D'ordinaire, je suis joyeuse, rigolote sans oublier bien mise. Normalement, je serais après travaillée comme une forcenée. Enchainant parfois des heures supplémentaires. D'ordinaire, je fonce ... sas réfléchir. Comme présentement. C'est bien ça tout le problème de ma vie. J'avance et je raisonne par la suite. Si bien qu'aujourd'hui, je traverse les couloirs de ce manoir trop luxueux. Je fais attention à ne pas faire claquer mes talons sur le marbre. Je regarde un peu partout à la recherche de je ne sais quoi. Je suis peut-être impressionnée ou pas. En fait, je cherche encore la réponse de ma venue. Le pourquoi suis-je ici. Je voulais le remercier pour Catherine, mais je me retrouvais  perdue à suivre un employé de maison. Qui avait des employés de maison en 2020 ? Je soupire en fonçant dans le dos de l'homme. Je me redresse et m'excuse. Il fit mine de rien et dis simplement que l'invité de monsieur est arrivé. Remerciant le majordome tout en m'approchant du cadre de porte. Je ne peux plus boucher. J'ai la bouche ouverte voir horrifié par ce que je vois. Je comprends sa douleur, mais pourquoi tout détruire. Je ne dis rien. J'ai envie pourtant de tourner les talons. Je suis qui ? Personne ! J'essaie mieux que mal de marcher au travers des détritus. Enjambant les pièces détruites. J'ai mal ! Affreusement mal dans ma poitrine. Ça ne devrait pas me faire ça. Je ne devrais pas ressentir cela ! En arrivant à la haut de Kaj, je me place devant lui. "Monsieur Wick" le questionnait-je de mon fort accent. Mes genoux se plient pour rejoindre la froideur du sol. Je replace ma robe et cette même se rapproche de l'épaule de ce ténébreux. Elle recule puis, sans comprendre pourquoi, ma deuxième main se rapproche de lui et je me soulève un peu. Ma poitrine se rapprochant de sa tête. Un bras contourne sa nuque et son autre main se dépose derrière sa tête. Le forçant à venir se déposer, contre-moi. Un homme que j'avais vu si fort...devenu faible.  Seigneur ! Je ne connais pas cet homme. Je ne suis pas ma soeur, je ne sais pas comment le consoler. Mon coeur bat plus rapidement.

Il n'aura pas fallu que ma personne franchisse cette grille métallique. Je n'aurais pas du rentrer dans cette grande maison. C'est une folie d'être ici . Auprès d'un individu dont la notion de la vie n'est pas celle que je partage. Je suis instantanément troublée. Cette réaction instinctive qui est venue par elle-même. J'avale ma salive. Mon corps est victime d’un court-circuit partielle qui me parcourt. Une fraction de seconde. Je reste là. Enlençant l'homme peiné au sol dans ce bordel qu'il faudra nettoyer. Mon cœur manque un battement. Je ne comprends ce qui m'arrive. Je ne devrais pas trembler de peur par peur de réconforter une personne. Encore moins le beau frère de ma soeur. J'ai envie de partir. Prendre la poudre d'escampette loin de lui. Il n'est pas normal de ne pas avoir refusé ! Il aurait fallu ! Ma respiration se coupe, je ne bouge pas d'un poil en le sentent bouger. Il s'entrelace. Ses bras venant s'enrouler autour de ma fine taille. Mon coeur reprend son activité. Un mouvement continuel et rapide . Je penche encore un peu plus la tête pour que mon menton vienne se déposer sur le sommet de son crâne. Pourquoi se laisse t'il faire ? Bon sang ! Un long frisson me parcourt le dos et la nuque jusqu'à la chute de mes reins. Tous mes sens sont en alerte ! Pourtant, je suis encore là. Je me ramollis comme de la guimauve. Ses bras me serrent contre lui. Il ne dort pas ! Est-ce qu'il pleure ? "Je..." Je suis clouée au sol. Lui qui ne bouge pas. Mes genoux contre le plancher froid. Je ferme les yeux une fraction de seconde, prie tous les Dieux pour qu'ils leur viennent à l'aide. Qu'ils envoient une fée marraine. J'inspire profondément puis je reprends la parole. "Je suis là...Vous n'êtes plus seul..." dis-je. Ses doigts rehaussent ma robe sans trop rien révéler.

