Il est là, à tes pieds, inconscient. Tu regardes le pauvre homme sur lequel tu t’es acharné. Son sang recouvre ton t-shirt blanc. Tu ne sais même plus pourquoi tu t’en es pris à lui. Un mot de travers et t’étais parti en furie. Tu l’as frappé encore et encore. Tu esquivais ses coups pendant que toi tu lui en assénais sans arrêt. Tu avais une telle rage en toi, une rage dont tu n’avais même pas conscience. Elle était sortie d’un seul coup contre ce type que tu ne connaissais même pas. Encore un coup de pied dans ses côtes déjà brisées. Tu grognes en même temps que tu frappes. Toute cette colère, cette frustration accumulée depuis ton réveil à l’hôpital sortait. Tu venais d’en sortir et déjà tu te plongeais dans les problèmes. Mais tu ne sais pas ce que tu fais. Tu n’as pas vraiment conscience de tout ça. Tu ne savais même pas de quoi tu étais capable. Tu n’imaginais pas que tu pouvais t’acharner comme ça sur quelqu’un. Le cœur battant à tout rompre, tu essayais de te calmer, mais tu sentais déjà un élan de panique te prendre. « Co…comment j’ai fait ça ? » Tu le regardes agoniser puis tu regardes tes mains rouges et tremblantes.

@Kaj Wick

Evan était surveillé depuis longtemps par tes hommes. Quelques uns dissimulés à l'hôpital, dont l'infirmière qui lui était attitré. Ils l'ont suivit lorsqu'il est sorti. Ils l'ont perdu de vu un temps et dès qu'ils l'ont retrouvé... Il était couvert de sang. Deux fourgons se sont arrêtés près de lui et les hommes sont sorti. L'un d'eux s'adresse à lui. « Evan! Calmes-toi! » Comment l'aider à ce calmer, quand les hommes derrière lui sont armés. Ils sont nombreux, mais gardent leur distance. L'un deux, s'approche son arme dans son dos. Il lève les mains vers lui en s'approchant en douceur. « C'est bon, on te veut pas de mal. » Il ose, pourtant, il ne devrait pas. L'un d'eux derrière a déjà son téléphone à l'oreille, un appel dirigé au manoir, un appel qui t'es adressé.

Tu regardes le pauvre homme quand des crissements de pneus te font tourner la tête. Tu vois deux fourgons noisr s’arrêter à tes côtés avant que des hommes n’en sortent. Tu recules en te mettant déjà en garde, prêt à attaquer s’il le fallait. Tu ne comprends pas ce qu’il se passe. Tu ne comprends rien, tu ne les connais pas, mais eux te connaissent. « QU’EST-CE QUE VOUS VOULEZ ?!! » Tes yeux noirs se posent sur les armes. Tu les regardent tour à tour. Ton cœur bat plus vite, tes muscles se crispes et sans prévenir t’attrape l’homme armé le plus proche. Tu lui donne un coup, tu lui fais un clé de bras et dans le mouvement tu lui choppes son flingue que tu tiens maintenant en main, prêt à t’en servir. « Vous approchez pas ! » Tu ne sais pas d’où tu sors ces mouvements, mais maintenant tu te retrouves à tenir un des hommes contre toi, un bras atour de son cou à serrer pour l’étouffer en cas de besoin et de l’autre main tu braques ton arme devant toi "VOUS VOULEZ QUOI ?!"

@Kaj Wick

T'es pénard chez toi... En fait, pénard est un mot assez désuet en ce qui te concerne. T'es anxieux, t'es angoissé. Catherine est partie, Evan a perdu la mémoire. Tu ne sais plus ou donner de la tête. T'as un verre de Whiskey en main et tu fixes le vide. Tu entends le téléphone au loin, mais tu ne bouges pas. Alfred fini par te l'amené et ce qu'on te dit fait tourner ton sang à cent milles à l'heure. Tu lui donnes ton verre et file au garage récupéré ta voiture la plus rapide. Tu embrailles et te voilà sur place à moins de dix minutes. Une fois sur place l'ambiance est tendue. Tes hommes braquent leurs armes sur ton frère et en un claquement de doigt, tu en prends une avant de foutre une balle dans la tête d'un de tes hommes qui s'effondre. « MAIS QUI N'A PAS COMPRIS QU'ON NE LE TOUCHAIT PAS! » Tu en frappes un autre et lui prends aussi son arme pour l'assomer avec. Tu les regardes un à un. « QUI N'A PAS COMPRIS! » Ils baissent leurs armes et les yeux. Tu donnes les armes au premier à ta gauche et tu t'approches de ton frère d'un pas rapide. Sans prévenir, tu viens saisir son poignet pour venir le tordre et libérer ton homme. Il dégage et toussant et tu frappes l'autre main d'Evan pour lui faire lâcher l'arme. Tu l'attires contre toi et le prends dans tes bras. Tu ne dis rien, ça ne sert à rien. Tu viens plaquer ta main contre sa nuque pour le garder contre toi. Tu te fous de tout ce sang qu'il a sur son t-shirt. T'as autre chose en tête.

