J'ai passé la nuit à ruminer à me demander ce que pouvais faire pour aider Ambre et la meilleure solution que j'ai trouvé c'est d'aller voir la police pour en parler, peut-être qu'eux pourront faire quelque chose, peut-être qu'ils auront plus de poids que moi, mais j'hésite et si ça lui attirait plus d'ennuis? Je ne veux pas qu'elle en pâtisse. Je ne veux pas la perdre. Je viens juste de la retrouver. Je suis dans la salle de bain, je regarde mes blessures, ce n'est pas très beau à voir. Je remet de la crème sur l'arcade sourcilière et ma joue, ils ne m'ont pas loupé ces cons. Je suis en colère contre moi de ne pas avoir sur me défendre, d'avoir été aidé par ma soeur, qu'elle ce qu'elle foutait avec une batte? Je me décide à aller voir la police, je ne pourrais rien faire seul, ça serait suicidaire. Je prend la voiture et je roule vers le poste. Je reste un moment dans la voiture sans savoir si je vais y aller ou non, mes doigts tapotent sur le volant, nerveusement. Qu'est-ce qu'ils vont penser? Si je leur dis que j'ai été dans un club particulier avec des danseuses ils vont me prendre pour un pervers, ils ne vont pas me prendre au sérieux, mais je ne suis pas ce genre de type. Il faut que je fasse quelque chose pour elle alors je prends mon courage à deux mains et sors de la voiture. J'avance vers le poste de police. Je ne sais pas trop ou je dois aller et le regard des flics sur moi me fait carrément flipper. Je n'ai jamais rien fait de mal. Je n'ai jamais eu à venir ici, je n'aime pas cette endroit. Ils n'ont pas retrouvé ma soeur tout de suite, ils n'ont pas été d'une grande aide, mais ce n'était peut-être pas leur faute. Je ne sais pas si ils pourront faire quoi que se soit. Ils doivent se dire que je viens pour porter plainte pour l'agression, vu ma tronche, ils doivent avoir l'habitude, mais ce n'est même pas ça. Il y a un homme à l'accueil, grand brun, je ne sais pas trop à qui m'adresse alors je lui dis :

"Je ... Bonjour ... Je ... Je ne sais pas trop à qui je dois m'adresser. Je ..."

Je ne sais pas ce que je suis sensé dire, comment je met ça en place sans qu'il ne me prend pas pour ce que je ne suis pas.

Je ne sais pas tellement par où commencer, j'ai l'air d'être passé sous un bus avec cette tête là et je sais que je n'ai pas fier allure de ne pas avoir dormi beaucoup. Je voudrais aider, je voudrais vraiment faire quelque chose pour Ambre, mais je ne sais pas quoi faire. Je suis là au milieu et je ne suis pas armé pour me défendre contre les types qui la tiennent. Je ne sais même pas me défendre tout court, pourtant ce type là me dit qu'il m'écoute et me demande s'il peut aider. Il me tends un café mais je fais non de la tête, je ne suis pas très café, mais je dirais pas non contre un truc froid pour mettre sur les bleus qui me font toujours autant mal, mon père à raison, faudrait peut-être que je vois un médecin.

"Je ... Je ne sais pas comment commencer. Je veux dire ... Je ne suis pas là pour porter plainte, mais pour ... quelque chose de plus compliqué."

Je ne sais pas comment dire ça. J'ai peur qu'il ne me prenne pas au sérieux.

"J'ai une amie qui est coincée contre sa volonté dans un club de striptease, elle ne peut pas faire ce qu'elle veut, je ne sais pas quoi faire pour la sortir de là. J'ai essayé de lui parler, les types qui s'occupent du club me sont tombés dessus. Je voudrais la sortir de là, mais je ne peux pas le faire tout seul. Ces types sont coriaces. Ils m'ont frappés après que je sois sorti du club. Je ne peux pas la laisser là-bas. "

Ca sonne bizarre je le sais, mais j'espère qu'il me croira. J'espère vraiment parce qu'il est mon dernier espoir.

Il m'a emmené à l'écart dans un endroit ou j'ai eu un peu plus de facilité à parler, même si je cherchai mes mots. Ce n'est pas simple, d'avouer tout ça et ça, ça rends les choses encore plus réelles. Je fronce les sourcils et je suis surpris qu'il sache de qui je lui parle. Je reste sans voix, sans savoir quoi lui répondre.

"Comment ... Comment vous savez-ça? Oui, c'est elle. Ambre Venditi. On était les meilleurs amis du monde quand on était à l'école et puis elle est partie. Je ne savais même pas qu'elle était revenue. "

Je ne sais pas pourquoi je lui dis ça. Je me demande comment on a pu passer de "meilleurs amis" à ne plus se donner de nouvelle, en fait je sais maintenant, c'est mon ex qui a fait en sorte que je ne la vois pas parc qu'elle était jalouse. J'acquiesce quand il me demande s'ils m'ont frappé. J J'ai déjà les marques sur mon visage, puis j'ai soulève mon sweat, je n'ai pas montré ça à mon père, j'ai un bleu violacé au niveau de l'estomac, j'ai préféré garder ça pour moi, pour que personne ne s'inquiète. Je hausse les épaules à sa question.

"Ca changerait vraiment quelque chose? Je ne veux pas qu'ils s'en prennent à elle parce que je porte plainte contre eux. Ils sauront que c'est moi."