Neptune ! Non ne fait pas ça ! N'y pense même pas ! Je t'en supplie. Je suis comme ankylosée. Je ne sais comment l'expliquer. Mon esprit me crie de partie de le repousser et de l'arrêter alors que ses mains gravissent la hauteur de mon dos. J'ignore ce qui est en train de se passer, mais je ne cherche pas à comprend. À vrai dire, je suis incapable en ce moment. Je ne dis presque pas de mots. Ses mains semblent si grandes et larges à la fois. J'ai la sensation qu'elle enveloppe une partie de mes omoplates. Je ne devrais pas me sentir ainsi. J'ai la sensation qu'elle m'enveloppe. Que l'insécurité de la raison de ma présence disparait peu à peu. Que la terre tourne malgré tout. Sauf que l'atmosphère se solidifie. La pièce se referme. Plus rien n'existe. Je suis prise dans la folie des questionnements. Étrangement, nous sommes que lui et moi. Voilà !  Plus rien pour venir nous intérrompres. Mon enveloppe charnelle qui vient accueillir à elle, la chaleur d'un homme. Une personne peinée par les drames émotionnels qui viennent tel le soleil, mais ne disparait pas avec l'arrivée de la lune. Il est si près. Aucun millimètre ne nous sépare. Mon menton glisse pour être remplacé par ma joue. Mes muscles contractés se calment en même temps que les siens. Je suis fébrile, mais je ne comprends pas le pourquoi. Ma respiration est douce. Trop pour laisser transparaitre l'inquiétude qui fait acte de présence en moi. Sans prévenir, je sens sa tête s'éloigner. Je redresse la mienne. Il s'éloigne, mon emprise se défait doucement. Lui offrant la chance de bouger. Il est si proche. Trop proche. Le souffle de sa respiration chaude caresse ma peau blanche. J'ai du mal à respirer normalement. Son regard sur moi me déstabilise. J'ai l'impression qu'il s'infiltre en moi pour saluer mon âme. Ses yeux noisette me transpercent. Ce regard en dit long, il est si faible. Pris entre la tristesse et la volonté de rester fort. En fait, je me disais qu'il était impossible pour lui de devenir aussi fragile. Cet homme à la carrure impressionne. Je souris gêner lorsque mon nom sort d'entre ses lèvres. Cette voix ! Ce son alléchant qui avait brûlé mon corps auparavant avait disparu. La totalité se fait moins fière, moins imposante et confiante. J'avais auprès de moi, un homme détruit. Je ne connais pas son histoire, mais il ne méritait pas autant de drame. Mon nez qui le touche en le frôlant quand j'essaie de fuir ses iris, mais je reste là. Plongeant en lui. Hypnotisé par sa présence. Je me bats intérieurement conte mes désirs. Je ne peux pas. Ce n'est pas une situation convenable. Rien n'est programmé. Sinon, je ne serais pas à genoux sur le sol. Mais pour l'heure, je ne comprends pas ce qui se passe dans ma tête. Hors de question que je succombe à cette envie folle de prendre ses lèvres contre les miennes. Tout est confus dans mon esprit. Il me crie de fuir, de courir loin de lui. D'un autre coté mes pulsions et ma cupidité, me dise de rester là. "Ce n'est rien...Wick'' dis-je de ma voix vibrante.