Tes yeux sont remplis d'incompréhension, mais surtout de panique. Tu ne sais pas qui sont ses hommes qui te braquent avec une arme. Ta peur pour ta vie, mais ta peur de toi-même aussi. Ta gorge est nouée, tes tripes sont serrées, mais tu te défends. Tu ne connais pas tout ça. Tu ne connais pas ce monde là. On t as pourtant parlé de ton metier, on t as dit ce que tu faisais avant ton accident, mais tu n y croyais simplement pas. Maintenant, vu tes réflexes tu commençais à reconsidérer la chose. "FOUTEZ LE CAMPS" Tu hurles avant qu'une autre personne n arrive pour les désarmer. Lui tu le connais. Kaj, ton frère paraît-il. Figé, tu ne bouges pas quand il s en prends aux autres gars qui te menaçaient quelques secondes plus tôt. Puis c'est toi qu'il désarme avant de te prendre dans ses bras. T'es secoué et tu nages dans l'incompréhension. "C'est quoi tout ça !! C'est qui ceux là?!!" tu le repousses violemment. Il est ton frère, mais toi tu le vois encoee comme un inconnu. Tes yeux noirs apeurés se posent sur lui."qu est ce qu il se passe bordel !?!!"

Tu parraissais plutôt énervé face à tes hommes, mais une fois que tu t'étais retrouvé face à lui, tu as retrouver un certain calme qui n'avait rien à voir avec ton attitude plus tôt. Tu te laisses repousser, mais tu restes face à lui. Tu fais signe à tes hommes de reculer et tu te masses le menton un instant. C'est pas le meilleur endroit pour gérer ce qui se passe, mais tu n'as pas le choix. Ça te détruit de l'intérieur de voir ton frère comme ça. Tu as deux choix, le gérer tout de suite, ou donner les ordres. Le choix est plutôt difficile, puisque plus tu tardes, plus tu risques la présence des autorités. Tu prends une grande respiration et tu te tournes vers tes hommes. Tu restes silencieux, tu fermes les yeux avant de lever la tête droite. « Équipe une, sur le nettoyage. La deux, débarassez-moi des images de surveillances, PUTAIN! Bougez-vous ! » Tu te retourne à nouveau vers ton frère. Tu regardes ta chemise blanche elle aussi tâché de sang, maintenant. Tu t'approches de lui et tu te fiches de son agitation. S'il vient à te frapper, tu feras comme la dernière fois. Il te suffira d'éviter les coups. Tu viens lui agripper le visage et tou braque ton regard dans le sien. « Respires. » Tu ne te vois pas lui expliquer en pleine rue.

Tu ne sais pas comment décrire ce que tu ressens à ce moment précis. Frustration, colère, panique, anxiété, incertitude, désespoir ? Tu ne sais pas lesquels de ses sentiments décrits le mieux ce qui se passe en toi. Ce qui est sûr c'est qu'un mélange de tout ça se lit dans ton regard si sombre. Tu as le regard d'un enfant qui comprend rien à ce qui se passe autour de lui. Tes yeux se posent à nouveau sur la personne agonisante à tes pieds et de nouveaux tes mains tremblent. C'est toi qui a fait ça. Ton frère se place devant toi et t oblige à le regarder."comment j ai fait ?!! était ce seulement la  bonne question ? Tu te doutais du pourquoi .. "pourquoi ais-je fait ça !?! semblait une meilleure question. Ton frère n aurait sans doute pas la réponse, mais tu la poses tout de même. En fait tu te la poses plus a toi-même qu a lui. Ta respiration est saccadée mais tu essayes de la contrôler pour récupérer un semblant de calme.

