Je ne suis pas confiant. Après toutes ces années sans aucune nouvelles je ne sais pas vraiment quel accueil vas me réserver mon frère jumeau. J'aimerais que tout aille bien, qu'on se retrouve et qu'on rattrape le temps perdu. Dans mes rêves on se prend dans nos bras et tout redevient comme avant. Mais nous nous sommes quitté fâché et le manque de contact as forcément creusé un fossé entre nous. Je sais que tout ne seras pas rose, ça fait très longtemps que ça n'as pas été rose entre lui et moi. Depuis notre petite enfance en fait, quand nous étions encore fusionnel, quand nous étions un bloc et non pas deux personnes. On ne retrouveras jamais ça, je le sais bien. Mais avec tout ce que j'ai traversé, j'ai besoin de le retrouver un peu, de tenter de renouer un lien, même tout petit avec lui. C'est ma moitié tout de même. Alors j'essaye de chasser ce mauvais pré-sentiment qui me prend aux tripes. Une petite voix dans ma tête me dit que ça ne vas pas bien se passer. Je fais tout ce que je peux pour la chasser. Je me gare devant l'immeuble. Vérifie une dernière fois le papier où j'ai noté l'adresse que j'ai débusqué sur internet. C'est le bon numéro, la bonne rue. C'est son immeuble, mon jumeau doit se trouver à seulement quelques mètres de moi. Je souffle un bon coup et je sors de ma voiture. Une fois devant la porte je doute encore quelques minutes. Mais quand la porte s'ouvre, je saisit ma chance et m'engouffre dans le hall. Je ne fais pas attention au drôle de regard que me porte la femme que je croise. Je me dirige vers l’ascenseur. J'ai toute les informations dont j'ai besoin, je sais précisément l'étage et le numéro de l'appartement de mon frère. J'arrive devant la porte, sa porte. Encore quelques secondes de doute, mais je suis là, je ne peux plus reculer. Alors je sonne, espérant qu'il soit là. La porte s'ouvre, sur une jolie rousse, définitivement pas mon jumeau. Mais que ce ne soit pas lui qui ouvre ne m'étonne pas, il a toujours été bien plus doué en amour que moi. « Salut »

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En trouvant l'adresse de mon frère, je n'avais pas pensé à tomber sur quelqu'un d'autre que lui. Mais c'est le cas. Ce n'est pas mon reflet qui ouvre, mais une jolie rousse. Jeune femme qui semble surprise de me trouver ici. Je ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe mais je vois qu'elle manque de tomber. Instinctivement je m'approche pour l'aider mais la porte suffit à la maintenir debout. Alors je me recule doucement. Un silence s'installe quelques instants puis la jeune femme balbutie quelques chose. Elle me prend pour Roméo, ce qui n'as rien d'étonnant, enfant ça arrivait toujours. Mais apparemment me voir, ou voir Roméo en tout cas la surprend, elle demande comment c'est possible. Ce mauvais pré-sentiment qui m'avait prit les tripes quelques minutes plus tôt me revient alors en pleine face. Il y a un soucis avec mon jumeau. Pourquoi est elle si surprise de le voir? L’inquiétude monte encore plus et c'est à mon tour de me sentir mal. Je commence à trembler et mon cerveau tourne à plein régime. Mais il y a forcément une explication. Peut être qu'il l'a quitté et qu'il ne lui donne plus de nouvelles, oui ça doit être ça, c'est forcément ça. En fait je ne peux pas imaginer autre chose. Alors je me raccroche à ça pour ne pas penser à pire. Pourtant cette voix dans ma tête me dit qu'il est arrivée quelques chose de grave. Mais je la fait taire et je me présente « Non, je m'appelle Lysandre, Roméo est mon frère jumeau, on est fâché depuis des années ... » Et je me doute qu'il n'as jamais parlé de moi, sinon elle n'aurait pas réagit de la sorte. Elle aurait sut qui j'étais et elle n'aurait pas eu l'air si surprise. Penser que mon frère n'as jamais parlé de moi à la personne qui de toute évidence partage sa vie, ou la partageait, me fait encore plus mal. Il m'avait vraiment rayé de sa vie. Moi j'ai toujours parlé de lui aux personnes proches de moi. « Je suis désolé de vous avoir fait un faux espoir... J'en conclut que mon frère n'est pas là. » Je ne dit rien de plus, j'ai vraiment peur de ce qu'elle pourrait m'apprendre.

