J'avais hâte de rentrer à la maison ce soir. Pour la simple et unique raison que j'allais y retrouver ma grande sœur. Clara me manquait quand elle était à l'université. J'avais beau râler contre elle quand elle me prenait pour un bébé, ce qui arrivait plus ou moins tout le temps. La vie à la maison n'était pas la même quand elle était absente, je trouvais l'ambiance bien plus pesante. C'était d'ailleurs pour ça que je passais la plupart de mes soirées chez l'un ou l'autre de mes frères, car me retrouver en tête a tête avec papa n'était vraiment pas la chose que j'appréciais. Surtout en ce moment, il ne fallait pas grand chose pour qu'on se prenne la tête. Alors fuir chez mes frères était la solution la plus simple. Mais ce soir hors de question pour moi de fuir la maison, je voulais voir Clara. J'avais tellement envie de la voir. Elle me manquait bien trop et surtout j'avais besoin de lui parler. En ce moment un truc me tracassait et je savais que je ne pourrais en parler qu'avec ma grande sœur. Je ne me voyais pas parler de l'envie d'embrasser Lily avec l'un de mes frères, encore moins avec mon père. Peut être que si ma mère était encore de ce monde, ce serait elle que je me confierais. Mais elle n'est pas là. Alors oui je vais me confier a la personne dont je suis le plus proche, à savoir ma grande sœur. J'avais juste un peu peur que sa façon de me regarder change avec ce que je pourrais lui dire. En entrant à la maison, je laissais mon skate dans un coin de l'entrée et montait les escaliers le plus vite possible. Puis je débarquait dans ma chambre, balançait mon sac sur mon lit puis partait à la recherche de ma grande sœur. Je la trouvait dans le salon. « Coucou Clara ! Tu m'as manqué » Elle est partie depuis seulement quelques jours c'est vrai et je lui envois souvent des messages, mais ce n'est pas la même chose. Je savais que j'étais trop grande pour ce genre de chose, mais je venais tout de même lui faire un câlin, comme toujours.

Tu étais rentré plus tôt, un jour plus tôt en fait. Tu avais averti ton père cette fois. Tu n'aurais peut-être pas du, vu cette panne supplémentaire, tu n'avais pas envie de recevoir un cermon de la provenance de ton paternel. C'est l'un de tes professeurs qui t'a ramené, mais pourtant, ce n'était pas lui qui t'avait ramené à la maison. Les péripécies de Clara O'Malley. T'avais le tour de te foutre dans les problèmes, tu les attirais comme la peste, il faut le croire. Pourtant, en bout de ligne, t'as ce garçon mignon qui t'as ramené à la maison. Ton père a remarqué tardivement ton arrivé, donc ce garçon en question a eu le temps d'évité la tempête parentale. Tu as eu une longue discussion avec ton père et grâce à lui, la nouvelle batterie sera installée sur ta voiture le jour suivant et tu pourrais la récupérer en retourner à l'université. Qu'est-ce que tu ne ferais pas sans ton père. Bon, tu ne lui as épargné les détails entre le point a et le point b. L'important, c'était que tu pouvais enfin dormir dans ton lit. Tu y passeras sûrement toute la journée jusqu'à ce que ta soeur rentre enfin de cours! C'est la seule chose que tu demandes. Ta petite soeur, ta Leyla, elle te manque énormément. Jetant un coup d'oeil à ton portable à quelques reprises, tu regardes l'heure passer, puis tu entends la porte ouvrir. Large sourire, tu replaces ton pyjama et tu te rends au salon avant de te laisser tomber sur le canapé et tu attends. Dès que le calin commence, tu la tires vers toi pour l'entrainer à tes côtés sur le canapé. « Tu m'as manquée Leyla ! Un jour je vais te kidnapper et t'amener avec moi. »

