Tu as grandi seule avec ton père. Homme brillant qui a donné tout le temps possible qu'il pouvait t'accorder. Il était adorable, il ne t'a jamais laissé tomber. En ce qui s'agit de l'amour, ouais, t'en as jamais manqué. T'as jamais chercher à savoir qui était ta mère, d'ou tu venais, tu t'en fichais, parce que ton père te suffisait.  

Tu n'as jamais manqué de rien dans la vie, jusqu'à l'âge de quatorze ans. Tu vivais à Detroit à l'époque. Il possédait son propre restaurant. Un soir, il n'est pas rentré à la maison. Tu es resté seule pendant deux jours, sans avoir de nouvelles. QUand tu as décidé de te déplacer au restaurant pour comprendre, il n'y avait plus de restaurant. Il avait brûlé. Ton père n'était plus là.

Suite à la mort de ton père, ta vie a pris un autre tournant. Tu t'es mise à détester ta vie à hurler sur tout le monde, à cracher au visage des gens. Tu as fini sous la tutelle d'une femme à Détroit et dieu sait que tu la détestais. Elle était hautaine avec toi, t'avais l'impression d'être cendrillon. À seize ans, tu as volé quelques billets et t'a pris le premier bus qui quittait la ville. Tu as fait du stop pendant quelques jours avant d'attérir dans une petite ville du nom de Bishopville.

Les mains agiles, tu t'es fait de l'argent en volant les poches des gens. Putain, t'étais douée t'as fait ta vie en bossant dans une supéret et faisant les poches de passants dans les rues. Tu as fini par bosser au casino de la ville. Tu y bosses depuis et il faut l'avouer, ton boss a ses petits secrets, tu as les tiens et vous avez les votres. Tu es chiante avec lui, mais il en a l'habitude et il faut le dire qu'une fois dans son lit, tu te fermes la gueule hein.

Il y a un an, tu es tombé sur ce mec gentil et adorable. Un coeur sur deux pattes. Tu es tombée sous son charme, tu as accepté sa demande de ranncard et vous avez commencé à sortir ensemble. Tu as tenu plusieurs mois dans une relation presqu'idylique, jusqu'à ce qu'il ne devienne trop encombrant. Tu as fini par sentir son insécurité, sa jalousie et sa possessivité. Il ne supportait même pas que tu bosses en compagnie des hommes et surtout pas ton patron. T'as gardé ça pour toi pendant longtemps, puis tu as fini par en avoir marre. Il y a deux semaines, donc la mi mars, tu as mis fin à cette relation tout en pensant qu'il serait gentleman et qu'il te laisserait tranquille, mais faut croire que non.

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<pris>MARIA PERDRAZA</pris> @"ruby maldonado"

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<pris>RUBY</pris> @"ruby maldonado"