ne suis jamais perdant » Tu lui fais un clin d’œil. Marchant doucement vers le bar, tu jetais un œil autour de toi pour remarquer d’éventuelles menaces. Tu prends un Martini et tu t’appuis contre le bar pour reposer un peu ta jambe. « Il y a peut-être un peu trop de monde même » Tu jouais gros sur cette soirée. Tu t’exposais à tes ennemis et tu jouais aussi la réputation de ton casino si quelque chose se passait de travers. « En tout cas, pour quelqu’un qui n’aime pas ce genre d’événement tu n’as pas encore pris tes jambes à ton cou ! C’est plutôt bon signe » Tu souris et porte ton verre à tes lèvres.

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Son sourire malicieux te met un gros coup sur ta fierté. Le pire c’est que tu n’as rien à dire pour te défendre. Oui il t’a eu et il n’a pas fait autant d’effort pour t’avoir. Quelques-uns quand même. Après tout c’est lui qui n’avait pas lâché l’affaire. Il était allé jusqu’à s’introduire dans ton appartement, chose qui t’a quand même fait plaisir. « Alors je suis un objet pour que tu puisses me gagner ? » dis-tu sérieusement. Tu montrais que t’étais sérieuse mais au fond tu disais ça simplement pour te venger de ce sourire malicieux. Mais bon, avec lui tu n’es jamais sûr que ça ne fonctionne, il est même prêt à trouver autre chose à dire qui t’énerverait encore. «  Alors prouve le, et ignore la toute la soirée. Elle doit être en train de te chercher non ? Tu l’as laissé seule à table, je parie qu’elle s’attend à ce que tu reviennes.» Tu souris lui jetant un regard au loin avant de te diriger vers le bar accompagné de Vince. « C’est bien, grâce à ce bal, t’auras plus de clients. »  Tu portes le jus d’orange à tes lèvres.  «  Ne parle pas trop vite, je commence déjà à m’ennuyer. Je me force à rester te tenir compagnie. Je ne vais pas faire l’erreur de te laisser seul…Tu n’as personne à me présenter ? … oh tiens … voilà Kaj » Tu l’observes au loin accompagné de deux demoiselles. Tu te retournes de manière à lui tourner le dos. Tu ne veux pas qu’il te voit.

 

« Oh non, quelqu’un d’aussi exceptionnelle que toi ne peux pas être considérée comme un objet ! » Tu lui adresses un sourire séducteur comme tu en avais le secret. On disait souvent de toi que tu étais un beau parleur et c’était vrai, mais quand il s’agissait de Moïra, tu pensais chacune de tes paroles. Tu la trouvais vraiment exceptionnelle, sinon tu ne serais pas avec elle. Tu ne sortais pas avec des femmes que tu jugeais banales. « Je ne m’en fais pas pour elle ! Elle est capable de se dérouiller et elle ne restera pas seule bien longtemps à mon avis » . Vu la robe qu’elle avait mise, elle attirerait sûrement un homme qui tentera sa chance en la voyant accompagné de personne. Puis elle avait sa fille pour lui tenir compagnie dans le pire des cas. Enfin, votre fille. Tu ne te faisais pas encore à cette idée. D’ailleurs, c’est vers cette gamine que tu dirigeas ton regard quelques secondes avant de reporter ton attention sur Moïra. « Mais tu aimes être en ma compagnie, ne dis pas le contraire ! » Quand elle mentionna Kaj, tu te tournas vers l’entrée et tu vis ton ennemi accompagné de deux femmes. Génial, une menace supplémentaire entre tes murs. « Il a intérêt à se tenir à carreaux ! » Tu regardes cet homme tout en buvant une gorgée de ton martini. Tu prends ensuite ton portable pour prévenir un de tes hommes pour qu’il garde un œil sur Kaj.

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Un sourire en coin se forme sur tes lèvres en l’entendant rager envers Lolita. Sa jalousie crevait les yeux, il fallait être aveugle pour ne pas la voir sur son visage ou l’entendre dans sa voix. « Mademoiselle Jones serait-elle jalouse ? » Tu hausses un sourcil, amusé par la situation. Elle n’avait pourtant rien à craindre de Lolita. Après tout, ton histoire avec cette dernière s’était terminée il y a des années de cela. 15 ans pour être exact, l’âge de ta fille. « Mais si ça peut te rassurer, je ne l’ai pas draguée » . Tu étais le genre de mec à aimer charmer les femmes, mais ça ne voulait pas dire que tu ressentais quoi que ce soit ou que tu voulais quelque chose avec elle. C’était juste ta personnalité. « Oh vraiment ? Alors si tu peux te passer de moi, je ne sers à rien ici ? » Tu sais qu’elle ne pense pas ses paroles. Si elle le pensait vraiment, elle ne serait même pas venue ce soir. Ton regard se tourne vers l’entrée au moment où Kaj fait son apparition. Un danger de plus à surveiller. T’aime pas ça, mais t’es sur ton territoire et ici tu gères. « Oooh, il n’est pas bien. Pauvre petit chou, t’as raison, je dois le laisser tranquille » Tu fais mine d’être triste pour lui, mais t’en a en réalité rien à faire. Il pourrait être en pleine dépression que ça ne te ferais même pas un petit pincement au cœur. T’avais aucune compassion. « A mes hommes. C’est pas parce que c’est une fête qu’il faut baisser sa garde »

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