Les journées sans ma sœur étaient longues, très longues. J'aimais mon père mais me retrouver seule avec lui à la maison était une chose bien trop pesante. Je ne le supportais pas. On s'engueulait bien trop souvent et je ne le supportais plus. Alors oui dès que Clara mettait les voiles, j'en faisais la plupart du temps de même dormant chez l'un de mes trois frères en variant les plaisirs, parfois chez ma meilleure amie aussi ou chez une autre connaissance. Je savais que laisser mon père seul faisait de moi une petite ingrate et que ça ne devait pas être simple pour lui; mais je m'en moquais bien. Je préférais fuir et éviter le conflit que de rester en tête avec papa. Encore plus maintenant que j'étais certaine d'aimer les filles. Je n'arrivais pas à en parler avec lui alors quand maladroitement il essayait de me questionner sur ma vie sentimentale, ça terminais mal. C'est dans ce genre de moment que j'aimerais vraiment que maman soit là, car c'est le genre de chose dont on parle plus simplement à sa maman. Je n'avais pas cette chance, alors je comptais me confier à Clara. Je savais que ma sœur était une oreille attentive et qu'elle ne me jugerais pas. Le soucis c'est que je ne savais pas comment aborder le sujet. En entrant dans la maison je me dépêchais d'allez à sa rencontre et on se fit un câlin. Je me laissais attraper et entraîner sur le canapé. Puis je lui souris « Tu me kidnappe quand tu veux! J'en ai marre d'être la seule encore coincée ici ! J'ai envie de voir où tu te planque la moitié de la semaine ! » J'aurais vraiment préféré qu'elle reste ici à temps complet. Mais je comprenais bien que pour ses études c'était plus confortable pour elle de vivre près du campus. Je ne pu retenir la question qui me brûlait les lèvres depuis longtemps « Clara ? Comment tu sais si tu es amoureuse ? »

Ta petite Leyla! Tu l'avais retrouvé comme tu l'avais laisser. Par chance, elle n'avait pas le temps de grandir de façon explosive pendant tes absences. Tu ne sais pas ce que tu ferais sans elle aujourd'hui. Elle est ton roque, comme tes frères, elle et toi pouvez être les roques de votre père. Il a toujours fait énormément pour vous et tu ne lui as toujours pas dit merci. « Je sais pas si papa me laisserait t'amener à l'université ! Mais je te promets, dès que je pourrai, on partira sur un road trip tous les deux! » Tu ne passais pas assez de temps avec ta soeur, c'est vrai, tu aimerais bien être seule avec elle parfois. Quand tu te prendras enfin un appartement, tu le prendras assez grand pour lui faire une chambre. Depuis la mort de maman, tu faisais tout pour elle, pour qu'elle ne manque de rien, qu'elle ne manque pas de ton attention. Maman n'est plus là pour veiller sur elle, alors tu dois le faire, c'est la mission que tu t'étais donnée. Tu finis par arquer un sourcil à sa question et ton coeur manque un battement quand tu réalise avoir une penser pour ce bel inconnu, ce Enzo. Tu viens à sourire bêtement avant de replacer une mèche de cheveux derrière ton oreille. Tu t'installes plus confortablement, comme si ce que tu avais à dire était d'une importance capitale. Tu viens t'appuyer contre le dossier du canapé avec ton bras ramenant tes jambes sous tes fesses. « Et bien ma Leyla chérie, ce n'est pas quelque chose de simple et ça ne m'est pas arrivé souvent, mais si cette personne fait accéléré ton coeur par sa présence, sa pensé ou même en entendant son nom, que cette personne te donne des papillons dans le ventre, ou encore que tu ne penses qu'à elle, à vouloir qu'être avec elle, pour moi, c'est ce que c'est. Aimer c'est autre chose, il faut savoir aimer, tu sais, comme papa avec nous. On vit avec lui et malgré tout ce qu'on peut lui faire endurer, il est toujours là pour nous. Tu peux me dire que c'est conditionnel, qu'il n'a pas le choix, mais c'est faux, tout le monde a le choix d'aimer, même si ce sont ses enfants. Papa a un coeur en or et il fait tout pour nous, il fera tout pour nous, c'est ça aimer. » Tu détournes le regard et t'as de nouveau ce petit sourire stupide en pensant à ce garçon. « Tu ne te souviens peut-être pas du regard que papa avait pour maman, mais moi je me souviens très bien, les yeux sont les fenêtre de l'âme qu'on dit... Et bien, moi je dis qu'ils sont celles du coeur. »