Tu n'aimes pas le voir comme ça, ça te donne mal au coeur. Tu restes muet à le regarder droit dans les yeux. Tu viens relâcher une main de sa tête pour venir la poser sur son torse, pour faire pression. L'autre redescend contre sa nuque pour le rapprocher à nouveau. « On travaillera tes questions plus tard. Pour l'instant, il faut que tu respires et que tu te calmes. » Tu viens poser ton front contre le sien pour détourner son attention de la scène. Tes hommes s'activent pendant que tu fais entendre ta respiration à ton frère. Il faut créer cette bulle autour de vous. C'était un peu comme si tu avais un adolescent en crise devant toi. Il fallait agir différement et ce n'est pas parce que tu le crois incapable de te faire du mal que tu restes aussi près. Tu sais ce qu'il peut faire.

Tu veux encore te reculer et le repousser, mais il fait pression et t'obliges presque à rester comme ça. Ton front contre le sien tu arrête de te débattre et tu calque ta respiration sur la sienne. Ton rythme cardiaque redescend et tu te calmes doucement. Tu restes un moment comme ça avant de relever la tête, toujours aussi perdu mais au moins t es calme. "je l ai tue ?" demandes tu en regardant à nouveau le sang sur tes mains

Tu le sens. Il se calme. Tu pousses un soupire avant de taper légèrement sur sa joue. T'es soudainement rassurer. Tu te redresses en posant son regard sur lui. Tu ne l'as jamais vu aussi bas et ça te fait mal. Tu ne réponds pas à sa question, encore une fois. Tu t'installes à ses côtés en posant un bras autour de ses épaules. « Je te ramène à la maison. » Tu voulais plutôt dire ton manoir, mais pour toi, ce sera autant chez lui que chez toi. Il a sa chambre et même lorsque vous êtes en froid, il y a sa place. Tu l'entraines vers ta Bugatti Chiron. Tu fait glisser la porte vers le haut pour l'ouvrir. « Montes. » Tu laisses monter et tu refermes. Tu te tournes vers tes hommes qui se sont arrêtés. « Une fois terminé, vous rentrez à la tour et suivez le jet Primeval. Catherine l'a pris. » Tu contournes la voiture et monte avant de démarer. Tu roules à vive allure jusqu'au manoir. Alfred était dehors, avec deux serviettes. Tu sors de la voiture. « Messieurs Wick, bon retour. » Il avait un sourire. Il était heureux de revoir Evan et surtout... En vie.

Tu as l impression de n'avoir aucun contrôle sur ce qui t'entoure, mais pire encore ! Aucun contrôle sur toi-même et ça te déstabilise d'autant plus. Tu ne connais personne et tu ne te connais même pas toi-même. "j'ai pas de maison" peut-être que tu en avais une .. avec ta femme bien sur; mais tu ne te sentais pas chez toi. Tu n étais chez toi nul part. Meme pas dans cette ville, mais tu le suis et tu montes dans sa caisse luxueuse et sportive. "Catherine est partie à cause de moi" tu parles d un ton neutre. Tu sais pas ce que ça te fais de savoir ça.. apres tout tu ne la connais pas ou plus. Le trajet se fait en silence et t arrives devant un grand manoir. Tu fronces les sourcils comme si ça te disait quelque chose, mais rien. Tu restes en retrait en regardant ce type. "c'est qui lui?

Tu ne portes pas attention à ce qu'il dit sur Catherine, tu sais très bien que c'est à cause de son amnésie que Catherine a pris la décision de partir. Tu pouvais comprendre son départ, tu as fait la même chose. Tu es coupable de son état, peu importe ce qu'on pourrait te dire. Une fois au manoir, Alfred vous attends. Tu prends les serviettes et en donne une à ton frère. Tu pointes ensuite Alfred. « C'est Alfred, mon majordome. » Alfred sourit enfin depuis longtemps. « Et médecin de fortune, monsieur. » Tu laisses tombé un rire en posant une main sur son épaule. Tu t'avances et t'arrêtes devant la porte. Tu te tournes vers Evan. « En entrant, je vais te demander quelque chose. Suis ton instinct et va ou tu le sens. » Tu l'ouvres ensuite.