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Les doutes se transforment en certitudes quand elle me dit qu'elle ne savait pas que Roméo avait un jumeau. Je soupire, comment a t'il put cacher ça à la personne qui partage sa vie? Il me déteste encore, si jamais j'avais encore un doute voilà que c'est clair. Je lui en veut, énormément, avec le temps j'avais laissé de côté cette haine qu'on pouvait se vouer. Je pensais qu'il en aurait fait de même et qu'on puisse renouer des liens. Mais apparemment non. Elle s'excuse mais ce n'est pas sa faute. « On était en froid, il a voulut me rayer de sa vie... » Il n'avait pas été capable d'oublier tout ce qu'on avait pu se balancer en plein visage la dernière fois qu'on s'est vu. Je soupire de plus belle en pensant à toutes ces années perdues loin l'un de l'autre. C'est moi qui m'excuse, je m'en veux de lui avoir fait une fausse joie. Elle hésite sur mon prénom, je me contente de hocher la tête. Et puis je lui demande si mon frère n'est vraiment pas là, j'ai bien compris qu'elle ne le voyait plus, il suffisait de voir sa réaction. Mais peut être qu'elle savait où il se trouvait. Il n'est pas là et il ne reviendras pas. Je me crispe, comment peut elle être si certaine que mon frère ne vas pas revenir? « Comment ça ? » Elle reste silencieuse et je commence à trembler. Une nouvelle fois ce mauvais pré-sentiment me prend aux tripes. Il se passe une chose affreuse, je le sais je le sens. J'attend qu'elle parle. Elle hésite, ne vas pas droit au but. Mais quand elle le fait, mon cœur se brise. Non, elle se trompe « C'est pas possible » Je secoue la tête les larmes aux yeux « Non c'est pas possible ... il ne peut pas ...  » Pas lui. Je ne veux pas y croire et pourtant. Tout s'explique, ce mauvais pré-sentiment qui m'avait pris. C'était ça. Roméo, il était mort. J'avais perdu ma moitié, sans jamais qu'on se soit réconcilié. Alors que je sens que je vais craquer, une petite voix me ramène dans la réalité un « Papa! » joyeux retentit et avant même que je comprenne ce qu'il se passe, une chose fonce sur moi. Mes yeux se posent alors sur la fillette, je comprends aussitôt que j'ai affaire à ma nièce. L'enfant tend ses bras, ses petits yeux brillent tellement d'espoir que malgré ma tristesse, je ne peux pas lui refuser ce plaisir. Je l'attrape et la prend contre moi « Bonjour toi » L'enfant se blottie contre moi et je la sert doucement. Par sa présence, ma tristesse s'envole un peu.

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J'en veux à mon jumeau de m'avoir caché à sa copine, je sais que nous étions brouillé, mais tout de même, il aurait au moins pu évoquer mon existence. Je m'en veux encore plus d'être venu ainsi, j'aurais dut prendre plus d'information avant de venir sonner ici. J'ai bien vu que j'avais fait de la peine a cette jeune femme. Je lui explique un peu ce qu'il se passe entre mon frère et moi, enfin je parle de ce grand froid entre nous. Un comble pour des jumeaux quand même, tout le monde pense toujours que des jumeaux sont liés, qu'ils partagent tout, et bien pas nous, loin de là. Et ce n'est pas aujourd'hui que les choses vont se régler. La femme s'excusa doucement et je secouais la tête « Ce n'est pas ta faute... les relations entre Roméo et moi sont mauvaises uniquement par notre faute » On était tout les deux fautifs, c'était nous qui étions incapable de mettre nos différents de côté. Je lui demande donc où se trouve mon frère. Sa réponse me fige. Je comprend ce qu'elle veut dire sans qu'elle ose le dire. Roméo est mort. Elle me le confirme un peu plus tard, mais j'avais déjà compris. Un accident de voiture, comme maman. Notre famille est définitivement maudite. Je me sens pas bien, elle non plus je le remarque. On est tout les deux au bord des larmes et un silence gênant s'installe entre nous. Je ne sais pas quoi dire, j'ai un peu de mal à réaliser. Mon frère est mort, jamais je ne pourrais revoir mon frère. Je me sens si mal, je suis venu ici pour le retrouver, pour renouer et c'est trop tard. J'ouvre la bouche pour lui dire au revoir, je ne veux pas la déranger plus que ça. Mais je n'en ai pas le temps. Une petite fille arrive et se jette dans mes bras en m’appelant papa. Cette enfant est si jeune, elle semble si heureuse, je ne me vois pas la repousser. Alors je l'attrape et la soulève avant de regarder sa mère. Elle pleure pour de bon et je me sens encore plus mal. Elle me donne tout de même le prénom de la petite fille, Thalia. Je souris doucement « Elle est vraiment magnifique » Je m'approche doucement de la jeune femme. « Ne pleure pas, je suis vraiment désolé... je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie... » Je câline la petite fille qui continue de me regarder les yeux brillants de joie. Cette petite me prend pour son père et je ne peux pas lui dire la vérité, je ne veux pas briser son petit cœur. Je tente de la mettre dans les bras de sa mère, mais l'enfant secoue la tête et s'accroche à mon cou. Perdu je regarde ma belle-sœur, je ne sais pas quoi faire, j'ai besoin d'un coup de main.