Ma sœur était bien trop importante pour moi, quand elle n'était pas là, les journées me semblaient affreusement longues. Je regrettais les années passés à partager notre chambre. Je secouais la tête quand elle dit que papa ne serais peut être pas d'accord pour qu'elle m'emmène avec elle à la fac. Papa me voyait encore comme son bébé et c'était pour ça que je fuyait la maison quand Clara n'était pas là. Quand nous étions seul, j'avais encore l'impression d'avoir trois ans. « Et bien qu'il veuille ou non, je viendrais visiter ! Au pire je ma cacherais dans le coffre » Le pire c'est que j'en étais capable et je crois bien qu'elle le savait tout autant que moi. Clara était une maman pour moi, je n'avais pas eu la chance de grandir auprès de notre mère alors au fil des années elle avait prit ce rôle. C'est pour ça que je lui posais cette question qui me brûlait les lèvres. Depuis quelques temps j'avais de sérieux doutes sur mes sentiments envers Lily, la soirée et ce baiser que nous avions échangé n'avait rien arrangé du tout. Je la regarde s'installer et me crispe un peu, elle a changé d'air, elle a un air sérieux que je ne lui connait pas. Je m'installe confortablement face à elle et attend qu'elle me réponde. J'écoute attentivement ce qu'elle me dit. Et tout ce qu'elle raconte colle avec ce que je ressens. C'est vrai, je pense sans arrêt à Lily, j'adore passer du temps avec elle. Puis elle parle de papa et de combien on lui en fait baver. C'est vrai qu'il nous aime tout de même. Mais je n'ai pas vraiment envie de parler de papa. Ce n'est pas vraiment le même genre d'amour. « Je crois bien que suis amoureuse » Elle évoque papa et maman. Maman. Elle parle d'un souvenir que je n'ai pas. Je secoue doucement la tête. J'aurais tellement aimer pouvoir me souvenir de ce qu'elle raconte. Mais j'étais si petite quand maman est morte, en fait je l'ai à peine connu car les derniers temps elle les avait passé à l'hopital. « Je me souviens pas de ça. En fait je me souviens à peine de maman. Il y a les photos et ce que vous me racontez. Mais je n'arrive plus à me rappeler de sa voix, ni de son odeur ... J'ai aucun souvenir d'elle en fait » Tout ce que j'avais était des souvenirs que je m'était crée, avec les photos et leurs histoires. Mais rien qui m'appartenait vraiment.