Le soleil vient de disparaitre derrière son rideau noir de la nuit. Laissant sa compagne de toujours, se lever. Les premiers rayons de la lune se faufiler au travers du carrelage vitrier de la fenêtre. Comme s'il avait dans cette pièce une présence qui nous observait. Elle voulait que nous soyons réunis par la douleur et la tristesse. Nos corps serrer un contre l'autre. Nos coeurs battent à l'unisson. Malgré l'absence de connaissance que nous avions. J'ignore la raison de ma venue. Je voulais le remercier pour Cat, mais est-ce que cela ? Est-ce la véritable raison de ma présence ici ? Cet homme au regard ténébreux avait éveillé ma curiosité. Dès son regard posé sur moi, j'avais senti le filet m'entourer tel un insecte. J'étais prise dans un pot d'observation. Il me regardait et mon corps vacillait sans prévenir. Cette chaleur qui montait en moi encore et encore. La première fois, ce milliardaire venait m'annoncer une tragique nouvelle ! Sa disparition ! Celle de ma soeur. Aujourd'hui, il avait appel à moi. Une inconnue fraichement débarquer dans son chez soit natale. À quoi bon ! Kaj, oh ! Si tu savais ce qui se passait en moi alors que tes mains me parcourent. Que tu longes mon corps. Affichant la blancheur de ma cuisse pour montez plus haut. Mes iris ne quittent pas ses prunelles. Cherchant la porte d'accès à son âme. Je veux la trouver. Incérer la clef dans ce fichu verrou et ouvrir violemment la porte contre le mur. Il m'avait rapprochée de lui, nos nez se touchèrent. Plus que sa main se rapprocha de ma nuque plus que ma respiration se fit nerveuse. Pour la première fois de ma vie, je ne contrôle rien. J'oublie l'endroit où je suis assise en allant même à abandonner les dernières images de la pièce. À cet instant, il n'avait plus un bruit, plus mouvement. Nous étions que lui et moi. Deux êtres humains forts et fiers devenus faibles. J'observe que ses iris. Le laissant dominer ma personne, la contrôler dans une douceur extrême. Mon coeur bat si vite alors que son pouce attrape mon menton. Il s'arrête un bref instant. Mon cerveau devient défectueux. Je fige sur place et son battement revient. Ses lèvres qui se déposent contre les miennes. Cette chaleur vient à créer en moi un néant d'électrochoc. Je suis foudroyée par un .éclaire me traversant le corps entier. Ses lèvres sont aussi parfaites qu'elles en ont l'air, ferme et doux. Le baiser n'a rien de glorieux. Plus craintive que langoureuse. Je brise rapidement ce simple toucher. Voulant fuir la situation. Je l'observe alors que le rouge vient teinter mes joues. Mon regard recroise le sien, mais glisse vers ses lèvres de nouveau. Mon corps brûle doucement. La flemme montante brûlant mes ailes à son passage. Il frémit à l'idée de goûter de nouveau à ce bout de peau. Sans prévenir, mes lèvres se plaquent de nouveau à elles. Ma main droite se glisse derrière sa nuque et une autre dans sa chevelure courte. Kaj Wick, l'homme au regard sombre avait pris le dessus avec douceur et c'est moi la première qui lui saute de nouveau dessus. Je suis complètement envoûtée par l'aura sensuelle, forte, faible, qu'il dégage. Cet homme est incompréhensible. Si mystérieux ! Je profite de l'ouverture pour retrouver sa langue. Elles s'effleurent avant de partir dans une danse frénétique. J'avais l'impression d'être prise au piège sans aucune envie de me débattre, aucune envie de le repousser de nouveau. Je veux goûter la saveur contre ses lèvres qui me rend nerveuse. Je frissonne, mon corps n'en peut plus, je ne le contrôle plus. Ma lionne intérieure est éveillée. Elle est prête à tout. Ce que je ressens à cet instant est complètement nouveau. C'est effrayant et délicieux à la fois. Je voulais décrypter qui était Kaj depuis le début. Mais, ce n'est pas sous cet angle que je le souhaitais. Mes yeux avaient choisi de se fermer plus tôt. Je devrais les ouvrir ? Qu'est-ce que je dois faire ? Briser ce baiser que je viens de recréer ? Je me contente de l'embrasser, c'est encore ce que je maîtrise le mieux à cet instant. Mon corps me fait mal. Il brûle ! Il ne m'appartient plus. Je me sens empêtrée dans mon inexpérience comparer à la sienne. Je ne sais pas quoi faire, je suis terrorisée à l'idée de faire un geste malheureux. Sauf que merde ! Ce baiser me perturbe ! J'ai l'impression tombée dans l'innocence des plus complètes...