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Je ne pourrais jamais plus recoller les morceaux avec mon frère, c'est trop tard. Il est mort. Je ne sais pas quoi faire, plus quoi faire. Je m'apprête à laisser sa copine tranquille, je l'ai déjà chamboulé. Je ne viendrais plus l'embêter, même si j'aimerais en savoir plus sur la vie de mon frère avant sa mort. Je ne pensais pas découvrir ça en venant et j'aimerais tant en savoir plus. Mais je ne veux pas lui faire de la peine. Alors oui je me prépare à la laisser tranquille. Mais je ne peux pas partir. Leur fille arrive. Il a une fille, ça non plus il ne me l'as pas dit. Comment a t'il put me cacher ça. Mais le pire c'est pour l'enfant. Elle me prend pour son papa, évidemment, je suis son portrait caché. Je ne peux pas briser ce petit cœur, alors je la prend dans mes bras quand elle me le réclame. Elle est si heureuse quand elle se blottie contre moi. Je la câline en retour et la dévore du regard, elle est si jolie cette petite. Elle me fait penser à ma petite sœur. Sa mère m'apprend son prénom, Thalia. Je trouve que c'est un joli prénom, qui lui vas bien. Je lui dit combien elle est adorable. Je regarde la jeune femme, la voit troublée et je m'approche d'elle pour m'excuser. Je suis tellement désolé de la chambouler de la sorte. J'ai envie de caresser sa joue, mais je me retiens, on ne se connait pas, ce genre de geste est prématuré. Alors je me contente de m'excuser. Puis de nouveau je regarde cette petite fille. Son regard plein d'amour ne change pas. Je ne peux pas lui dire. Alors je tente de la rendre à sa maman, elle géreras mieux que moi. Mais évidemment la petite refuse de ma lâcher, trop contente de retrouver son père. Je la comprends, alors de nouveau je la caline. Puis je regarde sa mère, mais je comprend qu'elle est aussi perdue que moi. Elle non plus ne sait pas ce qu'il faut faire, ce qu'on peut lui dire. Je regarde l'heure, il est déjà assez tard, dans deux heures tout au plus la petite dormiras. Mal à l'aise je propose à la jeune femme « Je pourrais rester manger avec vous? » Je sais que la solution serait de dire la vérité à cette petite fille, mais ni sa mère ni moi n'avons le coeur de faire ça. Comment dire à un enfant que son papa ne reviendras jamais et que je suis seulement sa parfaite copie. Moi je ne peux pas. L'enfant me regarde encore plus ravie et instinctivement je dépose un bisou sur son front. Puis de nouveau je regarde ma belle soeur « Après je laisserais ta famille tranquille, c'est promis » Même si l'enfant seras triste, c'est peut être moins malsain de disparaître que de la laisser croire que je suis son papa.