Tu laisses tomber un rire en écoutant ta soeur. Tu lèves les yeux au ciel. Ça t'amuse. L'idée d'avoir ta soeur dans le coffre. C'est troublant comment ça fait louche. Tu pousses un soupire en roulant les yeux. Tu sais bien que tu finiras par flancher et lui donner ce qu'elle veut. Ça a toujours été comme ça. C'était ta petite soeur, ton petit trésor, tu ferais tout pour ta Leyla. Tout. Si tu avais à déplacer des montagnes, tu le ferais et sans même y réfléchir ou penser à comment le faire. C'était Leyla et Clara contre le reste du monde et ça le restera. Tu ne vois pas ce qui pourrait un jour changer ça. « Hummm... Je crois pas que le coffre de ma caisse soit aussi confortable. » Tu la regardes amusée. Tu trouveras bien une façon de lui montrer ou tu crèches à demi-temps. Il le faudra bien un jour. Quitte à la prendre une nuit. Bon, ce n'est qu'un lit simple, mais au nombre de fois qu'elle s'est invitée dans ton lit quand vous étiez plus jeune, ce n'est pas aujourd'hui que ça fera une différence. Puis elle amène sur le tapis un sujet qui reste plutôt sensible. C'est vrai, tu as eu des garçons dans ta vie, mais jamais un n'a vraiment su t'offrir cette pleinitude. L'effervécence de l'attention peut parfois venir troubler la perception de l'amour. Pourquoi avec ce mot tu viens penser à lui ? Pourquoi lui? Pourquoi maintenant. Plus tu lui parles, plus ton coeur s'emballe, plus ton corps vit chacun de tes mots, mais tu ne t'ouvres pas les yeux. Ce regard si percant, cette odeur, cette voix. Un frisson te parcours le dos et c'est lorsque ta soeur te dit qu'elle croit être amoureuse, que tu as l'impression de redescendre de ce petit nuage. Tu arques un large sourire et te penche un peu plus vers elle curieuse. Tu poses tes mains sur ses cuisses pour t'avancer un peu plus et tu fais sauter tes sourcils. « Alors, dit-moi qui c'est. » Tu te mords discrètement la lèvre inférieure. Voir ta soeur heureuse était ce qui pourrait te combler le plus. Puis t'en es venu à papa et à maman. T'as eu ce pincement au coeur en lui parlant d'elle. Tu sais bien qu'elle était jeune et ça te fait mal. Tu pousses un soupire et tires en douceur sur son bras pour venir la plaquer contre toi. Tu glisses tendrement ta main dans ses cheveux en fermant les yeux. Tu viens poser un baiser sur le dessus de sa tête. « Je suis là, je serai toujours là Leyla. Je t'aime. »

J'aime tellement entendre ma sœur rire, c'est comme une mélodie dans mes oreilles. Elle me manque tellement quand elle n'est pas là. Alors je profite de sa présence, je savoure chacun de ses mots, de ses éclats de rire pour qu'elle ne me manque pas trop quand elle est à l'université. Clara, c'est l'une des personnes les plus importante pour moi, ma seconde maman, ma meilleure amie. Je ne m'imagine pas sans elle. Mais je sais que c'est réciproque, que cet amour que je lui porte, elle me le rend. Et je sais qu'elle céderas à tout mes caprices. Alors oui même si papa refuse, je finirais par découvrir sa chambre d'étudiante. « Je m'en moque, tant que c'est pour passer du temps avec toi ! » On sait l'une comme l'autre qu'on aura pas à allez jusque là. De toute manière même si papa refuse, je le ferais. Je ne l'écoute pas tellement en ce moment. Enfin ça fait un bout de temps en réalité. La conversation change. j'ai besoin de ses lumières sur un sujet que je maîtrise mal, l'amour. Quand elle me décrit ce qu'on ressent, je n'ai plus beaucoup de doute. Ce que je ressens pour Lily c'est plus que de la simple amitié. Oui quand je la vois, mon cœur bat plus vite, mon regard dévore ses rêves avec l'envie folle de poser les miennes sur les siennes. Et quand nous ne sommes pas ensemble on que ne discute pas par message. Je n'ai qu'une seule envie, c'est de la voir ou de lui parler. Alors j'avoue à ma sœur, je suis amoureuse. Et comme je m'y attendais, cette grande curieuse veut savoir de qui je parle. « Tu promet de pas me juger ? » Je sais que ma sœur m'aime, quoi qu'il arrive. Mais malgré tout j’appréhende un peu de lui dire. Et si elle me repoussait car j'aime une fille ? Cette idée me terrorise. Alors je la laisse me parler de papa et maman, de leur amour. Avant de lui avouer que je n'ai aucun souvenir de tout ça. Je me blottie un peu contre elle quand elle me dit qu'elle est là « Je sais Clara, je t'aime tant. Merci pour tout » Malgré son jeune âge quand maman était morte, elle avait prit sa place, sans jamais se plaindre. Je ne pourrais jamais assez la remercier. Je murmure alors « J'aime les filles ... enfin j'aime Lily surtout »