« Un major d’homme ? » Quelle genre de personne engageait un major d’homme pour lui ouvrir la porte et lui apporter des serviettes dès l’entrée ? Une personne riche qui ne sait surement pas quoi faire de son fric. Ou alors une personne seule qui a besoin d’un peu de compagnie dans son immense manoir. Un peu comme Batman. Merde, pourquoi tu te rappelles de ce héros et pas de ta vie ?! Peut-être parce que t’avais vu les films à l’hôpital. « Je vois. Bah enchanté je suppose. Moi c’est Evan » Tu ne sais pas si tu devais te présenter à lui ou s’il te connaissait déjà. Dans le doute, tu lui annonces ton prénom que toi-même tu ne connaissais pas à ton réveil il y a plusieurs jours. « Mon instinct ? Je ne sais pas si c’est une bonne idée de le suivre dans la mesure où il m’a fait battre une personne » Tu repenses encore à cet homme que tu avais battu. Tu ne savais même pas s’il avait survécu ou pas. Bref, tu entres dans la demeure et tu t’arrêtes dans le hall d’entrée en regardant autour de toi. T’es à la fois impressionné par les lieux et rassuré. T’es un sentiment de sécurité ici sans vraiment savoir pourquoi. Tu ne fais plus attention à ce qu’il se passe autour et t’avances sans t’en rendre compte jusqu’à l’étage puis t’arrives dans une chambre.

@Kaj Wick

Tu laisses tomber un rire, tu repenses à la première fois, il avait fait allusion à Batman. Tu roules des yeux avec un sourire amusé. « Oui, un majordome. » Tu tapes en douceur dans le dos de ton frère et Alfred lui offre un sourire, mais ça en reste là. Alfred incline la tête pour le saluer et s'éloigne. Qu'est-ce que tu ferais sans lui. Une fois Alfred sorti du champ de vision tu agrippes l'épaule de ton frère. « Il te connait. » Tu lui demandes ensuite de suivre son instinct et tu le regardes aller. Ton coeur se serre quand tu le vois s'enligner vers l'étage. Tu baisses la tête un instant, pensif et tu prends sa suite d'un pas lent. Tu le retrouves dans une chambre... Pas n'importe laquelle... Tu t'appuies dans le cadrage de la porte et tu le fixes, les mains dans les poches. « C'est la tienne. Faut croire que qu'il y a des choses qui reste malgré tout. » Tu t'approches de lui à nouveau et regardes les bureaux. « Je parirais que tu as fait entrer des vêtements en douce. Sûrement d'autre truc aussi, ce serait pas surprenant. » Tu laisse tomber un rire en glissant tes doigts contre le lit en repensant à ce moment ou il arrivait à peine à bouger, qu'il ne supportait plus la douleur. Tu fermes les yeux avant de te retourner vers lui. « Installes-toi ici. C'est ta chambre et ça le restera, peu importe ce qui arrive. » Tu t'approches et l'agrippes par la nuque pour l'approcher de toi. Tu embrasses rapidement son front avant de sortir. « Changes-toi, je serai à la cuisine. » Ton manoir est énorme, mais s'il a trouvé le chemin jusqu'à sa chambre, il trouvera le chemin jusqu'à la cuisine.

« Encore un qui en sait plus sur moi que moi alors » Tu regardes le majordome s’éloigner alors que toi et ton frère avanciez dans le hall d’entrée. Sans réfléchir, tu fais ce que ce dernier te dis et tu suis ton instinct te guider à travers ce dédale de couloirs. T’arrives dans une chambre spacieuse. « J’ai une chambre ici ? » Tu pensais vivre dans une villa avec ta femme, pas dans ce manoir à la Batman. Cette bâtisse devait posséder plus d’une chambre, ça devait être bon signe que tu tombes directement sur la tienne. Tu ouvres une armoire et tu y vois plusieurs costumes plus chères les uns que les autres « ça ce sont mes vêtements ? Ok donc j’aime avoir la classe » Tu exprimes tes pensées à voix haute. Tu vas ensuite près du lit et tu soulèves l’oreiller sans même savoir pourquoi. Un réflex sûrement. Tu y découvres une arme avant de remettre le coussin sans rien dire. Quel genre de gars dort avec une arme sous l’oreiller ?! Tu te tournes ensuite vers ton frère qui t’attrape par la nuque pour te donner un geste d’affection fraternel. Tu ne fais aucun commentaire. Pour toi tout ça est étrange. C’est un inconnu, mais tu sens que tu peux lui faire confiance. « Faut que j’enlève tout ce sang ouais » Tu regardes tes vêtements tâchés. Tu laisses Kaj s’en aller et toi tu pars prendre une douche et tu attrapes un sweat-shirt et un jean noir, laissant de côté les costards. Tu descends rejoindre Kaj dans la cuisine par après. « Tous ces hommes qui sont venu, ils bossent pour toi ? » Tu repenses à ce qu’il s’est passé un peu plus tôt.