Et puis j'ai la trouille je l'admets. J'ai peur qu'ils me retrouvent, qu'ils s'en prennent à ma famille, à mes soeurs. Je ne veux pas leur faire prendre ce risque, mais je ne veux pas non plus qu'Ambre reste là-bas.

"On était allé boire un verre avec des amis, je ne connaissais pas ce club. J'ai reconnu Amy, enfin Ambre, j'ai voulu lui parler et je me suis levé parce qu'elle s'en allait, sans doute qu'elle avait peur elle aussi, je n'en sais trop rien, les trois gars étaient là derrière, ils observaient tout. Je me suis un peu trop approché. Je l'ai retenue et je l'ai défendue parce qu'ils lui ont dit que je devais payer si je voulais la toucher ... Je voulais lui parler alors je leur ai donné de l'argent ... Je n'avais pas trop le choix. Elle m'a emmené dans une cabine, mais elle avait peur de dire quoi que se soit. Je pense qu'ils ont compris que je la connaissais. Je suis restée un moment avec, elle n'a pas voulu me parler là. Je suis reparti. J'ai vu leur regard. J'étais dehors et ils me sont tombé dessus. Ils m'ont dit de ne pas revenir. Qu'ils ne voulaient pas que je sois dans leur pattes. Ils m'ont menacé. J'ai fais le malin. Je n'avais pas envie de leur laisser le dernier mot et j'aurais dû. Ils m'ont frappé. C'est ma sœur qui est arrivée après, elle les a fait fuir ..."

Ma petite soeur venant à ma rescousse avec une batte on aura tout vu.

"Je ne sais pas de quoi ils sont capable, je ne veux pas qu'ils s'en prennent à ma soeur. Ni qu'Ambre soit obligée de rester. Je ne comprends pas tellement ce qu'il se passe là-bas. C'est quoi leurs problèmes?"

Je me le demande sérieusement. Ce n'est pas du tout comme ça que j'imaginais la revoir un jour. J'ai rebaissé mon sweet, je devrais sans doute voir un médecin, mais j'a trop de choses en tête.

Il connait Ambre, c'est fou. C'est presque une bénédiction, au moins il sait que je ne mens pas et j'ai l'impression qu'il va pouvoir m'aider. Je l'écoute me dire qu'il est le beau frère d'Ambre et j'hausse les sourciles surpris, je ne savais même pas que sa soeur s'était marié et je comprend finalement que c'est plus compliqué ça, il sort avec elle, mais il n'est pas marié puisqu'elle est marié au patron du club dont Ambre est prisonnière, triste affaire.

"Oh alors vous me croyez, ça me rassure. Je ne savais pas trop ce que je pouvais dire ou pas. Quand je m'écoute je trouve ça dingue."

Oui c'est dingue que quelqu'un puisse être prisonnier d'un club, qu'on retienne des gens contre leur grès, je trouve ça dingue que des filles soient encore utilisé pour ce genre de choses, si ce n'est pas pire. J'acquiesce, je ne veux pas qu'elle aie des ennuis par ma faute. Je ne suis pas sur que je m'en remettrais.

"Je ne veux pas qu'elle aie des ennuis à cause de moi."

Je l'apprécie beaucoup, je l'avais perdue de vue et je suis vraiment heureux depuis qu'elle est réapparue. Je fais oui de la tête à sa question et lui répond:

"Oui bien sur je suis près à vous aider. Dites moi ce que vous voulez que je fasse. Je le ferais."



Il n'est pas question qu'elle reste là-bas.

"Je vous crois. Est-ce que vous avez déjà un plan?"

Je suis curieux de savoir. Je ne veux pas qu'elle reste là-bas. Je ne peux pas la laisser tomber.

Pourquoi est-ce qu'il ne m'aurait pas cru? C'est pourtant assez simple, ça semble tellement fou.

"Parce que ça semble tellement dingue que ça puisse être possible de nos jours."


Il connait bien ce type. Je le crois. Je crois aussi qu'il peut être dangereux, j'en ai eu un aperçu. Je ne sais pas comment quelqu'un peu faire autant de mal à lui tout seul, ni qu'il ai besoin de contrôler autant de personnes. C'est assez dingue et quand je le dis ça à l'air encore plus dingue.

"Je lui parlerais, peut-être que les textos peuvent servir de preuves? Et si je porte plainte vous croyez qu'elle serait en danger? Je ne veux pas qu'l lui arrive quelque chose. Je ne le supporterais pas."

Je ne veux pas qu'elle se fasse frapper, qu'il lui demande de faire quelque chose qu'elle ne veut pas. Je ne veux pas qu'ils s'en prennent à elle.

"Oui j'ai vu, elle m'avait prévenue, mais je ne pensais pas que c'était à ce point là. Je veux dire je lui ai seulement parlé. Elle m'a emmené dans une cabine et c'est tout. On a rien fait du tout. J'ai seulement pris sa défens."

Je n'aurais pas du leur parler comme je l'ai fais, mais je n'allais pas les laisser la contrôler. Je refuse de la voir comme ça. Je refuse qu'elle soit en petite tenue. Je refuse qu'elle subisse ça. J'acquiesce et je lui donne mon numéro.

"Je dois faire quoi maintenant?"