Ta petite soeur, c'était ton petit ange tombé du ciel et tout le temps que tu peux passer avec elle, tu ne t'en prives pas. Tu ne la prives pas. Si elle a besoin de toi, besoin de ton temps, tu lui donneras tout ce qu'elle demande. Tu l'as toujours fait. Tu la regardes avec un large sourire. Tu inclines la tête sur le côté, le sujet de votre conversation tourne vers l'amour, toi qui te perdant dans tes propres pensées face à ce garçon. Il te rend folle et le fait que ta soeur te parle de ce sujet, c'est qu'elle croit s'être laissé fait prendre par le coeur. Tu ne sais pas qui est ce garçon et tu ne te gênes pas de lui demander.

Tu restes surprise, même bouche-bée lorsque ta petite soeur t'avoues enfant que son coeur penche plutôt pour les filles. Tu viens passer nerveusement ta main dans tes cheveux et tu t'approches un peu plus de ta soeur. Tu viens glisser ta main dans ses cheveux en arquant un sourire rassurant. « Leyla... » Tu la tires vers toi et tu passes tes bras autour d'elle pour venir la coller à toi. Tu embrasses le dessus de ta tête. Tu la gardes un instant dans tes bras avant de l'écarter. Tu prends son visage entre ses mains. « Si tu l'aimes, je ne vois pas ou est le mal. Que ce soit une filles ou un garçon, ça ne change rien. Puis même si tu préfères les filles, ça ne change absolument rien. Je t'aime comme tu es. »

Voilà c'est dit. Je me sentais suffisamment à l'aise avec ma sœur pour lui dire ce que je ressentais pour les filles. Peut être que si nous avions encore maman, les choses seraient différentes. Je pense que oui. Si ma sœur n'avait pas joué les rôles de maman, nous serions surement moins proches. Me dire ça me fait étrangement du bien. C'est une façon de me dire que la mort de maman n'auras pas eu que du négatif. Avec cette perte précoce, notre fratrie avait été renforcée. Mais là je commence à flipper. Quand je vois son air surpris et sa bouche bée, je me dit que j'aurais peut être mieux fait de garder la vérité pour moi, de ne jamais dire ce que je ressentais pour les femmes. Je ne veux pas que ma sœur me regarde d'un drôle d'air, qu'elle me juge, pire même qu'elle me déteste. Je ne suis pas de ceux qui pleurent facilement. Pourtant en voyant sa réaction, je sens les larmes qui commencent à monter. Si ma sœur ne dit rien je vais craquer je le sens. Ma lèvres inférieur commence à trembler quand elle prononce mon prénom. Mais à mon grand soulagement elle me prend contre elle. Si elle me prend dans ses bras c'est qu'elle ne me déteste pas, que je ne la dégoutte pas. Je me blottie de toute mes forces contre elle avant de murmurer « Ma Clara » Je ferme les yeux en sentant son bisou sur mes cheveux et les rouvre quand elle m'écarte d'elle. Ce qu'elle me dit me rassure, elle m'aime, c'est tout ce que je voulais entendre « Merci Clara, merci vraiment. Je ne supporterais pas que tu me rejette. J'ai eu tellement peur de mes sentiments... Tu sais parfois j'aimerais vraiment aimer les garçons » Oui j'avais tellement envie d'être comme les filles de ma classe, celles qui minaudait devant les joueurs de football. J'avais même joué la comédie pendant quelques temps. Mais ça me rendait trop malheureuse. Je regarde Clara « Garde ça pour toi s'il te plait, tu es la seule au courant » J'aurais vraiment aimé en parler avec papa, mais je n'y arrivait pas.