@Kaj Wick

Tu passes le commentaire sur Alfred. Alfred est discret, silencieux, c'est vrai, il en sait plus sur les allées et venues de Evan que tu peux le savoir. Il accueille tout ceux qui viennent dans ta demeure, excepté ceux qui s'en sont pris à Evan, à tes équipes. Tu lui avais donné congé, juste à temps faut croire. Tu l'avais rejoint à sa chambre et tu lui laissais l'espace nécessaire. Tu hoches doucement la tête à sa question. « Depuis qu'on se connait, oui. Ta femme aussi a eu la sienne. Disons que ma maison est un peu le sanctuaire parfait ? » Ça t'amuse de dire ça. T'en oublis presque les pièges qui borde la maison. Tu le suis du regard et tu ne peux pas te retenir de rire en passant ta main contre ta nuque. « C'est de famille faut croire. » Tu replaces ton veston. Toi aussi tu devrais te changer. Tu le laisses finalement seul et tu va enfiler une chemise propre avant de descendre à la cuisine. Tu viens poser quelques trucs sur le comptoir avant de lever les yeux vers lui. « Oui, ce ne sont qu'une partie, mais oui. » Tu vas te laver les mains avant de t'approcher de ton réfrigérateur. Dans cette maison aussi énorme, tu devrais avoir un cuisto, mais tu préfères de loin être ton propre chef. Ça arrive parfois que tu en fais venir un, mais que dans les grandes occasions. « Tu as faim? »

« Un sanctuaire ? » Tu ne comprends pas trop pourquoi il dit ça de son manoir. Est-ce qu’il avait l’habitude de recueillir tout le monde ? T’en sais trop rien, mais tu n’as pas non plus vraiment besoin de le savoir. C’est chez lui après tout, il fait ce qu’il veut. T’as une chambre ici, tant mieux. Au moins il te laisserait peut-être passer quelques jours ici le temps que tu saches ce que tu dois faire de ta vie.

Une fois ta douche prise, tes cheveux plaqués en arrière laissant ta cicatrice bien visible et tes survêtements mis, tu descends dans la cuisine. Bizarrement, tu n’as pas trop de mal à te diriger. Ton subconscient connaissait peut-être toujours les lieux. Ou alors tu avais simplement un très bon instinct et un très bon sens de l’orientation. « T’es tueur à gage alors ? » Tu te rappelles ce qu’on t’avait dit sur ton job et sur le fait que tu bossais pour ton frère. Il était donc comme toi … enfin ton ancien toi. « Pas vraiment, mais faut que je mange donc … ouais » Tu t’installes sur une chaise autour de la table, prêt à manger.

Tu laisses tomber un rire. « Étrangement, quand les choses ne vont pas, c'est chez moi qu'on débarque. Même quand je me suis pris la tête avec Moïra, elle venait récupérer sa chambre quand ça n'allait pas. » Tu arques un sourcil accompagné d'un clin d'oeil. Sur ce, tu quittais la chambre.

Nouvellement vêtu, tu l'attendais à la cuisine et dès qu'il te rejoint, tu lèves les yeux vers lui. Tu plaques tes mains à plat contre le comptoir et tu fermes les yeux. Donc, elle lui a dit ce qu'il faisait de sa vie. Toi, c'est plus complexe que ça. « Non, moi je ne tues pas... » Tu te redresses et pousses un soupire. « Mensonge... Pour toi je l'ai fait et je le referais... Par contre, ce n'est pas ma tasse de thé. C'est blasant. » Tu repenses à lors mort de votre père, ce que tu lui avais fait subir et surtout la réaction de tes frères. Il vallait mieux s'arrêter là dans les explications de ton statut. Il n'a pas faim ? Ça se comprends, avec ce qu'il vit. « Regarde dans le réfrigérateur et dit-moi ce que tu veux. Sinon, si tu vas juste là. » Tu lui pointes un congélateur tombeau appuyé contre un mur. « Tu pourras toujours trouver quelque chose. »