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Thalia était une petite fille adorable, je le voyais. Et je m'en voulais de lui faire du mal. Car oui même si elle ne s'en rendait pas compte, j'allais la faire souffrir pour la simple et bonne raison que je n'étais pas son père. Je lui ressemblait énormément, mais je n'étais pas Roméo. Je ne le serais jamais. Elle n'avait plus de papa et je n'étais qu'une simple copie. Mais elle est si petite, si innocente, elle ignore tout ça, elle voit juste son papa elle et ça la rend folle de joie. Alors je joue le jeu, la caline et embrasse son front. mais tout ça me met un peu mal à l'aise, tout comme sa mère. C'est pour ça que je tente de lui mettre dans les bras. Mais l'enfant refuse, je ne veux pas la rendre malheureuse, je n'ose pas insister. Je suis perdu. Sa mère aussi. On se regarde un moment, sans savoir quoi faire puis je propose une solution. Passer la soirée avec elles, pour ne pas que l'enfant soit triste. Je ne sais pas si elle vas accepter mais c'est la seule solution qui me vient en tête, une fois l'enfant endormie, je pourrais partir sans soucis. L'idée semble plaire à la jeune femme qui propose de commander. « Parfait et c'est moi qui offre, après tout je te dois bien ça, c'est moi qui te met dans cette galère » Enfin galère ce n'est peut être pas le mot, disons situation compliqué. La petite semble ravie que je reste puisque ces petits bras se referment un peu plus sur mon cou. Ma nièce est tellement craquante. Mais je ne peux pas rester dans sa vie. C'est ce que je dis à sa mère d'ailleurs, je lui promet de les laisser tranquille. Mais elle ne semble pas de cet avis. Elle me dit que nous sommes de la même famille et que Thalia a besoin de son oncle. Le soucis c'est qu'il vas falloir lui faire comprendre que je suis son oncle, pas son papa. Elle vas être malheureuse. J'avais été tellement mal quand j'avais perdu maman et j'étais bien plus vieux. Alors perdre son père si jeune, c'était vraiment dégueulasse. Elle me demanda de rester dans leur vie. Doucement je posais une main sur son épaule « D'accord, je ne pars pas excuse moi de l'avoir proposé, je pensais que c'était le plus simple pour tout le monde » J'entrais à sa suite dans la maison et réalisait soudain « En fait, je sais que ta fille s'appelle Thalia mais toi ? » Je me sentais stupide de ne pas avoir demandé plus tôt. On arriva dans le salon et je remarquais les jouets de l'enfant. Je m'approchais et la posais tout doucement au sol. La petite me regarda d'un air contrarié et je lui souris « Je pars pas ma puce. Tu veux jouer ? » Je m'assis au sol près d'elle et prenait le jouet qu'elle me tendait avant de regarder ma belle soeur pour vois si tout allait bien.

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Je me sens pas très à l'aise mais je fais un effort pour cette petite fille. C'est ma nièce et elle a perdu son père. Alors c'est pour elle que je propose à la jeune femme de manger avec elle. Quand elle évoque le fait de commander j'approuve et et propose même de lui payer le repas. Sa réponse me fait doucement sourire « Très bien je prend note, attention je n'oublie jamais » Elle veut donc qu'on se revoit. Tant mieux. Je suis déjà attaché a cette petite fille. Même si lui mentir me fait du mal. Je ne sais pas comment dire à une enfant que je suis juste le jumeau de son papa. Alors pour ce soir je joue le jeu. Ma belle sœur me demande alors si j'ai une préférence pour ce que je veux manger « Je suis végétarien... pourquoi pas des pizza ? Un truc au fromage ? » Je savais que mon alimentation était parfois contraignante pour les autres mais avec toutes les bestioles que je pouvait soigner, je me voyais mal manger de la viande. Je caline la petite et promet de revenir les voir, puisque c'est ce que veux Eileen. Je me contente de hocher la tête quand elle me dit qu'elle apprendras la vérité à sa fille. Je sais qu'il le faut mais je n'aimerais pas être à sa place. Perdre un parent est une souffrance immense. Je finis par demander son prénom à la jeune femme, car je ne le connais toujours pas. « C'est un joli prénom » Je jouait un peu avec la petite fille. J'essayait de me rappeler de comment je jouait avec ma petite soeur quand elle avait son âge, ça remontait à quelques années. Mais Thalia me fait vraiment penser à elle. La jeune femme me proposer alors de l'accompagner pour donner le bain à l'enfant, me précisant que je ne suis pas forcé d'accepter. « Si, ça me fait plaisir » Et sur ce je soulève l'enfant qui s'accroche de nouveau a moi avec plaisir. J'embrasse le front de l'enfant et laisse la jeune femme me guider. Arrivé dans la salle de bain, je lui confiait l'enfant. Pour le coup je préférait la laisser faire ayant peur de lui faire mal. Je fit couler l'eau, prenant soin que ce ne soit pas trop chaud. Elle plongeait l'enfant dans l'eau et je m'assit près du bain pour jouer avec elle. L'enfant semblait aimer l'eau. Elle tapait joyeusement à la surface, éclaboussant tout autour d'elle. Je souris tendrement « Elle est vraiment adorable » Comme pour me contredire, elle m'envoya un jet d'eau au visage à l'aide d'un de ses jouets. J'éclatait de rire avant de lui montrer Eileen du doigt « Arrose plutôt ta maman » La petite ne se fit pas prier et envoya un jet en plein visage de la jeune femme. J'éclatais de rire de plus belle.