Ta soeur a toujours eu sa place très importante dans ta vie et ça ne changera jamais. Tu ne te passerais pas d'elle, peu importe ce qui pourrait arriver. Leyla, c'est ta Leyla, tout simplement. Qu'elle aime les filles, les garçons, les deux, peu importe. Si on lui brise le coeur, ça ne change rien pour toi. Si elle est heureuse tu l'es aussi. C'est ton petit rayon de soleil énervé qui ne donnera jamais sa place à personne. Tu as toujours été là pour elle, malgré la distance et ça ne changera pas. Tu seras là, jusqu'à la fin des temps. Tu crèveras ridée jusqu'à ne plus voir, tu ne la laisseras jamais sans toi bien longtemps.

Tu la prends contre toi, tu la serres doucement et tu pousses un soupire avec un sourire léger. Tu embrasses son front et caresses ses cheveux pour lui témoigner ton soutien. Oui, ça t'a fait un choque, tu ne t'attendais pas du tout à ça. Tu n'as peut-être pas su sur le moment, en un claquement de doigt, montré que ça ne te dérangeait pas. Elle t'avait peut-être prise de court pour une fois. Tu te détaches d'elle et tu te contentes de la regarder avec un sourire. Tu viens caresser sa joue de ton pouce, en y gardant ta main. « Pourquoi est-ce que je te rejeterais ? Tu es ma petite te flamme éternelle, tu es ma soeur et peu importe ce que tu ressens et pour qui, ça ne changera jamais rien pour moi. Tant que tu es heureuse. Puis si on te brise le coeur, ce sera plutôt moi qui lui lui fera sa fête, pas nos frères dégentés. » Tu laisses tomber un rire accompagné d'un clin d'oeil. Toi faire du mal à quelqu'un ? C'était quasi impossible. « Puis les garçons, c'est chiant quand ça veut, mais bon, ils me font craquer, que veux-tu. » T'as un sourire stupide sur la gueule et tu ne t'en rends pas compte. Tes yeux se mettent à briller et tu hoches doucement la tête pour affirmer ce qu'elle te demande. « Ce n'est pas à moi d'en parler. Je te le promet, je ne le dirai à personne. »

Je me blottie contre ma sœur avec plaisir. Je suis soulagée en entendant ses mots. Elle m'aime toujours et ce que je viens de lui annoncer ne changeras rien. Je me doutais bien qu'elle ne me rejetterais pas pour ça, mais l'entendre c'est autre chose. Vraiment je suis rassurée, tellement que je ferme les yeux, blottie contre elle. Mais quand elle me parle de faire la fête aux personnes qui me feront du mal « T'en fais pas, je gérerais toute seule. Et puis pour le moment on parle de Lily et personne ne fait de mal à ma Lily, même si elle me rend malheureuse un jour... » En réalité je souffrais déjà de ce que je ressentais pour elle, car j'imaginais mal Lily ressentir la même chose que moi et de toute façon, je n'aurais jamais le courage de lui avouer ce que je ressentais. En temps normal j'étais du genre fonceuse et je pense que si on parlait de quelqu'un d'autre, j'aurais surement mit les pieds dans le plat et avoué ce que je ressentais. Mais là on parlait de Lily, ma meilleure amie. Je ne voulais pas perdre son amitié pour une connerie comme ça. Alors je gardais ça pour moi, ou presque puisque je venais d'en parler à Clara. Mais là encore c'était différent, je disais tout à ma soeur, elle était ma seconde meilleure amie en quelques sortes. Je murmurais « Les filles aussi c'est chiants parfois ... Enfin Lily n'est pas chiante mais ce que je ressens pour elle est chiant » J'aurais vraiment préféré avoir des sentiments simple pour Lily. Je dépose un bisou sur la joue de ma soeur quand elle me dit qu'elle garderas ce que je viens de lui dire pour elle « Merci beaucoup. Je le dirais à papa ... un jour » Je ne savais pas encore quand, j’appréhendais encore plus sa réaction que celle de ma soeur et c'est un peu pour ça que je partais si souvent de la maison. Je reste contre elle, je suis bien dans les bras de ma soeur « Ça m'as fait du bien de me confier à toi. Tu sais ça me fait tout drôle de plus partager ma chambre avec toi, nos conversation nocturnes me manquent »

Tu es heureuse d'être aussi près de ta soeur, autant physiquement que de coeur. Tu te sens bien avec elle et si un jour tu viens à lui cacher quelque chose, tu es mieux d'avoir une sacrée raison, parce qu'elle ne mérite pas qu'on lui cache quelque chose, surtout pas venant de toi. Elle t'avait balancer un gros secret et ça t'avait surprise sur le moment, mais en fait, tu es soulagé de le savoir. Il faut qu'elle soit bien dans sa peau, qu'elle se sente à l'aise de te parler de n'importe quoi. Tu ne supporterais pas qu'elle soit mallheureuse et c'est sa meilleure amie qui a ravi son coeur. Tu ne peux pas s'empêcher de sourire comme une imbécile. Tu es heureuse que ta soeur puissse avoir l'oportunité d'être amoureuse et d'être aimée en retour. Tu laisses tomber un rire et hoche doucement la tête en guise d'approbation face au fait que même les filles peuvent être chiante. Klaus te le disait constamment que tu étais chiante. Frank aussi en fait. Surtout lui depuis un moment. Tu viens passer ta main dans tes cheveux. « Ma chérie, aimer n'est pas facile, mais... C'est bénéfique... Tu sais, j'ai rencontré un garçon, il est mignon... Non... Il est caaanonn... » Tu laisses tomber un rire et tu fermes les yeux. Tu viens jouer avec une mèche de tes cheveux avant de reprendre. « Bon, ok! C'est un plus, parce qu'il n'est pas seulement ça hein. Je l'aime bien... Puis quand je suis avec lui, plus rien ne m'atteint. C'est comme ça avec Lily, pas vrai ? » Tu fais sauter tes sourcils, insistant pour avoir une réponse. Tu sais bien qu'elle te posera des questions sur Enzo, dont son nom.

Je suis heureuse d'avoir avoué à ma sœur que je suis attirée par les filles. Je lui avait toujours tout dit alors garder ça pour moi était compliqué. Maintenant j'étais soulagée, encore plus car elle avait bien réagit. Je ne sais pas ce qu'il se serait passé si elle n'avait pas accepté ça. Clara n'est pas seulement ma soeur, elle est aussi ma meilleure amie et même ma mère. Alors sans elle, je ne sais pas comment je pourrais survivre. J'avoue également à ma soeur que je ne suis pas des plus à l'aise avec ce que je ressent pour Lily. Car j'ai peur que ce ne soit pas réciproque, que ça me fait du mal. Si LIly ne m'aime pas comme je l'aime, je sais que ce seras compliqué à vivre pour moi. Evidemment que ça compliquerais tout, je ne sais même pas si on pourrais rester amie après un truc du style. J'espère que si mais j'en doute. Et c'est bien ça qui me fait douter, hésiter à lui dévoiler mes sentiments. En attendant j'écoute ma soeur, elle me dit qu'elle a rencontré quelqu'un. Je souris doucement, elle vient de piquer ma curiosité sur ce coup là. Je la regarde en attendant d'en savoir plus mais elle continue. « Oui c'est exactement ça! Quand je suis avec Lily, je suis comme sur un nuage! » Je souris d'un air qui soit sembler niais, air que je chasserais bien de mon visage en temps normal, mais pas avec Clara, car ce n'est pas bien grave. Je me rend alors compte qu'elle m'embrouille « Mais parle moi de toi ! Comment il s'appelle ? Tu l'a rencontré quand ? Comment ? Je veux tout savoir ! »