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Je comprends de plus en plus comment mon frère a put craquer pour cette fille. Nous avons toujours eu les même gout, ce qui a posé problème quand nous avons été ado. Ce qui à causé notre "rupture" dirons nous. C'est donc pour ça que cette jeune femme ne me connait pas. Et Roméo a surement eu raison de me cacher et de me la cacher. Car malgré le peu de temps que j'ai passé avec elle, je l'apprécie déjà et je sens surtout que je pourrais faire plus que l'apprécier. Alors quand elle me tend une perche en me promettant de m'inviter la prochaine, je la saisit rapidement. En attendant on se concentre sur ce qu'on vas manger, étant végétarien je propose de suite une pizza, au fromage, réglant ainsi la question. J'ai de la chance le menu lui convient et je passe donc l'appel, le temps de donner le bain à la petite, on pourras manger. Me retrouver dans cette salle de bain me fait une drôle de sensation. Je suis un intrus dans cette vie de famille. Si seulement Thalia ne confondait pas, la situation serait un peu plus normale. Mais l'enfant me prend pour son père, alors j'ai encore plus l'impression d'être un imposteur. J'aurais pu refuser, ne pas me retrouver dans cette situation. Mais je suis déjà beaucoup trop accroc à cette petite fille. L'idée de la voir triste, me fend le cœur. Alors nous sommes là dans la salle de bain et je joue avec cette petite. Une fois de plus je dit à Eileen que sa fille est adorable. Et c'est à ce moment là qu'elle m'éclabousse. Je n'aime pas vraiment être mouillé, mais je ne me fâche pas. Au contraire, j'incite la petite à changer de cible. A mon plus grand plaisir, l'enfant s’exécute et j'éclate de rire. « Bien visé princesse » Evidemment l'enfant change de cible régulièrement et à la fin du bain je ne pourrais pas dire qui de nous trois s'est vraiment lavés. Je laisse Eileen la sortir de l'eau et la sécher. Puis elle pose la petite et l'enfant retourne jouer. « Bon elle est peut être pas si adorable que ça en fait » Je regarde l'état des dégâts et secoue la tête, nous sommes totalement trempés. Alors quand elle me propose de me changer je hoche la tête « C'est pas de refus, sinon je risque d'inonder ta maison » Je la suis donc vers ce qui doit être sa chambre et par extension celle où Roméo devait dormir aussi. Penser à mon frère me fait un instant douter, je devrais peut être rentrer au lieu de continuer ce petit manège. Mais j'entends en bas les rire de la petite. Alors sans plus réfléchir, je retire mon t-shirt trempé et attends qu'Eileen me donne de quoi me changer.  

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Un bref instant je regarde ma belle soeur inquiet. Est ce qu'elle m'en veut vraiment pour avoir incité sa fille à la tremper de la sorte ? Mais fort heureusement pour moi elle craque et éclate de rire. Je me détend aussitôt et éclate de rire moi aussi « Très fier de moi oui » J'ébouriffe les cheveux de la petite fille et la félicite. Elle est superbe cette enfant. Je suis heureux que malgré tout, mon fils laisse une trace de lui sur cette terre. Au moins j'ai encore un souvenir de lui. Et je vais prendre soin de ma nièce, c'est une promesse. Elle a besoin de quelqu'un pour lui servir de père, enfin plus ou moins, je ne remplacerait pas Roméo. Eileen sort Thalia de l'eau et bientôt l'enfant part, nous laissant seul tous les deux. Je ne refuse pas la proposition de la jeune femme, bien au contraire. J'ai besoin d'un t-shirt propre. Sans réfléchir, je retire celui que je porte, totalement trempé. Ce n'est que quand je remarque comment elle me regarde que je me rend compte que j'aurais peut être du attendre d'être seul. Je souris amusé face à son trouble. « Merci » J'enfilais le haut rapidement, ne voulant pas plus la troubler. Je la regardais filer dans la salle de bain pour se changer. Oui j'étais déçue, j'aurais bien moi aussi profité du spectacle que je venais de lui offrir mais je comprenais bien sa pudeur. Alors je l'attendais tranquillement dans sa chambre. Quand elle revient je hoche la tête à sa proposition. « Oui allons y » Et je rejoins son salon. Je me pose dans le canapé et entoure de mes bras la petite fille qui grimpe sur mes genoux « Coucou chipie » Je regarde Eileen « En fait tu fais quoi comme boulot ? »

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